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 Chapitre 211 - le Dieu de l'Anarchie

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Jezekiel
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Jezekiel


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Localisation : Poitiers, Vienne, France

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09082014
MessageChapitre 211 - le Dieu de l'Anarchie

Terre 4950 – En lieu et place de la pyramide mystérieuse

« - La présence en ces lieux du dieu du tonnerre, du désert et … du désordre nous honore » proclama Frédéric en posant un genou au sol.

Face à Seth, un dieu aussi puissant, Frédéric savait pertinemment qu’ils ne faisaient pas le poids. Et ce même s’ils s’y mettaient tous ensemble et lui sautaient dessus sans crier gare. Seth se débarrasserait d’eux comme on se débarrasse de quelques grains de poussière. Il choisit donc de se soumettre et reconnaître sa supériorité.
Maintenant que tous savaient à qui ils avaient à faire, la très grande majorité l’imita sans réfléchir. A vrai dire, il n’y eut que Miles et Desmond qui marquèrent une courte pause avant de faire comme leurs compagnons.

« - J’en suis certain ! » répondit le dieu, suffisant, une fois que tous eurent mis genou au sol.

Il marqua une pause avant de reprendre.

« - La créature qui gît à vos pieds était le 3ème Valet d’Anarchie, Faw’d’a. C’était effectivement bien lui qui a semé le trouble dans vos rangs … selon ma volonté ! »

Un frisson glacial parcourut le dos de tout à chacun dans l’assistance. Ils venaient de tuer l’un des subordonnés d’un dieu maléfique extrêmement puissant … qui se tenait face à eux.
Pendant plus d’une minute, le seul son qui se fit entendre fut celui du vent du désert qui soufflait.

« - Veuillez nous pardonner ô grand Seth pour notre affront. Nous implorons votre … » commença à dire Wade.

« - SUFFIT ! »

Alors que tous trouvèrent l’intervention de Wade juste et de bon ton, le fait que Seth élève la voix n’était pas bon signe. Allaient-ils devoir mener un vain combat contre le dieu égyptien ?

« - Seuls les faibles demandent pardon ! Êtes-vous des faibles ? » demanda-t-il.

« - Ah ça non ! » proclama Miles en relevant la tête.

« - Bien que ma position ne requiert aucun égard particulier envers des formes de vie inférieures, j’éprouve un certain … respect pour celles qui s’avèrent capables de surmonter des obstacles dressés par une volonté divine. Faw’d’a est mort car il était trop faible. C’est ce qui se passe tous les jours dans la nature. Les forts survivent tandis que les faibles périssent. Bien que cela semble bien ordonné, il y a parfois des ratés. Un petit grain de chaos, d’anarchie parvient toujours à se glisser dans cet engrenage bien huilé. Celui qui semblait faible parvient en de rares occasions à surpasser celui qui semblait fort. Mais peut-être est-ce induit par une vision stéréotypée ? Ce qui ressemble à un mouton, qui a la couleur d’un mouton et qui bêle comme un mouton … est peut-être finalement un loup déguisé. Qu’en pensez-vous ? »

Bien qu’il sembla ne regarder personne en particulier, trois personnes dans le groupe ressentirent le regard divin oppressant avec beaucoup plus d’intensité. Et pour cause, Seth observait les réactions de quatre d’entre eux avec bien plus d’insistance. En son for intérieur, il fut étonné que seuls trois d’entre eux ne le ressentent. Décidément, ces quatre-là étaient, par bien des aspects, uniques parmi les seize.

« - Les retrouvailles avec mes frères devront attendre donc … Même si j’ai horreur de cela. Soit, en défaisant Faw’d’a, vous avez gagné le droit de reprendre votre route vers la bibliothèque d’Alexandrie ! »

Sur ce Seth et le serpent qui l’accompagnait disparurent dans une tornade de sable qui se souleva aussi vite qu’elle disparut. Tous restèrent bouche bée durant plusieurs secondes.

« - Comment sait-il que nous nous rendons à la bibliothèque d’Alexandrie ? » demanda Lambert.

« - Il nous a interceptés à quelques kilomètres de la bibliothèque. Pas difficile de se douter où des explorateurs interdimensionnels se rendaient » répondit Wade.

« - Vous avez l’intention de camper ici ? » demanda Miles.

« - Il a raison ! Faut avancer avant qu’une autre menace n’arrive ou que Seth décide de revenir sur sa décision » ajouta Frédéric.

« - Minute ! Avant toute chose, on doit s’occuper de Johnson ! » proclama Westwood.

A ces mots, Lucas sortit un sac mortuaire et y plaça son défunt collègue avec grand soin.

D’ordinaire, Westwood posait ce genre de question sans attendre mais ne le voyant pas la poser, Lambert décida de le faire à sa place.

« - Comment est-ce arrivé ? » demanda-t-il.

En voyant le colonel fermer les yeux, il comprit qu’il avait fait une erreur, mais sans savoir laquelle était-ce.

« - Lui et Miles se sont battus et l’autre enfoiré l’a assommé. Donc lorsque les boules de feu ont surgi de la momie, Johnson n’a pu les éviter ! Lui et le clébard ont tué l’un des nôtres ! » dit alors Toole.

Le militaire semblait toujours être sous l’effet de l’influence de Faw’d’a. D’ailleurs, il n’avait pas encore touché à son régulateur et sa musculature était toujours très développée.

« - Repos Toole ! » dit simplement Westwood.

« - Ce … ce n’est pas Frédéric qui a tiré les boules de feu … mais moi ! » dit alors Ross.

Depuis que Seth avait disparu, Ross se concentrait sur la remise de sa tenue ignifugée. Il dit ces mots le dos tourné aux autres, honteux d’être l’auteur de ces boules de feu.

« - Ross … ? » dit alors Toole, incrédule.

« - Il était alors sous l’influence de Faw’d’a et … » commença à dire Frédéric comme pour l’excuser.

« - Non ! Je suis impardonnable ! Je me suis laissé influencé par cette saloperie d’albinos alors que d’autres parmi nous lui ont résisté ».

Ayant fini de revêtir sa combinaison, il se retourna et fit face à Westwood.

« - Lorsque nous rentrerons chez nous, je demanderai ma mutation, mon colonel ! »

« - On fera comme tu le souhaites, soldat ! » répondit Westwood sur un ton formel.

Tandis que les hommes prenaient une collation, Miles mémorisa la carte holographique de Lambert pour apprécier la distance sur laquelle il allait devoir transporter le groupe.
Alors que tous étaient prêts à partir, Ross demanda une minute. En effet, dans l’agitation, ils n’avaient pas fini de préparer Johnson pour son voyage retour. Il s’approcha donc du sac mortuaire et alluma le petit appareil électronique qui s’y trouvait. C’était une balise dimensionnelle qui permettait à l’Unicorps de ramener les corps de ses hommes à bon port.
Une fois cela fait, tous se regroupèrent autour de Miles. Ce dernier se concentra un court instant avant d’engouffrer tout le monde dans la matière noire.

Ils réapparurent à quelques kilomètres au Sud du centre d’Alexandrie dans une grande étendue verdoyante, aux abords du lac Mariout. Contrairement à leur arrivée à Kafr el-Dawar, personne ne les vit apparaître sur les barges du lac, désert à cette heure de la journée tandis que les premiers rayons de soleil déchiraient le voile obscur de la nuit.

« - Lambert ! Confirmation de notre position ! » ordonna Westwood.

« - Nous sommes bien à l’endroit convenu ! » répondit Lambert après quelques secondes.

« - Bien ! Le soleil se lève à peine, les rues devraient encore être désertes. Profitons-en pour accéder à la bibliothèque sans perdre de temps » conclut Westwood.

Avant de partir à pied, Lambert et Cromwell confièrent leurs vêtements amples, qui leur avaient permis de passer inaperçus dans la foule quelques heures auparavant, à Giaz et Hector dont les physiologies si particulières attireraient immanquablement l’attention.

Délaissant les berges du lac, le groupe prit la route Al Daoly Al Gaded sur cinq cent mètres en direction du Nord avant de couper à travers une petite zone industrielle et de rattraper la voie rapide d’Al Kabary. Deux cents mètres, en direction de l’Est, plus tard, ils tournèrent sur la route agricole Caire-Alexandrie qu’ils empruntèrent sur quatre cents mètres en direction du Nord. Cette partie de la ville était une zone industrielle où l’activité ne cessait jamais réellement. De-ci de-là, ils virent et entendirent des camions arriver et partir de quais de livraisons où des caristes venaient décharger ou charger de la marchandise. Concentrés sur leur travail, ils ne se rendirent pas compte du passage du groupe de militaires.
Celui-ci arriva alors à une petite zone de fret ferroviaire qu’ils traversèrent rapidement et discrètement pour rejoindre la rue Al Haroni. Le contraste fut saisissant. D’une zone industrielle, le temps de passer la zone de fret, ils étaient arrivés dans une zone d’habitation assez dense. Tandis que le soleil apparaissait à l’horizon, des lumières s’allumaient dans plusieurs appartements. Bientôt les habitants les quitteraient pour aller travailler. Ils devaient se dépêcher.
Trois cents mètres plus tard, ils tournèrent vers l’Est sur la rue Al Tabia. A sa suite, ils empruntèrent la route Elshohada qui longeait une rivière à l’eau sombre.

« - C’est quoi cette rivière ? » demanda Miles par pure curiosité et histoire de briser le silence qui régnait dans le groupe depuis leur départ.

« - Il s’agit là d’un des très nombreux bras du Nil ! » répondit Isaac du tac au tac.

« - Le Nil ? Je le pensais plus gros ! »

« - Ce n’est là qu’un minuscule bras » répondit Lambert.

Trois cents mètres plus tard, ils empruntèrent un pont et se retrouvèrent sur la berge opposée du Nil, sur le Canal Al Mahmoudeya Al Bahri. Cent mères plus tard ils le quittèrent pour la rue Hasan Al Askandarani. Entre les bâtiments, le groupe aperçut sur leur gauche le campus de la Faculté de Sciences de l’Université d’Alexandrie. L’université d’Alexandrie était la seconde plus grande université d’Égypte et comptait pas moins de sept facultés disséminées à travers la ville.
Après sept cents mètres, ils empruntèrent en direction du Nord-Est la rue El Mohandes Ahmed Ismail sur cinq cents mètres pour suivre la rue Al Fanan Mohammed Hasan. Ils virent alors le Stade d’Alexandrie sur leur droite. Le stade proposait une vue quelque peu étrange. L’entrée était constituée d’une construction faisant penser à une arche de triomphe et le stade était entouré d’arches le faisant vaguement ressembler à un colisée romain. En contraste, comme semblant vouloir déchirer le ciel, quatre gigantesques pylônes surgissaient aux quatre coins du stade, supportant de gigantesques projecteurs.

« - C’est … laid ! » proclama Miles.

« - Miles, pas si fort ! » lui dit discrètement Frédéric.

En effet, depuis quelques minutes, plusieurs habitants étaient sortis de chez eux pour se rendre à leur travail et Frédéric ne voulait pas attirer l’intention sur leur groupe et provoquer une quelconque dispute avec eux.
Ils poursuivirent ainsi dans la même direction, la rue Dr. Ibrahim Abd El-Sayed faisant directement suite à l’Al Fanan Mohammed Hasan. Ils virent sur leur gauche le Consulat d’Arabie Saoudite. Ils tournèrent, après deux cents mètres, vers l’Est et la route d’El-Horeya pour reprendre le Nord cent mètres plus tard sur Nouh Effendi. Trois cents mètres plus tard, la route se nommait dorénavant Mohammed Mohammed Motawae. Un peu moins de trois cents mètres plus tard, ils prirent en direction de l’Est sur Omar Lotfy, qu’ils délaissèrent rapidement pour prendre la rue Ali Moustafa Moshrfah en direction du Nord-Ouest. Sur leur droite ils virent un gigantesque campus universitaire regroupant les facultés du commerce, de droit et du tourisme. Ce campus n’allait pas tarder à grouiller de vie. Ainsi le groupe ne s’attarda pas plus que nécessaire et poursuivit son chemin. Trois cents mètres plus loin ils prirent la route d’El-Gaish vers le Nord-Est pour finalement arriver devant la Bibliothèque d’Alexandrie. Ce qu’ils avaient face à eux était tout simplement gigantesque. Le site présentait plusieurs bâtiments. Sur la droite, se trouvaient le planétarium, une sphère sombre inratable. Derrière elle se trouvait le centre de conférence.
Mais le bâtiment le plus imposant était sans nul doute la bibliothèque en elle-même. De face, elle ressemblait à un gigantesque disque blanc partiellement enfoncé dans le sol avec un revêtement fait de facettes triangulaires. Ce disque faisait au bas mot deux cent mètres de diamètre.

« - Trouver quoi que ce soit là-dedans, on va s’amuser ! » déclara Miles.

« - Suffit d’être méthodique » répondit Jeremiah.

« - Quelque chose me dérange avec l’aspect de ce bâtiment, pas vous ? » demanda Frédéric.

Tous l’observèrent avec attention.

« - Maintenant que tu le dis … c’est vrai qu’il y a quelque chose d’étrange » répondit Westwood.

« - On pourrait presque croire que c’est une soucoupe volante crashée » dit alors Sandora.

Soudain, l’image devint claire dans l’esprit de chacun.
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Note 1 : Histoire de compléter ce guide touristique d'Alexandrie, je vous propose quelques photos illustratives.
On commence donc tout d'abord par le Stade d'Alexandrie !
Chapitre 211 - le Dieu de l'Anarchie Staded_Alexandrie_zps0a93287d Chapitre 211 - le Dieu de l'Anarchie Stade_d_Alexandrie_0

On poursuit avec le Planétarium !
Chapitre 211 - le Dieu de l'Anarchie Planeteriumd_Alexandrie0_zpsb6b2ee86

Le centre de conférence !
Chapitre 211 - le Dieu de l'Anarchie Centrede_Confeacuterenced_Alexandrie_zps044caf47

Et enfin le site de la Bibliothèque vu du ciel !
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Note 2 : Faw’d’a est la forme phonétique du mot arabe chaos/anarchie.
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A suivre dans le chapitre 212 : Surgis du passé !


Dernière édition par Jezekiel le Ven 14 Juil - 19:29, édité 1 fois
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Chapitre 211 - le Dieu de l'Anarchie :: Commentaires

Shion
Re: Chapitre 211 - le Dieu de l'Anarchie
Message Dim 10 Aoû - 23:13 par Shion
Bon bah pas de combat finalement XD

Et je n'ai pas eu la réponse à ma question non plus. Mais je trouve intéressant que tu nous ressortes le coup des seize... J'ai hâte de voir de quoi il en retourne...
Jezekiel
Re: Chapitre 211 - le Dieu de l'Anarchie
Message Dim 10 Aoû - 23:40 par Jezekiel
Quand j'ai lu ton com' sur le chapitre 210, je me suis dit "Aïe ! Il va sûrement être déçu".

Donc j'espère que cela n'a pas trop été le cas.

Pour l'histoire des seize, disons que c'est une politique que je vais appliquer dans ce troisième livre. A savoir entamer de nouvelles intrigues et en relancer/reprendre d'autres pour les faire avancer.

J'ai conscience que les lecteurs pourraient se dire que je part dans tous les sens en amenant toujours de nouvelles intrigues. Mais ce n'est pas anodin et innocent. Je voulais que les lecteurs ressentent l'immensité du multivers et donner un échantillon des menaces qu'il renferme ... car nos héros ne sont pas au bout de leurs surprises ... bonnes ou mauvaises. Niark niark niark. Wink
Shion
Re: Chapitre 211 - le Dieu de l'Anarchie
Message Lun 11 Aoû - 9:37 par Shion
Non, au final je préfère ça, car à leur niveau actuel, je ne le voyais pas capable de vaincre un tel dieu ^^

Du coup j'ai hâte de voir comment va avancer cette intrigue... Et les autres Razz
Re: Chapitre 211 - le Dieu de l'Anarchie
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Chapitre 211 - le Dieu de l'Anarchie

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