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 Chapitre 68 - … plus y a de quoi taper !

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Jezekiel
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Jezekiel


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20032012
MessageChapitre 68 - … plus y a de quoi taper !

[Date originale : 13 Novembre 2011]
[Date correctif : 28 Avril 2015]
Terre 2315 – le Bosquet

De droite, de gauche, face à eux, derrière eux, tout autour d’eux des créatures sortirent des fourrés dont l’aspect étonna Frédéric, Jeremiah et Miles. Jamais ils n’avaient encore rencontré de pareilles créatures. Elles se fondaient dans le décor, si elles ne se déplaçaient pas jamais nos héros n’auraient pu savoir ce qu’ils avaient vraiment en face d’eux. Et pour cause, c’était tout un groupe de créatures végétales qui les encerclait. Elles étaient approximativement de taille humaine. Néanmoins elles présentaient  cinq types de physique bien différents comme s’il se fut agit d’espèces différentes. D’ailleurs aucun ne se mélangeait parmi d’autres d’espèce différente.
La première des cinq espèces présentait un épais feuillage parcourant l’arrière de sa tête et son dos. Cela trompait quant à son véritable gabarit plutôt émacié. Faite de racines et de tiges entremêlées, c’était celle qui se rapprochait le plus d’une morphologie humanoïde malgré sa taille plutôt réduite comparée aux autres. Ses jambes et ses bras étaient fins, contrairement à ses avant-bras. Ces derniers étaient recouverts de multiples baies blanches ressemblant à s’y méprendre à du coton. Leurs yeux, au nombre de deux, étaient roses et constellés de veinules couleur fuchsia. Elles se situaient principalement derrière Frédéric.
La seconde espèce, proche de Miles, était très singulière et bien plus proche d’une fleur que la précédente. Sa tête, si l’on pouvait l’appeler ainsi, était une énorme fleur blanche en forme de trompette dont les pétales semblaient se torsader en s’ouvrant. Néanmoins l’on ne voyait pas l’intérieur de la fleur puisque sa tête était constamment baissée. Le reste du corps était recouvert de larges feuilles dentelées rappelant quelque peu des feuilles d’érables vertes.
La troisième espèce, face à Jeremiah, ressemblait à un stickman : un corps et des membres longilignes et minces et une tête imposante … sauf que le tout était constitué d’un amas de fleurs indigo dont la tête en était une énorme avec quatre pistils servant d’organes sensoriels.
A la droite de Westwood, la quatrième espèce avait une apparence bien plus hostile que les autres et pour cause, elle ressemblait à des cactus. Pour cette espèce, aucune morphologie humanoïde. Trois pieds se réunissaient en un cœur d’où émanaient quatre bras,  le tout muni d’une légion d’aiguilles extrêmement fines.

« - ‘tain c’est quoi ça ? Le retour de la tomate tueuse ? » s’esclaffa Miles nullement méfiant envers ces créatures.

« - Au lieu de dire des conneries, tiens-toi sur tes gardes ! » lui lança Westwood sans détourner le regard des cactus.

Alors que la scène semblait figée, attendant que l’un d’entre eux fasse le premier mouvement, une nouvelle créature, unique cette fois-ci, apparut en sortant des broussailles. Elle possédait une apparence humanoïde. Son corps possédait les mêmes proportions qu’un humain et sa silhouette était féminine, svelte, galbée et gracieuse. Mais ses courbes ne devaient pas faire oublier les épines qui hérissaient sa peau comme des ronces. Aucune fioriture sur cette créature, pas de fleurs, pas de pétales chatoyants ni même de feuilles. Sa tête ressemblait quelque peu à un bulbe mais à la proportion d’un crâne humain. Ses yeux étaient effilés avec une pupille noire sur un fond blanc.

« - Une ronce des Essor ? C’est un honneur ! » proclama Westwood sur le ton de la taquinerie.

« - Oui ! Cain Westwood ! Ton cas a été reconnu comme requérant l’envoi de l’une des nôtres et cet honneur m’est revenu. Saches que je m’appliquerais à remplir ma tâche ! » répondit la ronce d’une voix dissonante et raillée.

« - Et quelle est-elle ? » demanda Frédéric.

« - Par la voix des Eert réunis, la sentence pour l’éradication des Leucanthes de l’Ouest est le flétrissement ! » répondit la ronce.

« - Quant à vous, que nos agents suivent depuis votre arrivée sur notre Terre, votre sort n’est pas prédéfini mais il est certain que votre association maintenant certaine avec Cain Westwood ne jouera pas en votre faveur devant la Grande Forêt. N’aggravez pas votre cas et veuillez-vous rendre ».

« - Je tiens à dire que tout ceci me plait beaucoup ! » s’esclaffa Miles.

Devant les regards circonspects de ses deux amis, Miles ajouta :

« - Non mais c’est vrai quoi ! Ça fait quatre jours qu’on se tue à retrouver ce Westwood, à marcher sans rien faire d’autre depuis tout ce temps … »

« - Ah non ! Ça, je dois dire que ce n’est pas vrai, te concernant ! Tu t’es bien goinfré de tous les fruits comestibles que tu as pu trouver » le coupa Frédéric avec un sourire.

« - Même des pas comestibles d’ailleurs » ajouta Jeremiah.

« - Bref ! Tout ça pour dire qu’un petit combat pour se dérouiller, ça me fait grave plaisir quoi ! »

« - Dois-je comprendre que vous refusez de vous rendre ? »

« - Elle comprend pas bien vite la plante ! » répondit Miles.

« - Estime-toi heureux le bleu ! Elles vous veulent vivants pour statuer de votre peine, moi, c’est la mort directe ! » dit alors Westwood.

« - Et avec quoi elles vont nous attaquer ? Leurs fleurs ? Ah non, leurs fruits ! Ouh ! Attention ! Attaque de pommes de pin ! »

« - Exactement ! Pas que je me soucie de vous mais seul contre tout ça, je préfère encore subir votre compagnie donc écoutez bien ! Elles sont bien moins inoffensives que les plantes qu’elles ont l’air d’être ! »

« - Tu plaisantes là ? Une ronce, des cactus et sur les trois autres il y en a une qui ressemble à du delphinium, une plante toxique. Et t’appelles ça une apparence inoffensive ? » lui demanda Frédéric.

Sans dire un mot de plus la Ronce leva le bras droit et l’abaissa d’un coup sec : le signal de l’attaque. Immédiatement toutes les plantes autour d’eux se mirent à attaquer.
Les plantes aux fleurs en trompettes levèrent leurs bras recouverts de grandes feuilles et esquissèrent des gestes comme si elles lançaient des balles. De sous leur feuillage sortirent des petites boules vertes hérissées de petits aiguillons qui allèrent s’écraser contre la poitrine de Miles qui n’esquissa aucun geste pour esquiver.

« - Et c’est tout ? » dit-il, déçu.

« - Bon sang Miles, il t’a dit de t’en méfier ! » râla Frédéric qui, pour sa part, esquivait les boules blanches que lui envoyait la première espèce de plantes.

« - Pour quoi faire ? Ça fait pas plus mal que si on m’avait envoyé des noisettes ».

Il se mit alors en marche d’un pas lent vers les plantes aux fleurs en trompettes, écartant parfois du bras certaines boules qui étaient destinées à son visage.
De son côté, Frédéric esquivait de justesse les tirs des plantes qui étaient bien moins lentes qu’elles ne le laissaient croire. Quand soudain l’une des boules parvint à le toucher par ricochet. Le contact avec cette boule à l’aspect cotonneux fut tel de l’acide qui lui brûla la peau à l’impact. Grimaçant sous la douleur, il décida de se métamorphoser pour ainsi esquiver plus aisément les tirs.
De son côté, Jeremiah esquivait sans peine les petites graines noires que lui lançaient les plantes désignées comme des Delphinium par Frédéric.
Enfin, Westwood, ayant sorti une sorte de fusil à pompe à barillet, décimait littéralement les cactus qui s’en prenaient à lui. Quand soudain, l’un de ceux qu’il pensait avoir explosé, se releva péniblement et parvint, dans un dernier soubresaut, à lui envoyer une volée de ses aiguilles. L’effet fut immédiat et Westwood tomba face contre sol, agité de violents spasmes comme s’il subissait une électrocution.
Ayant vu la scène, Jeremiah se précipita instinctivement vers Westwood et fit barrage de son corps face à une nouvelle volée d’aiguilles. Bien que de la même intensité que celle de Westwood, la décharge que reçut alors Jeremiah ne le fit pas fléchir et il resta debout. Ainsi exposé, le vampire fut à la merci des graines des Delphinium qui le frappèrent de plein fouet. Curieusement, hormis la sensation que l’on peut ressentir en recevant des graines à cette vitesse, il ne ressentit rien.
Arrivé face à l’un de ses agresseurs, Miles la saisit par le cou d’une main et écarta les pétales de la fleur de l’autre.

« - Qu’est-ce qu’il y a là-dedans ? » demanda-t-il sans attendre de réponse.

Soudain il vit surgir de l’intérieur de la fleur la tête d’un macchabée sans visage, comme flou. Miles poussa un cri d’effroi et tomba à la renverse. De leur côté, Frédéric et Jeremiah sortirent leurs armes à feu et commencèrent à cribler de balles les cactus afin de protéger Westwood autant que possible.
_____________

Non loin de là

La créature démoniaque à l’aspect composite marchait d’un pas déterminé en abattant les arbres qui se dressaient sur sa route l’un après l’autre depuis deux jours, suivant une route rectiligne vers son but lorsqu’elle entendit au loin une détonation assourdie. Elle s’arrêta net.
Elle attendit quelques secondes avant d’en entendre une seconde. Puis ce fut un véritable festival. Comme attirée par cette violence manifeste, la créature se détourna de sa route pour se diriger vers la source de ces nuisances sonores avec un sourire sur le visage.
_____________

Le Bosquet

Miles était à genoux, les bras ballants, devant deux morts-vivants à la peau grisâtre et en décomposition et dont il ne parvenait pas à distinguer les traits du visage. Ils formaient un couple et se tenaient entre Miles et les végétaux humanoïdes à fleurs blanches en trompette.

« - Papa ? Maman ? Pourquoi je ne parviens pas à voir votre visage ? » répétait sans cesse Miles en sanglotant.

« - Parce que tu nous l’a dévoré mon petit, tu ne te souviens pas ? » dit alors sa mère.

« - NON ! … C’EST FAUX ! … C’EST FAUX ! … C’est … faux … »

« - C’est à notre tour de te dévorer fils ! » dit le père.

Tous deux se jetèrent sur lui et commencèrent à lui arracher des lambeaux de chair à pleines dents.

De son côté, Frédéric, atteint par d’autres fruits, ralentissait de rythme dans ses déplacements. Il titubait de plus en plus, sujet à des vertiges et se cognait de plus en plus contre les arbres. Ils devinrent bientôt si importants qu’il dût s’arrêter. Soudain il commença à ressentir des crampes à l’estomac et se mit à transpirer plus que de normal.
Quant à Jeremiah, lui aussi avait du mal à se déplacer dorénavant. Une nausée irrépressible se saisit de lui et il vomit abondamment sur le parterre de feuilles. Activité dans laquelle vint le rejoindre Frédéric. Leur estomac se vida rapidement et la bile prit la succession des aliments non digérés. Puis vint le sang.
Bien que paralysé par ses vomissements, Jeremiah ne pouvait s’empêcher de regarder Miles qui hurlait.

« - Foutre de dieu ! … Qu’a-t-il à hurler ainsi ? » parvint-il à articuler entre deux vomissements.

Pour Miles, ses parents ne cessaient de le dévorer alors qu’aux yeux de ses amis il était simplement enchevêtré dans des sarments de lierres et de ronces dans lesquels il s’agitait.
Immobilisés, Frédéric et Jeremiah virent soudain des ronces sortir de terre et les enserrer de plus en plus fort déchirant leur peau de leurs épines.
Fulminant que ses nouveaux alliés se soient ainsi fait avoir et ayant quelque peu récupéré de la décharge électrique, Westwood s’évertuait à pulvériser les cactus tout en se protégeant de leurs aiguilles derrière des arbres. Il ne comprit que trop tard la manœuvre de ses agresseurs qui le fit tomber dans une impasse, encerclé par d’innombrables cactus.

« - Bande de saloperies ! »

Il eut tout juste le temps de prononcer cette phrase que déjà il recevait une seconde volée d’aiguilles qui l’électrocutèrent.

« - Ton cœur ainsi soumis à un tel traitement ne va plus tenir bien longtemps. Ta fin est proche, Cain Westwood ! Tu vas payer pour tes meurtres et ton crime impardonnable envers la source ! » dit la Ronce en s’approchant de lui.

Westwood reçut alors une nouvelle volée d’aiguilles.
_____________

Approximativement à 300 Km du Bosquet

Un peu moins d’un jour auparavant, la Force de frappe Oblivion était parvenue au point d’infiltration deinone. Hormis l’impact laissé sur le tronc d’un arbre, ils n’avaient trouvé aucune trace de leurs cibles trois jours après leur arrivée sur cette planète. Certains d’entre eux avaient maugréé qu’ils aimeraient bien avoir eux aussi un tel système de transport qui leur éviterait de telles pertes de temps.
La végétation était si dense que même le meilleur pisteur humain n’aurait pu suivre la piste de leurs cibles bien longtemps … ce qui ne fut pas le cas de Giaz. Dans cet environnement, le reptile était à son aise et suivre leur piste lui rappelait les jeux auxquels les enfants de son espèce s’adonnaient sur leur planète. La seule contrainte qui lui était imposée était de se déplacer au même rythme que ses collègues humains bien moins agiles en milieu forestier sauvage.
_____________

Le Bosquet

Nos trois héros étaient dorénavant emprisonnés dans des maillages de ronces et de lierres et rien ne semblait pouvoir les aider … si ce n’est eux-mêmes.
Dans son esprit, Miles était toujours en train d’être dévoré vivant par ses parents. Il implorait leur pardon même si quelques minutes auparavant il savait fort bien qu’il n’avait pas commis la monstruosité qu’ils l’accusaient d’avoir commis. Soudain une voix familière se fit entendre comme provenant du tréfonds de son être. Le démon avec qui il partageait son enveloppe charnelle se manifesta.

« - Misérable incapable ! Es-tu donc si médiocre et aveugle pour ne pas te rendre compte qu’il ne s’agit pas de tes parents … mais des miens ! »

La phrase agit comme un électrochoc. Aux yeux de Miles, les deux mort-vivants humains se transformèrent en démons à la peau rouge et aux visages arrachés.

« - Bordel de merde ! » jura Miles en s’en apercevant.

Alors qu’il allait se transformer en démon, celui tapi au creux de son esprit intervint.

« - Non ! Cette fois, c’est mon tour ! » dit-il.

L’apparence de Miles changea alors comme dans la Tour du Soleil sur la Terre 7243. Il repoussa brutalement ses deux agresseurs. Se jeta sur le père, lui tordit littéralement le cou en se saisissant de ses cornes avant de se jeter sur la démone et de se mettre à la dévorer.
A peine lui eut-il arraché un lambeau de chair conséquent du cou que ses hallucinations prirent fin. Revenant à la réalité, il se rendit compte qu’il était à genoux, sous sa forme humaine et prisonnier de ronces qui lui entaillaient la peau. Quelque peu perturbé par les visions qu’il venait d’avoir sous les effets de la toxine que les Datura - tel était le nom de ces plantes - lui avaient administrée, il hésita quelques secondes avant de se métamorphoser, craignant qu’il ne perde le contrôle au profit de son autre lui. Finalement il prit le risque et se métamorphosa … Ce qu’il avait craint n’arriva pas et il déchira littéralement les ronces et les lierres qui le retenaient jusque-là. Debout, il observa les environs et vit les Datura qui s’apprêtaient à lui lancer à nouveau leurs graines.
_____________

Le Bosquet – quelques secondes auparavant

Enserré par les ronces, leurs épines déchiraient les chairs de Jeremiah qui vomissait et pleurait du sang à n’en plus finir. Le vampire s’affaiblissait au fur et à mesure qu’il perdait du sang. Son corps s’amaigrissait à vue d’œil. Mais cela ne semblait pas être dû uniquement à la toxine des Delphinium. Il semblait expulser volontairement la plus grande quantité de sang possible de son corps pour se purger. Mais cet acte était extrêmement dangereux pour lui qui n’avait pas bu depuis si longtemps. Au bout d’un moment, il ne semblait plus conscient de ce qui se passait. A l’article de la mort, ses yeux blanchirent quand soudain une lueur turquoise s’alluma au fond de ses globes oculaires pour totalement les embraser. Les lierres et les ronces qui le maintenaient au sol se couvrirent de givre. De la glace se forma et rapidement se répandit sur l’intégralité du sarment qui bientôt n’exerça plus aucune force. Jeremiah se releva alors d’un mouvement sec tout en déployant ses ailes. Le maillage végétal vola en éclat et des cristaux de glace volèrent tout autour de Jeremiah donnant à la scène un côté poétique.
S’étant relevé trop vite et étant très affaibli, Jeremiah tituba quelques secondes avant d’assurer sa tenue.

« - Est-ce que les plantes ressentent la peur ? » dit-il d’une voix faible et sur un ton aucunement hostile.
_____________

Le Bosquet – quelques secondes auparavant

Tout comme Jeremiah, Frédéric voyait les épines des ronces le lacérer de toutes parts mais bien plus que le vampire. En effet les vomissements dus aux toxines des Symphorines, semblaient moins fréquents et lui laissaient le loisir de se débattre et d’autant plus resserrer l’emprise du maillage sur son corps. Ses ébats étaient très chaotiques de par le fait des vertiges constants dont il était la proie … ce qui n’était rien comparé à la fièvre et l’hypersudation qui le rendaient fébrile. L’esprit embrumé, il mit plusieurs minutes à comprendre l’erreur que les Symphorines avaient commise en lui inoculant leur toxine qui le faisait suer et monter sa température … catalysant son pouvoir pyrokinésique. Lorsqu’il le comprit, ce fut la fin du sarment. Les ronces et les lierres s’enflammèrent et furent incinérées en un instant tandis que Frédéric se redressait lentement tout en se transformant et poussant un hurlement terrifiant.

« - Ça suffit les conneries ! Maintenant c’est à nous d’attaquer ! » proclama-t-il tandis que ses compagnons s’étaient libérés simultanément.

Si au début du combat les trois héros furent quelque peu déstabilisés devant ces nouvelles créatures, ce n’était plus le cas dorénavant et elles allaient le comprendre rapidement.
Esquivant les boules des Datura en se téléportant, Miles empoigna l’une d’elles et lui arracha la tête sans difficultés. Ne comprenant pas comment il pouvait se déplacer soudainement aussi vite, les plantes ne parvinrent plus à suivre ses mouvements surtout lorsqu’il téléportait ses mains pour les attraper et les fracasser les unes contre les autres.
De son côté Jeremiah peinait à avancer vers ses ennemis. Toutefois il déviait les graines des Delphinium en tendant le bras fébrilement en avant pour créer un bouclier télékinésique. Il réservait sa force physique à des déplacements brefs et fulgurants qui lui permettaient d’atteindre l’une des plantes et de la trancher de son épée couverte de glace. A chaque coupe, le bas de la plante était congelé et de la glace se propageait autour d’elle sur deux à trois mètres. Si une autre plante se trouvait dans le rayon, elle se retrouvait rapidement congelée à son tour.
Enfin, Frédéric avait repris la pleine possession de ses moyens. Sous sa forme de loup, il galopait entre les arbres dans une cavalcade enflammée, lacérant le moindre végétal hostile à portée de bras, revenant à deux fois sur un même ennemi au besoin mais jamais sans s’arrêter.
Le massacre fut rapidement bouclé et chacun d’eux trois sortirent, ou ressortirent, alors leurs armes à feu. Frédéric et Jeremiah durent revenir à une température normale pour pouvoir les utiliser sans les endommager. Assez rapidement, ils criblèrent de balles les Cactus sans s’en approcher et risquer une électrocution.
Il ne resta bientôt plus que la Ronce qui se tenait droite et fière, résignée au sort qui l’attendait.

« - Vous n’avez gagné qu’un sursis, ma mort ne résoudra rien ».

« - Dis-leur qu’on est prêts et que l’on réduira en bouillie tout ceux que vous nous enverrez ! » dit alors Westwood en se relevant péniblement.

Son fusil à pompe en main, il pulvérisa la tête de la Ronce à bout portant. Hormis la bouillie verte et la sève qui gicla en tous sens, la créature laissa échapper une sorte de pollen qu’aucun d’entre eux ne prit la peine de remarquer.

« - Bon ! Tu nous expliques ce que c’était ces trucs ? » demanda Miles.

« - Qu’est-ce que ça peut faire qui ils sont ? T’en vois un, tu l’atomises ! Point barre !» répondit Westwood.

« - Très intéressante comme réaction. Pas étonnant qu’elles vous pourchassent. Ceci dit c’est étonnant qu’elles parlent si bien notre langue ... pour des extra-terrestres » remarqua Frédéric, l’air soupçonneux.

« - Qui t’as dit que … »

« - Chut ! » coupa alors Jeremiah d’une voix faible.

Tous gardèrent le silence et le bruit qu’entendait le vampire vint aux oreilles de tous. C’était le bruit d’arbres que l’on abattait en chaîne. Une cacophonie qui se rapprochait d’eux jusqu’à ce que la créature responsable de cette déforestation éclair n’apparaisse. Ils avaient en face d’eux la créature composite qui était arrivée sur cette planète à peu près un jour après eux. En les voyant la créature s’arrêta et se redressa de toute sa hauteur.

« - Tiens ! Tiens ! On dirait que la chance me sourit. Je vais enfin pouvoir prendre ma revanche, misérables cloportes ! »

Malgré la difformité de la créature en face d’eux, sa façon de s’exprimer trahit son identité.

« - Setum ? » dit Frédéric, incrédule.
_____________

Note 1 : Apparence d'une Symphorine
Symphorine
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Note 2 : Apparence d'une Datura
Datura
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Note 3 : Apparence d'un Delphinium
Delphinium


Dernière édition par Jezekiel le Jeu 13 Juil - 22:55, édité 2 fois
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Chapitre 68 - … plus y a de quoi taper ! :: Commentaires

Shion
Re: Chapitre 68 - … plus y a de quoi taper !
Message Mar 20 Mar - 15:11 par Shion
[Date originale : 16 Novembre 2011]
Ah, enfin ! La revanche de Setum ^^
 

Chapitre 68 - … plus y a de quoi taper !

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