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 Chapitre 349 - Compte à rebours, part 7 : Rencontre

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Jezekiel
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Jezekiel


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Chapitre 349 - Compte à rebours, part 7 : Rencontre Empty
28052017
MessageChapitre 349 - Compte à rebours, part 7 : Rencontre

Janus 24 γ

Le choc reçu en répercussion de l’éclair frappant la faille qui allait les ramener vers la Janus 24 originale fut particulièrement rude. Néanmoins, Frédéric parvint à rester éveillé. Il ne savait que trop bien quel danger pouvait le guetter si jamais il perdait connaissance où que soit le lieu où il atterrisse. Ce lieu, Frédéric le devina bien plus rapidement que ses yeux ne purent lui transmettre l’information. L’atmosphère saturée d’ozone, la pluie battante, les éclairs jouant au stroboscope ... il avait atterri sur la Janus 24 γ. Là où ils avaient affronté Filius, Stéropès et Hunter. Toutefois, il ne devait pas craindre de les revoir ici. Ils étaient parvenus à fuir cette dimension peu avant eux ... à moins qu’ils n’aient connu un revers de fortune également.

Malgré les éclairs incessants, il regarda rapidement autour de lui. Il se trouvait sur la plateforme de l’éolienne ... ou du moins ce qu’il en restait sur cette dimension ; c’est-à-dire rien de plus qu’un pylône ébréché et calciné que les éclairs frappaient régulièrement. Au moins il ne risquait pas d’être frappé par un nouvel éclair de sitôt. La seule chose qui l’inquiétait était le sort que ses amis et compagnons avaient subi de leur côté. Après avoir perdu Samus et Isaac, voilà qu’il perdait à nouveau Jeremiah, Miles et Wade.

C’est alors qu’il remarqua une étrangeté. Chaque éclair était accompagné par un puissant coup de tonnerre ... rien de bien étrange jusque-là. Mais la puissance du tonnerre semblait créer une vibration qui finissait par l’ouverture d’une brèche dimensionnelle. Était-ce cette dimension qui était à l’origine des failles dimensionnelles et non pas Janus 24 δ ? Non, ce n’était pas possible ! Il l’avait vu de ses yeux, il avait vu le nazi créer des brèches dans sa folle soif de puissance.

Soudain un spectacle d’une rare beauté s’offrit à Frédéric. Une aurore boréale se dégagea de la surface même de la planète telle une éruption solaire. Frédéric était stupéfait. Le phénomène était d’autant plus magnifique sur une planète aussi sinistre. Durant quelques secondes, les nuages s’écartèrent devant l’aurore boréale. La pluie et les éclairs cessèrent un court instant sur son passage. Mais à peine disparut-elle que l’orage reprit de plus belle en lieu et place.

« - Faites attention, Frédéric ! » dit alors une voix familière dans son dos.

Frédéric se retourna et reconnut immédiatement Isaac ... même si celui-ci semblait avoir subi de lourds dommages.

« - Isaac ? Comme je suis content de te voir ! » s’esclaffa-t-il.

Frédéric s’arrêta net dans son euphorie.

« - A quoi faut-il que je fasse attention ? »

A la faveur de quelques gerbes d’étincelles, Isaac leva le bras et montra le ciel du doigt. Frédéric se retourna à nouveau. Dans les premiers instants, il ne remarqua rien. Puis une lueur commença à se distinguer dans le ciel. La lueur devint rapidement une forte lumière puis une boule de feu, une gigantesque boule de feu. Les nuages d’orage s’évaporèrent à son contact laissant encore un peu plus apprécier ses dimensions. Frédéric assistait à une véritable scène apocalyptique. Un météore allait s’abattre sur la planète. Il était tétanisé. Étaient-ils suffisamment loin de la zone d’impact ? Quelques secondes avant le choc, Frédéric vit des morceaux se détacher. L’explosion fut impressionnante. C’était telle la lueur de l’aube déchirant la nuit. Le souffle de l’explosion parvint jusqu’à eux tel un puissant vent. L’impact fut terrible et fit trembler la plateforme sur laquelle ils se trouvaient.

« - Bon sang ! C’était quoi ça ? » s’exclama Frédéric.

« - Il s’agissait là de l’épave d’un des vaisseaux en orbite au-dessus de nous » répondit sobrement Isaac.

Frédéric leva les yeux au ciel, pensivement.

« - Et ça arrive souvent ? » demanda-t-il finalement.

« - En regard de l’écoulement chaotique du temps sur cette Janus 24, on peut estimer que la fréquence de ces événements augmente sensiblement ».

Frédéric regarda à nouveau Isaac.

« - Et toi, comment vas-tu ? »

« - Nombreux sont mes systèmes devenus inopérants mais cela n’est que temporaire. Dans 3h46min10sec je serais redevenu totalement opérationnel grâce à l’action de mes nanites ».

« - Tu me vois ravi que tu aies survécu à l’explosion sur Janus 24 δ ».

« - Il serait plus juste de dire à l’explosion DE Janus 24 δ. La planète n’est plus ... et moi non plus si l’on ne m’avait pas secouru à temps ».

« - Qui t’as secouru ? » lui demanda Frédéric, intrigué.

« - Tout en me sauvant, il a insufflé dans mes systèmes un programme qui m’interdit d’en dire plus à son sujet. J’ai comme instruction de t’amener à lui ».

« - Il t’a piraté ? »

« - Temporairement. Ce malware cessera d’agir une fois que je te l’aurai présenté. A ce moment mes défenses pourront purger mon système de sa présence ».

« - Allons-y alors ! » répliqua Frédéric, déterminé à libérer le drone de l’emprise de cet inconnu au plus vite.

Le drone indiqua à Frédéric la trappe par laquelle il était monté sur la plateforme. Tous deux l’empruntèrent et descendirent un petit escalier en colimaçon extrêmement resserré sur lui-même. Après avoir descendu près de deux mètres, l’escalier se déroula sur un plus grand diamètre. Il colla à la structure de l’édifice. Celle-ci rappela alors à Frédéric le phare sur la Terre 1960. Le premier étage, ou plutôt le dernier étage du bâtiment, était occupé par une machinerie imposante qui devait autrefois transformer l’énergie mécanique de l’éolienne en électricité ... lorsqu’elle tournait encore. Le suivant, comme le précédent, était plongé dans le noir, tout juste éclairé par les éclairs que l’on distinguait à travers les vitres sales, presque rendues opaques par la crasse. Cet étage-ci était en revanche complètement désert. Il n’y avait strictement rien. Aucune machinerie, aucun meuble, rien que de la poussière et de la crasse.

L’étage suivant était fermé par une lourde trappe métallique. Isaac l’ouvrit néanmoins sans difficulté. Alors qu’il s’apprêtait à l’entendre grincer, Frédéric eut la surprise de ne rien percevoir. Ses gonds étaient parfaitement huilés et un système discret de vérins permettait une manipulation de la lourde trappe sans en sentir le poids.
La trappe ouverte, Frédéric vit que l’étage suivant était baigné d’une lumière douce et tamisée. Isaac invita Frédéric à avancer tandis qu’il refermait avec soin la trappe. Frédéric descendit les marches lentement. L’étage était stupéfiant en contraste avec les précédents. Il était entretenu et propre. Les vitres avaient été néanmoins entièrement occultées. Un gigantesque rideau pourpre masquait la presque totalité de l’étage, du sol au plafond. Derrière lui, le drone avait refermé la trappe sans un bruit. Alors que Frédéric posait le pied à proprement parler sur le plancher de l’étage, des bannières holographiques orange s’illuminèrent sur tout le périmètre de l’étage.

« - Qu’est-ce que ... ? » fit Frédéric en observant les holobannières.

Mais au moment même où il ouvrit la bouche, le rideau fut tiré entièrement et dévoila le centre de la pièce. Immédiatement, Frédéric se mit en position de défense. Au centre de la pièce siégeait une créature de grande taille. Autour d’elle se trouvaient différentes petites tables où gisaient de nombreuses baguettes métalliques, autant de parchemins holographiques éteints et repliés. Mais c’était surtout la créature qui concentrait son attention. Bien qu’elle était immobile, elle semblait familière à Frédéric. Un corps émacié, quatre doigts griffus à chaque main, un visage aviaire.

« - Un Chozo ? » échappa-t-il à voix basse en baissant sa garde.

Immédiatement, le regard du chozo se fit plus perçant. Un mécanisme caché dans la pièce lui décocha un tir laser vert sur son épaule. Frédéric y porta sa main. Le tir avait été douloureux mais il survivrait. Cela ressemblait plus à une mise en garde.

« - Se méfier de l’inconnu, toujours tu devrais ! » prononça alors le chozo sans aucun hargne dans la voix.

« - A être resté sur Janus 24, cinq nous étions. Le seul survivant des cinq, je suis. Hostiles ou morts sont les autres ».

..oO( La vache ! Faut que je m’accroche, il parle comme Yoda) pensa alors Frédéric.

« - De vous quatre, ton singulier ami m’a fait la description. Frédéric, tu dois être ».

« - C’est exact ! Et comment vous appelez-vous ? »

« - Imprononçable est mon nom pour ta bouche, oui. Plus longtemps me reste à vivre ».

« - J’ai beaucoup de questions à vous poser ! »

« - A toutes je ne pourrais répondre donc devoir m’écouter toi, tu dois. Désirant l’héritage des chozo, sur cette planète nombreux sont ceux-là. L’obtenir, peu en sont capables. L’obtenir, peu en sont dignes. L’obtenir, aucun ne le peut ».

« - Je ne suis pas sûr de comprendre vos paroles ».

Le chozo fit claqueter son bec.

« - Barrière de la langue, il y a, oui. Une fois déverrouillées les serrures seront, importera peu le fait d’être digne ou non sera. Vivant tu dois être pour héritage des chozos être capable d’obtenir. Digne tu dois être afin héritage des chozos pouvoir l’obtenir ».

Frédéric fronça les sourcils. Les paroles du chozo étaient encore plus sibyllines que les précédentes.

« - Ses paroles, retenir tu dois. Les comprendre, le temps voulu viendra ».

« - Pourquoi moi ? Je ne comprends pas ce que vous voulez me dire. Et puis il y a la cinquième et dernière serrure qu’on ne sait pas ouvrir ! »

« - Cinq n’est pas le nombre de serrures. La déverrouiller, l’un d’entre vous déjà le sait. Une dernière chose, avant de partir tu dois avoir ».

A ce moment, le chozo leva difficilement une de ses mains jusqu’à sa tête et arracha l’une de ses plumes avant de la tendre au bout de ses doigts à Frédéric.

« - Mourir, je ne vais pas tarder. Dernier chozo, je suis. Par cette plume, t’accompagner mon esprit va. Héritage de mes ancêtres, une dernière fois aimer voir j’aurais ».

Frédéric s’avança lentement vers le chozo et prit délicatement la plume entre ses doigts.

« - Merci ! » dit le chozo avant de s’assoupir lentement.

Du moins était-ce l’impression qu’il donna à cet instant précis. Mais lorsque sa poitrine ne se souleva plus pour respirer, Frédéric comprit qu’il venait de rendre son dernier souffle. La plume qu’il tenait encore entre ses doigts se mit à briller avant de s’éteindre à son tour.

Avant de quitter les lieux pour tenter de trouver une faille qui les ramènerait sur la Janus 24 originale, Isaac tendit à Frédéric une de ces baguettes métalliques. Le drone lui ayant indiqué comment l’activer, Frédéric eut la surprise de voir un écran holographique apparaître. Sur cet écran était affiché un texte assez long dans la langue natale de Frédéric mais avec une grammaire aussi particulière que le parler du chozo. Le texte comptait les événements qui étaient survenus depuis le départ des chozo de cette planète. Comment l’impact du météore de phazon avait créé un cataclysme planétaire, soulevant un épais nuage de poussières et de terre pulvérisée occultant presque totalement la lumière émise par leur étoile. Comment les volcans se réveillèrent et participèrent au nuage de par les quantités faramineuses de cendres qu’ils éructaient. En quelques jours, une nuit permanente s’était installée. Les jours qui suivirent virent les premières incursions ing. Les cinq ultimes chozo sur cette planète disputèrent des combats sanglants contre ces créatures. Cela dura plus d’un mois avant que les volcans ne finissent par se rendormir, et une semaine supplémentaire avant que le nuage ne retombe et ne dévoile la triste vérité sur leur sort : l’impact avait délogé Janus 24 de son orbite. Elle était devenue une planète vagabonde. Les ténèbres permanentes de Janus 24 étaient de temps à autre déchirées lorsque la planète passait au loin d’une étoile. Dès lors, le peu de lumière solaire dont ils profitaient était mis à profit pour repousser les ing sur leur version de Janus 24. La dualité de la planète était dorénavant une chose établie. La puissance de l’impact du météorite de phazon avait lié Janus 24 à son double d’une autre dimension.

Il se passa près d’un an avant qu’un vaisseau de transport spatial ne les repère. Durant cette année, le nombre des chozos encore vivants était passé de cinq à quatre. L’un d’entre eux, le plus combatif s’était fait piéger par les ing dans leur dimension. Malgré les messages d’avertissement que les chozos émirent à l’encontre du vaisseau, celui-ci, poussé par la curiosité d’une planète vagabonde, vint se positionner en orbite géostationnaire. Des explorateurs apparurent à la surface de Janus 24. Mais en disparurent fort rapidement sous les assauts ing. Se concertant, les chozos prirent une décision lourde de conséquences. Tandis que les ing s’emparaient des explorateurs pour gagner le vaisseau en orbite, les chozos choisirent de le mettre hors d’état de fonctionnement. Ils empêchèrent ainsi les ing de se propager à travers une galaxie qui n’était pas prête à leur faire face mais ils empêchèrent également les survivants d’émettre un quelconque appel de détresse pour que d’autres ne tombent pas dans le même piège.

Mais ce fut vain. Bientôt, leur planète vagabonde passa à des milliards de kilomètres d’un magnétar. Ses surpuissantes émissions électromagnétiques déstabilisèrent l’illusion d’équilibre entre les deux dimensions de Janus 24. Cela eut pour conséquence la liaison de Janus 24 avec une seconde version parallèle d’elle-même ; une version particulièrement instable. Il apparut rapidement que cette version offrait un écoulement du temps pour le moins erratique et un champ magnétique oscillant sur de grandes amplitudes. Les failles qui s’ouvrirent sur cette dimension artificielle n’eurent que des conséquences localisées et fugaces ... jusqu’à ce que l’une d’entre elles s’ouvre sur la zone d’impact du météore de phazon. L’interaction fut dévastatrice, créant une nouvelle dimension artificielle où le phazon recouvrait intégralement Janus 24. Mais ce ne fut pas le seul contrecoup. Les relevés de la planète furent si extravagants lors de l’ouverture de failles sur les nouvelles versions qu’ils attirèrent l’attention du cosmos. Des explorateurs de toutes destinations arrivèrent en masse pour étudier cette planète vagabonde.

La suite du témoignage du chozo était plus obscur et contait comment ils perdirent tour à tour d’eux d’entre eux à cause du phazon envahissant. Comment son ultime compagnon avait fini par perdre la raison et faire exploser une puissante bombe au point d’impact du météore. Cela ne mit nullement fin à l’ouverture de différentes failles. Au contraire, cela ouvrit des failles sur une nouvelle dimension, un véritable paradis d’après ses dires. Elle était stable, aucune altération de la magnétosphère n’était à déplorer. Finalement, ce paradis vert s’avéra n’être qu’un mirage. Il renfermait un danger tout aussi mortel que la dimension ing ... mais plus sournois. C’est ainsi que son dernier compagnon succomba des mains d’un parasite qui prit sa place.

Le récit se finissait sur les événements récemment survenus. L’arrivée soudaine de nouveaux explorateurs singuliers. L’augmentation inexpliquée des ouvertures des failles. La destruction apparente de la Janus 24 entièrement ravagée par le phazon. Le calme relatif survenu juste après puis la soudaine reprise de l’activité de la dimension instable.

Finissant de lire le récit, Frédéric resta pensif de longues minutes durant. Ce récit apportait des réponses à nombre de ses questions. Soudain, un puissant choc ébranla tout l’édifice. Isaac indiqua qu’il s’agissait là du crash d’un nouvel engin spatial. Cela tira Frédéric de ses songes. La situation, quelle que soit la version de Janus 24 où ils se trouvaient, allait empirer et rien ne pourrait l’arrêter. Ils devaient accéder à l’héritage des chozos au plus vite.
_____________

Janus 24 - Grand hall

Ayant reconnu le roi de Barbatos et voyant le regard noir qu’il lui lançait pour lui avoir atterri dessus, Miles n’hésita pas une seule seconde. Sans crier gare, il lui asséna un puissant coup de poing en pleine face. Le roi fut repoussé à plus d’une dizaine de mètres. Il se redressa, le regard toujours aussi noir.

« - Bouh ! J’ai peur ! Et sinon t’as autre chose où tu comptes essayer de me tuer du regard ? »

Le roi atlante lui répondit alors par son cri strident. Ce même cri qui avait neutralisé Frédéric à bout portant. Cette fois il semblait encore plus puissant. Miles se plia en deux tout en posant ses mains sur ses oreilles. Le cri d’Archibald Diegan était si perçant que même à cette distance Miles avait les tympans qui commençaient à saigner. Complètement paralysé par ce son insupportable, Miles avait la sensation qu’il augmentait de volume. Et pour cause ; relevant péniblement la tête, il vit qu’Archibald avançait lentement vers lui tout en poursuivant son attaque sonique.

C’est alors qu’il vit derrière le roi atlante, la statue du grand chozo. Ni une, ni deux, il parvint à se téléporter juste derrière elle. Sa téléportation prit l’atlante au dépourvu qui cessa de crier. Miles remercia le ciel de cet instant de répit. Un instant particulièrement court puisque à peine enleva-t-il ses mains de ses oreilles ensanglantées que deux puissants bras se glissèrent sous ses aisselles et l’immobilisèrent. En voyant l’aspect de ces bras, Miles n’eut pas besoin de voir le visage de son agresseur pour savoir qui c’était. Il s’agissait du roi russe Vassili Romanov.

« - Ravi que t’es retrouvé ta main, mon pote ! » dit Miles.

En réponse, le russe développa une puissance insoupçonnée et fit craquer les épaules de Miles. Après quoi, le russe les fit sortir de derrière la statue et l’emmena à Archibald. Le roi atlante se retourna lentement vers eux. Sans un mot, il s’approcha d’eux et commença à ouvrir la bouche pour recommencer son cri à bout portant. Dans un geste désespéré, Miles se servit de l’emprise de Vassili pour asséner à Archibald un puissant coup de pied au menton qui lui fit claquer la mâchoire violemment et reculer de deux pas.

« - Toi ! Ta gueule ! » lui adressa-t-il.

Du sang dégoulina de la commissure des lèvres du roi atlante. Ce dernier se remboîta la mâchoire, accompagné d’un son désagréable et rouvrit la bouche. Il mit deux doigts dedans et retira une molaire dégoulinante de sang trois secondes plus tard. Il cracha ensuite du sang vers le sol. Après quoi, sans s’approcher plus, le roi atlante réitéra son attaque sonique. Miles se mit à hurler de douleur.

C’est alors qu’une faille dimensionnelle s’ouvrit à quelques mètres derrière le curieux trio. Nullement importuné par le son que l’atlante produisait, le russe s’aperçut de l’ouverture de la faille. Celle-ci donnait sur une version du temple complètement envahi par la végétation, une dimension qu’il ne semblait pas encore avoir visitée. Il fit alors un petit geste de la tête à l’atlante pour attirer son attention. Archibald cessa de crier, au grand bonheur de Miles qui avait les oreilles en sang. L’atlante se retourna et avança d’un pas vers la faille avant de voir une troupe de démons la passer, les mêmes démons que Frédéric avait rencontrés.
_____________

Janus 24 - Ailleurs dans le temple

Lorsque Jeremiah traversa le portail et arriva dans la pièce, il eut le soulagement de reconnaître l’architecture caractéristique du temple chozo. Manifestement les pirates de l’espace n’avaient pas installé de portail uniquement qu’à la station géothermale mais également dans le temple. Néanmoins, la salle dans laquelle il se trouvait lui était inconnue. Ils n’étaient encore jamais venus jusqu’ici. Derrière lui, le portail menant à Janus 24 β se referma sans un bruit. A en croire les traces de pas à peine visibles parmi la poussière, plus personne n’était venu ici depuis un certain temps. L’ouverture du portail qu’il avait emprunté devait être la première activité significative que connaissait la pièce depuis un bail. Mais cela ne solutionnait pas son problème : où se trouvait-il exactement dans le temple ?

Bien qu’il reprenait progressivement apparence humaine, il restait tout de même très faible. Il espérait fortement ne pas avoir à disputer un combat trop intense avant de pouvoir se restaurer. C’est alors qu’une odeur ferrique lui vint aux narines. Son flair n’était en rien comparable à celui de Frédéric excepté pour une seule et unique chose : le sang. Sur ce point, les vampires étaient inégalables. Tels les requins, ils étaient capables de sentir du sang à plusieurs kilomètres à la ronde. L’odeur était forte. Soit la source était toute proche, soit il y avait eu un véritable bain de sang non loin de là. Il se souvint alors du monticule de cadavres agglutiné par un spectre, d’après les dires de Wade, dans le grand hall. Le grand hall ! C’était le lieu que Frédéric avait indiqué comme point de rendez-vous si jamais ils se retrouvaient séparés. Sans hésiter une seule seconde, le vampire se mit à suivre la piste olfactive.
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A suivre dans le chapitre 350 - Compte à rebours, part 8 : Rupture
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Chapitre 349 - Compte à rebours, part 7 : Rencontre :: Commentaires

Ah on a enfin des explications sur la création des failles et sur ce qu'il est advenu des Chozos ^^

Content de revoir Isaac Smile

Bon du coup, tout le monde va se retrouver dans le grand hall : les héros, les rois de Barbatos et une troupe de démons.
 

Chapitre 349 - Compte à rebours, part 7 : Rencontre

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