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 Chapitre 386 - Terre 530 : Plus profond

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Jezekiel
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Jezekiel


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25022018
MessageChapitre 386 - Terre 530 : Plus profond

Deadwood - 15 Novembre - le matin

Sur le qui-vive, les sens en alerte, le petit groupe s’aventura sur le terrain de l’exploitation minière. Le seul son que l’on entendait était le bruit de leurs pas dans la neige. Cette même neige qui portait les traces de pas d’un autre groupe passé par ici avant eux. L’on pouvait distinguer deux traces de pas distinctes. L’une, aux traces espacées, était celle d’un groupe arrivant ici en courant à en perdre haleine. Immédiatement, leur course-poursuite de la veille leur revint à l’esprit. A n’en pas douter, il s’agissait là d’un groupe similaire au leur qui avait tenté de fuir une horde d’assaillants sanguinaires.
Quant à l’autre piste, elle repartait de l’exploitation d’un pas plus posé, presque traînant. Presque entièrement diluée dans la neige, quelque chose attira l’attention d’Andréa. Entre les traces de pas de la seconde piste, la neige était quelque peu rougie. Parmi ceux qui étaient repartis, certains d’entre eux saignaient. Terry et Jessica remarquèrent qu’Andréa était distraite par quelque chose et s’approchèrent d’elle.

« - Ça ne sent pas bon, ça ! » fit Terry, à voix basse.

« - Non, pas vraiment » répondit la docteure.

Menant toujours le groupe, Brewster s’avança lentement. L’exploitation était toujours silencieuse mais cela ne l’empêchait pas de rester particulièrement vigilant. Il jeta un regard au chevalement qui surplombait toute l’exploitation. Cet assemblage de poutres métalliques, ressemblant à s’y méprendre à une tour de guet, servait autrefois d’ascenseur aux mineurs et cargaisons de charbon. Sous son apparent abandon, Brewster savait parfaitement à quoi étaient dues ces marques de métal décapé, exempt de toute rouille. Même si l’exploitation était officiellement fermée et abandonnée depuis des décennies, Brewster avait autrefois surpris une activité en ces lieux. A cette époque, le chevalement faisait office de ce à quoi il ressemblait : une tour de guet. De puissants projecteurs avaient été fixés de part et d’autre, ainsi que divers appareils électriques. Depuis, ceux qui avaient occupé ces lieux s’étaient drôlement appliqués pour faire oublier leur passage. A vrai dire, seuls ces espaces dans la rouille trahissaient leur présence.

« - Tu comptes nous faire poireauter ici encore longtemps, le boucher ? Où on va ? » fit Cooper en arrivant à sa hauteur.

Cette interpellation fit revenir Brewster à la réalité. Sans prendre la peine de lui répondre oralement, Brewster lui indiqua l’embouchure d’un tunnel annexe du doigt. La mine de Deadwood avait fait les beaux jours de la ville durant les années 20. A l’époque, le filon était tel que les mineurs en extrayaient plusieurs tonnes par jour via pas moins de quatre tunnels. Le filon principal était exploité via le puits sous le chevalement tandis que trois autres tunnels plus traditionnels avaient été creusés à flanc de colline, à l’horizontale. Brewster avait indiqué à Cooper le tunnel 3.

« - Tu te fous de notre gueule ? On va pas aller s’enterrer sous terre ! » râla Cooper.

« - T’as qu’à rester là alors, tu nous manqueras pas ! » fit Jeffries en le dépassant.

N’ayant pas apprécié sa réplique, Cooper lui fit un croche-patte ; le faisant tomber face contre terre.

« - Qu’est-ce qui t’arrive, Jeffries ? Les couilles qui viennent de te pousser te déséquilibrent ? »

Tout le monde regarda Cooper d’un air mauvais. L’homme était une véritable plaie à supporter. C’est alors que Brewster le poussa d’une main dans le dos.

« - Passe devant ! » décrocha-t-il.

Cooper lui jeta un regard plein de haine mais comme c’était Brewster, il ravala sa hargne et fit ce que le colosse lui avait intimé.

« - Hey ! Le bleu ! Tu viens avec moi ! »

L’officier de police Alex Murphy fut quelque peu étonné qu’il lui adresse la parole et s’avança presque immédiatement pour le suivre.

« - Vous n’êtes pas obligé de faire ça » lui dit alors Jessica.

« - Ça va ! » fit Murphy en poursuivant et sortant son Colt M1911, avec un sourire forcé aux lèvres.

Les deux hommes s’avancèrent jusqu’à l’entrée du tunnel 3. Cooper ne l’avait pas appelé à ses côtés pour rien.

« - Tu dois bien avoir une lampe-torche dans ta panoplie de parfait boyscout, non ? »

« - Euh ... oui, oui ! »

Murphy fouilla ses multiples poches et retrouva sa petite lampe de poche. Il l’alluma et la pointa dans le tunnel.

« - Ça ... ça a l’air dégagé ! » dit-il.

Cooper s’avança alors dans le tunnel sombre et humide, suivi de Murphy qui éclairait leur chemin.

« - Putain ! On y voit comme dans le trou du cul d’un nègre, ici ! On est censé trouver quoi ? » jura le gardien de prison.

« - Monsieur, ces paroles sont racistes ! » lui fit remarquer Murphy.

Cooper se retourna vers lui un instant.

« - Tu plaisantes là ? Dis-moi que tu plaisantes ! ... Le con, il plaisante pas ! Ha ha ha ! »

C’est alors qu’une silhouette apparut dans le faisceau de la lampe. Voyant les yeux exorbités de Murphy, Cooper se retourna pour voir l’individu s’élancer vers eux à vive allure. Il n’eut pas le temps de remarquer ses yeux injectés de sang, ou encore le fait qu’une partie de ses entrailles était à l’air. Cooper réagit à l’instinct et lui tira dessus au fusil à pompe alors que la créature était presque sur lui. La décharge de plomb pulvérisa le crâne du mort-vivant qui tomba, définitivement mort cette fois, aux pieds de Cooper. Mais surtout, ce fut la détonation que tout le monde retint. Rien de mieux qu’un coup de feu pour attirer l’attention et trahir leur présence.

A l’extérieur du tunnel, le reste du groupe se figea, tendant l’oreille. C’est alors que ce que chacun craignait se fit entendre : un grognement. Suivi d’un autre, puis d’un autre encore et encore. Ces grognements ou autres sons gutturaux semblaient provenir de partout autour d’eux. Ni une, ni deux, le groupe se précipita dans le tunnel pour rejoindre Cooper et Murphy.

« - Ça va, ça va ! On n’a rien, les fillettes ! » fit Cooper en les voyant accourir.

« - Ce n’est pas pour vous qu’on arrive ! » répliqua Andréa.

« - ILS ARRIVENT !! » s’écria Terry.

« - Putain de merde ! Et là, ça a l’air comment ? »

« - Dégagé ? » se hasarda Murphy en balayant le tunnel.

« - Ouais ! Super ! »

Tous avancèrent d’un pas rapide dans l’obscurité du tunnel. Ils surent avant même de les voir qu’il y avait au moins une autre de ces saloperies devant eux. Comme leurs confrères à l’extérieur, ceux dans le tunnel poussaient des grognements avides. La lampe de Murphy éclaira alors deux individus se jetant sur eux. Alors que Brewster s’avançait, son fusil en main comme s’il tenait une batte de baseball, Cooper tira rapidement à deux reprises, explosant le crâne des deux zombies coup sur coup. Brewster se retourna vers Cooper, manifestement mécontent.

« - Quoi ? On n’a pas le temps de faire dans la finesse ! »

« - Mais maintenant ils vont savoir dans quel tunnel on est ! » fit Terry en les dépassant au pas de course.

Tous l’imitèrent et coururent dans le tunnel obscur au risque de trébucher à chaque pas. Désaffectée, la mine s’était vu retirer tous les rails en acier forgé qui servait à faire coulisser les wagons de charbon. Après presque deux minutes d’une course effrénée, ils arrivèrent face à un mur de pierre. Sur le côté, se trouvait un ancien wagon couvert de rouille et abandonné là il y a des décennies.

« - Un cul de sac ? Tu nous as menés droit dans une impasse ? » fit Cooper à l’attention de Brewster.

Une impasse ? Certainement pas ! Impossible se dit Terry. Si Brewster les avait amenés ici ce n’était pas pour rien. Il se retourna alors vers le colosse. Au moins, il ne leur avait pas fait faux bond ; il était toujours parmi eux. Celui-ci s’avança alors jusqu’à la paroi et posa sa main dessus. Malgré la faible lumière prodiguée par la lampe torche de Murphy, Terry remarqua que la gigantesque main du colosse s’y apposait comme s’il s’agissait d’une surface plane. Terry y posa la main et eut la surprise de sentir une surface parfaitement plane également. C’était une peinture en trompe l’œil. Alors que Terry se mettait à sourire, des rugissements et râles se firent entendre à l’embouchure du tunnel. Les zombies avaient trouvé le tunnel où ils s’étaient enfoncés.

Brewster se mit à tâtonner le mur à côté de la paroi du fond à la recherche d’un quelconque interrupteur. C’est alors que le wagon bougea. Tous s’arrêtèrent et fixèrent le wagon tandis que les fous furieux dévalaient dans le tunnel.

« - Ne tirez pas bande de salopards ! » fit une voix masculine sous le wagon.

Le wagon se renversa et laissa découvrir Roberts, le seul prisonnier avec Brewtser à s’être extirpé du bus pénitentiaire. Celui-là même qui avait poursuivi sa course dans la forêt la veille sans se rendre compte que le reste du groupe avait pris une toute autre direction.

« - Sympa de m’avoir lâché ! »

« - Ferme ta gueule, Roberts ! C’est pas le moment ! » répliqua Cooper.

C’est alors qu’un déclic se fit entendre. Terry regarda Brewster. Celui-ci avait découvert l’interrupteur qu’il cherchait. Mais hormis la serrure qui venait de se débloquer, il n’y avait plus rien. Brewster fronça les sourcils en comprenant que le courant avait été coupé pour empêcher quiconque de rouvrir la porte. Il y avait sûrement un panneau électrique camouflé à l’extérieur du tunnel pour rétablir le courant de certaines sections. Malheureusement, ils n’avaient plus le loisir d’aller le chercher. Les cannibales allaient être sur eux d’une minute à l’autre.

Accroupi, Brewster chercha une prise avec ses doigts pour tenter d’agripper la porte. Un grincement se fit entendre lorsqu’il trouva le rebord. Véritable force de la nature, Brewster parvint à soulever la porte de quelques centimètres. Bandant ses muscles, il développait toujours plus de puissance. La porte se soulevait lentement, trop lentement. N’étant qu’un freluquet comparé au colosse, Terry n’hésita pas une seconde et se saisit du bord pour tenter de l’aider autant qu’il le put. Immédiatement, Murphy légua sa lampe à Andréa et vint rejoindre les deux hommes, à qui s’était joint Jeffries. La porte se souleva sensiblement plus vite mais déjà les pas des fous furieux se faisaient dangereusement proches.

« - DÉPÊCHEZ-VOUS, BORDEL ! » cria Cooper.

Jessica et Roberts se joignirent aux hommes. Alors qu’Andréa allait apporter son aide, elle fut retenue par Cooper.

« - Non ! Toi, tu restes à côté de moi, ma jolie ! Tu éclaires ces salopards pour que je puisse les buter dès qu’ils se pointent ! »

A peine eut-il dit ça, qu’un premier zombie apparut, courant vers eux comme un morfale en vue d’un buffet à volonté. Sans hésiter et la main sûre, Cooper lui explosa la tête. A peine quelques secondes plus tard, alors que Cooper réamorçait la pompe de son arme, un second apparut. Le gardien de prison atteignit le zombie à l’épaule. Sous l’impact, le zombie perdit l’équilibre ce qui permit à Cooper de faire un nouveau mouvement de pompe et lui exploser la tête cette fois. Derrière eux, le groupe parvint à soulever la porte. Un par un, Brewster faisait signe à chacun de passer de l’autre côté tandis qu’il maintenait la porte ouverte.

« - ANDRÉA ! » cria alors Terry.

La docteure vit alors que la porte était ouverte. Elle se faufila dessous le plus vite qu’elle le put tandis que Cooper dégommait de plus en plus de zombies. Tous passés, il ne restait plus que Cooper. Bien que salopard de première, il avait couvert leurs arrières tandis que tout le monde s’évertuait à soulever la porte. Alors quand il fut temps de refermer la porte, Brewster agrippa Cooper par le col et le tira à l’intérieur à la dernière seconde. La porte claqua lourdement sur le sol et sur le bras tendu d’un zombie. Tranchée sur le coup, la main tressaillit un instant avant de s’immobiliser.
De l’autre côté de la porte, les zombies et autres cannibales s’agglutinèrent par chocs successifs contre la lourde porte. Malgré l’épaisseur, on pouvait les entendre grogner de frustration et gratter. Ils sentaient la chair fraiche et étaient comme galvanisés.

Plongés dans l’obscurité, la situation était des plus angoissantes. Seul le faisceau de la lampe que tenait Andréa permettait de voir un tant soit peu. Mais c’était grandement insuffisant. Semblant connaître les lieux, Brewster trouva un interrupteur à levier, comme ceux des centrales électriques. Le toussotement d’un moteur se fit alors entendre avant que la lumière ne déchire l’obscurité des lieux. Leur vue mit du temps à s’habituer à cette soudaine luminosité. L’endroit ressemblait à l’idée que l’on pouvait se faire d’un vieux bunker. Des murs en béton, quelques indications peintes sur les murs pour indiquer telle ou telle pièce éloignée et des lignes de couleur au sol. Mais ce qui attira tout particulièrement leur attention fut la présence d’un cadavre sur lequel Jeffries avait failli marcher. L’homme était affalé la face contre le mur qu’il avait heurté violemment comme l’attestait la grosse marque de sang sur le mur plus d’un mètre au-dessus de sa tête, le dos brisé par un violent coup reçu juste au-dessus du bassin. Andréa observa le cadavre avec attention mais à une distance raisonnable.

« - Cet homme est mort d’une fracture des lombaires. Le sang sur le mur a complètement été oxydé. Et ... l’odeur qu’il dégage indiquerait qu’il est mort depuis plusieurs jours ».

« - Neuf jours ! » indiqua alors Brewster.

« - Quoi ? »

« - Je les ai tués il y a neuf jours » précisa-t-il.
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Chapitre 386 - Terre 530 : Plus profond :: Commentaires

Shion
Re: Chapitre 386 - Terre 530 : Plus profond
Message Sam 3 Mar - 11:40 par Shion
"Je LES ai tués". Donc il y en a d'autres x)

Je pensais que le groupe était en sécurité mais celle-ci semble tout relative...
 

Chapitre 386 - Terre 530 : Plus profond

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