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 Chapitre 392 - Dia dos Mortos

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Jezekiel
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Jezekiel


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Localisation : Poitiers, Vienne, France

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10042018
MessageChapitre 392 - Dia dos Mortos

Terre  24604378

Face aux calaveras que Patrick venait d’invoquer, Wade nota quelque chose de curieux. Elles semblaient différentes des calaveras qu’il avait déjà affrontés par le passé. Ces dernières étaient élégantes et se déplaçaient gracieusement, maniant des rapières à la manière de grands voltigeurs. Les calaveras que Patrick venait d’invoquer étaient munis de pagnes en peau de bêtes et se déplaçaient presque à la façon de bêtes sauvages. Comme le bestiaire que le fratricide avait invoqué précédemment, ces calaveras étaient issus de cette dimension. Cette dimension où l’évolution de la vie s’était vue stoppée à l’époque de la préhistoire.
Wade comprit alors quelque chose de fondamental. Bien que dieu ancestral et sombre, Patrick ne s’en retrouvait pas moins limité aux ressources de cette Terre. Ce qui voulait dire que ses tentatives d’invoquer des vers d’outre monde n’avaient pas échouées du fait de Patrick, même s’il pouvait les ressentir, mais du fait que cette Terre était isolée de tout. Cela changeait la donne.

Toutefois, il devait encore s’occuper de ces calaveras. Contrairement à celles invoquées par Ankou, celles-ci ne faisaient pas semblant de parler entre elles jusqu’à ce qu’on les provoque. Elles avaient déjà tapissé une partie du sol de l’arène de glaïeuls blancs. Ces plantes leur avaient alors fourni des masses imposantes. Dès lors, il ne leur fallut pas plus d’une poignée de secondes pour passer à l’attaque. La première d’entre elles surprit Wade par son puissant bond avant. Wade n’esquiva le coup de massue que de peu. L’arme frappa le sol dans un choc sourd et violent. La calaveras relevant sa masse lentement, Wade put apercevoir une fleur blanche de glaïeul à l’impact de la massue. Rapidement des sarments tapissèrent les alentours de la zone d’impact.

..oO( Bon sang ! Ils ne la jouent pas comme les autres mais le résultat va être le même !) pensa Wade.

C’est alors que deux autres calaveras lui bondirent dessus. Il esquiva à nouveau de justesse. Et à nouveau des sarments vinrent tapisser les zones d’impact des masses de ces calaveras préhistoriques.

..oO( Il faut que je réagisse !)

Mais c’était sans compter sur les autres calaveras. Cette fois ce fut trois d’entre elles qui lui bondirent dessus. Wade esquiva la première d’un pas de côté ; se baissa à ras de terre pour éviter le swing de la seconde et tenta de bondir pour échapper au coup de la troisième. Mais lorsqu’il voulut le faire, il sentit son pied droit être retenu. Réactif, il opposa à la massue de la troisième calaveras un bouclier sismokinétique et s’épargna une douloureuse rencontre entre l’arme et ses côtes encore fêlées suite à la ruade du mammouth. Jetant un rapide coup d’œil à son pied, il vit que des sarments de glaïeuls, issus de la zone d’impact de la première calaveras de ce trio, s’étaient enroulés autour. Vivement, il vint les sectionner avec l’un de ses fils tranchants.

..oO( Réagit ! Réagit ! RÉ ...)

Ses pensées furent coupées lorsqu’il reçut un violent coup de massue entre les épaules. Cette fois, Wade avait sentit le choc et ne put réprimer un cri de douleur. Il s’agissait de la toute première calaveras qui l’avait attaqué. Elle avait profité que Wade soit en prises avec trois de ses collègues pour le prendre à revers. Son attaque lui avait fracassé l’omoplate droite, réduisant son bras à la parfaite immobilité le temps que son os se ressoude ... s’il en avait le temps. Son analgésie lui faisant défaut à cet instant précis, il sentit parfaitement le glaïeul se répandre sur son dos et s’insinuer dans ses chairs.
Wade n’avait plus le choix, il ne pouvait plus restreindre autant ses pouvoirs sinon ses os feraient bientôt partie de cette ville. Immédiatement, il provoqua une pulsion sismokinétique qui écarta violemment les six calaveras à proximité. Profitant du court laps de temps qui lui était donné, Wade passa sa main gauche sur son épaule droite pour tenter d’arracher les glaïeuls qui s’y insinuaient. Il parvint à retirer quelques pousses mais rien de significatif. Pire encore, alors qu’il misait sur un pouvoir qui s’était révélé contre les métroïds, celui-ci ne semblait n’avoir aucun effet sur les glaïeuls. Des fleurs blanches commencèrent à éclore un peu partout sur son épaule, se propageant sur son dos et son torse.

La dernière fois qu’il avait été immobilisé par ces sarments, seul le feu de son cavalier avait réussi à les consumer. Mais depuis, sa puissance personnelle avait grandi. Peut-être qu’il n’aurait pas besoin d’en arriver là pour se libérer cette fois-ci. Embrasant sa main gauche, il déversa un torrent de flammes bleues sur son épaule. Les fleurs du glaïeul se consumèrent presque instantanément ... contrairement aux sarments eux-mêmes qui semblaient résister.

Wade entendait Patrick rire à gorge déployée de son balcon. De leurs côtés, les calaveras préhistoriques s’étaient relevées et n’allaient pas tarder à ré-attaquer. Tout en les observant, Wade continuait de vouloir se débarrasser des sarments qui s’implantaient en lui mais son feu, bien que maintenu, ne semblait pas avoir d’effet. Quant aux calaveras ils se disposèrent en cercle autour de lui. Puis, de façon synchrone, ils poussèrent un cri strident et se mirent à frapper le sol à leurs pieds de leurs massues. A chaque choc, les sarments de glaïeuls se répandaient un peu plus jusqu’à ce qu’ils se rejoignent et forme un cercle. Frappant encore plus fort le sol, celui-ci semblait se déformer progressivement. En réalité il s’agissait des sarments qui réagissaient aux coups. Ils progressaient vers Wade telles des vagues. Bientôt, il serait entouré d’un tapis de glaïeuls.

Au moment où Wade allait se résoudre à révéler sa forme de cavalier, il sentit deux mains se poser sur son épaule droite. Il s’agissait du spectre. Celui-ci arrachait les glaïeuls avec une efficacité déconcertante. A son balcon, Patrick cessa de rire.
Tandis que le spectre arrachait, non sans douleur, les sarments de glaïeuls de son épaule, Wade put se concentrer sur les sarments qui menaçaient de le piéger. Il déversa de son unique main gauche un torrent de flammes bleues. Ce brasier ne parvenait pas à consumer les sarments mais réussissait néanmoins à bloquer leur progression.

C’est alors que l’une des calaveras quitta sa position et bondit sur Wade. Ce dernier la réceptionna de ses fils tranchants et la coupa en deux au niveau de la taille. La calaveras tomba au sol, inerte. Les cinq autres réagirent en poussant un cri strident. Wade savait ce qui allait suivre. Dès qu’il vit les premiers bourgeons de fleurs apparaître, il les carbonisa pour éviter que leur pollen ne ranime la calaveras tombée. Mais ce détournement d’attention profita aux sarments qui progressèrent à nouveau en sa direction de quelques centimètres avant qu’il ne les stoppe à nouveau.

..oO( Bon sang ! Avec une seule main, ça va être coton !)

Mais au moment, où Wade se disait cela, il sentit que le spectre avait cessé de fouiller son épaule. Il y jeta un coup d’œil : plus aucune trace de sarments. Le spectre en avait extirpé la moindre pousse. Son épaule allait pouvoir se régénérer. Du balcon, Wade entendait Patrick fulminer. Manifestement ses jeux ne se déroulaient pas comme il l’avait prévu. Comme pour l’énerver encore plus, Wade le toisa et se mit à sourire, plein d’une assurance simulée.

« - CA SUFFIT !!! » hurla Patrick.

Ses yeux irradièrent d’une lumière violette. Les six calaveras furent réduites en cendres ainsi que l’intégralité des glaïeuls. Manifestement son bluff avait fonctionné au delà de ses espérances. Il l’avait débarrassé d’une menace dont il ne savait pas se sortir autrement qu’en puisant dans les ressources de son hôte. Ressources qui restaient donc secrètes.

« - Rends-moi ma faux et on restera là ! » intima Wade, poursuivant sur son bluff.

« - "Ta" faux ? Tout comme les faucilles que tu as volées aux camardes ? Cette faux ne t’appartient pas ! Voleur !! »

Comment pouvait-il le savoir ? Mais bien sûr ! Il avait failli l’oublier. Malgré son apparence frêle, c’était un dieu et il devait pouvoir reconnaître la faux d’une faucheuse du premier coup d’œil. C’est alors que le spectre mit une main sur son épaule. Wade le regarda. De son autre main, il pointa d’abord Patrick puis pointa son torse. Wade comprit ce qu’il voulait dire ... et pourquoi il l’avait autant aidé jusque-là.

« - Voleur ? On est deux alors ! Cette apparence non plus ne t’appartient pas ! Pourquoi ne te révèles-tu pas ?? »

« - Cette apparence m’appartient ! Je l’ai arrachée à celui que j’ai tué car il n’avait pas été capable de la conserver ! »

« - Tout comme moi avec ces armes ! »

« - NE ME COMPARES PAS A TOI, MISÉRABLE DÉJECTION ! TU N’ES QU’UNE RACLURE D’HUMAIN ALORS QUE MOI ... MOI ... JE SUIS UN DIEU ! JE SUIS LE DIEU DE CE MONDE ! JE SUIS PATULAS !»

En hurlant, Patrick perdit sa forme humaine et adopta celle de Patulas, le béhémoth de trois mètres de haut. Ça y est, il avait révélé sa véritable identité. Bien que le nom de Patulas lui soit inconnu, son physique laissait augurer à Wade un combat dantesque.

« - Ce monde m’appartient. Quiconque y pénètre ne se voit y survivre que le temps pendant lequel il me divertit. Après quoi, il rejoint ma propriété ! Ton temps est arrivé à son terme ! »

Alors qu’il s’apprêtait à bondir dans l’arène, il s’arrêta. Wade se demanda ce qu’il lui prenait. Maintenant qu’il l’avait assez énervé pour qu’il se dévoile, il était impensable qu’il ne vienne pas le tuer de ses propres mains. Au lieu de cela, il semblait agité de sentiments contradictoires. Il semblait frustré au plus haut point. Wade ne pouvait qu’imaginer ce qu’allait donner un combat face à un dieu qui allait déverser toute sa frustration sur lui. Patulas poussa alors un puissant cri de rage ... et sembla se calmer ... ou du moins se contenir. Ce que Wade ignorait c’était la menace qu’un mystérieux Vagabond Rouge avait formulée à l’égard de Patulas s’il osait le toucher de ses doigts.

Même s’il s’était laissé emporté, Patulas avait encore plus d’une carte dans sa manche. Il se redressa, satisfait de lui et se mit à sourire à nouveau. Voyant sa réaction, Wade se doutait que cela n’augurait rien de bon.

« - L’exilé ! Il est temps que tu me montres que j’ai bien fait de te garder si longtemps ! » proclama-t-il.

Le sol de l’arène s’entrouvrit alors et laissa apparaître une cage faite d’os. A l’intérieur de la cage était assise une créature qui semblait lasse et épuisée. Malgré cette attitude défaitiste, Wade la reconnut de suite. Son comportement transigeait énormément avec la dernière fois qu’il l’avait vu mais son élégance issue d’un temps passé ne faisait aucun doute. Il s’agissait d’Ankou. La dernière fois qu’il l’avait vu c’était sur la Terre 576. Il avait été le soutien du démon Picollus.
Ankou leva alors la tête pour voir de ses yeux livides qui il allait devoir affronter. Ses yeux furent parcourus un bref instant par un éclair de vivacité. Il se releva lentement, déroulant son corps grand et maigre avec précaution. Bien qu’élégant, le costume que revêtait Ankou portait les stigmates de nombreux combats. Qu’avait-il bien pu endurer ici ? A vrai dire cela importait peu à Wade. C’était déjà la troisième fois qu’il le rencontrait et il savait d’expérience que chacune de leur rencontre n’était pas des plus agréables. C’est alors que Wade aperçut une entaille nette sur le front d’Ankou. C’était là que le shinigami, venu le punir, lui avait enfoncé la lame de son katana. Il avait donc été exilé sur cette planète après avoir déçu Dame Mort, comme l’avait prétendu le shinigami. Et voilà que maintenant, ils se retrouvaient tous les deux sur cette planète prison, à devoir s’étriper pour le plus grand plaisir de Patulas.

La porte de la cellule s’ouvrit alors. Ankou en sortit en marchant lentement, la tête baissée. A peine en fut-il sorti que la porte de sa cellule se referma et que la cage disparut sous le sol de l’arène.

« - Aujourd’hui, l’un d’entre vous dispute son dernier combat car c’est un combat à mort. Si vous ne parvenez pas à vous entretuer, je vous tuerais tous les deux sans état d’âme ! » proclama Patulas.

Un léger courant d’air sembla parcourir le corps d’Ankou. Les pans de sa veste se soulevèrent légèrement ; ses longs cheveux semblèrent se mettre à flotter. Il releva soudainement la tête en hurlant. Ses yeux étaient devenus entièrement rouges. Son corps se mit alors briller d’une lumière blanche, à la façon d’un spectre. Des multitudes de volutes d’énergie blanche émanèrent de son corps. Ces volutes frappèrent le sol de l’arène à divers endroits. Chacune d’entre elles prit la forme d’un esprit désincarné.
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Note : Illustration d'Ankou
Chapitre 392 - Dia dos Mortos Ankou_10
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A suivre dans le chapitre 393 : Délivrance
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Chapitre 392 - Dia dos Mortos :: Commentaires

Shion
Re: Chapitre 392 - Dia dos Mortos
Message Mar 10 Avr - 20:47 par Shion
Ce mystérieux dessin représentait donc Ankou. Je ne m'attendais pas à le revoir ici mais ce n'est pas pour me déplaire ^^
Jezekiel
Re: Chapitre 392 - Dia dos Mortos
Message Mar 10 Avr - 22:04 par Jezekiel
Au sujet du dessin, il y a une petite anecdote.

J'ai pensé et dessiné le dessin original en négatif afin qu'il rende le mieux possible dans la continuité des dessins mis en négatif de Babel ... et accessoirement, constituer une nouvelle fresque pour le header à terme.

C'était une première ... qui risque d'être unique. En effet, c'est un exercice de style quelque peu périlleux dont le résultat ne me satisfait pas vraiment.
Re: Chapitre 392 - Dia dos Mortos
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Chapitre 392 - Dia dos Mortos

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