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 Chapitre 342 - Intemporel

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Jezekiel
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Jezekiel


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09042017
MessageChapitre 342 - Intemporel

Terre 6354 - Siège de l’Unicorps - Extérieurs

Wormcell, l’homme sans visage qui servait de pisteur au Mastercorps, était passé en quelques secondes de chasseur à proie. Mais être le chasseur lui plaisait-il pour autant ? A peine Cochran avait-il lâché sa chaîne que Wormcell avait saisi l’opportunité pour s’enfuir. Tout juste retrouvée, sa liberté était déjà mise à l’épreuve. L’un des autochtones, dont le Mastercorps envahissait le monde, s’était lancé à sa poursuite. C’était un rude gaillard qui se déplaçait bien plus vite qu’il ne l’avait cru capable de prime abord. Et pour cause, il était doué de la faculté de se téléporter. Néanmoins, il n’arrivait pour l’instant pas à l’attraper. Wormcell était devenu le meilleur pisteur du Mastercorps à cause de ses capacités. Il pouvait voir à travers le voile des dimensions et observer les mouvements de sa proie où qu’elle se trouve. Bien que prodigieuse, Wormcell n’avait jamais révélé toute l’étendue de son pouvoir. Il pouvait absolument tout voir, que ce soit à travers le voile des dimensions, à l’intérieur d’un organisme jusqu’au niveau cellulaire ... ou les perturbations dans la matière noire. C’était ce qui lui permettait d’esquiver jusqu’à présent les bonds de Miles et ses tentatives pour l’attraper.

Poursuivant Wormcell, Miles commençait à être agacé de ne pouvoir le chopper. Qu’avait-il de si particulier pour que Frédéric lui demande de le pourchasser ? Apparemment ce n’était qu’un lâche qui se débinait alors que la situation tournait au vinaigre pour son camp. Néanmoins, plus il le pourchassait et plus il avait envie de l’attraper. Miles ne savait pas comment il faisait pour esquiver ses assauts mais ça allait bientôt finir. Devant eux se profilait une forêt aux nombreux arbres. Là-bas, il aurait moins d’espace pour l’esquiver. Il se contenta alors d’attendre que sa cible atteigne la forêt en faisant des bonds successifs juste derrière lui. Mais dès qu’il pénétra sous le couvert végétal, Miles redevint agressif. Son premier bond fut néanmoins un nouvel échec. Wormcell parvint à l’esquiver de justesse en infléchissant brutalement sa course. Miles le suivit du regard, presque dépité et ne fit pas attention à la traîne de sa cible, la chaîne qui lui servait de laisse. Celle-ci le frappa tel un fouet et laissa une marqua sur son torse.

« - MERDE ! V’là qu’il me fouette maintenant ! » jura Miles avant de repartir à sa poursuite.

Les bonds qui suivirent furent tous immanquablement des échecs. Toutefois, Miles parvint à esquiver les coups de chaîne qui entaillait à chaque fois le tronc d’arbre devant lequel Miles se trouvait.
C’est alors qu’il eut une idée. A nouveau, il observa la course de Wormcell et se téléporta juste devant lui. L’homme parvint in extremis à l’esquiver. Miles ne le suivit pas du regard et reporta son attention sur la chaîne qui n’allait pas tarder à le fouetter. Cette fois, il parvint à s’en saisir à pleines mains. La chaîne se tendit brutalement et la course de Wormcell s’arrêta tout aussi violemment. Il se retrouva au sol sur le dos, la nuque endolorie, à la limite du coup du lapin. Néanmoins, l’urgence de la situation le fit l’ignorer. Il se releva d’un bond et commença à tirer sur sa chaîne de toutes ses forces ... en vain. Il ne pouvait rivaliser avec la puissance brute de Miles. Se débattant comme un beau diable, Wormcell finit par le comprendre. Ne voulant pas passer d’un tortionnaire à un autre, il ne réfléchit pas et fonça droit sur Miles.

« - Tu plaisantes j’espère ? Tu veux vraiment te battre ? » fit Miles, amusé.

Mais à la dernière seconde, un portail dimensionnel s’ouvrit entre Miles et Wormcell par lequel ce dernier passa pour lui échapper.

« - Qu’est-ce que c’est que ça ? » fit Miles, stupéfait.

Le vortex orange face à lui donnait une vision déformée d’une autre dimension. C’était donc pour ça qu’il était si important.

« - Si tu crois qu’un voyage sur une autre dimension va me faire peur ... »

Sur ce, Miles bondit à travers le vortex avant qu’il ne se referme. Il se retrouva dès lors plongé en plein milieu d’un désert de sable sans aucun repère visuel. La seule chose qu’il reconnut fut le dos de Wormcell. Lui-même ayant connu un temps d’arrêt, il se remit à courir en voyant arriver Miles. Mais celui-ci tenant toujours fermement la laisse, il ne put s’éloigner autant qu’il le voulait. Qu’à cela ne tienne, il recréa un vortex dimensionnel et bondit dans une autre dimension.

« - Ooooh que non ! Tu ne vas pas t’en tirer comme ça ! » lui lança Miles en s’élançant à sa poursuite.

Passant à sa suite dans le vortex, il se retrouva cette fois dans un marécage. Ils enchaînèrent ainsi les dimensions durant de longues minutes. Passant du marécage à la banquise, puis à un site lunaire, en passant par le flanc d’un volcan en activité, le carrefour bondé d’une mégalopole, une jungle tropicale. Au fil des sauts, Miles diminuait peu à peu la distance qui le séparait de Wormcell. Ce dernier fatiguait au fil des bonds. Son dernier bond les amena au beau milieu d’une rue déserte d’une ville aux gigantesques buildings. Aussi vif qu’une anguille au début de leur course-poursuite, Wormcell semblait dorénavant essoufflé et incapable de mettre un pied devant l’autre.

« - Rares sont ceux qui peuvent se vanter de m’avoir ainsi fait courir ! » proclama Miles en se rapprochant de lui et le saisissant par son collier.

Soudain un cri perçant déchira le silence mortuaire de la ville. Miles, tout comme Wormcell, relevèrent la tête mais ne virent rien. Les buildings qui les entouraient n’étaient plus que ruines. La végétation avait repris ses droits donnant aux ruines un éclatant manteau vert. C’est alors que Wormcell se mit à trembler. Semblant regagner de la vigueur, il s’agita dans tous les sens pour tenter de fuir ... non pas Miles mais cet endroit. Il rouvrit alors un vortex orange mais Miles l’empêcha de l’emprunter.

« - Bon sang qu’est-ce qui te prends ? »

Le cri retentit à nouveau. Miles leva la tête et vit une créature insectoïde surgir du coin d’un immeuble.

« - Quoi ? C’est ça qui te fait peur ? »

Surgit alors tout un essaim de ces créatures à la suite de la première.

« - Okay ! Là, je comprends ! »

Miles leur fit alors emprunter le vortex de Wormcell qui les ramena jusqu’à la Terre de l’Unicorps ... juste à temps pour entendre de multiples sifflements haut au-dessus de leurs têtes.
Tandis que le vortex se refermait derrière eux, Miles vit le nuage de bombes qui allait s’abattre sur eux.
_____________

Janus 24 ??? - ???

Frédéric était allongé sur le sol, au beau milieu d’une aire calcinée. Son corps ayant été grièvement injurié, son organisme l’avait plongé dans un profond coma. Habituellement, ce mécanisme de protection était d’une grande aide ... mais sur Janus 24, ou l’une de ses répliques, cela pouvait précipiter sa propre perte en étant à la merci du moindre risque environnemental.

Jusqu’à présent, son organisme était bien trop brûlant pour que quoi que ce soit puisse l’approcher sans risquer de se brûler au simple contact de l’air surchauffé. Néanmoins depuis quelques minutes, sa température avait décru drastiquement et était presque redevenue normale. Cela, une forme de vie bien particulière, qui l’observait depuis sa chute, le remarqua également. Elle se risqua alors à sortir du fourré végétal où elle se dissimulait jusqu’à présent. C’était une créature gélatineuse et jaune, à la forme changeante. Comme une sorte d’amas macroscopique de cellules protozoaires.

Arrivée au contact de Frédéric, elle se fixa sur sa main presque entièrement décharnée et commença à absorber la moindre once de chair encore présente sur ses os. Petit à petit, elle commença à s’infiltrer dans les chairs de son avant-bras et à absorber toujours plus de matière organique. Le bras de Frédéric connut alors un tressaillement. Le processus n’était pas sans douleur. Mais comment en déceler une lorsque son corps entier n’était que souffrance ?

Toutefois, au bout de quelques secondes, Frédéric rouvrit les yeux. Était-ce son subconscient qui lui hurlait qu’il était dévoré vivant ou était-ce son hôte qui, en s’agitant, l’avait forcé à se réveiller pour éviter que Guerre ne prenne le contrôle de son corps ? Cela, il ne le saura jamais. Il lui fallut quelques secondes de plus pour analyser dans quelle situation il était. Il avait mal partout. Il sentait ses os se remettre en place non sans douleur. Ses muscles se reformer et son réseau nerveux se reconstituer, ne lui apportant toujours que plus d’informations douloureuses. Mais l’une d’elle était différente. L’une d’elle n’était pas due à sa régénération. Sa colonne brisée au bas du dos, il ne put se relever. Néanmoins, il pouvait encore bouger ses bras. Il leva alors son bras droit et vit sa main se régénérer lentement. Il leva ensuite son bras gauche et vit avec stupeur les os de sa main et une matière organique jaune lui ronger les chairs. Son premier réflexe fut d’essayer de l’agripper de sa main droite et tenter de l’arracher. Grand mal lui en pris. La matière était aussi molle que son aspect le laissait présager. Elle se divisa en deux et commença à attaquer son autre main.

« - Bordel ... Lâche-moi » dit-il difficilement à cause de sa mâchoire brisée.

Commençant à paniquer, il finit par se reprendre. Il devait coûte que coûte s’en débarrasser, tant pis s’il devait aggraver temporairement son état pour cela. Il enflamma alors ses bras et vit avec satisfaction la matière organique étrangère se consumer.

Éteignant sa flamme, il observa l’environnement dans lequel il se trouvait. C’était un lieu verdoyant, avec des plantes multiples et variées. De l’herbe, des arbres, des buissons, des fleurs, du lierre grimpant le long d’anciens édifices. Comment était-il arrivé là ? Qu’est-ce qui avait bien pu se passer pour qu’il soit dans cet état ? Ses souvenirs affluèrent alors par vagues successives. Il se rappela de sa confrontation avec Hitler, l’effroyable explosion qui en avait résulté et qui l’avait propulsé en arrière. Il se souvint avoir été projeté hors de Janus 24 δ. Dès lors qu’Hitler avait cessé d’exercer son siphon, toutes les brèches dimensionnelles avaient cessé d’être à sens unique. Il se rappela avoir traversé l’atmosphère de la Janus 24 γ. D’avoir été balloté dans tous les sens jusqu’à ce qu’un éclair ne le frappe et lui fasse perdre connaissance. Aussi loin qu’il pouvait voir, il n’était plus sur Janus 24 γ. Il ne pouvait pas non plus se trouver sur la Janus 24 β. Avait-il atterri dans une région verdoyante de la Janus 24 originale ? Il n’était pas capable de le dire. Mais quelqu’un d’autre l’était. Il se mit alors à chercher Isaac du regard. Il l’appela mais rien. Isaac ne semblait pas être ici avec lui. Que lui était-il arrivé ? Avait-il péri lors de l’explosion ? Et Samus ?

C’est alors qu’il ressentit la présence de ses jambes. Sa colonne venait d’être régénérée. Il se releva lentement et difficilement. Seules ses blessures les plus importantes s’étaient résorbées. Les autres bien que douloureuses n’avaient pas encore eu suffisamment de temps, telles que ses côtes brisées.
Une fois debout, il put mieux appréhender l’environnement dans lequel il se trouvait. Il se tenait debout dans les restes d’un temple éventré. Un monticule de végétation se dressait face à lui, telle une colonne. Rapidement, il dégagea toute la végétation envahissante d’un jet de flammes. Ce qu’elle masquait lui glaça le sang. Il se tenait debout face à ce qui restait de la statue du grand chozo dans le temple principal.

« - Putain ! » lâcha-t-il avant de se tenir la tête de sa main droite.

Son crâne avait été lourdement endommagé et parler n’arrangeait pas les choses. La présence de toute cette végétation et les restes de la statue n’auguraient rien de bon. La fragilité du tissu de la réalité et la puissance de l’explosion lui avaient-il fait traverser le temps jusqu’à un futur lointain ? Il devait trouver un signe distinctif pour lui permettre de s’assurer de l’une ou l’autre des hypothèses. Il se déplaça derrière la statue et incinéra toute la végétation qui masquait le mur derrière. Les voyants, tous éteints, étaient bien présents. Frédéric réfléchit un instant. Non, cela ne signifiait rien. L’impact avec le météore de phazon avait eu lieu après la construction de cette chambre forte. Donc, qu’il se trouve dans le futur ou dans une dimension parallèle, la présence des voyants ne signifiait rien de probant. Il se mit à réfléchir à nouveau. L’un d’entre eux avait-il laissé une quelconque stigmate à cette pièce qui aurait été conservée à travers les âges ? Rien ne lui venait à l’esprit. Soudain, il se rappela que la Janus 24 γ présentait la particularité de ne pas avoir de montagne. Il s’envola alors à travers le toit en ruines de la pièce, difficilement. Malheureusement, encore une fois, rien ne lui permit d’éliminer l’une ou l’autre des hypothèses. La montagne était bien là, ainsi que les restes de la tour solaire. Il retourna alors dans le grand hall, ou du moins ce qu’il en restait, pour ne pas infliger à son corps trop d’efforts. A peine eut-il posé le pied à terre, qu’il sentit une présence dans son dos.
Il se retourna vivement pour voir face à lui une créature alien dont la physionomie ne lui était pas étrangère. Et pour cause, la créature appartenait à la race qui avait bâti ce temple.
_____________

A suivre dans le chapitre 343 - Compte à rebours, part 1 : Mort à l'arrivée
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Chapitre 342 - Intemporel :: Commentaires

Shion
Re: Chapitre 342 - Intemporel
Message Mar 11 Avr - 22:40 par Shion
Je me demande si Wormcell ne va pas permettre au groupe de s'échapper au final...

Dans le présent, si Frédéric est perdu dans le temps, ça risque d'être coton de revenir dans le présent. A moins qu'il ne se trouve sur Janus 24 Epsilon ? :p
 

Chapitre 342 - Intemporel

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