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 Chapitre 31 - Sabotage

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Jezekiel
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Jezekiel


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16032012
MessageChapitre 31 - Sabotage

[Date originale : 27 Février 2011]
[Date correctif : 10 Juillet 2014]
Terre 3012

Cela faisait quelques heures maintenant que le commando filait à vive allure sur plusieurs traîneaux tirés par de nombreux chiens au beau milieu des plaines enneigées et des forêts de conifères, fouettés par le vent glacial d’un puissant blizzard. Bien que munis de micros et d’écouteurs, leur puissance avait été volontairement baissée pour éviter que leurs signaux ne soient captés, ainsi aucune communication entre les traîneaux n’était possible, ce qui arrangeait Miles.

« - Vous trouvez pas ça bizarre qu’ils soient si pessimistes ? » demanda-t-il à Frédéric et Jeremiah sur le même traîneau que lui.

« - Comment ça ? » questionna Frédéric.

« - Avant de partir, les au revoir qu’ils ont faits à leur famille, outre le fait de tirer sur la longueur, ont plus sonné comme des adieux. Comment ils peuvent espérer remplir leur mission s’ils n’ont même pas l’espoir de rentrer chez eux ? »

« - Je dirais qu’ils ont certainement trop longtemps vécu en temps de guerre et que ça leur porte sur le moral » lui répondit Frédéric.

« - Mouais. Je trouve ça bizarre quand même ».

L’usine de fabrication d’Arctic Gear la plus proche se situait au Québec, à la frontière des terres blanchies par la neige. Mais avant de l’avoir en vue, ils allaient devoir laisser leurs traîneaux dont les chiens auraient annoncé la venue.
Ainsi ils chaussèrent des raquettes pour ne pas s’enfoncer dans l’épais manteau neigeux et poursuivirent tous à pieds. Bizarrement les jappements des chiens qui les voyaient partir s’assourdirent rapidement aux oreilles de Frédéric et Jeremiah dont l’ouïe fine aurait dû leur permettre de les entendre bien plus longuement. Sans se concerter, ils mirent tous les deux cela sur le compte du blizzard et du froid intense qui devait geler quelque peu leurs sens.

Ils arrivèrent en vue de l’usine une petite heure plus tard. Dissimulés sous les fourrés, quelque chose intrigua nos héros. Ils avaient pu s’approcher assez près de l’usine grâce au couvert végétal. Cette végétation semblait verdoyante tout autour de l’usine ce qui contrastait énormément avec les dires de Zilimah. Le Control Hive était sensé avoir assimilé la majeure partie de la planète, or la nature ne semblait être affectée d’une quelconque façon que ce soit autour de cette usine d’assemblage.

« - Et ça ? Vous ne le trouvez pas bizarre non plus ? » râla Miles.

« - Effectivement, c’est intriguant » lui répondit Frédéric.

« - Cette usine est un avant-poste du Control Hive. Il n’a pas encore assimilé ces terres et je peux vous assurer que c’est malheureusement le dernier endroit sur la planète que le Control Hive ait investi sans l’assimiler » intervint Manfred comme pour leur expliquer cette exception.

Gilbert et deux autres hommes qui s’étaient rapprochés un peu plus de l’usine revinrent vers le groupe avec une mauvaise nouvelle. Lors du dernier repérage ils n’avaient pas observé une telle sécurité.
En effet des gardes robots effectuaient sans discontinuer des rondes chronométrées à la seconde près. Ces robots n’avaient pour unique but que de surveiller un périmètre. Ce n’étaient que de simples pantins mécaniques munis de plusieurs systèmes de vue et donc de plusieurs objectifs, de deux puissants projecteurs sur les épaules et armés d’un seul fusil mitrailleur. De plus Gilbert avait procédé à des relevés grâce à un appareil rudimentaire ressemblant à une C.B. . En différents points de la ronde où il était planifié que deux robots se rencontrent, ils émettaient tous les deux une requête par ondes courtes à destination de celui qu’ils étaient sensés rencontrer. Ils répondaient à leur requête mutuelle et envoyaient tous les deux un autre signal à ondes longues vers une antenne surplombant tout le secteur afin de confirmer qu’ils s’étaient bien rencontrés. Si jamais l’un d’eux venait à manquer, il ne rencontrerait pas son homologue au point convenu et l’autre robot donnerait sûrement l’alerte. Ils ne pourraient donc se faufiler dans l’usine ni sans être vu ni sans alerter les gardes à cause d’un robot manquant.

« - Y a qu’à tous les bousiller juste après qu’ils aient atteint leurs points de contrôle. Y sont nombreux ces tas de boulons ambulants ? » intervint Miles.

« - Ils sont huit à tourner en sens horaire et huit autres en sens antihoraire » lui répondit l’un des deux hommes partis avec Gilbert.

« - Si on se coordonne bien, ça me parait faisable » dit Frédéric en donnant une tape amicale sur l’épaule de Miles.

Il en fut décidé ainsi. Tous synchronisèrent leurs montres pour savoir quand frapper en simultanée et se séparèrent en trois groupes. Le commando de Gilbert se divisa en deux groupes qui investiraient l’usine par deux points d’accès une fois les gardes neutralisés. Ceci afin de gagner du temps et placer le plus grand nombre de charges explosives avant que l’alarme ne finisse pas se déclencher immanquablement en l’absence de rapport. Enfin le troisième groupe, composé de Frédéric, Miles, Jeremiah et Manfred, entrerait dans l’usine par un troisième point afin d’accéder au noyau annexe du Control Hive et y propager le virus.

Alors que tous avaient pris leur position, Manfred fit remarquer à Frédéric et Miles que leurs armes n’avaient pas de silencieux comme celles du commando de Gilbert. En effet pour que leur intrusion reste le plus longtemps possible discrète, il ne fallait provoquer aucun raffut ; or, des tirs d’armes à feu sans silencieux allaient être tout sauf discrets. Il ne leur restait que quelques minutes pour trouver une autre solution.

« - Bon ! C’est pas grave ! Normalement on est sensés se charger des quatre gardes du coin nord-ouest Miles et moi. A la place on y va avec Jeremiah à l’arme blanche » dit Frédéric.

« - Grâce à la configuration du terrain et aux positions où seront nos cibles, on va pouvoir se rapprocher jusqu’au rocher assez volumineux à proximité pour nous dissimuler tous les trois. Quelques secondes avant les tirs Jeremiah partira à toutes vitesses s’occuper du drone 10, le plus éloigné des quatre. Miles s’occupera du 5 qui passera juste à côté du rocher en direction du 10, et moi j’aurais le temps de m’occuper du 11 que le 5 viendra de rencontrer avant de voir apparaître le 6 au coin du bâtiment. Ça va être juste mais on devrait pouvoir y arriver ».

Alors que Frédéric et Jeremiah rampaient discrètement jusqu’au rocher, Manfred prit Miles à part.

« - Pourquoi tu t’occupes du robot qui passera le plus proche de votre cachette, tu es plus lent qu’eux ? »

« - Tu plaisantes j’espère ? C’est eux qui ont parfois du mal à me suivre, c’est juste que c’est tombé comme ça ! »  répondit-il avec un sourire avant de se mettre à ramper jusqu’au rocher.

Manfred prit cette réponse pour argent comptant et les regarda tous les trois rejoindre le rocher et s’y cacher derrière.

Quelques secondes avant l’attaque, les trois hommes se mirent en mouvement, conformément au plan de Frédéric. Tandis que Jeremiah bondit vers le robot 10 par-dessus le rocher et le robot 5, Frédéric sortit de derrière le rocher en cavalcade vers le robot 11 qui lui tournait le dos et Miles se rua sur le 5.
Tous atteignirent leur cible au moment précis où les snipeurs tirèrent sur les douze autres robots de sécurité. Jeremiah planta son épée en pleine tête du 10. Emmitouflé sous l’épaisse parka Miles put se transformer pour décocher un puissant crochet du gauche au robot 5 qui vit sa tête se décrocher de son cou comme une boîte de conserve dégommée à la fête foraine. Quant à Frédéric, il planta ses couteaux dans ce qui servait de nuque au robot 11 et perdit quelques précieuses secondes à se dépêtrer des câbles tandis que le robot 6 approchait. Il n’allait pas avoir le temps de le neutraliser avant qu’il ne le voit quand soudain un projectile de taille conséquente siffla à côté de sa joue et vint exploser la tête du robot 6 qui apparaissait tout juste au coin.

« - Et c’est un splendide strike que tout le monde applaudit ! » dit Miles en chuchotant.

En effet il avait rapidement ramassé la tête de son robot pour la catapulter avec une force dont lui seul était capable. Ce ne fut non pas la force ni l’adresse avec lesquelles il l’avait lancée qui surprit Frédéric mais plutôt avec quelle vitesse il avait réagi, digne de Jeremiah.

Tous les gardes ayant été éliminés conformément au plan d’attaque, chaque groupe s’infiltra dans l’usine comme prévu. A l’intérieur, l’espace était occupé de façon optimisée par les différentes machineries, ne laissant que d’étroits couloirs de circulation certainement pour des unités d’entretien. Où que leur regard se portait, ce n’était que pour voir des chaînes de fabrication de divers éléments. Leurs sens étaient stimulés, autant la vue que l’ouïe, par le vacarme des machines, et même l’odorat par ces odeurs industrielles de kérosène mêlées à une odeur de limaille de fer. Après quelques secondes d’acclimatement, Manfred prit la tête du groupe et semblât savoir parfaitement où il se dirigeait.

« - T’as l’air de connaître ici ! » lui dit Miles.

« - Et pour cause ! C’est ici que le Control Hive m’a retenu prisonnier et m’a retiré l’interface de nanites ».

La réponse ne semblait pas satisfaire Miles, contrairement à Frédéric qui fronçait les sourcils comme pour lui dire d’arrêter de l’asticoter sans arrêt. Quant à Jeremiah ce genre de sujet ne semblait pas même l’effleurer puisque se retrouvant dans un milieu non familier.
Manfred leur fit éviter la majorité des gardes. Les rares robots qu’ils ne purent éviter furent rapidement neutralisés par l’un ou l’autre des quatre hommes. Rapidement, Manfred les amena à l’angle d’un couloir où il s’arrêta.

« - Après l’angle se trouve le sas donnant directement accès au noyau annexe du Control Hive. Il est gardé par quatre rangées de trois sentinelles actuellement désactivées. Avant que l’alarme ne retentisse, on va devoir les … » commença à dire Manfred quand soudain des gyrophares jaunes sortirent des plafonds et s’illuminèrent, accompagnés d’une alarme retentissante.

A peine l’alarme s’était-elle déclenchée que le son de dizaines de mécanismes se fit entendre. Les sentinelles s’étaient activées et mises en position de défense. Les deux premières lignes se décalèrent et mirent un genou à terre. Les deux lignes du fond se décalèrent également mais en restant debout. Leur configuration leur assurait ainsi une couverture maximale du couloir.
Quelques secondes après des centaines de coups de feu retentirent un peu partout dans l’usine. Les hommes de Gilbert étaient manifestement aux prises avec d’autres sentinelles.

« - Bon ! On ne va pas prendre racine ici ! Cachez-vous derrière cette presse, je vais réduire un peu leur effectif ! » déclara Miles.

A peine les trois hommes s’étaient-ils mis à couvert que Miles se dirigea vers le sas.

« - Hola ! Chica ! Piña ! Abracadabra ! Je suis là ! » cria-t-il en faisant irruption devant les sentinelles, gesticulant et surtout canardant dans tous les sens avec ses uzis.

Les trois robots de la troisième ligne, qui ressemblaient beaucoup aux gardes à l’extérieur, virent leur tête perforée tandis que les autres répliquèrent.

« - Et je n’y suis plus ! Suivez-moi si vous avez des gros boulons ! »

Bien qu’ayant été criblé d'une dizaine de balles, Miles prit la fuite, attirant à sa suite les robots des deux premières lignes. Il ne restait donc plus que la quatrième ligne pour protéger le sas, soit trois malheureux robots. Au prix de quelques balles, Frédéric se débarrassa des trois dernières sentinelles rapidement. Rejoint par Jeremiah et Manfred, ils se heurtèrent au sas qui était condamné. Aucune serrure, clavier ou scanner n’étaient présents. Les unités devaient interagir autrement avec le sas pour y entrer.
Après quelques minutes Miles les rejoignit, les vêtements en charpie.

« - Vous n’avez toujours pas réussi à entrer ? Laissez-moi essayer ma clef ! » dit-il en épaulant son lance-roquette.

Une fois les trois hommes écartés, Miles tira une roquette sur les portes du sas. Une ouverture béante se créa lors de la puissante explosion.
A l’intérieur, de gigantesques serveurs, éclairés d’une lumière bleu, occupaient la majeure partie de la pièce mais nul garde ni même unité d’entretien. Manfred se dirigea vers le clavier et l’écran servant d’interface. Il inséra dans un port la petite clef usb qu’il portait sur lui et contenait le fameux virus informatique. Après avoir pianoté quelques secondes, Manfred fut fier de déclarer que le virus avait été libéré dans le système du Control Hive.
Rapidement les nombreux tirs qui retentissaient dans toute l’usine cessèrent, l’alarme se tut, les voyants s’éteignirent et les chaînes de fabrication s’arrêtèrent. L’usine avait cessé de vivre et d’après les données qui s’affichaient à l’écran le virus se répandait dans le réseau mondial du Control Hive. L’homme avait gagné sa guerre contre la machine.

« - Et ben ce n’était pas si difficile que ça finalement ! » déclara Miles.

Ses trois compères étaient contents mais aucun cri de joie ne retentit dans l’usine à présent silencieuse.

« - Il est temps d’en finir avec cette comédie ! » proclama Miles en tirant une balle sur Manfred en pleine tête.

Frédéric et Jeremiah furent tétanisés devant cette scène et tandis que le corps de Manfred tombait inerte sur le sol, la pièce s’obscurcit rapidement, les plongeant dans le noir.

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Dernière édition par Jezekiel le Jeu 13 Juil - 19:29, édité 2 fois
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Chapitre 31 - Sabotage :: Commentaires

Shion
Re: Chapitre 31 - Sabotage
Message Ven 16 Mar - 15:56 par Shion
[Date originale : 20 Mars 2011]
Je me disais bien que c'était un peu trop simple aussi...
 

Chapitre 31 - Sabotage

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