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 Chapitre 84 - la Collection

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Jezekiel
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Jezekiel


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Localisation : Poitiers, Vienne, France

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22032012
MessageChapitre 84 - la Collection

[Date originale : 4 Mars 2012]
[Date correctif : 30 Juillet 2015]
Terre 3

Les trois hommes se retrouvaient donc sur une Terre qui leur était complètement inconnue. Ils ne savaient pas quel avait été le destin de celle-ci et tout ce qu’ils voyaient n’était que plaines verdoyantes à perte de vue comme s’ils s’étaient retrouvés au beau milieu d’un gigantesque champ en jachère. Aucun arbre à l’horizon, ni aucune construction que ce soit. La chaleur y était étouffante et bizarrement semblait affecter Frédéric qui respirait rapidement comme après un léger effort.
Il mit d’abord cela sur le compte de l’adrénaline déversée dans ses veines lors de la confrontation avec Zilimah. Mais il invalida rapidement cette hypothèse en constatant que ça ne se calmait pas, au contraire. Il vit que Miles aussi semblait essoufflé. Quant à Jeremiah, n’ayant point besoin de respirer, il ne semblait pas accommodé outre mesure.
Frédéric sortit alors l’holodisque de son sac et procéda à une analyse de l’air. Quelle ne fut pas sa stupeur lorsque l’analyse finie, les chiffres montraient un faible taux d’oxygène dans l’air qui baissait progressivement autour d’eux. Ils étaient en train de consommer le peu d’air qui se trouvait à la surface de cette Terre et allaient bientôt être à court.
Sous l’égide de Frédéric, ils s’élancèrent dans une direction complètement aléatoire afin de gagner des zones où l’air y serait encore suffisant. Ils recherchèrent un quelconque abri, genre un bâtiment pressurisé ou quoi que ce soit y ressemblant. Mais ils eurent beau courir, ils ne virent que de l’herbe à perte de vue. Sans s’arrêter, Frédéric lança une recherche sur l’holodisque pour localiser quoi que ce soit où ils seraient saufs. Mais il ne trouva rien dans les environs proches à son grand désarroi. Il lança alors une analyse à l’échelle du globe. La représentation géographique fit un puissant zoom arrière et représenta la planète dans son intégralité. Quelle ne fut pas leur surprise en voyant la forme des continents.

« - Bordel ! C’est quoi ça ? » cracha Miles.

« - La Pangée ! » répondit Frédéric avec étonnement.

« - Mais encore ? »

Frédéric s’arrêta de courir.

« - Qu’est-ce que tu fous ? »

« - Tu ne comprends pas ? Zilimah nous a envoyés vers une mort certaine ! On se trouve sur une Terre à un état primitif extrême. Tous les continents ne forment encore qu’un seul et super continent : la Pangée ! Si on a du mal à respirer c’est que peu d’air existe sur cette planète pour le moment, dont l’évolution semble s’être figée. On ne trouvera jamais un abri où l’oxygène est abondant ! »

Au moment même où il disait ces mots, l’holodisque émit un petit signal sonore : Il avait trouvé une construction artificielle où le taux d’oxygène était suffisamment élevé pour leur survie. Seul problème, il se situait à plusieurs milliers de kilomètres de leur position. Jamais ils ne pourraient l’atteindre en courant. Frédéric se tourna alors vers Miles.

« - Tu penses pouvoir nous transporter jusque là-bas ? »

Pour la première fois, Miles ne râla pas, signe que la situation était hautement périlleuse pour tous. Il observa consciencieusement la représentation holographique projetée par l’holodisque. Bien que lui-même et Frédéric commençaient à nouveau à s’essouffler sérieusement, Miles prit tout le temps qu’il lui était nécessaire pour appréhender la distance à parcourir. Jamais il n’avait effectué une telle distance. Même sur la Terre 543, lorsque son autre lui avait le contrôle de son corps et tentait d’échapper à Nialgrim, il n’avait parcouru une grande distance que par bonds successifs et même s’il l’avait fait en une fois, elle n’était en rien comparable au bond qu’il s’apprêtait à faire.
Prenant sa forme démoniaque, il empoigna ses deux amis et ils se fondirent dans la matière noire de cet univers.
Ils réapparurent à plusieurs centaines de kilomètres de là, toujours dans une immense plaine mais aucun bâtiment en vue. Miles et Frédéric reprirent leur souffle à grandes bouffées d’oxygène. A ce rythme ils allaient rapidement épuiser le peu d’O2 qui se trouvait autour d’eux. Sans attendre, Frédéric consulta l’holodisque. Ils ne voyaient pas le bâtiment car ils ne se trouvaient pas là où l’holodisque l’avait localisé. Ils n’avaient parcouru qu’approximativement le tiers de la distance.

« - ‘tain ! J’ai trop de mal à apprécier des distances aussi grandes ! » râla le concerné.

Il prit des mains de Frédéric l’holodisque et reprit des repères avant de retenter un bond. Mais une fois encore, ils ne virent aucun bâtiment … ou du moins pas à la vue de tous. Grâce à sa vue perçante, Frédéric aperçut au loin un vague relief se détacher de la surface lisse des plaines.

« - On y est presque ! Encore un effort Miles, s’il te plait ! »

« - Ouais … ouais … on y va ! »

Le troisième bond ne fut toujours pas suffisant mais ils s’étaient suffisamment rapprochés du bâtiment pour en contempler toute l’immensité. Jamais ils n’avaient vu quelque chose de comparable. Un bâtiment alliant de nombreuses influences architecturales de par delà le monde et les époques. Une gigantesque muraille encerclait le tout. On pouvait distinguer qu’en son sein se trouvaient deux pyramides. Une d’influence égyptienne et l’autre d’inspiration inca. On pouvait également apercevoir des bulbes torsadés, des dômes d’une basilique russe mais aussi une cathédrale avec ses flèches et son clocher gothique ou encore un minaret. La formation architecturale dominante était toutefois un gigantesque building dont le sommet rappelait le dôme d’un igloo. Ce qui était étrange c’est que l’ensemble de ces fondations semblait être fait dans la même matière : un métal argenté opaque réfléchissant la lumière du soleil.
Frédéric, bien qu’essoufflé, et Jeremiah furent les seuls à contempler le bâtiment. Miles était plié en deux, à bout de souffle.

« - J’en … peux … plus » dit-il avant de s’effondrer et reprendre sa forme humaine.

Rangeant l’holodisque, Frédéric s’approcha de lui pour le soulever. Il le mit sur son épaule et s’élança vers le bâtiment, suivi de Jeremiah. Mais rapidement il ralentit et finit au pas avant de tomber à genoux et laisser tomber Miles sur le sol. Plus ils se rapprochaient du bâtiment moins il semblait y avoir d’oxygène. Rapidement il tomba face contre terre, inconscient. Sans attendre, Jeremiah prit Frédéric et Miles sous les bras, déploya ses ailes et se propulsa d’une puissante poussée télékinésique vers le bâtiment à l’architecture si particulière.
En moins de deux minutes, ils furent arrivés à destination. Faisant du surplace, Jeremiah observa la muraille pour y déceler une quelconque entrée, entrée qu’il ne tarda pas à découvrir. A côté de l’énorme pont-levis se trouvait une double porte vitrée qui s’ouvrit immédiatement à l’approche de Jeremiah. Le vampire passa l’ouverture sans prendre la peine de réfléchir une seule seconde. Il se retrouva dans une petite pièce de 2 m² semblable à un sas dont les portes se refermèrent derrière lui. Un nuage chimique fut déversé sur les trois hommes. Lorsqu’il se dissipa, quelques secondes plus tard, un message s’illumina sur une des parois : "Décontamination achevée".
Après quoi de puissants jets d’air sortirent du sol. Leur but était d’amener le taux d’oxygène à un niveau acceptable. Une fois fait, le mur en face de Jeremiah devint translucide et s’ouvrit en deux, donnant accès à l’intérieur du bâtiment.
_____________

Cité Miroir

Zilimah traversait les couloirs en marchant d’un pas décidé et rapide, gare à celle qui se mettrait en travers de son chemin. Elle arriva face à une porte qu’elle franchit sans s’annoncer ni même prendre la peine de frapper. La pièce était une sorte de laboratoire où trois grands tubes renfermaient des humains surnageant dans un liquide verdâtre. Devant ces tubes, Xatia surveillait leur évolution.

« - Où sont tes Strikers ? » dit-elle sur un ton empreint de colère.

Xatia tourna la tête vivement, surprise.

« - Là où ils doivent être : en mission ! » répondit-elle en lui retournant le dos.

« - Ne me tourne pas le dos, Xatia ! »

« - Ou quoi, Zilimah ? »

Les deux deinones se regardèrent droit dans les yeux durant plusieurs secondes sans détacher le regard l’une de l’autre.

« - Je t’ai fait demander de les rapatrier au plus vite, il me semble ».

« - C’est exact ! Et même si je n’avais pas à suivre tes directives, je leur ai envoyé un message dans ce sens … mais tu dois le savoir maintenant, lorsqu’ils sont en missions, ils laissent rarement leur communicateur allumé ».

Zilimah semblait être très en colère par cette réponse qui ne lui convenait absolument pas. Pourtant ce que disait la Maîtresse exécutrice était vrai. Une fois lâchés dans une dimension, les Strikers exécutaient leur mission sans faire de détail et sans laisser personne interférer dans l’accomplissement, pas même un ordre contraire des deinones. Ces dernières avaient donc appris à leur dépens à parfaitement réfléchir aux missions qu’elles leurs confiaient et les conséquences encourues.

« - Et eux ? Où en sont-ils ? » demanda Zilimah en regardant les trois hommes dans les tubes.

« - Et bien … ils sont prêts ! » répondit Xatia en appuyant sur un bouton qui enclencha la vidange des trois tubes.
_____________

Terre 3

Une fois à l’intérieur du bâtiment, exposés à une teneur d’oxygène plus adaptée, Frédéric et Miles reprirent connaissance rapidement. En se relevant, ils regardèrent autour d’eux, comme Jeremiah le faisait depuis quelques secondes déjà.
De l’extérieur, la surface métallique semblait opaque, ils constatèrent que c’en était tout autre de l’intérieur. Les parois étaient aussi transparentes que du verre. L’intérieur du bâtiment était particulièrement spacieux et nombre d’escaliers et autres couloirs semblaient rayonner à partir de l’entrée. Ils se demandèrent à quoi pouvait bien servir ce bâtiment et surtout à qui il appartenait. Comme s’il venait d’entendre quelque chose, Frédéric se mit en marche.

« - Oh ! Tu vas où comme ça ? » héla Miles.

Sans réponse de la part de Frédéric, lui et Jeremiah choisirent de le suivre. Ils empruntèrent ainsi un escalier qui les mena au premier étage, sur un balcon. Tout en le longeant ils purent apercevoir ce que l’atrium en dessous hébergeait. Il s’agissait là d’un gigantesque jardin botanique où chaque plante, fleur, arbuste ou arbre était représentait par un unique exemplaire. En sortant du balcon, ils arrivèrent dans une grande salle occupée par de nombreuses vitrines où étaient entreposés des vases et céramiques d’origines très diverses. Entre certaines d’entre elles, étaient exposé les outils utilisés à leur création. La salle leur faisait indéniablement penser à un musée. Après les vases ce furent des tableaux et toutes représentations picturales artistiques provenant de tout horizon. Une fois la pièce, tout en longueur et immensément longue, traversée, ils parvinrent dans une pièce où une quantité colossale d’instruments de musiques, d’outils de travail, de nécessaires de toilettes était entreposée. Après quoi ils pénétrèrent dans une autre pièce dédiée aux tenues vestimentaires. Les différentes pièces étaient portées en ensemble complet par des mannequins plus vrais que nature et au souci du détail étonnant.
Après quoi ils arrivèrent dans une salle bien plus petite mais beaucoup plus dérangeante. Le mur Est reprenait l’évolution du genre homo pour en arriver à l’homo sapiens sapiens en exposant des spécimens dont la nature ne faisait plus aucun doute. Il ne s’agissait pas là de mannequins mais d’êtres autrefois vivants et "portés à la postérité" pour cette collection. Le mur Ouest, quant à lui, exposait le développement de deux individus du stade embryonnaire au stade adulte et se poursuivant jusqu’au moyen de reproduction. Enfin les murs Nord et Sud exposaient les variations ethniques de l’homme.

« - Où est-ce qu’on est tombés ? » se demanda Jeremiah pour qui c’était la première visite d’un musée et dont la nature de celui-ci semblait l’horrifier quelque peu.

Après plusieurs minutes de marche depuis leur entrée, ils pénétrèrent enfin dans la zone centrale, dans la partie building du complexe. Cette partie était, semble-t-il, uniquement dédiée, de bas en haut, à tous les types d’armes que le genre humain avait pu manier, du silex au fusil d’assaut le plus sophistiqué possible. Du moins pour les armes qu’ils avaient juste en face d’eux. En effet en faisant le tour de cette collection d’armes incommensurable, ils s’aperçurent rapidement que certaines d’entre elles n’avaient jamais pu et ne seraient jamais maniées par un être humain de par leur taille ou leur ergonomie si particulière. Ils se tournèrent alors vers les murs de la salle et s’aperçurent que le couloir qui les avait amenés ici n’était pas le seul à déboucher sur cette pièce. Chaque couloir était dédié à une espèce bien précise citée au dessus de chaque ouverture. Ainsi ils purent lire les mentions suivantes "Espèce Humaine", "Mutations Humaines", "Particularité Dead One", "Espèce Boreans", "Espèce Deinone", "Espèce Eert", "Espèce Komacci", "Espèce Krill" et bien d’autres encore.
Bien évidemment Miles et Jeremiah furent très attirés par le couloir dédié aux Deinones mais c’était sans compter avec Frédéric et la mystérieuse attirance qui le poussa à prendre un escalier vers les étages supérieurs.
Là se trouvaient d’autres armes, pour une très grande majorité des armes blanches. Mais elles n’étaient pas aussi ordinaires que celles des étages inférieurs. La plupart étaient serties de pierres précieuses ou encore faites dans un métal peu ordinaire pour une arme. C’est ainsi que Frédéric s’arrêta devant une épée à la lame recourbée et munie d’une sorte d’éperon juste avant la pointe de la lame. L’arme était faite dans un métal qu’ils n’avaient encore jamais vu, d’une couleur faisant penser au bleu de Prusse.

« - Ça y est ? T’as fini par trouver ce que tu cherchais ? » lui demanda Miles.

« - Je ne sais pas. J’ai l’impression d’être attiré par elle … je ne comprends pas pourquoi » répondit-il, perturbé.

« - A moins que vous ne soyez d’origine atlante, il n’y a aucune raison à cela ! » déclara une voix puissante.


Dernière édition par Jezekiel le Jeu 30 Juil - 19:42, édité 1 fois
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Chapitre 84 - la Collection :: Commentaires

Shion
Re: Chapitre 84 - la Collection
Message Jeu 22 Mar - 18:53 par Shion
[Date originale : 8 Mars 2012]
L'idée de la Pangée n'est pas mal du tout, et couplée à cette collection, je sens que les prochains chapitres vont me plaire ^^
 

Chapitre 84 - la Collection

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