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 Chapitre 291 - Impact imminent

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Jezekiel
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Jezekiel


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Localisation : Poitiers, Vienne, France

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23022016
MessageChapitre 291 - Impact imminent

Terre 9633 - France

Cela faisait plus d’un mois qu’Émile Postridge avait été secouru sur la banquise de l’Antarctique plus mort que vif. Son cas intrigua les médecins qui s’occupèrent de lui. En effet son organisme se remettait étonnamment vite des injures qu’il avait subis. Ce qui n’était pas le cas de son esprit. Le récit de ses mésaventures le fit passer pour fou et il fut envoyé se reposer dans un institut spécialisé. Persistant dans ce qui semblait être un délire, les médecins de l’institut lui prescrivirent divers traitements médicamenteux. Shooté à longueur de journée, Émile persista à soutenir que ce qu’il racontait était ce qui s’était passé durant ses courtes phases de lucidité. Après deux semaines de traitement, l’organisme d’Émile s’était suffisamment adapté aux posologies qu’on lui administrait pour lui permettre de conserver l’esprit lucide à longueur de temps. Bien qu’il ne comprenait pas pourquoi son corps réagissait ainsi, cela lui permit de réfléchir durant les heures interminables qu’il passait dans sa cellule capitonnée. Il devait se montrer plus intelligent et retord que ces soi-disant médecins dont la somme des Q.I. n’atteignait pas le sien.

C’est ainsi que, progressivement, il fit semblant de reprendre ses esprits et de revenir sur les événements survenus sur la banquise. Il leur livra dès lors une version qu’ils acceptèrent, celle d’une mère ours et de ses petits qui vinrent ravager le campement. Maintenant cette version plus d’une semaine durant et s’avérant raisonnable, les médecins finirent par signer son autorisation de sortie.

Ces semaines passées ... perdues dans cet institut renforcèrent la volonté de Postridge à poursuivre le monstre qui l’avait attaqué. Il rentra chez lui pour profiter de son lit une dernière fois. Au réveil, en passant devant un miroir, il choisit de changer de look. Il décida de réduire la taille de cette barbe qui lui arrivait jusque sur la poitrine jusqu’à une taille de deux centimètres. Après quoi ce fut petit déjeuner, douche puis, après s’être habillé, il se rendit de suite à l’Université du Mans. Dans les couloirs de la faculté, il fendit la foule sans connaître le moindre malaise. Son agoraphobie semblait n’être plus qu’une histoire ancienne. Bousculant quiconque se mettait sur son passage et se tenant parfaitement droit, peu le reconnurent. Au détour d’un couloir le menant à son bureau, il vit Christian Delacroix tenter de sermonner le capitaine de l’équipe de foot de la fac lorsque ce dernier le poussa violemment en travers du couloir, juste devant Émile, le forçant à s’arrêter. Tous les étudiants se mirent à rire de Delacroix lorsque celui-ci, se relevant, reconnut la personne en face de lui.

« - Vous ? Après l’épreuve que l’Éternel vous a fait passer, vous osez revenir ici poursuivre vos recherches SACRILÈGES ? »

Mais avant que Delacroix ne puisse monter dans les tours, Émile lui asséna un coup de poing en plein nez.

« - Semble-t-il que vous n’avez toujours pas appris à conserver vos inepties pour vous, M. Delacroix. Maintenant, je vous prie de bien vouloir vous pousser ! »

Le nez en sang et étonné avec quelle assurance le Pr. Postridge agissait, Delacroix s’effaça, la queue entre les jambes. Postridge put ainsi gagner son bureau où il eut la satisfaction de retrouver la foreuse solaire. En effet, lorsqu’on était venu à son secours, il avait supplié qu’on emporte ses instruments. Instruments dont il avait prétendu que la foreuse faisait partie.
_____________

Univers 8809 - USG Statera - Maintenant – Aile médicale

Arrivé à l’aile médicale, Frédéric se rendit compte que la situation ne s’était pas améliorée depuis la dernière fois. Son agresseur toujours dans les vapes, il le confia au personnel médical déjà débordé. Ceci fait, il s’attela à interroger le personnel ici présent. N’obtenant que des bribes de réponses entre deux patients, Frédéric ne put retirer qu’une seule information : le colon soigné ici avait été amené directement depuis le spatioport.

Se contentant de ce maigre indice, il se rendit donc au spatioport, ce qui lui prit quelques minutes supplémentaires. Hormis les cinq navettes amarrées, l’endroit était désert. D’ordinaire le lieu fourmillait de vie entre les mécanos qui s’affairaient de-ci de-là et les pilotes qui venaient bichonner leurs engins. Frédéric trouva cela curieux. Avançant de quelques pas, son odorat détecta une odeur fort désagréable et qui n’avait pas sa place en ce lieu. Celle de la décomposition d’un corps. Il remonta la piste olfactive et découvrit le corps du pilote de la navette qui était venu chercher Karl sur Agni III. Qu’est-ce qui s’était passé ? Ignoraient-ils qu’il y avait un cadavre dans la navette lorsqu’elle était revenue ? Plus il progressait dans son enquête et plus les pièces s’assemblaient de façon inquiétante. Après avoir dressé une bâche sur le corps du pilote, Frédéric interrogea le registre de vol de la navette. Il indiquait le vol aller-retour entre l’USG Statera et la colonie. Il précisait également que la navette n’avait embarqué qu’une seule personne accompagnée d’une cargaison particulièrement pondéreuse.

Ne pouvant retirer plus d’informations du registre, il ressortit de la navette et se dirigea vers la console la plus proche. Il se connecta aux caméras du spatioport et tenta d’accéder à la période qui l’intéressait. Mais tout comme depuis le Q.G. Sécurité, les fichiers étaient manquants, ils avaient également été effacés des serveurs locaux. Quelque chose de louche se tramait et il devait en avoir le cœur net.

« - Miles ? »

« - Ouaip ? Tu as trouvé ? »

« - Non pas encore, mais y a un truc louche qui se déroule à bord ».

« - Sans blague ? »

« - Ouais. Tu es toujours avec le Capitaine ? »

« - Si on veut ! Disons qu’il y a toujours une porte qui nous sépare. Tu lui veux quoi ? »

« - Je veux simplement savoir ce qui s’est passé au spatioport il y a quelques heures ! »

« - Pas besoin de lui pour ça, j’étais là ! Un colon est revenu de la planète et il a menacé le Capitaine car il pensait qu’il voulait lui voler un truc. Je l’ai maîtrisé et on a l’a emmené en quarantaine ! »

« - En quarantaine ? Pourquoi ? Son état était contagieux ? »

« - J’en sais rien, c’est le Capitaine qui l’a ordonné ».

« - Sûrement pour que personne ne puisse lui parler ... » répondit pensivement Frédéric.

« - C’était quoi ce truc ? » demanda-t-il après quelques secondes de réflexion.

« - J’sais pas. Un gros truc ramené de la planète ».

Soudain, une nouvelle déflagration retentit. Cela ne sembla pas inquiéter Miles. En effet, il y a deux heures, un message avait été diffusé sur tous les RIG pour les informer qu’ils entraient dans un champ de débris et que les canons anti-astéroïdes entraient donc en œuvre. Ce n’était pas tant la déflagration que la puissance avec laquelle Frédéric la sentit qui l’inquiéta. Cette fois, il semblait être bien plus proche d’elle. Alors même qu’il se demandait où elle avait bien pu avoir lieu, une source de lumière attira son attention. Il se retourna et constata que l’explosion s’était produite à près d’une centaine de mètres du spatioport.

« - Purée ! Encore un astéroïde ! » fit Miles.

C’est alors qu’un minuscule point dans l’espace attira l’œil de Frédéric. Le point se mit à grossir jusqu’à lui permettre de distinguer de quoi il s’agissait. Ce n’était autre qu’une navette provenant d’Agni III. Alors qu’elle entamait son approche finale, elle explosa à son tour.

« - Et de trois ! » fit Miles à l’intracom.

« - Ce n’est pas un astéroïde, c’est ... une navette ! » lui dit Frédéric.

« - QUOI ? »

« - Les canons anti-astéroïdes de l’USG Statera tirent sur les navettes en provenance de la colonie ! »

« - Bon sang ! Les navettes ne sont pas sensées être munies d’un machin qui permet aux canons de faire la différence ? »

« - Une balise ! Si, elles sont toutes munies d’une balise à cet effet ».

« - Ils buguent ou quoi ? »

« - Non ! La navette de ton malade est bien arrivée à bon port. Les canons ciblent volontairement les navettes, sûrement en se servant des balises ».

« - Tu veux dire que les deux autres explosions étaient aussi des ... »

Mais Miles ne put finir sa phrase.

« - C’est fort probable ! »

« - Tu crois que Jeremiah était dans l’une d’entre elles ? » lui demanda Miles.

« - Négatif ! Jeremiah est toujours sur Agni III, je viens de capter un message de détresse de sa part » intervint alors Isaac.

« - Quoi ? Mais comment as-tu pu le capter alors que la liaison est coupée ? » demanda Frédéric.

« - Je surveille l’intégralité des actions menées sur le pont. Dès que les agents à l’avant ont coupé la liaison, je l’ai immédiatement rétablie et détournée vers mes systèmes. Toutefois je ne recevais aucune transmission depuis plusieurs heures ».

« - T’es un as, Isaac ! » déclara Miles.

« - Tu es au courant de tout alors ! Peux-tu me dire ce qui se passe exactement ? » demanda Frédéric.

« - Le colon Karl Vanderc est revenu à l’USG Statera avec à son bord une cargaison volumineuse et pesant plusieurs tonnes. Cette cargaison a été emmenée dans une salle sécurisée hors d’atteinte du réseau intranet, mes informations s’arrêtent ici la concernant.
Karl Vanderc a été emmené en quarantaine après avoir manifesté des signes évidents de démence ».

« - Il est donc bien contagieux. Tout le monde est en train de devenir fou à bord » conclut Frédéric.

« - Négatif ! Les prélèvements sanguins effectués sur Karl Vanderc ne font aucune mention d’un quelconque agent pathogène pouvant provoquer de telles démences ».

« - Cela ne peut être un hasard ! Les premiers cas à bord du Statera sont intervenus peu de temps après l’arrivée de Vanderc ».

« - La réponse est peut-être à chercher du côté de cette fameuse cargaison » dit alors Miles.

« - Et sur la colonie, tu as des infos ? » demanda Frédéric.

« - Négatif ! Tout ce que j’ai appris c’est que les canons anti-astéroïdes ont été reprogrammés il y a de cela quatre heures pour cibler également les navettes en approche. Les canons n’étant pas reliés au réseau principal, je ne peux y accéder pour annuler cette reprogrammation ».

« - Putain ! C’est pas humain, ça ! » cracha Miles.

C’est alors que Miles vit une ombre se glisser dans le dos de Frédéric sur son écran. Voyant une barre de métal se dresser, ni une ni deux, Miles se téléporta juste derrière Frédéric tout en se métamorphosant. Il bloqua la barre de métal d’une main tout en fracassant le crâne de l’agresseur de l’autre. Frédéric se retourna juste à temps pour voir son agresseur tomber à terre, mort. Il fut étonné de voir Miles sous sa forme démoniaque juste derrière lui. Ayant réagi par instinct, lui-même était étonné de se retrouver là. C’était la première fois qu’il se téléportait d’une zone à l’autre sans prendre ses marques au préalable. Pensif, il fut tiré de sa réflexion par Frédéric.

« - Miles ! Ton apparence ! » lui dit-il.

Là encore, il ne s’était pas rendu compte qu’il s’était transformé. Dès que ce fut fait, il reprit apparence humaine.

« - Un taré de moins à soigner » fit Miles en observant le cadavre de l’homme qu’il venait de tuer.

« - Je crois qu’il est sérieusement temps de discuter avec le capitaine ! » signifia Frédéric.

« - C’est clair ! Attends-moi une seconde, je te le ramène ici ! »

« - Non ! Le spatioport est trop vaste, on peut se faire surprendre à nouveau par un importun ».

C’est alors que Frédéric lança l’interface holographique de son RIG et afficha le plan du vaisseau.

« - Tu vois cette réserve ? Personne ne l’utilise » dit-il à Miles en pointant une pièce sur le plan.

« - Parfait pour un bon petit interrogatoire ! Le temps de prendre le paquet et je te l’y jette ! » répondit Miles en disparaissant.

« - Je serais sur zone dans une demi-heure » intervint alors Isaac toujours en communication.

« - Non. Tant que rien ne nous relie, tu nous seras plus utile là où tu te trouves » répliqua Frédéric.

« - Affirmatif ! »
_____________

Quartier du Capitaine

Miles réapparut juste devant la porte des quartiers du Capitaine. Sachant pertinemment que le Capitaine ne lui ouvrirait pas, Miles choisit d’utiliser la manière brute de suite. Sans se soucier de savoir si quelqu’un traînait dans les couloirs ou non, il se métamorphosa un court instant, le temps d’asséner à la porte du Capitaine un coup d’une force inouïe qui la fit plier. Reprenant sa forme humaine, il agrippa les bords de la porte, banda ses muscles et la força à se rétracter dans son logement.

« - TOC ! TOC ! » fit-il.

Mais semble-t-il que le Capitaine s’attendait à une telle intrusion. En effet, l’homme se tenait assis, sur une chaise, un fusil à pulsion braqué sur lui.

« - Vous êtes un homme plein de surprises, Miles ! Efficace comme garde du corps, vous semblez également représenter une menace des plus sérieuses ! »

« - T’es sérieux là ? Tu me menaces avec ... »

Mais Miles n’eut pas le temps de finir sa phrase que le Capitaine lui tira en pleine poitrine. A cette distance, le minuscule projectile le transperça de part en part. Accusant la douleur durant quelques secondes, il finit par se redresser, un fin filet de sang coulant du coin de la bouche.

« - Je dois avouer que ... »

Mais encore une fois le Capitaine ne lui laissa pas le temps de finir sa phrase. A nouveau le projectile le perfora. Mais cette fois, il surmonta la douleur et, se déplaçant via un si bref saut spatial que son interlocuteur crut qu’il s’était déplacé avec une vitesse hors norme, Miles s’approcha du Capitaine et lui arracha le fusil des mains sans ménagement.

« - CA FAIT MAL, PUTAIN ! » lui hurla-t-il dessus en lui postillonnant à la figure.

« - Alors tu n’as pas fini de jongler, mon gars ! » dit alors une voix derrière lui.

Miles se retourna et vit un membre de la sécurité entrant dans la pièce, suivi d’une demi-dizaine d’hommes, tous armés de fusil à pulsion.

« - C’est une blague ? »

« - Capitaine ? Si vous voulez bien vous donner la peine de nous suivre ».

« - Avec plaisir, Colonel ! »

« - On se reverra mon pote ! » lui lança Miles alors qu’il le dépassait.

« - Je ne crois pas ! »

Une fois le Capitaine sorti, les gardes épaulèrent leurs fusils.

« - Et bien quoi ? Qu’est-ce que vous attendez ? » leur demanda Miles en écartant les bras.

Les hommes en face de lui ouvrirent alors le feu, criblant Miles de balles. Une fois les tirs finis, Miles tomba à la renverse, inerte. Tandis que son sang se répandait au sol sous lui, les gardes sortirent de la pièce.
_____________

Note : le titre du chapitre fait référence au chapitre 4 de Dead Space où le joueur doit atteindre les canons anti-astéroïdes.
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A suivre dans le chapitre 292 : Mayhem !

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Chapitre 291 - Impact imminent :: Commentaires

Shion
Re: Chapitre 291 - Impact imminent
Message Jeu 25 Fév - 22:48 par Shion
Ah, je suis content de revoir Postridge, qui ne va pas lâcher son double comme ça ^^ J'ai bien aimé revoir Christian également, et le voir se prendre un pain ^^

L'enquête avance du côté de Frédéric et Miles. Il semble que le Capitaine ait compris que ce dernier n'était pas normal, mais pas à quel point... Car ça m'étonnerait franchement qu'il crève comme ça XD
 

Chapitre 291 - Impact imminent

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