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 Chapitre 246 - Visite nocturne de Séville

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Jezekiel
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Jezekiel


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Localisation : Poitiers, Vienne, France

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12042015
MessageChapitre 246 - Visite nocturne de Séville

Terre 539 – Royaume d’Espagne - Séville

Après avoir obtenu de précieuses informations de la bouche d’Anselmo Aznar, le groupe se retira de la bibliothèque comme il était venu, par la tyrolienne tendue entre son clocher principal et la cheminée d’un toit à proximité. Après quoi, les sept hommes se replièrent dans le Q.G. des Assassins, dans la fabrique de jouets.
Ce que leur avait dévoilé le bibliothécaire était troublant. Les templiers cherchaient à mettre la main sur la pierre philosophale. Aucun en ces lieux ne pensait que cet artefact de légende existait bel et bien mais si les templiers s’étaient lancés à sa recherche, ce n’était sûrement pas en vain.

« - Je ne suis pas sûr de comprendre. La vitrine commerciale des templiers, Abstergo, semble être déjà très puissante. en quoi cela leur servirait-il d’obtenir un objet qui permet de changer le plomb en or ? » demanda Frédéric.

« - La pierre philosophale n’a pas ce seul attribut. D’après certaines légendes, elle pourrait également guérir les maladies et prolonger la vie humaine. C’est ce dernier aspect que nous redoutons le plus » répondit Jacinto.

« - S’il n’y a que ça, il suffit de la leur raccourcir alors ! » répliqua Desmond.

« - Ce n’est pas si simple de tuer un templier haut placé ! Si des artefacts de l’ancienne civilisation ont été égarés, c’est en partie dû au fait qu’une certaine somme d’informations se perd au passage de relais de chaque génération. Si à l’avenir, un templier était capable de prolonger sa vie grâce à la pierre philosophale, il pourrait assurer une perte minimale de ces données et à terme, les templiers parviendraient à localiser la Pomme d’Eden » expliqua Jacinto.

« - D’accord ! Je comprends mieux la situation. Rendons-nous donc à Cadix alors ! » dit Frédéric.

« - Inutile de se presser, la pierre n’y arrivera que dans trois jours. J’y ai déjà envoyé des hommes pour repérer les lieux et quelques mouvements suspects. En attendant, nous avons une cible dont nous pouvons nous occuper de suite ! » intervint Julien.

« - Pepe Fraga. Sais-tu où il se trouve ? » demanda Jacinto.

« - Pas encore mais dès que j’ai eu son nom, je l’ai communiqué à nos hommes restés à Séville pour qu’ils le localisent » répondit Julien.

« - Bien ! En attendant allons nous reposer un peu. Dès qu’on saura où se trouve ce Fraga, nous irons le débusquer » dit alors Jacinto.

Alors que Pablo et Julien sortaient de la salle de briefing, Jacinto interpella Frédéric et Jeremiah. Bien que cela n’aurait pas dérangé Julien, il ne voulait pas en parler devant Pablo.
Il leur demanda de les suivre jusqu’à l’armurerie. Là, il ouvrit un ancien coffre en bois fermé à clef dont seuls les chefs d’annexe en possédait un exemplaire. Et pour cause, à l’intérieur se trouvaient ce qu’ils appelaient leurs lames secrètes. L’arme consistait en un brassard que l’on attachait à même la peau sur l’avant-bras, dissimulée sous les vêtements. Un mouvement sec du poignet faisait surgir de la manche une lame d’une quinzaine de centimètres de long. Particulièrement robuste, elle permettait autrefois de contrer les coups d’épée et de se rapprocher suffisamment de sa cible pour la frapper avec. Toutefois, Jacinto ne leur en remit qu’une chacun. Même s’il transgressait les règles de la confrérie en confiant une lame secrète à deux personnes qui n’en était pas membres, il ne voulait pas leur en donner deux, qui étaient l’apanage des maîtres assassins. Même Julien n’en avait qu’une. Les deux hommes le comprirent parfaitement et le remercièrent pour son présent.

Ce ne fut que deux heures plus tard, soit aux environs de 3h00 du matin, que les hommes de Julien lui apprirent la localisation de Pepe Fraga dans les rues du vieux Séville où l’architecture des maisons relevait d’un autre âge ; en d’autres circonstances, le quartier aurait été qualifié d’historique et serait devenu un lieu de visite incontournable pour nombre de touristes. Néanmoins, le quartier était vétuste et ceux qui y résidaient étaient modestes. Bien qu’ayant frappé l’ensemble du pays, la crise avait été particulièrement cruelle dans ce genre de quartier des grandes villes. La misère et le crime avaient cru en flèche. Les rues de ce quartier étaient devenues l’enjeu d’une guerre de territoire entre plusieurs gangs et cartels de drogue. Pepe Fraga était un acteur marginal de cette guerre. Revendeur secondaire unique d’un cartel occulte, le territoire que couvrait Fraga ne cessait pourtant de croître, signe qu’une puissante organisation le soutenait dans l’ombre, les templiers. Toutefois, ce soutien était indirect puisque ce n’était pas Fraga que les templiers protégeaient mais plutôt ses chefs au-dessus de lui. L’identité de ces derniers n’étaient pas connue et rien ne semblait relier Fraga à quiconque d’autres. Ce mystère, les assassins comptaient bien l’éclaircir.

Comme pour Aznar, seul un petit contingent se déplaça pour le traquer. Cette fois, ils ne furent que six, Pablo étant introuvable au moment de partir. Discrètement, les six hommes sautaient de toit en toit jusqu’à parvenir au vieux Séville. Ne repérant pas tout de suite Fraga, Jacinto fit appel au sixième sens dont avait fait mention Isaac. Seuls certains d’entre eux possédaient cet atout qu’ils nommaient vision d’aigle. Jacinto resta perché au bord d’un toit particulièrement haut, scrutant les rues en contrebas. A cette heure de la nuit, elles étaient quasiment désertes. Seuls quelques soulards rentraient de fête en titubant et quelques personnages louches se tapissaient dans l’ombre des ruelles. Frédéric s’approcha de l’assassin.

« - Tu vois quelque chose ? » lui chuchota-t-il.

« - Non, pas enc... » commença-t-il à répondre tout en tournant la tête vers lui.

Jacinto fut surpris par ce qu’il vit en face de lui grâce à sa vision d’aigle ... ou plutôt ce qu’il ne vit pas. Lorsqu’il faisait usage de sa vision d’aigle, sa vue était moins précise, ou plutôt moins focalisée sur un seul point. Il avait une vue d’ensemble et son inconscient faisait le tri dans la foule. S’il connaissait sa cible ou si le langage corporel de telle ou telle personne trahissait ses intentions hostiles, une aura rouge enveloppait cet individu. Tout individu susceptible de devenir une menace était enveloppé de jaune et ses alliés de bleu. Quand aux civils lambdas, leurs auras étaient blanches. Lorsqu’il regarda Frédéric, il ne vit rien d’autre face à lui que du noir abyssal. En retour Frédéric fut surpris par l’aspect des pupilles de Jacinto qui étaient dilatées telles celles d’un chat. Mais en un clignement d’œil, elles redevinrent normales. Frédéric se demanda si ce qu’il avait vu avait été réel ou pas.
C’est alors qu’un miaulement se fit entendre. C’était Julien qu’il l’avait émis et c’était également le signal qu’il avait repéré leur cible. Jacinto se redressa et rejoignit son confrère à quelques toits de là. En contrebas, ils observèrent Fraga opérer l’une de ses transactions frauduleuses. Contre une grosse somme d’argent, il remettait une petit sachet de poudre bleue scintillante.

« - Il est temps de jouer au fantôme ! » dit alors Jacinto.

L’homme retira alors la fine doublure de son imperméable noir et découvrit un revêtement d’un blanc immaculé. Autrefois, les assassins étaient intégralement vêtus de blanc pour se fondre parmi les ecclésiastiques de l’époque. Mais de nos jours, se vêtir de blanc revenait à dessiner une cible sur son dos ... ou faire peur à sa proie la nuit. Jacinto rabattit sa capuche et descendit du toit dans une ruelle proche de celle de Pepe.

Quelques secondes plus tard débuta alors un petit jeu. Jacinto prononçait d’une voix effacée le nom de sa cible pour attirer son attention avant de disparaitre furtivement dans une ruelle. La première fois, Pepe crut avoir imaginé ce qu’il venait de voir. Mais quelques secondes plus tard, lorsque Jacinto recommença, il comprit que ce n’était pas le cas.

« - Tu as mal agis, Pepe ! » répéta à plusieurs reprises l’assassin en changeant de position, faisant croire à sa cible qu’ils étaient plusieurs.

Ne percevant à chaque fois la silhouette blanche de l’assassin que du coin de l’œil, Pepe Fraga commença à prendre peur. Il se mit à transpirer abondamment et alors qu’il allait prendre ses jambes à son cou, un fin filin d’acier vint s’enrouler autour d’une de ses chevilles et le fit tomber face contre terre.

« - Voyons, voyons, Pepe ! Tu voulais me quitter ? » lui dit Jacinto à l’entrée de la ruelle, tout en s’approchant de lui.

Pepe se mit sur son dos et commença à reculer en rampant. Mais rapidement il vint se cogner contre les jambes de Julien.

« - Putain de merde ! Mais vous êtes qui vous deux ? »

« - Tu vas pas nous dire que tu ne reconnais pas nos tenues ? » lui lança Julien en l’agrippant et le remettant sur pieds.

« - Putain ! Ch’ais pas qui vous êtes, moi ! »

« - Il n’en est pas un » déclara alors Jacinto.

« - Un quoi ? Un quoi ? »

« - Un de tes maîtres ! » rétorqua Julien.

« - Ha ! ... Ha ! Ha ! ... Ha ! Ha ! Ha ! Vous ne savez pas qui ils sont sinon vous ne vous seriez pas attaqués à moi ainsi ! Les Caperochipi vont vous mettre la misère ... A moins que vous ne me laissiez partir ... maintenant ! »

« - Parce que tu crois qu’on va te laisser partir ? » lui demanda Julien.

C’est alors qu’un groupe de soulards débarqua sans crier gare dans la ruelle, dans le dos de Julien, en faisant un raffut du diable.

« - oooOOOH ! Mais qu’ech qui che pache ichi ? Fous Fous faites une petite gâterie entre mecs ? » lança l’un d’eux.

Pepe profita de leur arrivée pour prendre la fuite. Il écarta vivement Julien et bouscula les fêtards. Julien tenta de le pourchasser mais les soulards lui bloquèrent la route, manifestement pas contents d’avoir été ainsi bousculés. Derrière lui, Jacinto avait déjà disparu.

Ayant vu la scène, Jeremiah prit en chasse le revendeur de drogue en courant d’un pas habile et silencieux sur les toits de tuiles. Sa chasse était grandement facilitée par sa cible qui courait dans les ruelles en contrebas comme un dératé, haletant comme un bœuf.
Tout en courant, Jeremiah connut un sentiment étrange de déjà-vu. Machinalement, il fit un mouvement sec du poignet et sortit sa lame secrète tout en continuant à pourchasser Pepe Fraga. Le vampire bondit alors du toit et fondit sur sa proie tel un aigle. Il planta sa lame dans le cou de Fraga. Alors que Jeremiah se redressait, il comprit d’où venait ce sentiment de déjà-vu. Il releva la tête vers Jacinto avant même qu’il ne se mette à applaudir brièvement.

« - Tu excelles dans cet art, décidément ! J’ai bien fait de te confier l’une de nos lames » dit le maître assassin.

Hormis la seconde phrase, tout était semblable à ce que Jeremiah avait vu dans l’une des visions procurées par les pouvoirs d’Adalheid ... encore une fois.
C’est alors que les quatre autres hommes les rejoignirent.

« - J’imagine qu’on retourne à votre satanée usine de jouets ? » fit Desmond.

« - Ce ne sera pas la peine ! Je connais les frères Caperochipi ! Ce sont des ordures de la pire espèce et je sais où ils aiment se rendre ! » déclara Julien.

C’est plus d’une heure plus tard que les six hommes arrivèrent au lieu de résidence des Caperochipi, c’est à dire une villa luxueuse sur les rives du Canal Alphonse XIII. Trempant dans nombre de magouilles, les frères Caperochipi constituaient une fratrie incontournable tant du point de vue du nombre, ils étaient sept, qu’au point de vue richesse personnelle. Bien que suspectés dans plusieurs affaires criminelles, leur richesse leur avait permis d’échapper à une quelconque forme de justice ... jusque-là.
Toutefois, la villa Caperochipi n’était pas une demeure dans laquelle on pouvait pénétrer comme dans un moulin. Le périmètre était constamment surveillé par des membres des commandos tactiques d’Abstergo qui pratiquaient des rondes constantes. Que ce soit par voiture ou bateau, il était impossible d’approcher la villa sans se faire immédiatement repérer. Le domaine étant entouré d’une haute clôture électrifiée, les équipes de sécurité avaient fait abattre tout arbre se situant trop près de cette clôture pour que personne ne puisse la franchir par cet intermédiaire. C’est ce que constata le petit groupe en posant le pied sur les branches des arbres les plus proches.

« - On fait quoi maintenant ? » demanda Julien.

Personne ne lui répondit, pas même Jacinto qui semblait réfléchir à un quelconque moyen d’entrer. En réalité, il scannait, grâce à ce qui ressemblait à une petite oreillette bluetooth, les ondes radio pour trouver la fréquence sur laquelle les gardes émettaient.

« - On va faire comme Ulysse lorsqu’il a voulu pénétrer dans Troie ! » dit-il finalement.

« - Un taxi va arriver pour récupérer, je cite, les "pétasses" que les Caperochipi ont ramené hier soir » ajouta-t-il.

« - Un seul taxi ? » s’étonna Frédéric.

« - C’est vrai que c’est étrange qu’il n’y ait qu’un seul taxi. Au mieux, il pourra récupérer trois d’entre elles ... mais trois filles pour sept, c’est un peu léger » admit Jacinto.

« - P’têt qu’il y a des tantouses parmi eux ! » déclara Desmond.

« - Je peux t’assurer que non. S’il y avait un homosexuel parmi les frères, on ne pourrait pas le déduire aussi facilement qu’en comptant les nanas qu’ils ramènent chez eux. Dans ce milieu, les apparences sont primordiales » rétorqua Julien.

« - C’est forcément autre chose, alors ! » répondit Jacinto.

« - On ne le saura qu’en entrant ! » intervint Wade.

« - Tout juste, par contre, on ne peut en faire entrer que deux via ce taxi. Un qui prend la place du chauffeur et l’autre qui va dans le coffre » dit Julien.

« - Allez-y donc ! On trouvera un autre moyen d’entrer » assura Frédéric.

« - Très bien ! On se retrouve à l’arrière de la maison ! » dit Jacinto.

Bien que perplexes, les assassins laissèrent les quatre hommes et interceptèrent le taxi. Julien ôta sa tenue d’assassin et prit celle du chauffeur. Quant à Jacinto, il prit place dans le coffre.

De son côté, le groupe de Frédéric opta pour une solution plus directe. Ils étudièrent quelques minutes la configuration des lieux et choisirent soigneusement le lieu où ils passeraient d’un bond au-dessus de la clôture. Jeremiah joua le rôle de l’éclaireur. Usant de sa capacité de voler, il attendit qu’un garde passe juste sous lui pour lui tomber dessus, lui briser la nuque et l’expédier de l’autre côté de la clôture là où Frédéric et consorts dissimuleraient son cadavre. Après quoi, ces derniers rejoignirent Jeremiah. Furtivement, ils atteignirent sans problème l’arrière de la villa où ils attendirent Julien et Jacinto. Les deux assassins furent surpris de constater qu’ils les attendaient, pensant au moment de les quitter que les rôles seraient inversés. Lorsque les hommes de mains des Caperochipi ouvrirent la porte de derrière, Julien tua les deux hommes tandis que Frédéric, Jeremiah et Jacinto empêchaient les filles de crier en plaçant leurs mains sur leurs bouches. Après quoi, ils les bâillonnèrent, les ligotèrent et les enfermèrent dans le premier débarras qu’ils trouvèrent.
Il n’y avait maintenant plus qu’une poignée d’hommes qui les séparaient des frères Caperochipi.
_____________

A suivre dans le chapitre 247 : Direction Cadix !

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Chapitre 246 - Visite nocturne de Séville :: Commentaires

Shion
Re: Chapitre 246 - Visite nocturne de Séville
Message Lun 13 Avr - 20:15 par Shion
Intéressant, j'avais oublié les fameuses visions... Il faudrait que je relise ce passage, ça commence à remonter Razz
Jezekiel
Re: Chapitre 246 - Visite nocturne de Séville
Message Mar 14 Avr - 19:11 par Jezekiel
^^
Autant certaines ne se sont pas trop fait attendre, autant d'autres s'éparpille dans le temps ... enfin si elles se réalisent toutes. En les relisant je pense que tu comprendras lesquelles ne risquent plus d'arriver et lesquelles sont encore compatibles avec les événement survenus depuis Wink
 

Chapitre 246 - Visite nocturne de Séville

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