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 Chapitre 18 - Au cœur de la bataille

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Jezekiel
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Jezekiel


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Localisation : Poitiers, Vienne, France

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14032012
MessageChapitre 18 - Au cœur de la bataille

[Date originale : 28 Novembre 2010]
[Date correctif : 23 Juin 2014]
Terre 8451, Bordure de l’Empire ouest européenne, ancienne Hongrie, ville de Karcag.

Durant des siècles l’Empire romain n’a cessé sa politique d’expansion territoriale, tour à tour perdant et gagnant des terres. L’Empire est rapidement devenu LA force prédominante sur la planète. Une force en perpétuel conflit contre les nations limitrophes. Son expansion fut rapide, tel un rouleau compresseur les armées romaines aplatissaient leurs ennemis sous leurs sandales jusqu’à parvenir à cet état d’équilibre plus ou moins stable.
Aujourd’hui l’Empire comporte l’Europe hormis les terres nordiques, l’Afrique, l’Asie (Japon compris), l’Amérique Centrale et une partie de l’Amérique du Nord. La Russie, le Nord de l’Europe, le Groenland, le Canada, l’Australie et l’Amérique du Sud étant les nations résistant à l’assimilation romaine. Cette armée romaine ayant du mal à conquérir des terres sous un climat de grand froid, ceci expliquait cela.

La situation géopolitique du globe était un cercle vicieux. Lorsque l’Empire marquait une pause dans ses guerres de conquêtes, c’était les nations limitrophes qui tentaient de reconquérir certains territoires tout juste annexés par l’Empire. Ainsi la Souveraineté Russe tentait-elle de reconquérir aujourd’hui l’ancienne Hongrie. Après moult batailles, le général romain Arimus Passax, aux commandes d’une vingtaine de légions, fit de la ville de Karcag une place forte où allait bientôt se dérouler une nouvelle bataille sanglante contre les troupes du russe Demitri le Rouge.
A 100 Km de Karcag le combat allait se dérouler dans une vaste plaine boueuse. Le long de la ligne de front, les légionnaires avaient creusé de profondes tranchées et planté des pieux de bois contre toute offensive équestre. Les 20 tribuns militaires actifs de chaque légion avaient tous reçu leurs ordres pour la bataille. Ils avaient disposé leurs troupes suivant ces ordres et attendaient le moment propice pour les lancer dans l’action qui n’allait pas tarder à éclater.
A l’Est, les troupes russes avançaient à un pas cadencé comme un seul homme et s’arrêtèrent à l’entrée de la plaine. L’atmosphère était électrique, les hommes serraient leurs armes dans leurs poings si bien que leurs jointures devenaient blanches. Quand soudain l’ordre fut donné du côté romain d’envoyer la première légion, celle commandée par le tribun Viriatus Ikitus. Viritaus avait reçu l’ordre de mettre ses centuries en ligne, une formation normalement réservée à l’utilisation d’armes de jet mais Arimus voulait amener les Russes à s’engager dans la plaine. Face à une formation inadéquate, les Russes auraient trop envie de venir dessouder du romain. Et la tactique kamikaze d’Arimus porta ses fruits immédiatement. Une première vague russe s’avança dans la plaine en trombe, dans une cohue indescriptible. Le choc fut violent et le fracas des armes et des boucliers fut assourdissant. Certainement composée des plus violents, de sauvages et autres arriérés, la première vague de Russes fut anéantie mais au prix de lourdes pertes romaines. La première ligne fut éradiquée tandis que la seconde avait vu nombre de ses hommes tomber également sous les armes ennemies.
Comme tout commandant, Viriatus se tenait en arrière du champ de bataille. Ayant observé ces lourdes pertes, il envoya un messager vers la tente d’Arimus pour lui permettre de changer de tactique. Quelques minutes plus tard alors qu’une seconde vague russe s’avançait au pas dans la plaine, le messager revint à lui.

« - Mon seigneur … »

« - Pas de titre honorifique sur le champ de bataille, donne-moi la réponse d’Arimus ! » coupa Viriatus dont le temps allait manquer.

« - Le général Arimus a rejeté votre demande, vous devez maintenir vos centuries en ligne » dit le messager après un petit temps mort.

Viriatus serra les dents. Il savait que ses troupes allaient périr s’il suivait les ordres … et il ne pouvait le permettre. Ses hommes n’étaient pas que de simples outils que l’on jette une fois brisés.

« - A Hadès les ordres d’Arimus ! » finit-il par dire lorsqu’il vit la seconde vague russe s’élancer en courant.

« - Oximus ! Donne l’ordre de se mettre en colonnes ! »

Oximus était le préposé au cor, il sonna immédiatement l’ordre de se mettre en colonnes.
Les centuries se séparèrent et se placèrent en colonnes compactes présentant un front d’affrontement beaucoup moins large. Les Russes commencèrent alors à se séparer, s’orientant vers chacune de ces colonnes.

« - TORTUE ! » cria Viriatus.

Immédiatement, Oximus sonna l’ordre et les colonnes se séparèrent à nouveau en plusieurs groupes, en carrés cette fois. La première ligne d’hommes mit leur bouclier à terre, devant eux tandis que tous ceux qui étaient derrière plaçaient leurs boucliers au-dessus des têtes de leurs collègues devant eux.
La seconde vague russe vint s’écraser sur les romains comme la vague sur les rochers. Grâce à cette magnifique formation de défense, très peu de romains périrent durant ce second assaut, contrairement aux Russes qui périrent sous les coups de pilum romains.

Cette victoire fut retentissante et parvint bien évidemment aux oreilles d’Arimus qui sortit furibond de sa tente alors que la troisième vague russe déferlait sur la plaine.

« - Tu n’auras donné qu’un sursis à tes hommes, Ikitus » dit-il avec un sourire mauvais.

Il donna consigne à son messager qu’il retranscrivit par cor. Quelques minutes après, les hommes de la légion d’Aurélius Bordes commencèrent à s’affairer. Ils avancèrent des catapultes qu’ils stabilisèrent. Ils les chargèrent de boulets de pierre arrosés d’huile inflammable et attendirent que les Russes s’approchent suffisamment.

Cette troisième vague russe était plus organisée et avançait ainsi en conséquence. Ayant reconnu l’ordre aux catapultes, Viriatus décida une fois encore de déjouer les plans de son général afin de préserver le plus possible ses hommes.

« - EN AVANT ! » cria-t-il dans l’espoir que ses centuries puissent affronter les russes hors de portée de ces catapultes.

Alors que les deux fronts avançaient l’un vers l’autre quelque chose de complètement imprévu et d’inconnu eut lieu. Un vortex sombre se créa entre eux. Les troupes de chaque camp s’immobilisèrent, se demandant ce que l’ennemi leur avait envoyé. La manifestation s’agrandit et du vortex sortirent Frédéric, Jeremiah et Miles. Il se referma immédiatement après.
Tous trois observèrent le lieu où ils se trouvaient et comprirent rapidement que Nialgrim les avait expédiés en plein milieu d’un champ de bataille.

« - Euh …. Bonjour ! » dit Miles accompagné d’un geste de la main.

Comme unique réponse, les soldats russes les traitèrent de "Demoh" tandis que les romains s’interrogeaient toujours sur leur cas. Mais ce fut de courte durée et les deux camps se mirent à nouveau à avancer.

« - On procède comment ? » demanda Jeremiah.

« - A priori ceux qui ont les boucliers rectangulaires et qui avancent lances en avant sont des romains … ceux que l’on est sensés aider » répondit Frédéric.

« - Okay ! Donc on va défoncer ceux de l’autre côté ? Ça me parait assez simple comme plan » ajouta Miles.

« - Rappelez-moi de remercier Nialgrim quand on repartira » dit Frédéric avant qu’ils ne s’élancent tous vers les troupes russes.

Avec leurs épées, Jeremiah et Frédéric pourfendirent les russes au fur et à mesure qu’ils arrivèrent sur eux. Ils s’étaient quelque peu éloignés de Miles lorsque celui-ci décida d’inaugurer sa hache de guerre. Grâce à sa force musculaire hors norme, Miles la mania avec beaucoup d’habileté et il n’était pas rare que quelques russes volent à un ou deux mètres au dessus du sol à chacun de ses puissants swings.
Bien que fauchant les troupes ennemies, ils ne purent tous les contenir et des dizaines de russes dévalèrent la plaine et s’écrasèrent sur les boucliers romains ou s’empaler sur leur pilum.

Observant de sa tente le champ de bataille, Arimus fulminait et ordonna à son messager de redonner l’ordre aux catapultes qui n’étaient toujours pas entrées en action. Quelques secondes plus tard, Aurélius Bordes se résigna et donna l’ordre à ses hommes d’enflammer leurs projectiles avant de débuter leur pluie de feu. Le front ne s’était pas suffisamment éloigné et les boules de feu s’abattirent aussi bien sur les russes que sur les romains malgré les efforts de la légion d’Aurélius à tirer le plus loin possible dans les rangs adverses.

« - Bordel ! Mais ce sont des fous ces romains ! » dit Frédéric en entendant et voyant les explosions de ces projectiles aussi proches des leurs.

Soudain, il vit une boule se diriger vers Miles. Il n’eut pas le temps de l’avertir … mais ce ne fut pas la peine. Miles l’avait vue venir également et d’un coup de hache il la divisa en deux. Les deux parties vinrent s’écraser de chaque côté, à quelques mètres de lui.
Le combat n’avait pas vraiment cessé et tous les trois continuèrent d’avancer sur les russes. Mais l’un d’eux sembla avancer plus vite. Frédéric semblait être comme un poisson dans l’eau au beau milieu de cette lutte mortelle. Chacun de ses coups réduisit le nombre d’ennemis sur le terrain.
Après cette dérangeante apparition et la pluie de feu que maintenaient les romains, la rumeur qu’ils avaient amené des "Demoh" se répandit comme une traînée de poudre au sein des rangs russes et on assistait maintenant à une véritable débandade. Finalement les commandants russes durent se résigner à se replier et la pluie de feu cessa immédiatement.

Le trio s’observa pour s’assurer qu’ils étaient indemnes lorsqu’ils durent faire face aux romains. Ils savaient qu’ils n’étaient pas russes et qu’ils leur devaient la victoire. Ils baissèrent les boucliers lorsque le son d’un cor retentit. Chaque légionnaire se mit en rang en ligne devant eux, au garde à vous. Le trio ne sut trop comment réagir et attendit quelques minutes avant que plusieurs légionnaires ne s’écartent pour laisser passer Viriatus, venu à cheval. Ce dernier s’arrêta devant eux et les regarda un moment avant de descendre de sa monture. Sans dire un mot, il les regarda un court moment avant d’enlever son casque et de poser un genou à terre. Il fut immédiatement imité par la légion derrière lui.

« - Ô étrangers ! Qui que vous soyez, moi, Viriatus Ikitus, je vous remercie de nous être venus en aide et avoir sauvé mes hommes ».

« - Ben, y a pas de quoi mon gars ! C’est toujours un plaisir que de dessouder une bande de …euh … c’était qui au fait ? » dit Miles

Relevant la tête, les yeux écarquillés et incrédules devant un tel comportement, Viriatus lui répondit qu’il s’agissait de russes.

C’est alors que plusieurs centuries se déployèrent et les encerclèrent. Viriatus et ses hommes se relevèrent. Ils savaient que cela ne pouvait signifier qu’une chose, le général arrivait. Il vit du coin de l’œil plusieurs des hommes de main d’Arimus se glisser parmi les légionnaires.
Viriatus s’écarta en tirant son cheval par les rennes pour laisser sa place.
Arimus arriva sur un puissant destrier semblable à un cheval de trait, paré de nombreuses dorures et couvertures. Arimus était un homme d’une quarantaine d’année à la carrure impressionnante et portant une barbe naissante et une cicatrice à la joue droite. Le port altier, il ne baissa pas la tête et les regarda tous les trois de haut.

« - Comment un mendiant, un barbare et un imposteur ont-ils put mettre en déroute l’armée russe ? » clama Arimus sans s’adresser à une personne précise.

« - A ton avis, qui c’est le barbare ? » demanda Miles à Frédéric.

« - SILENCE QUAND JE PARLE ! » cira Arimus en les fusillant du regard.

« - Oh ! Hé ! Bonhomme, tu vas me parler sur un autre ton toi ! » dit Miles en pointant Arimus de l’index.

« - Miles, non ! » dit Frédéric mais c’était déjà trop tard.

Des rangs de légionnaires, un des hommes de main d’Arimus frappa la nuque de Miles avec le manche d’un pilum, l’assommant sur le coup.

« - Sachez à quoi vous en tenir vous autres ! On ne manque pas de respect à un général romain ! » lança Arimus à Jeremiah et Frédéric.
Toujours à cheval, Arimus tourna autour d’eux en cercles concentriques toujours plus resserrés.
Dégainant son glaive, il en avança la pointe vers le cou de Frédéric. D’un geste précis et net, Frédéric écarta le glaive d’Arimus avec son épée.

« - Ça suffit ! » lui dit-il.

« - C’est à moi d’en juger ! »

Arimus lança un bref regard à l’homme qui avait assommé Miles. Celui-ci tenta de réitérer son acte avec Frédéric. Mais il n’y parvint pas. Frédéric se retourna vivement, saisit le manche du pilum, l’ôta des mains de son agresseur avant de le retourner et de le frapper au visage d’un revers du manche. L’homme tomba au sol.

« - J’ai dis ça suffit ! » dit-il en se retournant vers Arimus.

Mais un second homme de main vint l’assommer d’un coup de pommeau de son glaive.

« - Bien ! Il ne reste plus que le mendiant ».

« - Je me demande par quel miracle tu as pu survivre au combat. Les dieux ont un curieux sens de l’humour aujourd’hui » ajouta Arimus avant de rire, imité par ses hommes.

« - Ce ne sont pas les dieux qui m’envoient seigneur ! » dit Jeremiah en posant un genou à terre.

« - Ah ! Au moins l’un des trois sait comment s’adresser à une personne de mon rang ».

« - Parle ! Qui es-tu et pourquoi es-tu venu t’immiscer dans les affaires de l’Empire ? »

« - Qui je suis, vous l’avez parfaitement deviné mon seigneur. Je ne suis qu’un mendiant venu aider l’Empire contre une terrible menace. Vos ennemis se sont alliés et envisagent de réveiller un puissant démon pour écraser l’Empire ».

« - Balivernes que ceci ! L’Empire n’a pas besoin d’aide ! Encore moins celle d’un mendiant ! »

Sur ces mots, Jeremiah fut assommé à son tour.

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Dernière édition par Jezekiel le Lun 23 Juin - 12:46, édité 1 fois
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Chapitre 18 - Au cœur de la bataille :: Commentaires

Shion
Re: Chapitre 18 - Au cœur de la bataille
Message Mer 14 Mar - 11:02 par Shion
[Date originale : 5 Décembre 2010]
Viriatus hein ^^ Merci pour cette référence Smile

J'ai bien aimé aussi la petite référence à Astérix "Mais ce sont des fous ces romains !" XD
Jezekiel
Re: Chapitre 18 - Au cœur de la bataille
Message Mer 14 Mar - 11:03 par Jezekiel
[Date originale : 5 Décembre 2010]
Et son nom de famille ne t'as pas fait tilté ? :p
Nyko
Re: Chapitre 18 - Au cœur de la bataille
Message Mer 30 Mai - 13:02 par Nyko
La bataille est bien décrite j'aurais aimé quelle dure un peu plus longtemps avant l'arrivée de nos héros. On commence a voir de quoi est vraiment capable Miles.


Dernière édition par Nyko le Mer 30 Mai - 19:36, édité 1 fois
Jezekiel
Re: Chapitre 18 - Au cœur de la bataille
Message Mer 30 Mai - 18:04 par Jezekiel
As-tu lu le Mémoire oubliée qui se situe chronologiquement avant le début de cet arc ?
Nyko
Re: Chapitre 18 - Au cœur de la bataille
Message Mer 30 Mai - 19:36 par Nyko
Oui celui qui fait office de chapitre 16, je l'ai lu.
Jezekiel
Re: Chapitre 18 - Au cœur de la bataille
Message Mer 30 Mai - 21:50 par Jezekiel
Okay, c'était juste pour être sûr que tu ne l'aies pas loupé Smile
 

Chapitre 18 - Au cœur de la bataille

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