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 Chapitre 92 - une Lente agonie

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Jezekiel
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Jezekiel


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Localisation : Poitiers, Vienne, France

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29042012
MessageChapitre 92 - une Lente agonie

[Date correctif : 21 Juillet 2016]
Terre 14627

Submergée par la lave des multiples volcans qui formaient une ceinture continentale, la ville entière commençait à s’ébranler. Les buildings déjà partiellement effondrés, ou parmi les plus mal en point, finissaient par plonger dans ce bain dévorant. Rapidement, les bâtiments aux fondations les plus stables et les mieux conçus commencèrent à trembler de toutes part également. Celui sur lequel les trois individus se tenaient n’y faisait pas exception.

« - Tu penses avoir la force de me porter hors de la ville ? » demanda Frédéric à Jeremiah.

« - Si cela ne vous gêne pas, j’apprécierais également être extrait de cette zone » intervint Isaac.

« - Tiens donc ? Je croyais que tu devais te faire le plus discret possible ? »

« - C’est-à-dire que la survie de cette unité est compromise à court terme et la directive prio … »

« - Prioritaire n°3, oui on sait, on commence à en avoir l’habitude ! »

« - Si je dois vous emmener tous les deux, vous porter est exclu, surtout que je n’ai pas envie d’avoir de mauvaise surprise quant à son poids une fois en vol ! »

« - Mon organisme, bien qu’artificiel, n’est pas plus lourd que s’il avait été organique » assura Isaac.

« - Qui t’as dis que nous t’emmenions ? » lui demanda Frédéric.

« - Si vous acceptez de m’emmener avec vous, je pourrais vous indiquer un point de chute où l’on sera à l’abri un certains moment ».

« - Vous porter à bout de bras n’est pas envisageable. Vu l’air chaud ascendant auquel je vais être exposé, je vais devoir refroidir mon corps pour tenir le coup le plus longtemps possible. Et mon contact physique nous exposerait tous les trois à un danger mortel. Maintenant il reste la solution de la portée par télékinésie. Mais me concentrer sur une seule masse à porter plutôt que sur deux distinctes me faciliterait la tâche ».

« - Mes articulations sont suffisamment souples pour que Frédéric me porte tel un sac à dos » intervint le drone.

« - Ça ne me plait guère cette affaire ! » déclara Frédéric.

C’est alors que leur building connut une secousse plus violente que les précédentes.

« - On dirait qu’on n’a plus vraiment le choix de toutes façons ! »

Tandis que Jeremiah déployait ses ailes et s’élevait déjà dans les airs, Isaac s’agrippa à Frédéric comme il l’avait dit. Il plaça ses bras sur les épaules de Frédéric et ses cuisses autour de sa taille en attrapant ses propres chevilles de ses mains. A peine c’eut-il fait que Jeremiah les souleva par télékinésie.

« - Il doit nous emmener où maintenant ? »

« - Cap sur le Sud-Ouest, vous verrez rapidement de quoi je parlais … et merci » répondit Isaac.

Au contact de la lave envahissante, l’air se réchauffait et s’élevait dans les airs où il refroidissait et rechutait selon un cycle discontinu. Au détail près que l’air ascendant devenait de plus en plus chaud. Dans les airs, enveloppé d’une fine couche de givre, le corps de Jeremiah donnait constamment l’impression de fondre. En dessous de lui, Frédéric et Isaac conservaient un parfait silence pour ne pas troubler sa concentration.
Après plusieurs minutes de vol, Frédéric comprit où le drone les emmenait.

« - Dis-moi que je rêve ! La statue de la liberté ? » dit-il à voix basse à l’attention de son "sac à dos".

« - Entourée par l’océan, Liberty Island constitue un parfait asile pour qui parvient à y accéder » lui répondit Isaac au même niveau sonore.

Frédéric soupira puis attira l’attention de Jeremiah en lui montrant du doigt la grande dame française. Le vampire prit donc sa direction. Durant leur vol ils purent se rendre compte que toute la ville semblait irrémédiablement promise à la lave. Les buildings faisaient entendre un sinistre requiem en se tordant dans la fournaise. Enfin ils arrivèrent à Liberty Island. L’île était baignée par un océan bouillonnant mais bien moins dangereux et oppressant que la lave qui se répandait dans les avenues et boulevards de la grosse pomme.
Éreinté, Jeremiah n’aurait pu aller beaucoup plus loin et les déposa quelque peu brutalement sur la coursive circulaire du flambeau.

Tandis que Jeremiah récupérait, Frédéric pensa enfin à lire le carnet légué par les Eert. Il finit par trouver une mention de la planète sur laquelle ils se trouvaient actuellement. Néanmoins il avait dû sauter 3 pages car les Eert avaient pensé à plusieurs possibilités et donc à plusieurs dimensions dans lesquelles les deinones auraient pu les exiler. La 14627 s’avérant être la pire était donc abordée en dernier.
Il n’eut pas le temps d’en apprendre beaucoup sur cette dimension qu’un inconnu les rejoignit au flambeau.

« - J’en ai rien à foutre de qui vous êtes et dans quelle merde vous êtes, vous dégagez de là ! » dit-il avec plein de hargne.

L’individu était tout ce qu’il y avait de plus humain mais Frédéric s’étonna qu’il ait pu survivre dans ces conditions aussi longtemps avec le bras gauche amputé au-dessus du coude.

« - Nous ne recherchons pas les ennuis, juste un coin où être à l’abri » assura calmement Frédéric.

« - Qu’est-ce que j’ai dit ? Rien à foutre ! Ce coin est à moi, allez vous en chercher un autre ! »

« - Vous allez devoir le partager le temps qu’on trouve un moyen de partir d’ici ! » répondit Frédéric en fronçant les sourcils et le ton.

« - Partir d’ici ? Ha ! Elle est bien bonne ! Si elles m’ont envoyé ici c’est qu’il n’y a aucun moyen de s’en barrer ! »

Frédéric et Jeremiah furent surpris par ses paroles. Manifestement l’inconnu savait parfaitement qu’ils tentaient de partir de cette dimension.

« - Comment ça "elles" ? Vous parlez des deinones ? » demanda Frédéric, interloqué.

« - Vous connaissez les deinones ? C’EST ELLES QUI VOUS ONT ENVOYÉS ? »

Comme enragé, l’inconnu se jeta sur Frédéric, créant des extensions osseuses, perçant la peau de son bras valide en forme de pointes. De son moignon surgit une lame osseuse plus conséquente. Surpris et n’ayant pas l’espace pour esquiver, Frédéric encaissa le choc et tous deux passèrent par-dessus la balustrade.
Se métamorphosant durant la courte chute, Frédéric et son agresseur ne cessèrent de se battre jusqu’au violent impact, quarante mètre plus bas. Le maître des lieux avait encaissé la majeure partie de l’impact avec son dos ... maintenant brisé. Il n’était plus qu’un pantin désarticulé sur lequel gisait Frédéric quelque peu assommé par le choc. Il roula sur le côté, le temps que ses tissus se régénèrent après avoir été transpercés par les pointes osseuses de son adversaire qui avaient surgi de sa cage thoracique au moment de l’impact.

Du flambeau, Jeremiah fut soulagé de voir Frédéric bouger et lui faire un signe du pouce pour lui signifier que ça allait.
A côté de Frédéric, l’inconnu avait du mal à respirer. Lorsqu’il se redressa pour constater les blessures de son adversaire, Frédéric constata que ce n’étaient pas des pointes créées par son adversaire mais ses côtes qui avaient explosé. Manifestement, ses pouvoirs s’étaient retournés contre lui en diminuant la solidité de son squelette.

« - Si … vous … parvenez … à les … revoir … plantez … un de … mes os … dans … le … cœur …de … Yac … ti … ».

L’homme succomba avant de finir sa phrase. Frédéric observa quelques secondes de silence. Son adversaire le temps d’une chute de quarante mètres avait été manipulé par les deinones et reclus sur ce monde agonisant une fois devenu gênant ou inutile … tout comme lui et ses deux compagnons. Cette pensée le mit en colère. Il observa le bras gauche du décédé et constata qu’il s’était brisé à l’impact. L’os brisé constituait une lame osseuse d’un bon mètre de long. Il se baissa et le ramassa avec l’intention de trouver cette deinone dont le nom commençait par "Yacti".
_____________

Cité Miroir - Conditionnement

Cela faisait plus de dix heures que Miles était enfermé dans cette salle et plus de huit que la rune de contrôle était activée en permanence. Zilimah espérait ainsi que le corps de Miles arrive en surcharge à un moment donné et que la rune le neutralise enfin. Mais cet espoir s’évapora après trois heures de ce traitement draconien. Néanmoins elle décida de la laisser active. Sans qu’elle le sache cette décision lui sauva la vie tant que Miles serait contenu dans cette salle. Avec la rune perpétuellement activée, Miles ne parvenait plus à se téléporter. Depuis plusieurs heures déjà il frappait les murs au hasard à la recherche d’une quelconque faille. Son esprit s’embrumait progressivement au fil des heures passées dans cette prison, loin de ses compagnons. La perturbation dans son esprit n’était en rien similaire aux fois précédentes où son autre lui tentait de reprendre le contrôle. Sourde, elle s’insinuait lentement dans les tréfonds de son esprit et remontait lentement mais sûrement vers la surface, modifiant le comportement de Miles sans qu’il ne s’en rende compte. Ainsi il finit bientôt par regarder les cadavres des deinones d’un œil nouveau.
_____________

Univers 2000 – Terre – Lieu inconnu

La Terre de cet univers n’était déjà plus qu’un dépotoir lorsque l’espèce humaine conquit l’espace et commença la colonisation d’exoplanètes. La planète ne se résumait plus qu’à des décharges à ciel ouvert ou des déserts de sable et de poussière. Nulle part sur la planète il n’y avait de l’eau encore potable. La couche d’ozone avait subi des dommages irréparables. C’est ainsi que, pendant une nuit tout aussi banale que les autres, alors que les différentes carcasses et bâtiments en ruines fumaient encore de l’exposition diurne au soleil, un rayon d’une lumière blanche éblouissante perça les ténèbres et frappa la surface. Le rayon se concentra en une boule d’énergie qui prit bientôt la forme de deux êtres humains : Daniel et Wade.
Après un si long trajet, ils mirent quelques secondes à adapter leurs sens.

« - Vas-tu faire à nouveau appel à ce démon pour t’y amener ? » demanda Daniel.

« - Non, pas cette fois ».

« - C’est une bonne chose ! Veux-tu que je t’y dépose ? »

« - Non plus ! J’y vais par mes propres moyens cette fois. Si ils sont vraiment là où tu me l’as dis, nul besoin de prendre des précautions ».

« - Il est vrai mais j’aimerais te donner un dernier conseil, si tu le permets. Je sais que vous avez été plongés dans ce conflit contre votre gré … »

« - Mais ? »

« - Mais si tu continues à marchander avec ce Nialgrim … et bien on sait tous les deux qu’il n’accepte qu’un seul type de paiement … et ton immaturité en la matière finira par attirer l’attention de quelqu’un que tu n’aimerais pas voir sur ton chemin ! » confia l’ange.

« - Je le sais, Daniel … mais il suffirait que tu m’apprennes à délier les âmes des esprits ».

« - Moi-même je ne suis pas sensé savoir le faire et cesser de faire recours aux services de Nialgrim serait bien plus simple ! »

« - Tu sais que je ne le peux. Si je suis encore immature dans le regroupement d’esprits, je ne le suis pas concernant l’antre des vers … contrairement à eux. Et tant que ce sera un démon qui l’ouvrira pour nous, il n’y aura pas de fâcheuses conséquences pour les Terres où nous apparaîtrons ensemble par la suite ».

Daniel ferma les yeux et fit un signe de la tête de résignation.

« - Puisses-tu ne jamais quitter le chemin lumineux que tu as choisi » conclut Daniel.

« - Merci Daniel ! »

Sur ces mots Wade tendit le bras face à lui. De sa paume sembla surgir une ligne d’ébène horizontale qui s’ouvrit en une porte rectangulaire au sein de laquelle tourbillonnait un vortex noir et irisé de violet.
_____________

Terre 14627

Frédéric avait rejoint Jeremiah au flambeau. Ce dernier s’était suffisamment retapé pour avoir récupéré le carnet tombé lors de l’altercation de Frédéric. Il avait lu le carnet à la page traitant de la dimension où ils se trouvaient. Il avait alors recherché dans le petit sac un certain médaillon dont il était fait mention.
Le dit médaillon était en forme d’écu métallique et représentait une gueule aux crocs acérés qui contenait une sphère. Jeremiah le brandit donc vers le ciel et des boules d’énergie turquoise s’élevèrent des quatre coins de New York, comme attirées par le médaillon. C’était les esprits de toutes les créatures ayant récemment succombé au sein de la gigantesque métropole. Leur concentration autour du flambeau de la Statue de la Liberté fit croire que ce dernier s’était enflammé et donnait une teinte spectrale à tout Liberty Island contrastant avec la chaude lumière de la lave qui s’engouffrait dans l’Upper Bay. Malgré l’afflux constant de ces esprits, cela ne semblait jamais assez. Le carnet précisait bien qu’il faudrait que la sphère contenue dans la gueule du médaillon brille d’un fort éclat pour que cela soit suffisant.

Soudain ils entendirent un puissant et sinistre tonnerre ébranler les buildings de la Grosse Pomme, voire l’île elle-même. Le tonnerre semblait faire trembler l’air du large mais aucun éclair ne fut visible.

« - Que se passe-t-il encore ? » se demanda à voix haute Frédéric.

« - La détonation sonore que vous avez perçue est celle du tonnerre mais jamais une unité métamnésique n’en a enregistré un d’une telle intensité » informa Isaac.

Peu de temps après, une somme colossale d’esprits arrivèrent au médaillon qui, gavé d’énergie spirituelle, se mit à briller d’une lumière turquoise vive et étincelante.
_____________

Cité Miroir – Salle de Transport 1

Des deinones s’affairaient autour de cette salle comme si elles attendaient un retour imminent.
Un disque de lumière rosée s’ouvrit alors et en surgit un groupe de onze individus aux aspects et physiques très différents. Les Strikers étaient de retour à la cité.


Dernière édition par Jezekiel le Jeu 21 Juil - 22:31, édité 1 fois
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Chapitre 92 - une Lente agonie :: Commentaires

Shion
Re: Chapitre 92 - une Lente agonie
Message Dim 29 Avr - 16:38 par Shion
Dommage que le mec ait choisi de se battre avant de discuter... Ca lui aura coûté la vie :/
 

Chapitre 92 - une Lente agonie

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