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 Chapitre 248 - TV Réalité

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Jezekiel
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Jezekiel


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26042015
MessageChapitre 248 - TV Réalité

Terre 539 – Royaume d’Espagne - Cadix

Encore hébétés par le message diffusé sur les écrans géants les montrant autour du char des Caperochipi, le groupe d’hommes sortit de sa torpeur lorsqu’une clameur leur vint aux oreilles. Tous se retournèrent pour voir une foule importante de civils en colère courir droit sur eux. Les messages subliminaux alliés aux effets de la drogue avaient endoctriné tous ceux qui avaient été exposés au Paradisio.

« - Va y avoir du sport ! » déclara Desmond en faisant craquer ses jointures.

Mais Jacinto interposa son bras devant l’homme.

« - Non ! Ce sont des innocents qui sont manipulés ! Nous ne pouvons leur faire de mal ! » dit-il.

« - On fait quoi alors ? On détale ? »

« - C’est la meilleure chose à faire » intervint Frédéric.

« - POURSUIVEZ CES ASSASSINS SANGUINAIRES ! » hurla alors la voix à la TV.

Le groupe s’enfuit alors par de petites ruelles, fuyant tout groupe de civils qu’il pouvait apercevoir. Quelques minutes plus tard, Jacinto s’arrêta, pensant être à l’abri de l’ombre de la ruelle où ils se trouvaient.

« - Retirez vos costumes ! » dit-il alors qu’il commençait déjà à ôter le sien.

Tous l’imitèrent. En effet leurs poursuivants connaissaient leurs costumes mais certainement pas leurs habits originaux. Heureusement pour eux, lorsqu’ils avaient dû trouver des déguisements pour passer inaperçus, ils avaient ciblé un groupe portant des masques cachant intégralement leurs visages. Les costumes retirés, ils les tassèrent au fond d’une poubelle et entreprirent de sortir de la ruelle comme si de rien n’était. Alors que Pablo sortait au grand jour, l’ouïe de Frédéric capta un son, un bourdonnement qu’il n’avait pas capté de suite. Il se retourna et leva les yeux au ciel. Il vit, à plusieurs mètres au-dessus du sol, un drone radiocommandé en train de les espionner. Avant qu’il ne réalise quoi que ce soit, la voix virulente, qui avait lancé la population après eux, retentit à nouveau.

« - NOS ENNEMIS ONT CHANGÉ D’APPARENCE ! NE VOUS LAISSEZ PAS AVOIR ! VOICI A QUOI ILS RESSEMBLENT MAINTENANT ! »

En simultané, des photos prises à partir du drone s’affichèrent sur les écrans géants disséminés dans tout Cadix. Même si les identités de Jacinto et Pablo étaient sauves, leur accoutrement les trahirait où qu’ils aillent.

« - Putain ! J’aimerais bien lui fermer sa grande gueule à celui-là ! » fit Desmond.

La remarque de Desmond fit écho dans l’esprit de Jacinto. Il se souvint d’un scandale remontant à quelques années autour d’un journaliste, un présentateur TV pour être plus exact. Il s’était avéré être un templier et avait reporté de fausses informations à l’écran pour couvrir les arrières des siens et rejeter la faute sur les assassins. A l’époque, Jacinto n’était pas encore le maître de la confrérie espagnole mais il avait tenu un petit rôle dans le discrédit du reporter en révélant les faits exacts. Ce dernier, poursuivi en justice, avait mystérieusement trouvé la mort dans un fâcheux accident de voiture. Même si les empreintes dentaires correspondaient à celles du journaliste, les assassins avaient toujours trouvé cette fin douteuse. Aujourd’hui, alors que la foule qui les poursuivait était exaltée par ces messages télévisés, Jacinto semblait reconnaître sa voix. Tout en courant de ruelle en ruelle, Jacinto appuya son index droit sur son oreille droite, là où se trouvait une discrète oreillette bluetooth.

« - Rebecca ? Peux-tu rechercher sur le net un scandale autour d’un reporter TV de la chaîne Antena 3 il y a à peu près 5 ans ? »

Quelques secondes plus tard, Rebecca trouva ce que Jacinto désirait. Elle lui transmis dans l’oreillette le son d’un reportage où intervenait ce fameux journaliste. Même si le ton n’était pas le même, les fluctuations dans la voix, l’intonation de certaines syllabes semblaient être les mêmes que celles de la voix qui en avait après eux.
Arrivant près d’un magasin de Hi-Fi, ils s’arrêtèrent un court instant pour voir un reportage sur le massacre du carnaval de Cadix. Le reportage les montrait en train d’assassiner les Caperochipi sans motif apparent. les scènes où ceux-ci tiraient à l’aveugle sur la foule avaient bien entendue été effacées. Pire, la mort de l’ultime Caperochipi avait été modifiée par retouches d’images puisqu’elles montraient Jacinto tirer à bout portant sur lui.

« - Il est temps de rendre une petite visite à Señor Esteban Herrera ! » déclara alors Jacinto.

« - Herrera ? » fit Pablo, qui connaissait également son nom.

« - Mais il est mort depuis des années ! » ajouta-t-il.

« - Semble-t-il qu’il nous harcèle d’outre-tombe alors ! » fit Jacinto.

« - Tu veux dire que les templiers ont maquillé sa mort ? »

« - Souviens-toi que rien n’est vrai. Non seulement, ils ont maquillé sa mort mais en plus ils l’ont placé à la tête d’Onda Cadiz, la chaîne de tv locale qui lance la population à nos trousses » répondit Jacinto.

Mais avant de poursuivre, ils allaient devoir se débarrasser d’un espion un peu trop collant. Le groupe s’engouffra alors dans un bâtiment et en ressortit quelques secondes plus tard par une autre issue. Néanmoins, à la sortie du bâtiment, le groupe comportait un membre de moins. En effet Jacinto était resté dans l’immeuble et était monté dans les étages. Tandis que le drone, qui les suivait depuis la neutralisation des Caperochipi, semblait chercher Jacinto, ce dernier lui tira dessus à l’arbalète, à travers une fenêtre, et le mit hors d’état de nuire.
Ceci fait, le maître assassin rejoignit ses compagnons et ensemble, ils se faufilèrent pendant près d’une heure dans les rues de Cadix jusqu’à atteindre le siège d’Onda Cadiz. Le siège était un bâtiment tout en longueur, sans étage. La seule chose qui le différenciait des autres était son imposante parabole sur le toit, trahissant l’activité qui y avait lieu. Dissimulé dans une ruelle avec vue sur le bâtiment, le groupe observa les alentours. Ayant laissé derrière eux les rues bruyantes où la foule les cherchait encore, le quartier du siège d’Onda Cadiz, responsable de cette agitation, était étrangement calme. Que ce soit agents de police ou commandos d’Asbtergo, personne ne semblait garder l’accès au bâtiment.

« - Rebecca ? Est-ce que tu captes de quelconques communications sur les fréquences d’Asbtergo ? » demanda alors Jacinto.

Tandis que Rebecca scannait toutes les fréquences habituelles, un homme vêtu d’un costume cravate sortit du bâtiment. Il tenait à la main un attaché case et marchait d’un pas pressé vers sa voiture, une berline allemande. Sans attendre, il mit le contact et s’en alla.

« - Votre secteur semble vierge ! » signala alors Rebecca dans l’oreillette de Jacinto.

« - Très bien ! Identifie-moi l’homme sur la photo que je viens de t’envoyer s’il te plait, merci ».

« - On peut y aller, la voix est libre ! » adressa-t-il ensuite à ses compagnons.

« - Hmmm ! Vous sentez cette odeur ? » demanda Desmond

« - Quelle odeur ? » fit Pablo.

« - C’est une odeur incomparable. Fort délicieuse pour celui qui l’émet et extrêmement nauséabonde pour celui qui la sent ».

« - Effectivement, ça sent le piège à plein nez. Restez sur vos gardes » répliqua Frédéric.

Les huit hommes pénétrèrent dans le bâtiment. A l’intérieur, il n’y eut d’autre comité d’accueil que celui de la standardiste.

« - Bonjour messieurs ! Puis-je vous aider ? » fit-elle aimablement.

Tandis que Jacinto et Pablo tournaient le dos à la standardiste pour qu’elle ne voit pas leurs masques, ce fut Frédéric qui s’avança vers elle.

« - Bonjour, nous avons rendez-vous avec votre directeur » répondit à l’identique Frédéric.

La secrétaire consulta l’agenda et trouva cela curieux qu’elle n’y voit pas mention d’un rendez-vous à cette heure. Frédéric passa la tête par-dessus le comptoir et pointa du doigt un endroit de la page du jour.

« - Mais si, regardez mieux, notre rendez-vous est marqué là ».

Au même moment, il augmenta sa température et brunit la page. La secrétaire se raidit alors et se mit à regarder Frédéric avec peur. Ce dernier faisait luire ses yeux d’une lumière néfaste.

« - Il me semble même avoir lu que vous étiez en congé aujourd’hui » ajouta-t-il froidement.

La secrétaire ne se fit pas prier. Elle se leva précipitamment et courut hors de l’immeuble. Les huit hommes se dirigèrent sans mal dans le bâtiment, s’aidant des différentes indications placardées sur les murs et trouvèrent Esteban Herrera, ou quel que soit le nom par lequel il se faisait dorénavant appeler, dans le studio 1 en compagnie de quelques uns de ses collaborateurs. Tous ceux présents dans la pièce reconnurent le groupe qui venait d’entrer donc lorsque Jeremiah leur demanda de quitter les lieux ; ils ne demandèrent pas leurs restes.

« - Buenos Dias, Directeur Esteban Abril ... ou peut-être préféreriez-vous qu’on vous appelle par votre nom de baptême, Señor Herrera ? »

« - Je sais qui vous êtes, vous savez qui je suis, donc vous devez aussi savoir qui est derrière moi » répondit Herrera.

« - Abstergo Indsutries » répondit Pablo.

« - Les templiers » ajouta froidement Jeremiah.

« - Vous devez savoir qu’il vaut mieux pour vous partir sans vous attarder alors ».

« - Je pense que vous bluffez, señor Herrera » rétorqua Jacinto.

« - Cela fait plus d’une heure que nous courons dans les rues de Cadix pour esquiver les pauvres gens dont vous avez lavé le cerveau. Depuis le temps, si Abstergo vous soutenez toujours, nous aurions déjà dû échanger quelques tirs avec leurs commandos ... Mais on dirait que votre "grande gueule" vous a à nouveau trahi et que cela a déplu à vos commanditaires. Vous n’avez plus rien à gagner de continuer à jouer leur jeu ! »

Jacinto l’avait percé à jour. Les templiers lui avaient fait savoir qu’ils ne le soutenaient plus depuis qu’il avait exhorté la foule à venger la mort des Caperochipi. Même s’ils étaient puissants, jamais les templiers ne pourraient masquer le fait que les Caperochipi trempaient dans des affaires de drogue. Prenant pleinement conscience qu’il était fini, Herrera se relâcha et se laissa tomber sur une chaise.

« - Leur déplaire et les trahir sont deux choses complètement différentes » admit-il.

« - Pourtant ils vous ont abandonné » répondit Jacinto.

« - Ils vous ont livré à nous. Si ce n’est pas de la trahison, je ne sais pas ce que c’est » renchérit Pablo.

Herrera baissa la tête. Il se sentait acculé, sans espoir d’échappatoire. Alors qu’il allait flancher et accepter de leur livrer les quelques informations qu’il détenait, un projectile d’un gros calibre vint littéralement lui exploser le haut du crâne. Immédiatement tous sortirent de la pièce et constatèrent que la balle avait traversé plusieurs cloisons avant d’atteindre sa cible.

« - La vache ! Y a un sacré bon tireur qui traîne en ville » fit Desmond.

« - Une tireuse » précisa Jacinto.

« - Puta ! Avec quoi elle a tiré ? » s’esclaffa Pablo.

« - Soit un Barrett M95, soit un PGM Hécate II » répondit Frédéric du tac au tac.

« - Un fusil de précision lourd efficace à presque 2 km et tirant des munitions de 12,7 mm. Pour avoir aussi bien ciblé Herrera » précisa-t-il.

Les assassins mais aussi ses compagnons furent quelque peu surpris par la réplique de Frédéric. Ce n’était pas la première fois qu’il faisait preuve d’un tel savoir mais à chaque fois cela l’étonnait qu’il en sache autant sur des armes qu’il n’avait jamais vues.

« - Elle a dû utiliser un système de vision thermique pour avoir aussi bien ciblé Herrera » dit alors Cochran.

« - Je pense plutôt à une vision radioscopique pour avoir traversé plusieurs cloisons ainsi » reprit Frédéric.

« - Que fait-on maintenant ? » demanda Jeremiah pour ramener tout le monde à la réalité de la problématique.

C’est alors que Rebecca arriva devant eux en fourgon.

« - Montez ! Les flics ne vont pas tarder ! » dit-elle avec urgence.

Tous embarquèrent dans le fourgon et Rebecca démarra en trombe.

« - J’ai identifié l’enfoiré que tu as pris en photo ! Il s’agit de Javier Ibanez ! » dit-elle tout en conduisant à vive allure.

« - Qui c’est ce gus encore ? » demanda Desmond.

« - Une pourriture de premier rang. C’est un avocat qui s’est spécialisé dans la défense de tout ce qu’il y a de plus pourri en Espagne ! » répondit Pablo.

« - Ce n’est sûrement pas un hasard si on l’a surpris en train de sortir d’Onda Cadiz » conclut alors Wade.

« - En effet, et cela lui vaut de devenir notre prochaine cible » répliqua Jacinto.
_____________

Note : Comme vous le savez, lorsque j'introduis une histoire dans un monde qui pourrait être le notre, j'aime bien y disséminer quelques éléments réels. Ainsi, il existe bien une chaîne de tv locale à Cadiz et elle se nomme bien Onda Cadiz.
De même la chaîne de TV Antenna 3 existe bel et bien et a également connu un scandale il y a 5 ans (chronologie Babel) / 3 ans (chronologie réelle). Bien sûr, il ne s'agit pas du même scandale. Pour en savoir plus, je vous invite à lire ce court paragraphe sur Wikipedia : http://fr.wikipedia.org/wiki/Antena_3#Scandale_des_fausses_photos_de_victimes_.C3.A0_Gdim_Izig
Autre chose, les noms des personnages évoqués dans ce chapitre ne sont que pure fiction.
_____________

A suivre dans le chapitre 249 : un avocat trop mûr
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Chapitre 248 - TV Réalité :: Commentaires

Shion
Re: Chapitre 248 - TV Réalité
Message Dim 26 Avr - 20:12 par Shion
Je trouve très sympathique cette introduction d'éléments de la vie réelle Smile
 

Chapitre 248 - TV Réalité

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