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 Chapitre 324 - Une histoire d'eau

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Jezekiel
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Jezekiel


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Localisation : Poitiers, Vienne, France

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20112016
MessageChapitre 324 - Une histoire d'eau

Terre 6354 - Siège de l’Unicorps - Centre commercial

Suivant les indications d’Isaac, Frédéric arriva en trombe au centre commercial. Complètement enflammé, il éteignit ses flammes en arrivant au-dessus de la verrière qui servait de plafond au complexe. Sans hésiter, il se recroquevilla sur lui-même et se laissa lourdement tomber pour la traverser. Il fit ainsi irruption au premier étage de la galerie commerciale entouré de bris de verre. Posant un genou et une main au sol, il releva lentement la tête, son regard était des plus vindicatifs.

Il était arrivé non loin de Lucas et de son adversaire, la mime silencieuse. Se redressant, Frédéric ne vit que la mime dans un premier temps. Celle-ci se tenait parfaitement droite. Néanmoins quelque chose de curieux attira son attention sur le corps de la jeune femme. Sa main droite avait un curieux aspect. Elle semblait avoir tournée sur le poignet à de moults occasions et ses doigts étaient tous tordus de multiples fois dans des pliures, ou plutôt brisures dérangeantes. La mime se tourna lentement vers Frédéric sans aucune expression sur son visage. En l’espace de quelques instants, sa main et ses doigts se réarticulèrent normalement sans que la mime ne semble éprouver la moindre douleur. Bien que la scène était quelque peu dérangeante, cela ne fit pas vaciller la colère de Frédéric. Si Lucas était encore ici, c’était parce qu’il était retenu par une quelconque opposition, ce qu’était manifestement la mime.

En avançant d’un pas, il vit alors Lucas, à terre, au pied d’une vitrine commerçante. Il n’était pas simplement allongé sur le côté comme quelqu’un que l’on aurait roué de coups. Non, il baignait dans son sang et nombreuses étaient ses articulations à être rompues, les os transperçant sa peau. Stupéfait par cette vision, cela ne fit que renforcer la colère de Frédéric. Lucas ne bougeait pour ainsi dire plus. Soit il était mort, soit il n’allait pas tarder à l’être.

« - Fré ... dé ... ric ... » fit-il alors.

Malgré ses graves blessures, Lucas était resté conscient. Comme s’il avait attendu que l’un d’entre eux viennent à la rescousse. Ignorant la mime, Frédéric s’approcha de Lucas. La mime le laissa agir à sa guise.

« - Ba ... rra ... ge ... » dit-il.

« - Barrage ? C’est quoi ça ? » fit Frédéric.

Mais Lucas ne pourrait plus lui répondre. Il avait rendu son dernier souffle. Il n’avait pas tenu bon pour qu’on le sauve mais pour aider une dernière fois les derniers civils. Ce que confirma Isaac en indiquant à Frédéric qu’à quelques kilomètres du siège de l’Unicorps existait un barrage qui fournissait autrefois le siège en électricité via d’énormes câbles enfouis sous terre, courant le long d’un gigantesque tunnel. Puisque toutes les entrées au siège avait été condamnées, à n’en pas douter, il s’agissait là de la seule façon d’y entrer. Grâce à la détermination de Lucas, ils allaient pouvoir escorter les civils qu’ils avaient trouvés en lieu sûr. Il jeta un regard aux alentours, lorsqu’il vit les civils. Tous gisaient sur le sol d’un magasin de sport dans un état semblable à Lucas. La mime avait torturé les civils avant d’en finir avec Lucas. La colère de Frédéric franchit un nouveau cap en voyant cette scène. Il se redressa et se retourna vivement vers la mime.

« - Toi ... Toi ! Je vais T’ARRACHER LES MEMBRES UN PAR UN !!! » cria-t-il.

Se jetant sur elle, il eut la stupéfaction de la voir répliquer le moindre de ses gestes. Il frappa ses poings contre les siens durant de longues secondes avant de tenter de lui administrer un fulgurant coup de boule. Tous deux se cognèrent la tête l’un contre l’autre. La force de leur échange les fit tous deux tituber un instant. A moins que la mime ne l’imite même en cela. Non ! Elle titubait différemment de lui. Elle aussi avait donc été affectée par cette attaque.

Frédéric sentit alors une fine goutte de sang lui couler sur le front et entre les yeux. Il vit qu’il en était de même pour la mime. Il se mit à sourire.

« - Si je peux te faire saigner, alors je peux te tuer ! » lui dit-il.

La mime ne laissait toujours rien transparaître sur son visage. Néanmoins une étincelle dans ses yeux trahit le fait qu’elle allait passer à l’action. Frédéric ne comptait pas la laisser faire. D’un bond, il fut sur elle. Il tendit ses mains en avant, doigts écartés pour tenter de l’étrangler ... du moins était-ce ce qu’il voulait lui faire croire. Comme prévu, la mime répliqua son action et tout deux se retrouvèrent à s’empoigner les mains, les doigts entrecroisés.

« - Imite donc ça ! »

En un clignement d’œil, ses yeux prirent une teinte dorée, tels les yeux d’un loup. Ses mains se métamorphosèrent et de ses doigts surgirent de terribles griffes qui s’enfoncèrent dans les mains de la mime. Ne laissant rien paraître, la mime fléchissait à mesure que les griffes de Frédéric s’enfonçaient dans ses mains. Son visage finit par se déformer sous la douleur alors qu’elle pliait sous la pression grandissante qu’exerçait Frédéric tout en se métamorphosant progressivement, volontairement lentement comme pour se délecter de la souffrance de son adversaire qui s’était avéré sans aucune pitié en massacrant des civils.

Alors qu’elle avait un genou au sol, complètement dominée par un Frédéric entièrement métamorphosé ... elle fit un mouvement sec sur son autre genou et se le déboîta. Immédiatement, le même genou de Frédéric se déboîta également. Ce dernier poussa un petit cri de douleur tout en lâchant la mime et reculant. Cette dernière se releva alors et se remboîta le genou comme si de rien n’était. Bien évidemment, le genou de Frédéric resta en l’état.

Après quoi elle regarda les blessures de ses mains. Ses chairs prirent l’aspect de pâte à modeler et reprirent leur aspect d’origine. Le sang sur son front se résorba également. Régénérée, la mime prit un air réprobateur et fit un mouvement de la main comme si l’on grondait un chien.

« - Tu crois encore avoir affaire à quelqu’un d’ordinaire ? » fit Frédéric.

Posant ses mains sur son genou, Frédéric remit sa rotule en place, en laissant échapper une grimace, avant de se redresser à son tour.
_____________

Univers 9105 - Planète Janus 24 - Fontaine

Le problème d’acheminement de l’eau ne provenant manifestement pas de la fontaine en elle-même, le groupe décida de remonter littéralement à la source. Contrairement à la chambre solaire, ils ne suivirent pas de gaines électriques mais des conduites d’eau. Bien plus imposantes, les conduites étaient faciles à suivre pour quiconque possédant une vision radioscopique. Ayant traversé quelques couloirs, plus déserts les uns que les autres, ils parvinrent dans une vaste pièce. Maintenant que le temple était réalimenté en énergie, la pièce avait retrouvé son ambiance d’antan. Elle était baignée d’une lumière bleue très douce, reposante, relaxante. De gigantesques colonnes parfaitement cylindriques entouraient le milieu de la pièce. Son sol était creusé selon des marches successives jusqu’à atteindre plus de trois mètres de profondeur. Au fond stagnait de l’eau croupie. Les murs couverts de fresques aux courbes évocatrices mirent le groupe sur la voie. Manifestement, cette pièce servait autrefois de bains aux Chozos.

Les bains présentaient deux portes autres que celle par laquelle le groupe était entré. A vrai dire, la première était plus une ouverture qu’autre chose. Elle donnait sur une pièce qui attira leur attention. Une sorte de brume émanait de la salle. La première pensée que tous eurent fut qu’il s’agissait d’un sauna et que cette brume incolore était de la vapeur. Qui disait vapeur, disait source d’eau, justement ce qu’ils cherchaient.
Ils se dirigèrent vers la petite pièce et à mesure qu’ils s’en approchaient, ils constatèrent que  la source de la vapeur devenait à la fois plus opaque et plus colorée. Arrivés dans la pièce, la vapeur était devenue étrangement jaune-vert. Plus étrange encore, ils ne sentaient aucune sensation de chaleur. Soudain, Frédéric comprit ce à quoi ils avaient affaire.

« - C’EST DU GAZ !! » alerta-t-il ses compagnons.

Mais au moment même où ils faisaient demi-tour, l’ouverture se referma par l’intermédiaire d’une porte sortant du plafond.

« - MILES ! SORS-NOUS DE LA ! »

Tous posèrent leurs mains sur Miles qui les téléporta de suite à l’extérieur du sauna, au beau milieu des bains, pataugeant dans l’eau croupie.

« - Bon sang ! Qu’est-ce qui s’est passé là-bas ? » demanda-t-il.

« - Le sauna s’est refermé avec une réouverture programmée pour dans trente minutes. Ce fut certainement la dernière programmation entrée par les Chozos » indiqua Isaac.

« - C’est sympa d’avoir ramené le courant dans tout le temple, ça nous aide vachement ! » ironisa Miles.

« - Ceci dit, la porte se serait rouverte en détectant des anomalies dans nos signes vitaux. Tout comme elle va se rouvrir incessamment sous peu en ne détectant plus personne à l’intérieur » ajouta le drone.

A peine eut-il dit cela que la porte du sauna se rouvrit effectivement. Cette fois la vapeur, ou plutôt le gaz ne trompait plus, il était jaune olive et débordait de la pièce en abondance. Leur présence semblait avoir stimulé la production de ce gaz qui envahissait peu à peu les bains. Deux options se présentaient au groupe : poursuivre plus en amont pour rétablir l’alimentation en eau, tout en sachant pertinemment qu’ils devraient repasser par les bains ; ou régler le problème du gaz de suite. Aucun dans le groupe ne songea à la première option. Ils n’étaient pas du genre à remettre à plus tard un problème qu’ils devraient régler de toute manière.

« - Isaac ! Peux-tu ... analyser ... ce gaz ? » demanda Frédéric.

« - Bien sûr, Frédéric ! D’origine organique, c’est un gaz vésicant. Bien que sa concentration actuelle à l’entrée du sauna soit en accroissement et dépassant largement la dose mortelle, votre durée d’exposition ne vous indisposera que très peu ».

« - Qu’est-ce que ça veut encore dire ce terme de vésicant ? » fit Miles.

« - Vésicant est un adjectif pour tout gaz capable d’endommager ... » commença à dire le drone avant que Frédéric ne l’interrompe.

« - La peau et les yeux ! » dit-il.

Tous se retournèrent alors vers lui et virent que de grosses cloques étaient apparues sur son visage et que ses yeux saignaient.

« - Ainsi que les voies respiratoires » indiqua Isaac.

D’eux tous, seuls Samus et Isaac étaient protégés contre les effets de ce gaz. Néanmoins, les symptômes n’apparurent que très brièvement, avant de se résorber, chez Jeremiah et Wade, tandis que Miles n’en connut aucun. Après son combat contre la plante carnivore, Frédéric n’avait pas assez récupéré et les symptômes étaient bien plus prononcés chez lui.

« - Il me semble évident que nous ne pouvons pas nous enfoncer dans ce brouillard toxique pour le stopper à la source sans en subir de lourdes conséquences » fit Wade.

« - Tu as peur ? » répliqua Miles.

« - Non, je formule une évidence. Mieux vaudrait trouver un moyen de le cantonner au sauna. Isaac, peux-tu pirater la porte pour qu’elle se referme ? »

« - Bien évidemment » répondit le drone.

Après quelques secondes, dues à la différence de technologie, la porte du sauna se referma. Le gaz déjà sorti cessa sa progression et devint inerte avant de se dissiper.

« - Bon ! Ça, c’est fait ! » fit Miles.

C’est alors qu’une petite explosion retentit derrière la porte du sauna. Non ! Sur la porte du sauna. Quelque chose l’avait heurtée et explosé au contact. Bien que non blindée, la porte avait résistée à l’explosion de faible puissance ... mais elle n’en était pas sortie intacte. Deux fuites sur les côtés laissèrent échapper du gaz. Avant que quiconque dans le groupe n’ait le temps de se demander ce que ce pouvait être, une deuxième explosion fracassa la porte. Le gaz recommença à dégueuler du sauna que plus intensément.

« - Tu as bien ... dis que le gaz ... était d’origine ... organique ? » demanda péniblement Frédéric.

« - Affirmatif ! Le gaz est émis par une créature vivante » confirma Isaac.

« - Ça a l’air d’être une bien belle saloperie encore ! » commenta Miles.

« - En réalité ce sont des créatures plutôt passives. Le gaz qu’elles émettent est un moyen de défense pour repousser leurs prédateurs. Elles ne deviennent vraiment gênantes uniquement lorsqu’elles ont décidé de se poster au seul endroit où l’on peut passer » dit alors Samus.

« - J’en conclus que tu en as déjà rencontrées » fit Wade.

« - Oui, sur Tallon IV. Ce sont des Bull, des espèces de globes à trompes » répondit Samus.

« - Décidément, on rencontre beaucoup de créatures identiques à la faune de Tallon IV » remarqua Wade.

« - Les Chozos choisissent des planètes aux écosystèmes familiers ».

« - Moi, y a qu’un truc qui m’intéresse ... C’est dur à buter ? » demanda Miles.

« - Nullement. Ce sont des créatures assez fragiles » répondit Samus tout en visant l’entrée du sauna.

Apparut alors, à peine discernable parmi tout le gaz qu’elle diffusait, une créature sphérique, flottant à quelques mètres au-dessus du sol. Le canon de Samus se modula avant de tirer un unique mini-missile droit sur la créature qui explosa en mille morceaux à l’impact.

« - Je vous rejoins » dit alors simplement Samus.

Confiant en les capacités de la chasseuse de prime d’éliminer cette menace, le reste du groupe se remit en marche. Après un court couloir, ils arrivèrent dans une salle bien plus vaste que celle des bains. Elle était gigantesque et tout en hauteur. L’architecture en imposait et faisait quelque peu penser à l’architecture des aqueducs romains avec plusieurs étages et des arches. D’après Isaac, qui analysa rapidement les lieux, la pièce servait de station d’épuration. Elle était purifiée en passant par plusieurs paliers. Alors que sur Terre, ce genre d’installations était recluse dans des zones isolées des villes, les Chozos semblaient lui accorder une grande importance et avaient agencé la place presque à la façon d’un temple qui devait être tout simplement somptueux lorsqu’il était en fonction.

D’un rapide coup d’œil, ils virent sur les paliers à hauteur de leurs yeux qu’il n’y avait que très peu d’eau également ici. Tout aussi croupie et insalubre que tout ce qu’ils avaient pu voir jusque-là. L’origine du tarissement était donc à trouver plus en amont encore.
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A suivre dans le chapitre 325 - Démembrements
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Chapitre 324 - Une histoire d'eau :: Commentaires

Shion
Re: Chapitre 324 - Une histoire d'eau
Message Dim 20 Nov - 15:17 par Shion
J'espérais que Lucas survivrait. Je comprends de mieux en mieux la colère du groupe depuis le début de cet arc...

Et Frédéric s'en prend encore plein la tronche avec ce gaz... Il prend cher dans cet arc décidément x)
Jezekiel
Re: Chapitre 324 - Une histoire d'eau
Message Dim 20 Nov - 20:14 par Jezekiel
Et encore, ce qui se passe au siège de l'Unicorps n'a pas encore atteint son paroxysme.

Pour Frédéric, oui, il prend cher ... mais ce n'est pas le seul, c'est juste plus pernicieux pour l'autre :p
Re: Chapitre 324 - Une histoire d'eau
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Chapitre 324 - Une histoire d'eau

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