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 Chapitre 9 - Knocking on Heaven’s Door

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Jezekiel
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Jezekiel


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Date d'inscription : 11/03/2012
Localisation : Poitiers, Vienne, France

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12032012
MessageChapitre 9 - Knocking on Heaven’s Door

[Date originale : 12 Septembre 2010]
[Date correctif : 16 Juin 2014]
Terre 3458 - Rue anonyme de Wachttoren

« - C’est le moins que l’on puisse dire, vous n’êtes pas très discrets messieurs ! » dit l’homme qui tenait la vie de Miles au bout de son arme.

« - Qui êtes vous exactement et qu’êtes-vous venus faire à Wachttoren ? »

Miles ne bougeait pas d’un poil depuis qu’il avait senti l’arme sur sa tempe. Jeremiah réfléchissait à un moyen d’agir rapidement avant que l’inconnu ne puisse appuyer sur la gâchette. Quant à Frédéric, il préféra la diplomatie.

« - Nous sommes de simples chasseurs venus à Wachttoren pour prendre un peu de repos » dit-il sur un ton calme.

« - Ouais et qui attirent les flics à chaque mouvement ! » répondit l’inconnu.

L’inconnu, le premier homme blanc qu’ils rencontraient n’étant manifestement pas un chercheur, semblait réfléchir à la meilleure action à effectuer et la présence de la police semblait le déranger également. Après un certains temps mort, la police qui fouillait les rues au hasard se rapprochait dangereusement.

« - Mieux vaut ne pas trop tarder dans le coin, suivez-moi ! » dit l’inconnu qui enleva immédiatement son canon de la tempe de Miles.

Bien que ne comprenant pas vraiment les motivations de l’homme, il était désormais clair qu’il préférait également éviter la police au possible. Les trois hommes le suivirent donc à travers les ruelles. Plus ils s’enfoncèrent dans les rues plus elles leur semblaient sales et les immeubles délabrés. Finalement ils arrivèrent jusqu’à un bâtiment laissé à l’abandon. La cité était immense, c’était un fait. Elle avait été conçue pour un nombre d’habitants bien supérieur aux prévisions. Peu de monde voulait vivre aussi près de l’Elysée malgré les moyens de défenses avancés. La population se concentra donc autour des grands pôles d’activités de la cité. La Gare et l’Eden Tower en faisaient partie. Après que l’inconnu ait vérifié quelque chose sur une sorte de détecteur de mouvements, ils pénétrèrent tous quatre dans l’immeuble et montèrent plusieurs étages par les escaliers. Ils arrivèrent finalement dans l’appartement de l’inconnu qui lui servait de repère. Les vitres étaient toutes scellées. De nombreux ordinateurs et une sorte de laboratoire remplissaient la pièce. La technologie présente différait énormément de celle qu’ils avaient pu voir jusqu’à présent. Devant leur étonnement, l’inconnu leur dit qu’ils prenaient certes beaucoup plus de place qu’un terminal d’accès au Data Center classique mais ces ordinateurs remplissaient le même office et sans se faire détecter au moindre accès.

« - Maintenant qu’on est à l’abri des regards et de la police, vous allez peut-être me dire qui vous êtes vraiment ? »

« - Comme nous vous l’avons dit, nous sommes des chasseurs venus en … » commença Frédéric.

« - Oui ! Et moi je suis un vendeur de glaces ! » l’interrompit l’homme.

« - Si vous aviez été des chasseurs, je ne vous aurai jamais trouvé aussi facilement ni braqué une arme sur l’un de vous ».

Après un silence de quelques secondes, Frédéric reprit la parole.

« - Il est vrai que nous ne sommes pas des chasseurs mais vous ne croiriez pas la vérité à notre sujet ».

« - Si vous ne pouvez pas dire qui vous êtes, vous pouvez peut-être me dire ce que vous êtes venus chercher dans Wachttoren ? »

De par son comportement et son mode de vie si à l’opposé de ce qu’ils avaient pu voir jusqu’à présent, Frédéric jugea qu’il pouvait lui dire la raison de leur venue.

« - Nous sommes venus pour rencontrer Karl N’Douarti afin d’avoir le mot de passe permettant l’entrée au Complexe Elysée ».

L’homme écarquilla les yeux quelques secondes avant de rire.

« - Vous ne doutez de rien, vous ! »

« - Comment ça ? » demanda Jeremiah.

« - N’Douarti est le régent … non, le "Dieu", comme il se qualifie lui-même, de Wachttoren. Et vous pensez pouvoir le voir et lui demander gentiment le mot de passe pour Elysée ? Vous serez morts cent fois avant de l’atteindre ! »

« - Je suis déjà mort ! » répondit sur un ton neutre Jeremiah, ce qui troubla quelque peu l’homme.

« - Miles ? » dit Frédéric comme un signal.

Avant que l’homme ne comprenne ce qui se passait, il se retrouva à son tour avec une arme sur la tempe, tenue par Miles.

« - On fait moins le mariolle comme ça, hein ? » dit Miles en pressant un peu plus son arme sur le crâne de l’inconnu.

« - Maintenant qu’on vous a dévoilé nos intentions, vous allez nous en dire un peu plus sur vous à présent, comme qui êtes-vous et pourquoi vous avez une armure de garde ? » dit calmement Frédéric.

L’inconnu baissa la tête, affligé de s’être laissé avoir ainsi.

« - Je m’appelle Manfred Wallace et suis lieutenant de la police de Wachttoren ».

« - Pourquoi ne pas nous avoir arrêtés et avoir évité vos collègues tout à l’heure ? » continua de questionner Frédéric.

« - Je suis de repos aujourd’hui ».

« - Très marrant ! » cracha Miles en appuyant plus fort avec son arme.

« - Okay, okay ! Chaque agent doit porter son interface personnelle au Data Center lorsqu’il est en service. Sans cela, l’armure de garde est un vrai poids mort. Moi j’ai trouvé un palliatif me permettant de faire fonctionner l’armure normalement mais sans être connecté au Data Center et donc sans être surveillé ».

« - Pourquoi ne voulez-vous pas être surveillé ? » demanda Frédéric.

« - Parce que j’entreprends de m’infiltrer dans l’Eden Tower pour faire une visite de "courtoisie" à N’Douarti » répondit Wallace sur un ton grave.

La conversation se poursuivit au cours de laquelle Wallace leur révéla qu’il était autrefois technicien au Complexe Elysée lorsque les créatures échappèrent à tout contrôle. S’il avait pu s’enfuir in extremis, son frère et sa nièce étaient restés piégés, ainsi que des centaines d’employés, dans le complexe suite au scellement ordonné par N’Douarti afin de retenir les créatures pour ses prochaines études au prix de vies innocentes. Depuis, il ne cessait de faire le mouton et de monter en grade pour se rapprocher le plus possible de lui afin de lui faire payer. Sentant qu’il leur disait la vérité, le trio décida de lui faire confiance et Miles cessa de le menacer de son arme.
Leur but étant le même, Wallace choisit de partager ses informations avec eux sur l’Eden Tower. Comment y accéder, par où y pénétrer et à quelle heure et quel chemin emprunter au sein de la tour pour éviter les gardes en fonction de leurs rondes. Ils se mirent d’accord sur la démarche à suivre une fois leur but atteins. Une fois que Frédéric, Jeremiah et Miles auront obtenu le mot de passe, ils laisseront Wallace faire ce qu’il aura à faire sans s’en mêler.
La nuit était déjà tombée et ils choisirent de se reposer jusqu’à deux heures du matin, heure à laquelle ils marcheront sur l’Eden Tower.

A deux heures du matin, ils étaient tous sur le branle bas de combat. Wallace prit un sac à dos avec lui et tous sortirent du bâtiment direction l’Eden Tower. A cette heure de la nuit, les rues étaient encore plus silencieuses que durant la journée ce qui les força à se déplacer en silence. N’étant pas habitués à ce genre d’action, les gardes ne patrouillaient pas dans les rues si bien que notre quatuor ne rencontra aucun obstacle jusqu’à la fameuse tour.
L’Eden Tower était la plus grande construction de la cité mais elle dénotait encore plus lorsqu’on la voyait. C’était une immense tour cylindrique autour de laquelle étaient enroulés deux énormes câbles rappelant sans s’y méprendre  la double hélice de l’A.D.N. . Devant l’entrée du bâtiment se tenait une imposante statue à l’effigie de N’Douarti qui montrait la mégalomanie du personnage.

« - On passe pas la grande porte ? » plaisanta Miles.

« - Non, nous faisons comme convenu, nous passons par les égouts ! » répondit Wallace trop tendu pour remarquer que c’était une plaisanterie.

Ils pénétrèrent dans un des bâtiments juxtaposant la tour et descendirent au sous-sol. A Wachttoren, les seuls accès aux égouts se trouvaient dans les bâtiments. Aucune plaque d’égouts dans les rues. Miles et Frédéric furent étonnés d’y trouver un ascenseur qui les y amenait directement. Et une fois en bas, ces égouts étaient étonnamment propres. Les déchets se déversaient dans une large tranchée aux côtés de laquelle couraient deux promenades permettant au personnel d’y circuler sans avoir à patauger dans la fange. Toutefois l’odeur nauséabonde était bien présente et Frédéric semblait en souffrir plus que les autres, lui a l'odorat plus développé.

Arrivés au sous-sol de l’Eden Tower, ils montèrent au rez-de-chaussée par les escaliers. Du rez-de-chaussée, ils empruntèrent l’ascenseur express jusqu’au 10ème étage. Du 10ème ils prirent à nouveau les escaliers pour redescendre au 8ème. Ils se faufilèrent dans l’une des pièces connexes à la cage d’escalier et prirent la conduite d’air pour se rendre dans un bureau bien particulier. Au-dessus de ce bureau, seul Wallace descendit, fouilla dans les tiroirs des meubles et finit par dénicher l’objet qu’il était venu chercher : une clef magnétique. Sans elle, ils n’auraient pas pu monter beaucoup plus haut. Reprenant la conduite d’air en sens inverse, ils revinrent à la cage d’escalier et montèrent ainsi jusqu’au 30ème étage. A partir du 30ème étage, les portes des escaliers ne s’ouvraient plus et les ascenseurs ne fonctionnaient plus sans la fameuse carte.
Tout se passait selon le plan de Wallace et ils évitèrent les gardes sans problèmes, parfois in extremis, parfois devant garder le silence et rester immobiles le temps qu’ils passent.
Ils parvinrent au 199ème étage sans aucun encombre. En revanche pour atteindre le dernier étage, le 200ème, ils allaient avoir besoin du pass du chef de la sécurité pour emprunter l’unique ascenseur qui menait au 200ème et ne desservait que ces deux étages.
Il était maintenant près de cinq heures du matin et la relève n’allait pas tarder. Une fois faite ils pourront investir le Q.G. Sécurité sans problèmes durant les cinq prochaines heures.
La relève effectuée, nos quatre hommes attendirent quelques minutes le temps que les gardes s’éloignent vers leur poste de surveillance ou leur circuit de ronde, après quoi ils s’introduisirent dans la fameuse pièce.
Le Q.G. Sécurité était une salle où revenaient tous les rapports des gardes avec autant d’écrans qu’il y avait de gardes qui retransmettaient en direct tout ce qu’ils voyaient via leur interface personnelle. Il était occupé par six opérateurs et le chef de la sécurité, le seul homme entraîné à se battre et donc le seul homme dangereux de la pièce. Par chance, il avait l’habitude de passer son temps à scruter les multiples écrans, tournant ainsi le dos à l’unique porte d’entrée, facteur sur lequel comptait Wallace.
Dès l’ouverture de la porte, tout se déroula très rapidement. Frédéric se saisit très rapidement du chef de la sécurité en passant son bras droit sous son menton et en immobilisant sa tête de sa main gauche. Wallace lui injecta un puissant sédatif qui fit effet dans les deux secondes. Tandis qu’il sortit de son sac et qu’il assembla les pièces d’un trépied avec une tête de mannequin fichée en son sommet, Frédéric maintint le chef debout. Le trépied monté, Wallace ôta le monocle du chef, son interface personnelle, et le posa sur la tête du mannequin.
L’opération avait été rapide et presque sans bruit. Si les opérateurs n’avaient été si concentrés sur leurs écrans, ils n’auraient entendu que quelques frottements corporels dûs à des déplacements. En revanche, si l’un des monocles présentait un angle de vue peu ordinaire, les opérateurs auraient été alertés. Ainsi était le rôle du trépied, faire croire que le chef restait vigilant à scruter les écrans.
Le dispositif en place, Frédéric allongea le chef et Wallace le fouilla en quête du fameux pass.
Le pass obtenu, ils ressortirent de la pièce sans un bruit en direction de l’ascenseur.
Encore une fois le plan se déroulait à merveille et ils atteignirent le 200ème étage.

Les portes de l’ascenseur s’entrouvrirent sur une énorme salle. Tellement énorme qu’elle devait facilement faire la moitié de l’étage à elle seule. La hauteur sous plafond était également importante. Le 200ème étage était par bien des façons unique. Un tapis rouge était déroulé entre la porte de l’ascenseur et un imposant trône vide. A côté du trône, deux énormes colonnes en marbre étaient sculptées de multiples animaux. De nombreux sièges et tables étaient éparpillés sur les côtés de la pièce. Le trône était entouré de coussins en tout genre sur lesquels reposaient d’ordinaire les dizaines de femmes composant le harem de N’Douarti.
Tandis qu’ils s’avancèrent dans la pièce, Wallace trouva l’endroit étrangement vide même à cette heure de la journée. Aucun garde ne contrôlait la sortie de l’ascenseur. Aucun servant ne s’affairait à préparer le petit déjeuner de "Dieu". Ils auraient même dû voir des femmes endormies sur les coussins, mais rien. Soudain, Frédéric s’arrêta.

« - Attendez ! Il y a quelque chose qui ne va pas ! » dit-il en humant la pièce.

« - L’odeur du festin de hier soir masque un autre genre d’odeur, plus … »

Alors que Frédéric cherchait le bon mot pour qualifier cette odeur, toutes les vitres de la pièce, qui donnaient directement sur Wachttoren, donnèrent l’impression de s’éteindre, comme lorsqu’on éteint une télévision. Rapidement elles disparurent dans le sol et révélèrent les dizaines de gardes armés qui se cachaient entre eux et les véritables vitres de l’étage.
Les quatre hommes étaient complètement cernés. Le rideau derrière le trône laissa passer un homme qui n’était autre que Karl N’Douarti.

« - Nous vous attendions ! » dit-il avant de s’asseoir sur son trône, affichant un grand sourire sadique.

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