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 Chapitre 399 - Terre 530 : Flashback, part 2

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Jezekiel
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Jezekiel


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30052018
MessageChapitre 399 - Terre 530 : Flashback, part 2

Deadwood - 30 Octobre - le matin - 8h29

Deux hommes en blouse étaient assis dans ce qui ressemblait à une salle de repos. Ils étaient autour d’une petite table et prenaient le temps de prendre un premier café avant d’embaucher. Un gobelet à la main, ils avaient le regard vissé à un poste de télévision fixé au mur et en hauteur. A l’écran passaient les infos matinales sur CNN.

« - ... Cela fait maintenant plus d’une semaine que le Bûcheron Boucher est en cavale après avoir tué toute sa famille. Les forces de l’ordre assurent mettre tout en œuvre pour retrouver au plus vite celui qui est dorénavant connu comme le premier serial killer de Deadwood. En attendant qu’il soit retrouvé et ... »

L’écran venait de s’éteindre sous l’action d’un des hommes qui se leva, finit d’une traite le reste de son café avant de jeter le gobelet dans la poubelle de recyclage.

« - Ils ne risquent pas de le retrouver ! » fit-il avec un sourire avant de quitter la pièce, suivi de son collègue.

Les hommes débouchèrent sur un long couloir dépouillé, exempt de toutes décorations ou d’embellissement mural. Les murs étaient nus, dans l’état où les ouvriers les avaient coulés. Au plafond une longue série de néons éclairait parfaitement le couloir. Au sol, des lignes de couleurs indiquaient les directions à prendre pour atteindre tel ou tel département du complexe. Habitués des lieux, les deux laborantins ne faisaient plus attention à ces lignes depuis fort longtemps. Elles étaient réservées aux bleus.

« - C’est quoi le programme aujourd’hui ? »

« - Hmmm ... Test des échantillons P82 à P85 ... voire P86 s’il tient le rythme ».

« - On mise un billet là-dessus ? »

Le premier laborantin regarda le second sans trahir aucune expression durant trois secondes avant de laisser apparaître un sourire.

« - Je parie sur 86 ! »

Les deux hommes arrivèrent en vue de leur département lorsqu’ils virent surgir par la porte l’un de leurs collègues, se tenant le nez de ses deux mains. Malgré cela, des gouttes de sang suintaient d’entre ses doigts. L’homme ne remarqua pas les deux laborantins et fonça à vive allure en suivant la ligne verte.

« - Ça, c’est direction l’infirmerie ! » fit l’un des deux hommes, amusé.

Ils empruntèrent à leur tour la porte du département.

« - Ah ! Vous voilà tous les deux ! »

« - Qu’est-ce qui s’est passé, chef ? »

« - Le sujet a administré un coup de tête à Carlton alors qu’il lui faisait une prise de sang ».

« - Il ne l’a pas raté ! »

« - Ça ne serait pas arrivé si vous aviez effectivement pris votre poste à l’heure ! »

« - On était à l’heure ! En tenue à 8h30 ! »

« - C’est 8h30 à vos postes ! »

« - Ce n’est pas ce que dit nos contrats ! »

Le chef fronça les sourcils.

« - Allez aider Logan à réajuster la muselière du sujet pour que ce genre d’incident ne se reproduise plus ».

Les deux hommes s’avancèrent dans le département jusqu’à la porte la plus éloignée, la chambre de tests.

« - Ton 86 a l’air d’être compromis, tu veux arrêter ? » demanda le premier en ouvrant la porte.

« - Naaan ! C’est un champion, j’ai confiance en lui. N’est-ce pas Kilroy ? »

Au centre de la pièce se trouvait Kilroy Brewster, le surnommé Bûcheron Boucher. Il était sanglé à une table d’opération mise en position verticale, les bras écartés à 90°. L’homme portait sur les bras les stigmates de plusieurs tentatives de piqûres ou de perfusions arrachées de force. Il était également bâillonné pour éviter tout crachat, morsures ou injures.

« - Ça fait une semaine que tu es avec nous, Kilroy. T’as toujours pas confiance ? »

Le second laborantin se mit à pouffer. C’est alors qu’il remarqua quelque chose. Il contourna Brewster et s’approcha de la poche à perfusion qui lui était administrée. La poche était entièrement vide. Il la montra à son collègue.

« - Quel crétin ce Carlton ! Il n’a même pas vérifié ça ! C’est que t’es un petit gourmand dans ton genre, Kilroy. Puisque tu aimes ça, on va t’en remettre une autre avant de continuer ».

Alors que le premier laborantin ouvrait la porte d’un réfrigérateur, le second sembla chercher quelque chose du regard.

« - Le chef n’a pas dit que Logan devait être en train de lui remettre la muselière ? »

« - Sh’uis là les tapettes ! » fit Logan en entrant avec une muselière en cuir.

« - Il a rongé la précédente, elle était inutilisable. Tiens, Alfonso ! »

Tous deux remirent une muselière à Brewster et l’attachèrent bien serrée à la table derrière sa nuque. Après quoi Logan se dirigea vers un compartiment réfrigéré tandis que le premier laborantin fixait une nouvelle poche à la perfusion de Brewster. Le container ouvert, il prit une seringue portant l’indication P82. Refermant le container, Logan se dirigea vers Brewster avec la seringue. Il la décapuchonna et inséra l’aiguille dans la tubulure de perfusion greffée à l’avant-bras droit de Brewster destinée à ce genre d’actes.

Brewster sentit le liquide s’insinuer dans son corps telle une traînée de flammes. Au bout de quelques secondes, c’était tout son corps qui semblait s’embraser. Brewster s’agita brutalement. Les sangles étaient mises à rude épreuve sous la force colossale du sujet ; au bout de deux minutes, Brewster finit par se calmer. Mais son comportement avait changé, son regard n’était plus humain. Constellé de veinules rouges, il avait un regard féroce. Son souffle était plus bruyant.

« - Il est prêt pour son premier test de la journée ! » déclara Logan.

Les trois hommes rabattirent les bras de Brewster le long de son corps et le firent sortir par une porte au fond. Derrière la porte se trouvait une pièce particulièrement petite, semblable à une cage.

« - Vous être prêts ? 1 ... 2 ... 3 ! »

A ce moment, Logan appuya sur un bouton qui décadenassa toutes les sangles et détacha la muselière de la table. Brewster se propulsa en avant comme un fauve et fit reculer quelque peu la table derrière lui malgré les trois hommes qui la retenait. Immédiatement, Brewster se retourna pour tenter de sortir mais Logan ferma la porte vivement. Au bout de quelques secondes, une lumière déchira l’obscurité de la cage à travers des barreaux derrière Brewster. Les barreaux se levèrent sur une pièce plus vaste, autrefois immaculée. Aujourd’hui, ses murs, plafond et sol étaient constellés de taches de sang que plus personne ne s’évertuait à nettoyer. Face à la cage de Brewster, une seconde cage s’ouvrit. Un homme torse nu s’en échappa comme un fou furieux et rôda dans la salle. Quant à Brewster, malgré son état second, il restait cloitré dans sa cage.

« - VA TUER !! » lui cria alors Logan.

Mais Brewster n’obéit pas.

« - Putain ! Il me fait chier, chaque fois c’est la même chose ! »

Logan appuya sur un bouton qui électrifia la cage et força Brewster à en sortir.

« - Échec de l’échantillon P82 ! »

Réuni avec l’autre sujet, Brewster se contenta de l’observer ... durant deux secondes, jusqu’à ce que l’autre le voit. Immédiatement, il se jeta sur Brewster comme un fou furieux. De suite, cela déclencha une rage incomparable chez Brewster. Il le saisit par la gorge et le plaqua au sol avant de le marteler de coups de poings lourds comme des coups de masse. L’adversaire massacré, Brewster s’immobilisa, haletant. La lumière s’éteignit et un gaz se répandit dans la pièce.

« - Vois le bon côté des choses, le département H n’y arrive pas non plus ! » dit Alfonso à Logan.

« - Mouais, maigre consolation ».

Cela faisait une semaine que Brewster était soumis à quatre ou cinq tests de ce genre par jour en fonction de comment il récupérait.  Il endura ce traitement une semaine supplémentaire sans pouvoir faire plus que blesser légèrement ses tortionnaires à l’occasion d’erreurs de leur part. La plupart du temps c’était Carlton qui prenait. L’homme était tellement terrifié par Brewster qu’il en perdait ses moyens et commettait des erreurs de débutant.
_____________

Bunker - 6 Novembre - 9h

Ce matin là, Logan était en retard. Il avait prévenu son supérieur qu’il avait crevé à quelques kilomètres du bunker. Il marchait d’un pas rapide dans les couloirs du bunker et atteignit son département avec plus d’une heure de retard sur son heure d’embauche. Il adressa un rapide bonjour à ses collègues et partit de suite rejoindre Alfonso, Carlton et Lambert.
Les trois hommes avaient préparé Brewster avec un nouvel échantillon et s’apprêtaient à le libérer dans la cage lorsque Logan arriva telle une tornade. Son arrivée distrait les trois hommes l’espace d’une seconde, seconde que Brewster mit à profit. Il repoussa violemment la table , faisant reculer les trois hommes. Il agrippa Carlton par sa blouse et tenta de le tirer à lui. Carlton se mit à hurler comme une fillette apeurée. Immédiatement, Logan se précipita sur la console de la cage et l’électrifia. Brewster se tétanisa et les quatre hommes en profitèrent pour le repousser au fond de la cage.

« - NON MAIS VOUS ÊTES TARÉS ??? NE COMMENCEZ JAMAIS UN TEST SANS MOI !!! » hurla Logan une fois la situation en mains.

Logan finit par se calmer et demanda si tout le monde allait bien. Carlton, plus terrifié qu’à son accoutumée fit signe que oui, sans se rendre compte que Brewster lui avait arraché son badge par inadvertance.
Dans sa cage, Brewster était calme. Depuis quelques jours, il avait constaté que les injections n’avaient plus d’effets sur lui autre que de rougir ses yeux. Il savait qu’il devait continuer à jouer son rôle de bête féroce et ne pas leur montrer qu’il était en pleine possession de ses moyens. Il regarda le morceau de blouse qu’il avait arraché à Carlton et vit que son badge y était agrafé. C’était plus qu’un badge, c’était également un passe. Pour le moment, il lui était parfaitement inutile ; il ne lui permettrait pas de sortir de cette cage. Non, pour cela il avait un plan. A chaque affrontement, il ôtait un bouton à la tenue de son adversaire. Ce bouton, il l’insérait dans la serrure de sa cage à chaque fois que ses geôliers le faisaient entrer dedans. A un moment, ces boutons finiraient bien par empêcher le loquet de s’enfoncer dans l’encoche. Tout ce qu’il devait faire, c’était de donner le change et d’être patient. En attendant, il glissa comme il put le passe dans sa muselière pour l’y dissimuler. Jamais ils n’iraient vérifier cet endroit de peur de se faire mordre. La lumière s’alluma alors dans la pièce voisine et les barreaux se levèrent. Il ne savait pas où ces scientifiques voulaient aboutir mais au fil des jours, les victimes qu’il affrontait étaient de plus en plus bestiales. Cela lui rendait la tâche plus facile. Il s’efforçait de voir en elles plus des bêtes que des hommes.
Une fois encore, il dût tuer de ses mains. Devant donner le change, il s’évertua à le massacrer. Néanmoins, il n’oublia pas son objectif et lui préleva également un bouton. La cage s’emplit alors de gaz et il s’endormit.
_____________

Bunker - 11h

C’était à nouveau l’heure d’un combat. Brewster avait parfaitement récupéré et une fois encore l’échantillon que Logan lui injecta n’eut aucun effet sur lui ; il fut préparé et emmené devant la porte de la cage. Tandis qu’ils l’engouffraient dedans, Brewster glissa dans la serrure le bouton précédemment acquis. Comme à son habitude, il se rua dans la cage avec brutalité une fois libéré. Comme d’habitude, les laborantins refermèrent précipitamment la porte. Attentif au son que faisait la serrure lorsqu’elle se verrouillait, Brewster sut que c’était le moment. Le claquement était différent, moins métallique. La différence de son était subtile mais à n’en pas douter c’était ce que Brewster attendait.

Mais il ne devait pas se précipiter. Ses geôliers étaient encore trop tendus. La lumière s’alluma alors dans la salle de combat. Les barreaux se levèrent mais Brewster ne sortit pas, comme d’habitude. Comme d’habitude, Logan électrifia la cage. Brewster fit mine d’en sortir et faire face à son adversaire. Mais à peine dans la salle, Brewster se renfourna illico dans la cage en prenant de l’élan.

« - Bon sang ! Qu’est-ce qu’il fout ? » fit Alfonso.

En réaction, Logan appuya sur le bouton pour libérer le gaz ... mais en vain. Brewster donna un grand coup d’épaule dans la porte de la cage et l’ouvrit avec perte et fracas, s’étalant sur le sol de la pièce d’injection.

Brewster se releva immédiatement tandis que Carlton prenait la tangente. Brewster le repéra et se saisit de la table sur laquelle il passait le plus clair de son temps. Avec une force démentielle, il la lança sur Carlton et l’atteignit au niveau des reins. Frêle, Carlton tomba à plat ventre.
Alfonso se jeta sur Brewster et tenta de l’immobiliser comme il le pouvait tandis que son collègue se jetait sur lui avec une seringue d’anesthésiant.

« - Non ! C’est inutile, il est sous l’effet du P124 ! » indiqua Logan.

La laborantin ne l’entendit pas et planta la seringue dans l’épaule de Brewster. Celui-ci suspendit tout mouvement durant deux secondes. C’est alors que tous entendirent des grattements dans la cage d’où venait de sortir Brewster. C’était le fou furieux qu’il aurait dû affronter. Il l’avait vu s’enfoncer dans sa cage et l’avait suivi. Sans réfléchir, Brewster se saisit d’Alfonso et le jeta dans la cage avant de prendre son collègue à la gorge. D’un mouvement brutal il le plaqua contre le mur et lui brisa la nuque à l’impact.

Dans la cage, Alfonso se débattait avec l’autre cobaye. A entendre les cris, il se faisait littéralement écharpé. C’est alors que la porte de la salle d’injection s’ouvrit.

« - Bon sang ! Qu’est-ce que vous foutez comme bordel encore ? » prononça le chef de département en entrant dans la pièce.

L’homme se figea face à la vision qu’il avait. Il laissa la porte se refermer derrière lui. Son déclic fit réagir le chef. Il se retourna et tenta d’insérer son passe dans la fente pour sortir. Réactif, Brewster se saisit du plateau à instruments et l’envoya se ficher dans son crâne. De son côté, Logan se saisit d’un scalpel et vint poignarder Brewster en pleine poitrine. Brewster échappa une plainte avant de se saisir du poignet de Logan et de le lui briser comme s’il fut agi d’une brindille. Logan cria bien plus fort que Brewster. Ce dernier couvrit la bouche de Logan pour étouffer son cri. Dans le reste du département, tout le monde s’immobilisa un instant puis, n’entendant plus rien, ils se remirent au travail. Bien qu’il voulait faire payer à ce Logan ses semaines de tortures, Brewster devait en finir rapidement avec lui s’il voulait s’échapper de ce bunker. Plaçant la tête de Logan entre ses deux mains, il lui brisa la nuque d’un geste aussi brutal que rapide. Se dirigeant vers la porte, il vit que Carlton était encore vivant. Il souleva la table d’une main et fracassa le crâne de Carlton sous son pied. Sortant le passe de Carlton de sa muselière, Brewster s’immobilisa. Il ne savait pas quelle longueur le séparait de la sortie. Déambuler dans cet accoutrement ne le ferait pas passer inaperçu. Il retira sa muselière et s’observa dans un miroir. Il choisit d’attacher ses cheveux en arrière et retira la blouse du chef de département pour la faire sienne. Le chef n’était pas un gringalet mais il n’était rien comparé à Brewster. Il eut du mal à la revêtir. Le tissu était tendu de toutes parts mais cela ferait l’affaire. Après tout, ça devait juste lui permettre de faire illusion le temps de passer.
_____________

A suivre dans le chapitre 400 : Flashback, part 3
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Chapitre 399 - Terre 530 : Flashback, part 2 :: Commentaires

Shion
C'est moi ou il n'y a pas de "Flashback, part 1" ?

C'est donc ainsi que Brewster a connu le bunker...
Jezekiel
Re: Chapitre 399 - Terre 530 : Flashback, part 2
Message Ven 1 Juin - 20:59 par Jezekiel
Effectivement, il n'y a pas de part 1 ... pour l'instant.
 

Chapitre 399 - Terre 530 : Flashback, part 2

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