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 Chapitre 34 - Puzzle

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Jezekiel
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Jezekiel


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Localisation : Poitiers, Vienne, France

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17032012
MessageChapitre 34 - Puzzle

[Date originale : 20 Mars 2011]
[Date correctif : 15 Juillet 2014]
Terre 3012

Ayant confiance dans les capacités de Frédéric à les suivre, Jeremiah déploya ses ailes et s’éleva dans le hangar. Il décrivit un cercle sous le toit afin de prendre de la vitesse et replia ses ailes en passant à travers l’ouverture comme un boulet de canon.
Bien que l’Arctic Gear volait de façon désordonnée, lui et Miles étaient déjà loin. Jeremiah se lança à leur poursuite en volant le plus vite qu’il le pouvait sans s’inquiéter de l’environnement dans lequel il venait de pénétrer. Malgré de fréquents écarts de vols dûs aux coups répétés que devait lui asséner Miles, le robot volait avec certitude suivant un cap plein nord survolant des forêts de conifères denses et enneigées. La nature semblait intacte et contrastait une fois encore avec le récit de Zilimah, mais Jeremiah ne s’en inquiéta pas, il était pleinement concentré sur sa cible et il battait des ailes aussi vite que possible, se servant au mieux des courants aériens pour tenir la distance. Mais cela ne suffisait pas, l’Arctic Gear le distançait irrémédiablement.
Soudain, Jeremiah eut l’idée d’utiliser sur lui sa propre télékinésie. Il avait appris à contrôler ce pouvoir sur des objets de taille modeste comme son épée ou encore une barre de fer. Allait-il pouvoir se contrôler sur un volume de sa taille se demanda-t-il. De toutes façons il n’avait pas le choix il devait tenter l’expérience. Il se mit alors à exercer une poussée télékinésique sur son corps mais sans effets. Il ne devait pas exercer assez de force. Il se concentra alors sur son pouvoir quitte à ralentir ses battements d’ailes et perdre encore un peu plus de terrain sur sa cible. Petit à petit sa concentration faisait effet et il volait sensiblement plus vite.
La pression télékinésique était à présent suffisante pour lui permettre de s’astreindre de battre des ailes. Il ne se contentait plus que de planer à grande vitesse. Non seulement la distance entre lui et l’Arctic Gear n'augmentait plus mais elle avait même tendance à se réduire depuis quelques secondes. De façon imperceptible au début, puis plus les secondes s’écoulaient et plus la sensation devenait certitude. Sa vitesse était supérieure à celle du robot.
Cela faisait quelques minutes que Jeremiah entendait avec distinction les chocs sourds que produisaient les coups de Miles sur le robot volant toujours de façon chaotique. Il n’était plus qu’à quelques mètres d’eux et il allait bientôt pouvoir aider Miles à finir le robot. Sous eux la forêt commençait à s’éclaircir et laissa soudainement place à une gigantesque toundra immaculée. Il était midi et les rayons du soleil particulièrement intenses étaient réfléchis par la neige. Cette lumière réfléchie renvoyait une grande quantité d’UV. Intrigué par cette luminosité venue de sous lui, Jeremiah baissa le regard un instant vers le sol. La luminosité reçue fut si intense qu’elle l’aveugla complètement. Il poussa un cri de douleur en fermant les yeux. De peur de perdre le robot, Jeremiah eut le réflexe de fouetter l’air de son épée fouet dans une tentative désespérée de l’agripper.
La chance fut avec lui puisque alors qu’il perdait drastiquement de la vitesse, il fut tiré d’un coup en avant par son fouet. Il fut ainsi tracté durant plusieurs minutes lorsqu’une terrible explosion retentit au bout de son fouet. Jeremiah décéléra rapidement, il n’était plus tracté et son fouet pendait vers la terre avec un poids mort au bout. Battant régulièrement des ailes pour se maintenir en l’air, il était seul et aveugle. Mais point sourd, il entendit soudain des cris.
_____________

Plusieurs minutes plus tôt.

Frédéric observa Jeremiah passer à travers l’ouverture béante du toit du hangar à la poursuite de l’Arctic Gear et de Miles.

« - Bon ! C’est bien beau de lui avoir dit que j’allais me débrouiller mais comment je fais maintenant, moi ? »

Il jeta un coup d’œil autour de lui et notamment vers les rangées d’Arctic Gear encore inactivés. Soudain une porte s’ouvrit et plusieurs drones pénétrèrent dans la pièce. Non conçus pour le combat, ces drones ne s’occupèrent nullement de Frédéric, occupés qu’ils étaient à remettre de l’ordre dans le hangar afin de reprendre l’activité au plus tôt. Frédéric les observa quelques secondes avant de prendre une décision. Avant de partir il allait faire en sorte de retarder au maximum la reprise d’activité de l’usine. Ainsi il souleva un des Arctic Gear et le projeta contre la porte par laquelle étaient apparus les drones. Il se dirigea vers le lance-roquette que Miles avait laissé et tira sur le robot. L’explosion détruisit l’Arctic Gear et endommagea la porte qui ne s’ouvrirait plus de si tôt. Déposant le lance-roquette, Frédéric sortit son Beretta et mis un point d’honneur à mettre hors service chaque drone de manutention. Ceci fait, il disposa plusieurs roquettes à travers le hangar et suffisamment rapprochées pour créer des détonations en chaîne.
Après quoi il observa la salle et surtout les poutrelles qui formaient sa structure. Il pourrait rejoindre l’ouverture béante du toit sans trop de mal. Il rangea son arme, arma le lance-roquette avec la dernière munition conservée à cet effet et mit l’arme en bandoulière.
Il commença ensuite à grimper le long d’une poutrelle verticale jusqu’au début du toit. Il continua sa progression quasiment à l’horizontale jusqu’à l’ouverture, le dos vers le sol. Arrivé à la hauteur de l’ouverture, il se rendait maintenant mieux compte que l’ouverture était plus éloignée qu’il le pensait de la poutre. Il observa autour de lui mais il n’y avait pas d’accès plus proche. Il sortit alors son Beretta et tira sur la taule du toit à un mètre de distance. La balle la traversa sans peine. Il rangea son arme et dégaina son poignard qu’il planta dans l’orifice pour l’élargir. Maintenant suffisamment grande il mit sa main gauche dans l’ouverture et allongea le bras droit pour planter son couteau plus loin et faire une nouvelle ouverture, une nouvelle prise. Il progressa ainsi jusqu’à l’ouverture béante et se hissa sur le toit par une habile cabriole.
Face à lui s’étendait une vaste forêt de sapins accablés par le poids de la neige qui reposait sur leurs branches. Trouvant cela curieux, il grimpa au sommet du toit concave pour avoir une vue sur 360 degrés. Alors que le Nord avait conservé sa nature intacte, il en était tout autre pour le sud. S’étendait à perte de vue une étendue parfaitement plane au reflet métallique où étaient disséminées plusieurs structures. A l’est s’étendait une vaste étendue d’un liquide jaune et visqueux, un lac dont l’odeur lui titillait les narines. L’odeur ne laissait aucun doute quant à sa nature. Les émanations portées par le vent de sud sentant l’œuf pourri, Frédéric conclue rapidement, et avec stupéfaction, que l’étendue liquide était un lac d’acide sulfurique. Au delà des antennes et des paraboles, il devinait loin au sud une mine à ciel ouvert. A l’ouest, de gigantesques éoliennes tournaient au gré du vent. L’usine paraissait être l’édifice du Control Hive le plus avancé dans les terres glacées du nord. Frédéric fut tétanisé quelques secondes devant ce sinistre spectacle. Après quoi il se reprit rapidement. Il se retourna vers le nord en espérant voir Miles ou Jeremiah, mais ils étaient déjà trop loin pour les apercevoir. De même son ouïe ne perçut pas le vrombissement des moteurs de l’Arctic Gear. Il dut s’en remettre à son odorat. En se mettant à l’abri du vent du sud, Frédéric huma l’air. Il reconnut vaguement une odeur qui lui rappela l’époque où il n’était encore qu’un simple pompier, l’odeur du kérosène brûlé. Il descendit jusqu’à l’ouverture béante du toit, épaula le lance-roquette et visa une des roquettes qu’il avait disposée sur le sol. Sans attendre l’explosion, il lâcha l’arme par l’ouverture et bondit sur la terre ferme une vingtaine de mètres plus bas. Tandis que dans le hangar retentissait la cacophonie des explosions, Frédéric s’élança en courant à travers la forêt sous sa forme de loup, remontant la piste odorante menant droit vers le nord.
Avalant les kilomètres à vive allure, il s’arrêta net en entendant soudain une explosion au loin.
Il se redressa et écouta attentivement durant plusieurs secondes s’il percevait autre chose. Il reprit finalement sa course en suivant son flair.
Près d’un quart d’heure plus tard, alors qu’il traversait sans difficultés une étendue glacée, il entendit la voix de Miles crier des grossièretés. Il savait qu’il était sur la bonne piste. Quelques secondes plus tard il retrouva Miles en train de frapper l’Arctic Gear avec l’un des bras du robot alors que ce dernier était allongé au sol et inanimé.

« - TU VAS PAS LA FERMER TA GRANDE GUEULE ? » criait-il en frappant comme un sourd sur le robot.

« - Je n’ai encore rien dit pourtant » dit Frédéric avec un sourire.

Miles s’arrêta net les bras en l’air, brandissant le bras du robot comme une massue au-dessus de sa tête. Il le regarda sans aucune expression sur le visage. Puis il scruta tout autour de lui comme s’il recherchait quelqu’un.

« - Euh, je suis là ! »

« - Je sais que t’es là ! » lui répondit Miles après deux/trois secondes.

« - Oooookay ! Et sinon, Jeremiah n’est pas avec toi ? » demanda Frédéric.

« - J’en sais rien moi, comment veux-tu que je le sache ? »

Soudain quelque chose percuta le sol avec grande violence dans une explosion de neige.
_____________

Plusieurs minutes plus tôt.

Voyant que l’Arctic Gear décollait pour s’enfuir à travers la brèche du plafond, Miles déposa son arme au sol.

« - Ooooh non ! Tu ne vas pas t’en tirer comme ça toi ! »

Il prit sa forme démoniaque et se fondit dans sa propre ombre que les flammes du robot projetaient au sol. Il réapparut dans l’ombre du toit et chuta sur la tronche du robot. Il s’agrippa à lui et tout deux passèrent par l’ouverture en l’élargissant davantage.
Dehors, l’Arctic Gear se débattait, tournait la tête dans tous les sens comme pour dégager Miles, il abattait ses puissants bras tels des masses tandis qu’il prenait la direction du nord. Mais Miles ne comptait pas le lâcher pour si peu et il rendait coup pour coup en donnant de puissants coups de poings sur la tête du robot. Ce dernier tenta de lui écraser la tête entre ses deux puissants membres. Miles les arrêta tous les deux de ses mains n’agrippant plus le robot qu’en lui serrant le cou entre ses jambes. Le robot exerçant une forte pression avec ses bras, Miles ne pouvait les lâcher et lui donna un puissant coup de boule … mais Miles eut plus mal que lui.

« - Ah ! Ah ! Ah ! Tu es débile au point de donner des coups de têtes dans une masse de ferraille ? »

« - Putain ! C’est pas le moment toi, la ferme ! »

« - Comme le disais Barbatos, tu n’apprends rien de tes conneries, bouffon ! Plus tu utiliseras ce qui me revient de droit, plus je gagnerais du terrain ».

Comme pour le faire taire, Miles donna une série de coups de boule toujours plus forts contre le crâne du robot. Une fissure apparut bientôt à la surface ce qui encouragea d’autant plus Miles qui malgré la douleur recommença à le frapper encore et encore. Soudain la pression dans le bras gauche de l’Arctic Gear décrut en flèche jusqu’à pendre complètement dans le vide. Miles en profita pour se dégager et grimper sur le dos du robot. Sur son dos, il matraqua la carcasse de ses poings en de grands chocs sourds. Ses coups étaient lents mais surpuissants. Chacun d'entre eux forçait le robot à réajuster son cap puisqu’il en était dévié par le choc. Cela dura plusieurs minutes ainsi, l’armure de l’Arctic Gear ne faisant que plier sous les coups de Miles sans se rompre.

« - Que tu es nul ! Tu n’arrives même pas à neutraliser un simple pantin mécanique ! Je ne comprends pas pourquoi Marbas a porté son dévolu sur toi. Tu n’es qu’un raté ! »

« - ‘tain mais t’as vu la taille du machin ? Mais pourquoi je te parle d’abord ? Tu n’es qu’une voix désincarnée dans ma tête. Ta gueule ! »

Miles frappa de plus en plus fort sur l’armure qui commençait enfin à se déchirer. Exprimant toute sa rage dans ses coups, Miles ne fit pas attention qu’ils survolaient maintenant une plaine désertique et n’entendit pas non plus le petit bruit métallique au niveau d’une des chevilles du robot. Soudain quelque chose vint percuter l'Arctic Gear au ventre en une terrible explosion. Sous le choc Miles fut désarçonné et tomba dans le vide. Il se tourna vers le sol qui se rapprochait dangereusement vite.

« - Ça, ça va faire mal ! »

Il percuta le versant d’une colline à grande vitesse dans une explosion de neige et la déboula en tonneaux jusqu’au sol. Il était parvenu à amortir sa chute avec ses bras, préservant au maximum ses jambes. Si bien qu’il se releva avec les bras en miettes et les épaules déboîtées mais capable de se déplacer. Il leva les yeux au ciel et vit que le robot n’était pas sorti indemne de cette explosion. Il piquait du nez vers le sol et allait manifestement se crasher également.

« - Okay, c’est parti pour le second round ! » dit-il en s’élançant vers l’endroit où le robot se dirigeait.

Ses bras se régénéraient progressivement dans des craquements inquiétants. Sous sa peau aussi sombre que la nuit on devinait les os se remettre en place.
Quelques minutes après il retrouva le robot qui tentait de se redresser péniblement avec son bras droit et sa jambe gauche. En effet sa jambe droite avait été arrachée dans l’explosion mais nulle trace de cette dernière. Miles se rua vers lui en poussant une gueulante.

« - Non mais quel primitif tu fais tout de même. Tu comptes lui faire peur ou le faire mourir de rire ? »

L’Arctic Gear s’appuya tant bien que mal sur son coude gauche, dépourvu de pression hydraulique, et se retourna vers Miles en pointant sa main droite vers lui. Il créa un bouclier magnétique contre lequel Miles se cogna.

« - Ah ! Ah ! Ah ! Si tu avais vu ta tronche écrasée contre le bouclier. Tu es vraiment pitoyable ! »

« - BORDEL DE MERDE ! ESPÈCE DE MISÉRABLE PARASITE A LA CON ! JE COMMENCE À EN AVOIR RAS LE BOL QUE TU SQUATTES MA TÊTE ! »

Tout en vociférant ces mots, Miles semblait enfoncer ses doigts dans le bouclier magnétique qui été dès lors parcouru de friture. Comme s’il ouvrait une porte d’ascenseur, Miles créa une brèche dans le bouclier. Sans attendre il asséna un puissant coup dans le disque situé dans la paume de la main du robot. Le petit vrombissement qui se faisait entendre depuis que le champ magnétique avait été érigé se tut. Miles saisit l’Arctic Gear par le poignet, le souleva et le fit passer par-dessus son épaule pour le fracasser contre le sol. Puis il lui monta dessus et lui arracha le bras droit avec lequel il commença à le frapper en pleine tête.

« - Ah ben c’est pas trop tôt ! T’en auras mis du temps pour le neutraliser. Enfin en même temps si tu n’avais pas été aidé, tu serais encore en train de le chevaucher en plein ciel ».

« - TU VAS PAS LA FERMER TA GRANDE GUEULE ? » cria Miles continuant de frapper le robot qui avait cessé tout mouvements depuis quelques secondes.

« - Je n’ai encore rien dit pourtant » dit Frédéric avec un sourire.

Alors qu’il avait levé le bras du robot en l’air, prêt à l’abattre une nouvelle fois, Miles s’arrêta net en reconnaissant la voix de Frédéric. Il tourna la tête vers lui et le vit en train de reprendre sa forme humaine. Miles tourna la tête à droite puis à gauche comme pour essayer d’entendre la voix qui le harcelait depuis son évasion de l’usine. Mais il ne l’entendait plus.

« - Euh, je suis là ! » dit Frédéric.

« - Je sais que t’es là ! » lui répondit Miles après deux/trois secondes.

« - Oooookay ! Et sinon, Jeremiah n’est pas avec toi ? » demanda Frédéric.

« - J’en sais rien moi, comment veux-tu que je le sache ? »

Soudain quelque chose percuta le sol entre eux deux avec grande violence, dans une explosion de neige. Une forme humaine se redressa dans le nuage de neige. Quand les particules de glace retombèrent, Frédéric et Miles se détendirent en reconnaissant Jeremiah.

« - Vous pouvez dire quelque chose s’il vous plait ? » demanda-t-il.

« - Au moins je ne suis pas le seul à m’être crashé aujourd’hui ! » proclama Miles tout en reprenant sa forme humaine.

« - J’y suis arrivé donc » dit Jeremiah après un petit soupir.

« - Qu’est-ce que tu as ? » lui demanda Miles

« - Je ne sais pas, j’étais en plein vol et d’un coup j’ai été aveuglé par une forte lumière venant du sol ».

« - Tu es victime de la cécité des neiges. Dans les zones polaires ça arrive souvent quand on n’a pas de lunettes de soleil. La neige reflète la lumière du soleil avec une grande quantité d’UV et brûle les cellules externes des globes oculaires. Ça ne devrait pas durer, un être humain normal s’en remet en une journée, avec tes capacités ça durera bien moins longtemps ».

« - Plus un geste ! » dit alors une voix puissante.
_____________

Plusieurs minutes plus tôt.

A une centaine de kilomètres au nord de l’usine se situait une base camouflée de la résistance humaine, du moins ce qu’il en restait. La base Vulpes abritait moins de deux cent d’hommes, femmes et enfants alors qu’elle avait la capacité d’en héberger pas loin d’un millier. Toutefois elle n’était pas démunie, possédant un système informatique en autarcie et isolé du net mondial, il n’avait pas été perverti par le Control Hive lors de sa prise de pouvoir sur le réseau informatique. Cela lui conférait donc une autonomie et un système de défense inaltéré piloté par des militaires compétents.
Au courant de la conception de machines pouvant endurer le froid polaire et ne point geler, les responsables de la sécurité avaient renforcé leur vigilance et gardaient toujours un œil sur l’écran radar quand soudain un signal apparut sur leur écran.

« - Chef ! Signal repéré plein sud de la base, à l’usine d’assemblage ! » dit l’opérateur radar.

« - Foutre dieu ! Ça y est le Control Hive nous attaque ! » déclara alors celui qui semblait commander.

« - Dois-je déclencher l’alerte rouge ? »

« - Combien a-t-il envoyé de drones ? »

« - Un seul ! »

« - Un seul ? Non, ne sonnez pas l’alerte, inutile de faire paniquer la populace ».

«  - Chef canonnier, armez la rampe de lancement 8 ! » ordonna-t-il à un troisième homme dans la pièce.

Tandis que l’homme pianotait sur un ordinateur quelques instructions, le commandant prit un combiné et avertit le commando Blizzard de se mettre en route. Quelques secondes plus tard, le chef canonnier confirma que la rampe était prête à faire feu. Le commandant lui donna l’ordre de verrouiller l’écho radar et de tirer.
Quelques minutes plus tard, le missile atteignit sa cible.

« - La cible a-t-elle était détruite ? »

« - Pas complètement chef. Elle s’est divisée en deux parties. L’une s’est crashée au sol et l’autre ne va pas tarder mais son vecteur indique qu'elle semble avoir conservé une certaine opérabilité ».

« - Communiquez le correctif de coordonnées au commando Blizzard, qu’ils aillent inspecter les lieux du second crash ! »

Le commando Blizzard était composé de dix hommes surentraînés et capables de se déplacer rapidement et furtivement dans n’importe quelle région polaire et sous n’importe quel climat. Seulement quelques petites minutes leur furent nécessaires pour se préparer après avoir reçu l’appel du commandant. Ils étaient déjà dehors, montés sur leurs motoneiges, filant à vive allure vers le sud. En cours de course, ils reçurent le correctif et le point théorique où le drone avait dû finir par se crasher.
Une dizaine de minutes plus tard ils s’étaient suffisamment rapprochés et étaient descendu pour continuer silencieusement à pieds quand soudain quelque chose chuta du ciel juste devant eux. L’adrénaline monta en flèche dans les veines des soldats. La chose s’était enfoncée dans la neige et il leur fallut avancer prudemment pour s’apercevoir de ce que c’était : la jambe d’un robot.
Les hommes s’interrogèrent du regard. Comment la jambe d’un robot pouvait chuter aussi longtemps après le crash de ce dernier ? Ils ne perdirent pas plus de temps sur cette énigme et reprirent leur marche vers le point de crash.
Arrivant en vue du site, ils virent trois silhouettes se découper sur l’horizon. Les membres du commando se mirent alors à ramper silencieusement en s’écartant pour les encercler.
C’est ainsi que deux minutes plus tard, ils se relevèrent d’un seul homme et le chef leur cria de ne plus bouger.

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Dernière édition par Jezekiel le Jeu 13 Juil - 19:34, édité 3 fois
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Chapitre 34 - Puzzle :: Commentaires

Shion
Re: Chapitre 34 - Puzzle
Message Sam 17 Mar - 13:06 par Shion
[Date originale : 20 Mars 2011]
"Foutre Dieu" content de ne pas être le seul à utiliser ce mot XD

J’aime bien le fait que tu aies parlé de la cécité des neiges, ça donne un petit côté vachement réaliste, et c'est un détail auquel on ne pense pas toujours Smile
Nyko
Re: Chapitre 34 - Puzzle
Message Mer 6 Juin - 21:14 par Nyko
Si la base est a une centaine de kilomètres comment le commando blizzard peut mettre une dizaine de minutes pour arriver?
A moins qu'ils soient dans une base avance mais j'ai relu le passage plusieurs fois et tu n'y fais pas mention. Ou alors ils ont des motos neiges qui carburant a la nitro^^
Jezekiel
Re: Chapitre 34 - Puzzle
Message Mer 6 Juin - 21:49 par Jezekiel
Et bien apparemment tu ne l'as pas lu une seule fois avec suffisamment d'attention XD

Entre l'usine et la base il y a bien une centaine de kilomètre mais l'Arctic Gear a franchi une certaine distance entre les deux. La seule chose sur laquelle j'ai peut-être un peu trop forcé le trait, c'est la vitesse de déplacement de Frédéric sous sa forme de loup.
Re: Chapitre 34 - Puzzle
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Chapitre 34 - Puzzle

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