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 Chapitre 143 - Visions, partie 1

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Jezekiel
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Jezekiel


Messages : 1800
Date d'inscription : 11/03/2012
Localisation : Poitiers, Vienne, France

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21042013
MessageChapitre 143 - Visions, partie 1

Terre 576 – Mystérieux château

Bien que frappé par les éclairs, Isaac ne détecta aucun changement dans son organisme synthétique. Ses synapses ne véhiculaient aucun signal de douleur ni même une quelconque altération. Quelle avait été la nature exacte de ces éclairs ? Il se tourna vers ses compagnons et les vit tous à terre, inertes. L’analyse de leurs constantes lui indiqua qu’ils n’étaient pas blessés mais dans un état proche du sommeil.

« - Was ? Pourquoi n’êtes-vous pas plongé dans le Träume Zeit ? » s’étonna Heinrich.

« - Ach ! Notre convive-ci n’est pas ordinaire, il est synthetik ! Sehr intéressant ! » répondit Adalheid.

___________________

Terre indéterminée – Temps incertains

Frédéric revint à lui et ouvrit machinalement les yeux. A sa grande surprise, il avait recouvré la vue. Comment cela était-il possible se demandait-il. Que lui avait fait la vieille femme du château pour qu’il recouvre l’usage de ce sens ? Et surtout où était-il à présent ?

La première chose qui le frappa fut qu’il n’était plus à l’intérieur mais bel et bien en plein air … et de nuit. Mais quelque chose le gênait dans ce ciel de ténèbres. Il semblait recouvert d’épais nuages que la clarté de la Lune avait peine à percer. C’était justement cette lune qui le dérangeait, jamais il en avait vu une semblable. C’est alors qu’il comprit ce qui le dérangeait : ce n’était pas la Lune mais le Soleil ! De quoi pouvait bien être fait ces nuages alors pour qu’ils obscurcissent autant la planète ?

Frédéric se mit à regarder autour de lui et constata que la végétation semblait souffrir depuis un long moment du manque de luminosité ce que confirma la température à laquelle il fit plus attention. En effet la température ambiante était assez basse.
Il lui vint alors à l’esprit qu’il devait être en plein hiver nucléaire. Comment cela pouvait-il bien être le cas s’il se trouvait toujours sur la Terre 576 ? Lorsque l’humanité en vient à de tels extrêmes, les répercussions sont d’ordinaire planétaires. Or il n’avait vu aucun indice le suggérant à Göttenstadt. Il en revient alors à sa seconde question : que lui avait fait la vieille femme ? Et combien de temps il était resté inconscient ? Combien de temps, cette nouvelle question lui fit froid dans le dos. Une autre question lui vint à l’esprit : Où étaient ses compagnons ? Il s’immobilisa alors et se concentra alternativement sur son ouïe et son flair afin de détecter la moindre piste. Hormis l’odeur de la pourriture, il ne sentit rien. Hormis le vent qui sifflait à ses oreilles, il n’entendit rien.
Rouvrant les yeux, il observa au loin et vit une petite colline. A son sommet il aurait une vue plus globale des lieux. Il entreprit donc de la monter et arriva rapidement à son sommet. Il se mit à regarder autour de lui et ne vit que des terres dévastées et d’énormes foyers produisant une fumée dense qui semblait être à l’origine de cet écran de nuages … de cendres.
Tournant sur lui-même il devina une silhouette imposante au centre du sommet, derrière un enchevêtrement de branches mortes d’arbres tout aussi morts. Avançant entre les arbres, il comprit rapidement que ce à quoi il avait affaire était en fait une statue. Mais quelle ne fut pas sa stupeur de reconnaître, les ailes déployées, une statue à l’effigie de son ami Jeremiah.

« - Qu’as-tu fais ? » laissa-t-il échapper avant qu’une lumière éblouissante ne l’inonde.

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Terre indéterminée – Temps incertains

Lorsque Jeremiah revint à lui, il eut une sensation étrange. Bien que ses sens s’adaptaient progressivement à son environnement il semblait n’être qu’un spectateur de la scène, voyant à travers les yeux d’un autre. Mais un autre qui était pourtant bel et bien lui.

Il faisait nuit et, indépendamment de sa volonté, il courait sur les toits d’un pas gracieux et habile, ne produisant que très peu de bruits. Bien sûr, il se posa les mêmes questions que Frédéric avait pu se poser à son réveil : Où était-il ? Qu’est-ce que lui avait fait Adalheid ? Mais d’autres lui vinrent rapidement à l’esprit. Pourquoi n’était-il qu’un spectateur à l’intérieur de son propre corps ? Et pourquoi courait-il ainsi ? Qui le pourchassait ?
C’est alors que, non loin de lui, il entendit le bruit d’une seconde personne qui courait avec beaucoup moins de discrétion. Il l’entendait haleter. C’était donc sûrement un humain peu entraîné à de telles courses. C’est alors que son regard se posa sur cette personne et il comprit qu’il n’était pas la proie mais le chasseur. Et sa proie, justement, courait à en perdre haleine dans les vieilles ruelles de cette ville aux aspects moyenâgeux. Pourquoi le pourchassait-il ainsi ? Soudain, Jeremiah sortit une petite lame de sa manche. Et avant qu’il ne comprenne qu’il allait tuer cet homme effrayé, c’était déjà fini. Il avait bondi du toit et se tenait au-dessus du cadavre. C’est alors qu’il vit une choses étrange : l’homme portait une tenue moderne : jean et t-shirt. Il ne revivait donc pas un quelconque épisode de son passé. Son attention fut soudain attirée par des clappements de mains. C’étaient ceux d’un homme vêtu de blanc tel un fantôme qui se tenait sur le toit d’où il avait bondi. Comment ne s’était-il pas rendu compte de sa présence lorsqu’il courait aussi proche de lui.

« - Tu excelles dans cet art décidément ! » lui dit l’homme à la voix virile.

Soudain une lumière éblouissante inonda la ruelle dans laquelle il se trouvait.

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Terre indéterminée – Temps incertains

Tout comme Jeremiah, Miles reprit connaissance d’une curieuse façon, comme prisonnier de son propre corps. Mais lui ne connaissait déjà que trop bien cette sensation d’impuissance lorsque l’un de ses démons prenait le contrôle.
Et une fois encore, c’était bel et bien le cas puisqu’il voyait que son derme était devenu aussi sombre que la nuit. Bien que s’étant débarrassé de Sahkm, il n’était pas sûr que celui qui avait actuellement la main mise sur son corps était bien Nocturne. Le démon, ou l’entité qui avait les rênes semblait éprouver bien trop de plaisir à combattre ce géant face à lui qui faisait au bas mot le double de sa taille. Mais cela ne semblait pas l’impressionner, une réaction qu’aurait eue Miles lui-même. La créature abattit soudain son énorme masse, taillée dans un tronc d’arbre, sur lui. Miles esquiva d’un pas la puissante arme qui frappa le sol si fort qu’il sembla le faire trembler un court instant. Rapidement, Miles posa le pied sur sa massue puis un autre sur son bras et cogna les poings joints la face du géant qui tomba à la renverse. Le suivant au sol, Miles plaça ses pieds de chaque côté de son cou et se mit à lui bastonner la face jusqu’à ce qu’il n’en reste plus que de la bouillie.
C’est alors que l’ambiance sonore lui vint aux oreilles, comme si elle avait été assourdie par le combat. C’était une clameur sans pareille. La clameur d’une foule en liesse devant ce violent combat. Les poings ensanglantés, Miles les leva au ciel et la clameur s’accentua, le félicitant pour sa victoire.
Ce qui le dérangea c’était la nature de ce public. Le monstre qu’il venait de tuer était de loin le plus ressemblant à un être humain parmi toutes les créatures qui l’entouraient.
Soudain une puissante lumière envahit les gradins, puis l’arène toute entière, engloutissant tout.

______________________

Terre indéterminée – Temps incertains

« - Hey ! T’as pas fini de ronfler ? Debout feignasse, on a du boulot ! » dit une voix féminine.

Drake Wallace avait connu des réveils plus agréables. Néanmoins lorsqu’il ouvrit les yeux, la vision de cette femme aux courbes généreuses le ravit.

« - Pas la peine de me sortir ce sourire ! Ce n’est pas le moment ! » ajouta la jeune femme qui avait du tempérament.

La première chose qui attira le regard de Drake fut la chevelure de la jeune femme : elle était bleue. Bien que cette couleur n’était pas ordinaire chez les êtres humains, il savait parfaitement ce que cela signifiait. Il regarda avec plus d’attention le corps de la ravissante femme face à lui et vit le bras mécanique qui remplaçait son bras droit et qu’elle tenait involontairement dans l’ombre. L’ombre, l’endroit où il se trouvait n’était pas particulièrement lumineux et pour cause, il était dans une sorte de remise où l’éclairage n’était pas particulièrement nécessaire. Elle portait une tenue intégrale de couleur orange parsemée de taches de cambouis. Le haut de sa combinaison était largement entrouvert et laissait entrevoir sa brassière noire.

« - Arrête de me reluquer et lève-toi ! On a un transporteur qui a subi une attaque et qui vient de rentrer ! »

« - Euh … Okay ! » répondit-il.

Wallace ne comprenait pas où il se trouvait. Il devait en avoir pris une bien bonne la veille pour être aussi déphasé se dit-il. En se levant, il se rendit compte qu’il portait également une combinaison similaire. Il était donc devenu mécano comme il l’avait toujours souhaité depuis son accident. Sortant de la remise où il avait piqué un somme, il pénétra dans un gigantesque hangar où l’animation était vive. Mais ce qui le marqua le plus fut ce fameux transporteur : un vaisseau spatial de type cargo qui transportait la plupart du temps du minerai en quantité faramineuse. Soudain les néons produisirent une lumière bien plus intense qui finit par l’éblouir totalement.

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Terre indéterminée – Temps incertains

Wade revint à lui alors que son corps était en train de courir le long de tunnels cylindriques. Immédiatement il s’arrêta pour comprendre ce qui se passait. Devant lui cinq individus s’enfuyaient en courant également. Le dernier d’entre eux se rendit compte de son arrêt et s’immobilisa également.

« - Qu’est-ce qui te prends ? On n’a pas le temps d’admirer le paysage ! Cours ! » dit l’homme dont il connaissait la voix.

En effet c’était Miles qui venait de lui dire cela. Devant lui, s’éloignaient Wallace, Frédéric, Jeremiah et un individu qu’il ne reconnaissait pas, sûrement Isaac sous un de ses mimétismes optiques.
Wade ne comprenait pas ce qu’il faisait là. Le dernier souvenir qu’il avait c’était cette vieille femme qui les frappait avec des éclairs issus de ses yeux. Pourquoi Miles avait-il fait mention du paysage ? Il tourna la tête et se rendit compte que les cylindres dans lesquels ils couraient étaient transparents, comme s’ils étaient faits de verre. La vue donnait directement sur l’océan et il aperçut au loin une baleine. A quelle profondeur se situaient-ils ? Derrière lui, il vit de gigantesques tours, semblable à des buildings, s’effondrer et se coucher dans un tintamarre apocalyptique. L’urgence de la situation lui sauta à l’esprit et il comprit l’utilité de courir ainsi comme des dératés. Ainsi il reprit sa course effrénée le long de ces cylindres. Mais il s’était arrêté trop longuement. Des fissures faisaient la course avec lui le long des parois et faisaient gicler de l’eau à haute pression sur lui. Soudain le tunnel dans lequel il courait se brisa et Wade sombra inexorablement dans cette eau glaciale et ténébreuse.

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Terre 576 – Mystérieux château

« - Comment savez-vous que je suis synthétique ? » demanda Isaac.

« - Tout naturellement parce que le Träume Zeit plonge toute créature munie d’un cerveau organique dans un sommeil bien particulier. Il n’y a guère que les cyborgs et leurs implants mnémoniques qui parviennent à y résister. Mais étant donné votre état d’éveil parfait, je suppose donc que vous n’êtes pas un cyborg mais un drohne ».

« - Malgré votre cécité, madame, vous êtes perspicace ! »

« - Merci herr roboter ! Ce que je me demande c’est qui t’as construit. Aux dernières nouvelles, le führer n’envisageait pas la piste des voll synthetik ».

« - Je ne dois pas ma création à Adolf Hitler ou l’un de ses subordonnés » répondit aimablement Isaac.

Soudain une alarme retentit dans la pièce.

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Note 1 : Träume Zeit = le Temps des Rêves en allemand

Note 2 : Voici une illustration très approchante de Heinrich Wink

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A suivre dans le "Chapitre 144 : Visions, partie 2"

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Chapitre 143 - Visions, partie 1 :: Commentaires

Shion
Re: Chapitre 143 - Visions, partie 1
Message Lun 22 Avr - 16:27 par Shion
Ca démarre tout doucement ^^

S'il n'y avait pas eu l'alarme à la fin du chapitre, j'aurais cru qu'Isaac prendrait le thé avec la vieille XD
Jezekiel
Re: Chapitre 143 - Visions, partie 1
Message Mar 23 Avr - 11:06 par Jezekiel
J'aurais cru avoir une autre réaction. Peut-être en aurais-je une autre avec le prochain chapitre :p
Re: Chapitre 143 - Visions, partie 1
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Chapitre 143 - Visions, partie 1

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