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 Chapitre 7 - Randonnée mortelle

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Jezekiel
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Jezekiel


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12032012
MessageChapitre 7 - Randonnée mortelle

[Date originale : 29 Août 2010]
[Date correctif : 15 Juin 2014]
Antre des Vers

L’antre des vers qui les conduisait vers une Terre parallèle était semblable en tous points à celle qui les avait amenés à la Cité Miroir. On se serait cru dans des limbes nappées d’une brume bleue au sein de laquelle crépitait de-ci de-là de l’électricité statique. Le chemin sur lequel ils marchaient se formait au fur et à mesure qu’ils avançaient. Des dalles granitiques surgissaient d’en dessous pour constituer le chemin. A peine quelques mètres derrière eux, ces mêmes dalles chutaient pour retomber d’où elles venaient.
Une chose curieuse s’était produite à leur entrée. Tous trois ressentirent une étrange sensation en pénétrant dans l’antre. La première fois, ils étaient trop désorientés par l’aspect de cet endroit pour le sentir mais cette fois il était clair qu’ils ressentaient comme un vague sentiment de nostalgie inexplicable.
Finalement, ils atteignirent le bout du chemin et franchirent le vortex de sortie.

Terre 3458

Bien qu’ils soient sur une Terre parallèle, le contraste était saisissant. Le ciel était noir de nuages mais on n’entendait pas de tonnerre, ce n'étaient donc pas des nuages orageux. Ce ciel noir ne laissait filtrer que peu de lumière. Où que se posait leur regard, il n’y avait que ruines à l’horizon.

« - Ça me rappelle chez moi ! » dit Miles pour briser le silence.

« - Il ne manque que la puanteur et les zombies qui rôdent ! »

Effectivement, étonnamment aucune odeur de pourriture ou de cadavre en décomposition n’irritait les narines. Une autre évidence, ils n'étaient ni à côté du complexe ni à côté de la cité. L’un comme l’autre devrait se remarquer.

« - Où est-on ? » demanda calmement Jeremiah à Frédéric.

Sortant l’holodisque qu’il avait reçu quelques minutes plus tôt, Frédéric appuya dessus sans attendre. C’est alors qu’un écran holographique s’afficha signalant qu’il allait procéder à un scan des environs pour déterminer leurs coordonnées. Tandis que l’holodisque procédait au scan, un léger grognement se fit entendre. Le son devint de plus en plus fort et semblait provenir d’une des ruines où une créature semblait profiter de l’obscurité offerte.

« - On dirait qu’on a de la compagnie. » dit Frédéric calmement sans quitter l’écran du regard.

« - Yes ! Je vais me dégourdir un peu les bras. Ça me fera du bien de taper sur une bestiole. » clama Miles.

« - Fais gaffe quand même. A l’odeur, il a dû en becter plus d’un. » répondit Frédéric.

« - C’est ce qu’on va voir ! »

Ayant ramassé une pierre, Miles la lança en direction de la créature. Le bruit qui s’ensuivit sonna creux. Ce n’était pas le son d’une pierre percutant de la roche, de la terre ou du métal mais plutôt comme si elle avait atterrit sur une carapace. Un rugissement puissant se fit alors entendre en guise de réaction à cette agression. Une bête sans nom surgit alors de l’obscurité. Elle ne ressemblait à rien de connu. Ou plutôt à un assemblage grotesque de plusieurs animaux sauvages. On aurait dit un crocodile muni de longs membres avec des pattes armées d’une série de trois grosses griffes et d’une série de trois griffes plus petites. Ses ostéodermes constituaient une carapace articulée protégeant sa colonne vertébrale. Une longue queue terminait cette créature impossible. Mais le plus dérangeant était son langage corporel. Son comportement faisait penser à un grand fauve. La créature tournait autour du trio comme pour repérer une éventuelle faille par laquelle attaquer.
Déposant l’holodisque au sol, Frédéric se tourna vers la créature et Miles.

« - Sacré morceau cette "bestiole" n’est-ce pas ? Tu te sens capable de nous en débarrasser seul ou as-tu besoin que l’on t’aide ? » demanda-t-il.

« - Non ! Elle est à moi seul ! » rétorqua Miles qui avait épaulé son lance-grenades.

Voyant Miles viser la bête, Jeremiah était quelque peu circonspect quant à ce qui allait se passer, lui qui n’avait jamais vu une seule arme moderne en action.
Le souffle du tir le surprit mais pas plus que le gros projectile qui sortit de l’arme.

« - Oooooh putain ! » s’esclaffa Miles en se couchant au sol.

Jeremiah fut tiré au sol par Frédéric. En effet la bête avait fait le dos rond et la grenade avait rebondit dessus repartant presque en sens inverse, déboulant comme un boulet de canon entre les trois héros. La grenade explosa quelques mètres derrière eux.
Tous se relevèrent rapidement pour ne pas laisser à la bête trop de temps  pour réagir et les attaquer.

« - C’était sensé rebondir et exploser ainsi ? » demanda sur un ton perplexe Jeremiah.

« - Exploser, oui. Rebondir, non ! » lui répondit Frédéric.

La bête chargea Miles, la gueule ouverte en avant. Miles l’esquiva d’un bond sur le côté. Se retrouvant au milieu du trinôme, la bête changea de cible et tenta de griffer Frédéric. Mais Miles la retint par la queue.

« - Non, non, non, j’ai dis que je me chargeais de toi seul, alors va pas impliquer les autres croco-lion ! »

Comme toute bête retenue par la queue, le "croco-lion" se retourna vivement en faisant claquer ses énormes mâchoires. Se doutant de sa réaction, Miles ne résista plus et décolla en même temps que la bête se retournait en restant accroché à sa queue. Rapidement, il lui monta sur le dos et sortit ses uzis. Il mitrailla le dos de la bête mais sans effets, les ostéodermes dorsaux étaient bien trop résistants.

« - Nom de dieu ! Mais t’es fait en quoi toi ? » râla Miles.

Le croco-lion commença alors à se cabrer dans tous les sens comme un étalon que l’ont tenterait de dresser. Miles se coucha sur son dos et s’agrippa de toutes ses forces.

« - Les yeux ! » lui cria soudain Jeremiah.

Miles commença alors à se hisser le long du dos en direction de la tête. Mais c’était sans compter sur la bête qui ne comptait pas être chevauchée encore longtemps. Elle se dirigeait vers les ruines d’un bâtiment contre lesquelles elle se racla le dos pour se débarrasser du parasite qui s’y était logé. Comprenant ce qu’elle allait faire, Miles tenta de se mettre sur le flanc opposé  mais n’eut pas assez de temps pour ça. Son bras gauche fut pris entre le dos du croco-lion et le bâtiment et sérieusement écorché. Serrant les dents et commençant à en avoir marre de ce rodéo, Miles ne laissa pas le temps à la bête de refaire un tour. Malgré son bras blessé Miles parvint à se hisser au niveau de la tête et sortit son Beretta.

« - T’as de beaux yeux tu sais ? » lui dit Miles avant d’appuyer sur la détente plusieurs fois et lui balancer plusieurs balles dans l’œil droit.

Les balles ayant atteint directement le cerveau, le croco-lion mourut instantanément. Emportée par son élan, la bête se vautra en glissant sur plusieurs mètres, Miles la lâcha et fit un roulé-boulé avant de se redresser. Frédéric et Jeremiah vinrent le rejoindre.

« - Bonne astuce, les yeux, mon pote ! » dit Miles à Jeremiah en lui adressant une tape sur l’épaule.

« - Ton bras, ça va aller ? » s’enquit Frédéric.

« - Ouaaaiiis ! T’inquiètes pas, dans quelques minutes il sera comme neuf ! » répondit Miles avec un sourire.

Revenant vers l’holodisque ils constatèrent qu’il avait fini son scan.

« - Bonne nouvelle, l’holodisque a repéré la cité. Mauvaise nouvelle, elle est à plus de 500 km ! » constata Frédéric en regardant l’hologramme.

« - Il n’aurait pas pu nous déposer plus près l’autre empaffé de démon ? » râla Miles.

C’est alors que le vortex qui les avait amenés se referma dans un léger bruit de succion. Tous se retournant, ils virent qu’un objet en était sorti depuis leur arrivée. Il s’agissait d’une petite sacoche qui contenait un objet qui leur était inconnu. Il était de la taille d’un médaillon mais étrangement lisse et gris. il y avait également un autre holodisque. Appuyant sur ce nouvel holodisque, Frédéric déclencha l’apparition d’un message holographique de la part de Nialgrim. Il leur disait qu’il ne pouvait laisser le vortex ouvert sur une Terre hostile et que l’objet joint leur servirait à l’appeler quand ils voudront repartir.
Bien contraints d’agir ainsi, le trio repartit vers leur premier holodisque. Ils notèrent la direction à prendre et l’éteignirent avant que Frédéric ne le remette dans sa poche.

« - Si on y va en marchant on va mettre une éternité à atteindre cette cité, sans compter qu’on devra aussi se rendre au complexe après, lequel ne doit pas être la porte à côté. Si vous êtes okay, je propose qu’on y aille en courant. Qu’en dites-vous ? » demanda Frédéric.

« - Ça me va ! » répondit simplement Jeremiah.

« - Je ne vais pas faire le rabat-joie de service, je suis d’accord ! » dit Miles.

Tous trois s’élancèrent alors plein sud-est en direction de Wachttoren. Ils traversèrent les ruines de leur ville d’arrivée sans rencontrer d’obstacles de quelque nature que ce soit. A la sortie de la ville, ils se retrouvèrent face à une étendue désertique où les routes disparaissaient sous le sable et la poussière.

Deux heures et près de 100 km de course plus tard.

« - A cette allure on y sera dans combien de temps ? » demanda Miles.

Sortant l’holodisque, Frédéric le ralluma. Après avoir navigué dans plusieurs menus, l’holodisque lui afficha qu’à cette vitesse il leur restait encore plus de neuf heures. Miles réagit en faisant semblant d’être fatigué à l’avance.
Ils ne tardèrent pas à arriver à une savane aux herbes particulièrement hautes. La visibilité était complètement masquée et avancer là-dedans les ralentissait énormément. Ils furent même contraints à la marche. Jeremiah sortit alors son épée et commença à dégager le chemin devant lui en fendant les herbes. Jugeant que c’était une bonne idée, Frédéric sortit son poignard et fit de même … avec une efficacité évidemment moindre.

Cela faisait dix minutes qu’ils progressaient à travers les herbes lorsqu’ils entendirent des espèces de piaillements. Tous les trois s’immobilisèrent.

« - On dirait un poussin. » dit Jeremiah.

« - Un seul ? » répondit Frédéric.

Les piaillements se faisaient effectivement de plus en plus nombreux et semblaient venir de partout autour d’eux quand soudain un cri strident se fit entendre précédant des bruits de cavalcades semblant converger vers eux. Surgit une petite créature devant Jeremiah.
Au premier abord on aurait dit un petit félidé. En fait il n’en était rien. La créature appartenait plus aux lézards qu’aux félins. Elle possédait six membres dont quatre regroupés à l’avant. Chacune des pattes se terminait par des griffes acérées. La peau était noire et luisante comme celle d’une salamandre.
Sans aucune espèce de mise en garde, la créature lui bondit dessus en une fraction de seconde.
Jeremiah leva son bras gauche par réflexe. La créature s’y accrocha avec ses quatre puissantes pattes avant et referma rapidement sa gueule dessus. Rapidement la créature lui déchiqueta le bras par un système de dentition très particulier. Elle possédait une double rangée de dents qui bougeaient indépendamment l’une de l’autre et agissaient comme une lame de tronçonneuse.
Sans attendre de ressentir la douleur, Jeremiah décapita la créature d’un coup de son épée et retira la tête restée accrochée à son bras. Bien que tout ceci n’ait duré à peine plus de trois secondes, plusieurs lambeaux de chair avaient été arrachés.
Voyant ce qui venait de se passer, nos trois héros se regroupèrent dos à dos juste à temps pour faire face à toute une vague de ces créatures voraces. Aucune d’entre elles n’arrivèrent à les blesser sérieusement. Couverts d’entailles peu profondes, nos héros parvinrent à les repousser. Mais ils n’étaient pas venus à bout de toute la meute. Au son des nombreux piaillements émis par ces créatures, on pouvait raisonnablement penser que la première vague ne représentait qu’une petite partie de la meute.
Sortant l’holodisque, Frédéric consultait la carte de la région en zoomant dessus. Il étudia la savane et quelle pourrait être leur porte de sortie. Au nord-est de leur position se trouvait une forêt clairsemée. En grimpant aux arbres, ils pourraient mieux voir venir leurs agresseurs et en éviter le plus gros.

« - Ok ! A 3 km au nord-est il y a des arbres ! » dit-il à ses compagnons.

« - Jeremiah, ouvres nous la voie avec ton épée, Miles, couvres nos arrières avec tes armes ! » ajouta-t-il.

« - Minute ! Je me suis déjà coltiné le croco-lion là-bas, toi aussi tu as des armes ! » rétorqua Miles.

« - On fait comme ça ! » répondit Frédéric qui  n’avait pas le temps de discuter.

Tous les trois s’élancèrent en direction du nord-est. Jeremiah en tête tranchant les herbes hautes aussi vite qu’il le pouvait. Suivi de Miles, et Frédéric tourné vers l’arrière avec son arme de poing à la main, abattant toutes créatures montrant le bout de son nez.
Voyant la cime des arbres, ils pressèrent la cadence malgré le fait que les créatures ne les attaquaient plus … bien qu’elles les pourchassaient encore. Arrivés aux premiers arbres, Jeremiah bondit sur les branches sans efforts. Miles grimpa à l’ancienne mais sans difficultés. Alors que Frédéric se retournait pour les rejoindre, il fut attaqué non pas par une créature mais par ce qui semblait être la meute entière. Frédéric croula littéralement sous l’attaque surprise et le poids que représentait la meute. De multiples coups de feu retentirent, blessant mortellement plusieurs créatures mais ceci ne suffisait pas. Frédéric était littéralement lacéré de toutes parts. Soudain un rugissement retentit de sous la meute, brisant la cacophonie de lacérations. Le rugissement fut rapidement suivi par des lacérations plus bruyantes. Les prédateurs volaient dans toutes les directions … ou plutôt des morceaux de prédateurs. C’était un véritable carnage auquel assistaient Jeremiah et Miles. Cela dura plusieurs secondes avant que décimée, le reste de la meute ne batte définitivement en retraite, laissant un Frédéric métamorphosé en loup garou couvert de sang. Vu le nombre de prédateurs s’étant carapatés,  ils ne craignaient plus rien et les deux autres redescendirent.

« - Excuses-moi de ne pas être intervenu, ce fut si soudain. » dit Jeremiah à Frédéric.

« - Y a pas de problèmes. J’ai moi-même été surpris par la soudaineté de l’attaque. » lui répondit Frédéric qui reprenait une forme humaine.

« - Tu es couvert de sang. » lui fit remarquer Jeremiah comme s’il s’en inquiétait.

« - Ce n’est pas le mien. Mes plaies sont déjà refermées ».

« - Bon ! Ben si tout le monde va bien, on va pouvoir reprendre notre petite balade » dit Miles sur un ton complètement détaché.

« - Oui, on a suffisamment perdu de temps » répondit Frédéric.

« - J’ai repéré une ligne de chemins de fer à environ 25 km au nord-est tout à l’heure sur l’holodisque. Elle atteint une station d’aiguillage où rejoint une ligne qui va directement vers Wachttoren » ajouta-t-il une fois calmé.

« - Qu’est-ce qu’une voie de chemins de fer ? » demanda Jeremiah.

« - 'tain faut tout t’expliquer à toi ! » répliqua Miles.

Fronçant les sourcils en regardant Miles, Frédéric lui expliqua brièvement que les chemins de fer étaient empruntés par des véhicules à traction mécanique appelés trains.

Jeremiah comprenant désormais l’intérêt de rejoindre ces chemins de fer, le trio se remit en marche au pas de course vers le nord-est.
Une demi-heure plus tard ils rejoignirent les chemins de fers et se mirent à courir en direction de la station d’aiguillage. Soixante minutes supplémentaires leur furent nécessaires pour gagner la station.
Arrivés sur place ils constatèrent que la station d’aiguillage n’avait pas été utilisée depuis fort longtemps en raison de l’épaisse couche de poussière qui régnait sur chaque chose. Néanmoins la station semblait encore en bon état. Frédéric trouva le bouton pour allumer la lumière. Même s’ils avaient tous trois de bonnes capacités nyctalopes, la lumière était un plus indéniable. Lorsque la lumière s’alluma tous furent surpris : Frédéric et Miles qu’il y ait encore de l’électricité ici, Jeremiah pour ce simple miracle de la technologie. Ce dernier, décidément pas à sa place, préféra les observer agir.
Puisqu’il y avait de la lumière, les différents instruments de la pièce devaient encore fonctionner. Frédéric alluma alors l’ordinateur au centre de la pièce. La machine se lança rapidement et fit un auto-diagnostique puis une mise à jour de ses systèmes en trois minutes. La vitesse d’exécution surprit agréablement Frédéric encore habitué au vieux Windows Xp dont se servait sa caserne à l’époque où il était encore pompier.
Les mises à jour téléchargées et installées, l’ordinateur mit en marche son programme principal : la gestion de l’aiguillage. L’énorme écran accroché au mur, que personne n’avait encore remarqué de par la couche de poussière, s’alluma. Frédéric essuya de la main une grande surface de l’écran d’un geste avant de s’essuyer sur son pantalon. Quelle ne fut pas leur surprise d’observer un diagramme lumineux simplifié représentant les voies. Encore plus étonnant sur la voie qui rejoignait celle qu’ils avaient suivie, un signal lumineux progressait. Cela ne signifiait qu’une seule chose, un train allait arriver et il ne pourrait aller qu’à Wachttoren.

« - A la vitesse où il roule, il sera bientôt là ! Vu qu’on est à un poste d’aiguillage, il devra ralentir. C’est à ce moment que nous pourrons sauter dessus » expliqua Frédéric

« - Ça nous évitera d’avoir des ampoules aux pieds en parcourant plus de 300 km » ajouta avec un sourire Miles.

Quelques minutes plus tard :
Le trinôme bénéficiait de la nuit tombante et du fait que la station était suffisamment proche des rails pour se cacher et n’avoir à sortir qu’au dernier moment. Le train ne se fit pas attendre et on ne pouvait pas le manquer. De puissants projecteurs éclairaient non-seulement la voie ferrée devant lui mais aussi tout autour de lui. Toutefois cela ne les gênait pas puisqu’ils pourraient bondir par-dessus le champ lumineux sans se faire voir. Néanmoins ils choisirent en silence de sauter sur le dernier wagon car les gardes devraient y être moins vigilants. En effet si le train devait être attaqué, il devrait l’être dès son arrivée et non pas risquer de le louper en attaquant le dernier wagon. Le train était maintenant arrivé à la hauteur de la station. Tous attendaient de voir le dernier wagon pour anticiper leur saut. Le dernier wagon en vues, Jeremiah et Frédéric bondirent sur le toit de celui-ci sans difficultés. En revanche Miles tentait de l’attraper en courant derrière. Manifestement il n’avait pas le même genre de pouvoirs de base lui permettant de faire de tels bonds. Le train ayant passé la station, il commença à accélérer, distançant peu à peu Miles.

« - Si ça continue comme ça, on va devoir y aller à pieds à Wachttoren ! » dit Frédéric.

« - On ne peut pas se permettre de se séparer … mais ça va faire mal » répondit Jeremiah.

Se redressant, Jeremiah dégaina son épée et balançant son bras en arrière puis en avant, détendit son épée en fouet pour l’enrouler autour d’un des bras de Miles. Donnant un petit coup sec dessus, Jeremiah fit en sorte que les morceaux de lame de son épée rentrent dans la chair avant de tirer un grand coup vers le ciel pour tirer Miles jusqu’à lui. Tout ceci fut exécuté très rapidement si bien que Miles ne ressentit la douleur qu’en arrivant sur le toit du wagon.

« - Je ne sais pas s’il faut que je te frappe ou que je te remercie donc disons qu’on est quitte. » dit Miles tout en dégageant chaque morceau de lame de son bras.

« - Splendide arme que tu as là ! » remarqua Frédéric.

« - C’est une sacrée surprise … tout comme de voir que tu n’as pas le même genre d’aptitudes physiques que nous » ajouta-t-il en s’adressant à Miles.

« - Quoi ? Je ne me déplace pas aussi vite que vous et ne saute pas aussi haut que vous, et alors ? » rétorqua le concerné.

« - Et alors ? On aurait pu élaborer un autre plan pour monter sur ce train sans risquer de se faire remarquer. Heureusement que Jeremiah a vite réagi »

« - Okay ! Okay ! C’est bon, j’ai compris. Je ne recommencerais plus, maman ! »

_________________________

Terre 531, Année 2774, Ville morte d’Agen

Un vortex de Nialgrim s’ouvrit à l’endroit exact où un autre était apparu quelques heures plus tôt. Du vortex sortit Nialgrim en personne.
A son apparition, la créature qui avait épié le départ de Miles et du dimonaute de Zilimah sortit de la pénombre des ruines. C’était, pour le peu que l’on pouvait en juger, un humain. Il était grand et portait une longue houppelande noire. On aurait pu le confondre avec la grande faucheuse. Ses yeux étaient presque entièrement blancs, on distinguait mal ses pupilles. Le bas de son visage était caché derrière un foulard noir. Ses mains portaient des gants de cuir noir également. Il s’approchât de Nialgrim et semblait être celui pour qui le démon était venu en personne.

« - Bien le bonjour messire ! Comment vous portez-vous en cette sinistre journée ? Mal je présume. » dit le démon.

« - Va à l’essentiel Nialgrim, je te prie ! » répondit l’étranger.

Le ton n’était nullement hostile mais Nialgrim déglutit tout de même à ces paroles.

« - Excuse ma familiarité mon ami. Pour en venir à ce qui t’intéresses, Zilimah a briefé le trio et les a envoyés vers leur première mission. »

« - Peux-tu me dire où les a-t-elle envoyés ? » demanda l’étranger.

« - Oui, bien sûr puisque c’est moi qui les y ai emmenés. Ils sont sur la Terre 3458 pour avorter la naissance d’une puissante créature qu’elle craint pouvoir devenir l’un des soldats de Moloch. »

« - Saurais-tu où ils doivent se rendre là-bas ? »

« - Tout à fait, je peux même t’y emmener si tu le désires … Oui, bien sûr que tu le désires. »

Sans attendre aucune réponse de l’étranger, Nialgrim ouvrit un second vortex débouchant directement sur la Terre 3458. Il lui indiqua qu’il ne pouvait l’emmener à moins de 100 Km de la destination finale du trio sans se faire remarquer.

« - Voilà tout est prêt, tu n’auras plus qu’à marcher sur une centaine de kilomètres vers le Nord pour trouver le lieu où va naître la créature en question. »

« - Je te remercie de ta gentillesse Nialgrim. »

Alors que l’étranger allait s’engouffrer dans le nouveau vortex, Nialgrim s’adressa à lui une dernière fois.

« - Excuse mon avidité, Wade, mais puis-je avoir ma rémunération ? »

Wade se retourna vers Nialgrim sans une once de méchanceté dans le regard.

« - Bien sûr ! J’ai faillis oublier. Prends ! »

Relevant la main, une sphère d’énergie grossit dans sa paume jusqu’à prendre la taille d’un ballon de handball. De cette boule d’énergie émanèrent des dizaines d’esprits que Nialgrim aspira à distance. Après quoi Wade pénétra dans le vortex.

_________________________

Terre 3458

Après quelques minutes et alors que le train filait à vive allure vers Wachttoren, les esprits s’étaient calmés.

« - Tous nos rituels ont été sabotés, par des vampires pour Jeremiah, par des loups-garous pour moi. On a tous les deux reçu en contre partie les pouvoirs de ces deux espèces. Qu’as-tu reçu toi ? » demanda Frédéric à Miles.

Gardant le silence quelques secondes, Miles finit par dire :

« - J’ai reçu les pouvoirs d’un démon ! »

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Dernière édition par Jezekiel le Jeu 13 Juil - 10:31, édité 2 fois
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Chapitre 7 - Randonnée mortelle :: Commentaires

Jezekiel
Re: Chapitre 7 - Randonnée mortelle
Message Lun 12 Mar - 11:52 par Jezekiel
[Date originale : 29 Août 2010]
L'illustration (clickable pour la voir en plus grand) représente le "croco-lion".
Bien évidemment ce n'est pas son vrai nom, il vous sera dévoilé dans le chapitre 10 Wink
 

Chapitre 7 - Randonnée mortelle

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