Roman en ligne
 
AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le Deal du moment : -45%
WHIRLPOOL OWFC3C26X – Lave-vaisselle pose libre ...
Voir le deal
339 €

 

 Chapitre 234 - Pompéi, part 8 : Déchéance

Aller en bas 
AuteurMessage
Jezekiel
Admin
Jezekiel


Messages : 1801
Date d'inscription : 11/03/2012
Localisation : Poitiers, Vienne, France

Chapitre 234 - Pompéi, part 8 : Déchéance Empty
18012015
MessageChapitre 234 - Pompéi, part 8 : Déchéance

Terre 2663 – Extérieur de Pompéi

Toujours situé à l’extérieur de la ville, à rechercher de bonnes volontés pour combattre Lyon, Bacster ressentit soudain comme une flamme ardente qui s’éteignit presque immédiatement. Bien que cela fut fugace, il parvint à la localiser, mieux, à identifier qui c’était et ce que cela signifiait. Il venait de ressentir la mort de son géniteur. En se concentrant sur le palais de Lyon, il ressentit également la disparition de sa mère dont la volonté puissante s’élevait vers le ciel comme une volute de fumée.

« - Ma mère est morte … » dit-il simplement en laissant échapper une larme.

Ponk et Élaphe furent pétrifiés un court instant.

« - Il est temps pour moi de me joindre au combat » ajouta l’hybride en ouvrant un portail.

Ponk l’arrêta en posant sa main valide sur l’une de ses épaules.

« - Nous avons juré de te protéger, nous t’accompagnerons alors dans Pompéi ! »

Tous les trois s’engouffrèrent alors dans le portail.
_____________

Pompéi, Ville Haute

Alors que Flock et Jeremiah, épaulés par le Terhundo, les anciens esclaves et les habitants de Sheridan, s’occupaient de Fenrir et sa meute, le reste du groupe, qui se réduisait à vue d’œil, poursuivait à vive allure à travers les rues de la Ville Haute. C’est alors qu’un bruit semblable à un roulement de tonnerre se fit entendre. Haut dans le ciel, des nuages noirs se formaient tandis que le grondement s’intensifiait. Il devint tellement fort que tous à Pompéi suspendirent leurs mouvements. Soudain, comme se matérialisant à partir des nuages noirs, un gigantesque vaisseau spatial apparut. Il était plus noir encore que les nuages d’orage, il était noir comme l’espace. Personne au sol ne sut si ces nouveaux arrivants étaient des alliés ou des ennemis. Quoi qu’il en soit, tous prirent le parti qu’ils étaient venus aider ceux qu’ils combattaient et les affrontements reprirent de plus belle. C’était la première fois que ce vaisseau apparaissait à la vue de chacun. Même les explorateurs dimensionnels n’avaient point vu un bâtiment aussi imposant et lugubre. Néanmoins, ils avaient déjà rencontré plusieurs représentants de ceux que ce genre de vaisseau transportait. Sa venue dans l’atmosphère d’une planète était systématiquement un augure des plus funestes. Cela signifiait que cette planète allait bientôt être endommagée de façon irrémédiable par un moyen ou un autre. Il était sûr que dans le cas de la Terre 2663, il s’agissait de l’éveil prochain de la Pomme de Vie.

Ne sachant pas cela, Frédéric ressentit tout de même une urgence et devait arriver au plus vite auprès de Lyon.

« - On n’a plus de temps à perdre ! Dépêchons-nous ! » dit-il avant de se remettre à courir.

Mais sa course fut de courte durée puisque son groupe rencontra alors un escadron de faunanthropes félins qu’ils n’avaient encore pas rencontré. Il y avait là une quinzaine de tigres, de léopards, de panthères et de jaguars. Eux-mêmes n’étaient plus que neuf, soit presque à un contre deux. Ces nouveaux venus dégageaient une sorte d’aura qui laissait présager qu’ils étaient de rudes combattants.

« - Partez devant, je me charge de les retenir ! » dit alors Roméo en sortant ses dagues.

Tous furent stupéfaits de le voir vouloir couvrir leurs arrières mais personne ne sut quoi dire.

« - Frédéric, vous avez dit que nous n’avions plus de temps à perdre, alors partez ! Je les retiendrais aussi longtemps que je le pourrais ! » affirma Roméo, fort d’une conviction qui semblait inébranlable.

« - Non mais tu plaisantes, gamin ? » dit alors Desmond.

Il s’avança, saisit Roméo par l’épaule et le repoussa en arrière.

« - JE vais m’occuper d’eux ! »

« - Tu es sûr de vouloir faire ça ? » lui demanda Frédéric.

« - A vrai dire, je n’y ai pas vraiment réfléchi mais tant que je ne réfléchis pas trop à la connerie que je m’apprête de faire, vous devriez y aller ! » répondit-il.

« - Merci ! » lui lança Frédéric alors qu’il s’élançait à nouveau.

« - ET VOUS CROYEZ VRAIMENT QU’ON VA VOUS LAISSER … » commença à crier l’un des tigres en s’élançant pour leur barrer la route.

Mais il ne finit jamais sa phrase, perdue dans des gargouillis incompréhensibles tandis que son sang s’écoulait par la profonde lacération de sa gorge. Préférant un bon vieux combat au corps à corps durant lequel il pourrait assouvir sa soif de violence, Desmond n’exploitait pas toujours son plein potentiel, comme sa vitesse de déplacement qui n’avait pas à pâlir face à celle de Jeremiah. Ainsi, il venait de trancher la gorge de l’imbécile qui l’avait sous-estimé, erreur que ne réitéreraient pas les quatorze autres qui se mirent dès lors en position de combat.

« - Aaaah ! En coupant votre pote, j’avais eu peur que cela ne soit trop facile. Mais finalement on dirait que ça va tout de même charcler un peu. J’adore !!! » lança Desmond avant de se ruer sur les félins.

Alors que le groupe arrivait enfin en vue du palais de Lyon, un nouvel obstacle vint se dresser sur leur chemin. Cette fois il ne s’agissait pas de membres de la horde. Néanmoins le combat s’annonçait comme tout aussi ardu si ce n’est plus. Ceux qui se trouvaient en travers de leur route étaient les faunanthropes des enclaves africaines que Lyon avait corrompus. Tout comme les esclaves entassés dans la ville basse, les corrompus constituaient plus un bouclier humain qu’une menace sérieuse. En effet, même s’ils avaient été vaillants lorsqu’ils étaient libres de leurs mouvements, maintenant qu’ils étaient corrompus, leurs déplacements étaient bien plus lents presque comme s’ils étaient devenus des zombies. Toutefois leur nombre constituait à lui seul une menace à ne pas prendre à légère.

« - Stephen, érige ton bouclier autour du groupe, sauf de moi ! » dit alors Wade.

« - Tu comptes les affronter seul ? » répliqua Frédéric.

« - Oui, ce ne sont que des pantins mal articulés » assura Wade.

« - Ils sont nombreux tout de même ! » rétorqua Frédéric.

« - Tu as fait confiance en les capacités de Jeremiah lorsque tu l’as laissé en arrière, je te demande maintenant de faire de même avec moi ! » répliqua Wade.

Frédéric ne dit mot durant plusieurs secondes tandis que le bouclier de Stephen les protégeait tous des attaques molles des corrompus. C’est alors qu’un nouveau tremblement de terre se fit sentir. Se trouvant aussi proche de l’épicentre, les secousses furent plus violentes et plus d’un se retrouva à quatre pattes sur le sol. Même s’ils se trouvaient plus proches de l’épicentre, tous dans le groupe sentirent qu’il avait été bien plus violent que les fois d’avant. Quelques secondes plus tard, de terribles craquements se firent entendre. L’épaississement de la colonne de fumée issue du Vésuve leur fit comprendre que la catastrophe était imminente.

« - Il n’est plus de temps de tergiverser, PARTEZ ! » dit Wade.

Protégés par le bouclier magique de Stephen les sept individus se frayèrent un chemin parmi les corrompus qui se remettaient tout juste debout. Les derniers d’entre eux firent mine de les poursuivre mais c’était sans compter Wade. Ses fils tranchants sifflèrent dans l’air pour fouetter et enserrer l’arrière garde du groupe de corrompus.

« - C’est par ici que ça se passe, les zombies ! Et croyez-moi, vous aurez bien assez à faire avec moi ! »

Wade dirigea alors ses mains vers le sol et provoqua un séisme de faible amplitude et localisé. Chaque corrompu perdit l’équilibre et chuta … avant de se relever.

« - Parfait ! Augmentons un peu l’intensité ! »
_____________

A l’Ouest de la Ville Haute

Le portail dimensionnel de Bacster s’ouvrit dans une ruelle déserte. Quelques secondes plus tard, Bacster, Ponk et Élaphe en sortirent juste avant qu’il ne se referme.

« - Où sommes-nous ? » demanda Ponk.

« - Nous sommes à … »

Mais Bacster ne put finir sa phrase qu’il tombait face contre terre, inconscient. Immédiatement, Ponk et Élaphe se tinrent sur leurs gardes. Tous deux scrutèrent les environs à la recherche de l’agresseur de Bacster mais ils ne virent personne. C’est alors qu’Élaphe comprit ce qui se passait. Il ferma les yeux et se concentra sur ses autres sens. Au moment même où il sentit une présence invisible dans son dos, le cerf tenta une attaque. Son bô s’illumina de lumière un bref instant avant qu’il ne tombe à son tour face contre terre.
Derrière lui, quelque chose était apparue là où il avait frappé. C’était comme des écailles métalliques brisées qui tombaient en miettes sur le sol. Tombées, ces écailles laissaient apparaître les muscles abdominaux d’un homme.

« - Crois-moi, petit cervidé, dès que j’en aurais fini avec le primate, je te ferais payer cher pour avoir endommagé ma kunée ! » fulmina l’individu.

C’est alors que le mystérieux agresseur apparut progressivement comme sortant du spectre lumineux dans lequel nul ne le voyait. Il était recouvert des pieds à la tête d’une armure faite d’écailles métalliques. Ces écailles se rétractèrent alors les unes sous les autres et ce jusqu’à la tête où elles se cantonnèrent en un casque étrange en tout point semblable à celui que portait le second Westwood sur la Terre 2315. Mais lorsque l’individu ôta son casque, Ponk eut la désagréable surprise de le reconnaître. Il s’agissait d’Haakon.

« - Je crois que nous avons quelque chose en suspens, toi et moi ! » dit-il.

« - Et comment ! » répliqua Ponk.

Sans plus attendre, les deux hommes se livrèrent à un affrontement effroyable. La puissante télékinésie d’Haakon se heurtait avec fracas à la terrible sismokinésie de Ponk. La confrontation de ces deux pouvoirs faisait vibrer l’air et créait des fissures sur les bâtiments avoisinants.

« - Je constate, avec un certain ravissement, que tu es bien plus vivace que dans la grotte où tu te terrais. En sentant ton pouvoir, ou plutôt spende, comme vous l’appelez en ce monde, au travers de ma télékinésie, je comprends mieux pourquoi tu ne t’en étais pas servi lors de notre première rencontre. Toutefois, cela ne sera pas suffisant contre moi. GATE OF BABYLON / ANGURVA ! »

Tandis que les deux terribles pouvoirs se heurtaient l’un à l’autre, un portail d’énergie rouge apparut au-dessus de l’épaule droite de Haakon. Une épée en sortit, comme glissant vers le bas. Haakon l’attrapa par le manche à l’instant même où elle fut complètement apparue. L’épée était d’inspiration celtique avec un pommeau en forme de demi-disque et une garde en forme d’anse tournée vers la lame. C’était cette dernière qui était particulière. D’un métal à l’éclat argenté, la lame était parcourue de runes gravées rougeoyantes comme si l’arme sortait tout juste de la forge. La lueur de ces runes était puissante.

« - Voici Angurva, le ruisseau de l’angoisse. On dit qu’elle a appartenu à Frithjof et ses runes brillent d’autant plus par temps de guerre … mais indiquer l’état d’une nation n’est pas son rôle premier » indiqua Haakon Zolotarev.

Il brandit alors l’épée, la pointe vers Ponk. Le faunanthrope sentit alors toute énergie quitter son corps. Progressivement, il perdit toute hargne au combat, son agressivité s’estompa au fil des secondes et ses puissantes ondes sismiques se dispersèrent dans l’air. Face à lui, Haakon adapta la puissance de sa télékinésie en conséquence jusqu’à la lever totalement.
Alors que Ponk tombait à genoux, privé de toute volonté, Zolotarev ne vit pas Bacster se relever dans son dos. Ce dernier sembla complètement désorienté mais le plus étrange furent ses yeux : entièrement blancs.

« - Dans d’autres circonstances, je me serais volontiers adonné à cet exercice de puissance, mais vois-tu, primate arriéré, je n’ai pas que ça à faire car aujourd’hui est un grand jour ! »

A ces mots, Haakon leva Angurva, enveloppée d’une brume lumineuse et rouge et l’abattit en une fraction de seconde sur le bras valide de Ponk qu’il trancha. Le gorille se mit à hurler comme jamais auparavant ; la douleur était insoutenable. Souriant devant le faunanthrope agonisant, Haakon détourna son regard vivement lorsqu’une lumière violette les éclaira. Il vit alors Bacster ouvrir un portail dimensionnel d’où sortirent Ethan, Lars et une dizaine de faunanthropes hybrides. Vif d’esprit, Ethan repoussa Haakon par une poussée télékinésique qui le surprit. Le dernier faunanthrope passé, Bacster s’effondra, son regard reprenant son aspect normal.

« - Lars … » dit-il.

« - Oui, tu étais dans les vaps, j’ai dû prendre le contrôle de ton corps pour nous permettre de venir ».

« - Tu es tout excusé » répondit Bacster avec un sourire fatigué.

« - Restez sur vos gardes, je n’ai fait que le repousser, l’ennemi est toujours une menace ! » alerta Ethan.

« - Un confrère télékinésiste ? Cela va être intéressant ! » déclara alors Haakon qui revenait en volant lentement, Angurva toujours à la main.

Alors que les hybrides se tenaient sur leurs gardes, prêts à en découdre, Ponk intervint.

« - Il … est à … MOI !!! » hurla-t-il en tendant son bras, jusque-là en écharpe, droit vers Haakon.

Il provoqua une explosion d’ondes sismiques directement sur son adversaire. Pris de court, Haakon reçut l’attaque de plein fouet. Presque aucun de ses os ne résista à la surpuissante attaque qui le projeta au loin dans les ruelles de la Ville Basse.
Répandant son sang sur le sol, Ponk s’affala sur le dos. La douleur induite par l’amputation de son bras gauche avait rompu le lien par lequel l’épée d’Haakon drainait son énergie. Le peu de vivacité qu’il avait regagnée, il l’avait dépensée dans cette ultime attaque. Il attendait dorénavant la mort paisiblement, satisfait d’avoir vengé le massacre du Nouvel Eden.

« - Tenez bon, mon ami ! Nous avons quelqu’un avec nous qui va vous soulager » lui glissa alors Ethan.

C’est alors qu’un hybride reptile, et ce qui semblait être un escargot, vint s’agenouiller à côté de lui et plaça ses mains sur son moignon. Une sorte de baume cicatrisant suintait de la paume de ses mains. Il endigua rapidement le saignement avant de refermer complètement la plaie. Le baume avait un effet secondaire plutôt intéressant puisqu’il stimulait la production d’adrénaline et redonnait de la vigueur à celui qui en bénéficiait. C’est ainsi que Ponk regagna rapidement assez de force pour tenir une courte discussion avec Ethan.

« - Ravi de vous revoir, Ethan ! » dit-il en souriant.

« - Moi de même, j’aurais simplement préféré que cela soit dans d’autres circonstances ».

Ponk répondit par un simple sourire.

« - VÉNÉRABLE PONK !!! » s’écria alors Élaphe, tout juste revenu à lui.

« - Oh non ! C’est terrible. Il faut vous évacuer au plus vite ! »

« - Je me suis débrouillé jusque-là avec un seul bras, je continuerais … mais avec l’autre » affirma-t-il.

C’est alors que le cerf comprit le stratagème de son chef. Ponk avait conservé son bras blessé immobile jusqu’à ce qu’il guérisse. Mais depuis, il l’avait conservé en écharpe pour duper leurs adversaires et les inciter à le sous-estimer. Ayant recouvré suffisamment d’énergie, Ponk se redressa et se releva, difficilement.

« - Nous devons rejoindre les autres au palais ! » déclara-t-il.
_____________

Pour Frédéric et les autres, le palais était enfin à leur portée, là à quelques mètres à peine. Toutefois Frédéric s’arrêta un instant.

« - Attendez ! Je sens une odeur que je connais déjà ! » dit-il.

Joshua s’immobilisa à son tour et se mit à humer l’air.

« - Oui, je reconnais cette odeur ! » dit-il en fronçant les sourcils.

Des dizaines de clones de Xion sortirent alors de leurs cachettes, que ce soit derrière les colonnes ou sur les balcons du palais donnant sur la place où Frédéric et les autres se tenaient.
_____________

A suivre dans le chapitre 235 - Pompéi, part 9 : Déconfitures
Revenir en haut Aller en bas
https://babel.forumgratuit.org
Partager cet article sur : reddit

Chapitre 234 - Pompéi, part 8 : Déchéance :: Commentaires

Shion
Effectivement, ça charcle !

Et le retour de Haakon, et celui de Xion sont plus qu'intriguants Smile
 

Chapitre 234 - Pompéi, part 8 : Déchéance

Revenir en haut 

Page 1 sur 1

 Sujets similaires

-
» Chapitre 229 - Pompéi, part 3 : Débordement
» Chapitre 231 - Pompéi, part 5 : Décharge
» Chapitre 230 - Pompéi, part 4 : Déchainement
» Chapitre 236 - Pompéi, part 10 : Désastre
» Chapitre 233 - Pompéi, part 7 : Défaite

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Babel :: Livre III - une Bibliothèque de Mondes :: Arc 14 - un Monde de Faunanthropes-
Sauter vers: