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 Chapitre 441 - Cold case ... brûlante

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Jezekiel
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Jezekiel


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Localisation : Poitiers, Vienne, France

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13042019
MessageChapitre 441 - Cold case ... brûlante

Terre  6354

Finalement, Frédéric gagna la course contre les fissures courant contre lui et Milla. Elles avaient cessé de se propager une fois le tunnel suffisamment entré dans les terres et stable. Tandis que le barrage continuait à s’effondrer, Milla et Frédéric atteignirent la trappe rouillée, laissée ouverte après le passage des derniers survivants il y a une dizaine de jours. Montant dans le bâtiment, Milla observa les taches de sang se multipliant à mesure qu’ils avançaient. Au bout de quelques minutes, elle remarqua que des taches de boue noire venaient compléter le tableau macabre.

« - Tu sais ce que c’est ? Je n’ai jamais vu pareille chose auparavant » fit-elle.

« - D’après Miles c’est de la matière noire rendue solide et servant de portails ».

« - ... De ... portails ? »

Frédéric lui fit alors une démonstration. Il plongea son bras gauche jusqu’au coude dans l’une des taches les plus grandes et le vit réapparaître dans une autre plus loin. Il en ressortit son bras sans problème.

« - Ok ! »

« - C’est l’un des membres déments du Mastercorps qui a créé ces taches et autres flaques. La tarée s’était habillée en infirmière et tourmentait quiconque lui passait sous la main. On a eu un peu de mal à l’avoir mais je l’ai finalement fait rôtir avant qu’elle n’aille mourir dans un coin ».

« - D’accord ! ... T’as l’air de bien t’amuser avec tes potes ! » fit Milla en lui donnant un petit coup de coude amical.

« - On passe notre temps comme on peut » répondit-il sur le même ton, avec un sourire.

Les blessures de Frédéric se résorbant d’elles-mêmes, ils n’allaient pas avoir besoin de passer par l’infirmerie cette fois. Leur objectif se trouvant plusieurs étages plus haut, ils prirent la direction du centre du bâtiment pour y trouver les cages d’ascenseurs et d’escaliers. Hors de question cette fois-ci de prendre les ascenseurs ; le bâtiment avait trop souffert pour s’y risquer. Les escaliers s’avéraient donc être le moyen le plus sûr ... si tant est qu’il puisse l’être.

Arrivés dans la partie centrale, quelle ne fut pas leur stupeur de découvrir plusieurs cadavres humains, dans un état de décomposition avancée, suspendus aux murs tels des Christ sur leurs croix. Au détail près que leurs bras disparaissaient au niveau des poignets dans des taches de matière noire et réapparaissaient au-dessus de leur tête clouées ensemble par divers instruments chirurgicaux. Frédéric se tendit, ce que Milla décela.

« - Laisse-moi deviner, ça n’était pas là la première fois que tu es passé par ici ? »

« - En effet ... et je reconnais certains d’entre eux. Il s’agit des survivants que nous avons rapatriés jusqu’à l’infirmerie et qui y ont succombé faute de pouvoir leur prodiguer les soins adéquats ... Wade s’en est assuré ».

« - Alors ça veut dire que ... »

« - Leurs dépouilles ont été profanées après leur mort ... et je sais qui en est l’auteur ... MONTRE-TOI ESPÈCE DE TARÉE !!! »

« - Est-ce une façon de s’adresser aux femmes ? » fit alors une voix douce.

Milla fut étonnée par le son de sa voix. Elle s’attendait à entendre une hystérique mais celle qui parlait ne semblait pas l’être.

« - Tu n’es pas une femme, t’es un monstre dégénéré ! » répliqua Frédéric.

« - Je peux comprendre que l’on me traite de monstre ... depuis que tu m’as brûlée au troisième degré sur 80% du corps, je ne suis plus aussi agréable à regarder que jadis » répondit l’infirmière.

« - Tu l’était déjà avant que je ne m’occupe de ton cas ! »

Durant plusieurs secondes, aucune réponse ne vint avant qu’un ricanement ne soit perçu.

« - Je constate que tu es dans un piteux état également ... sûrement une histoire de karma » dit soudainement l’infirmière.

« - Ce n’est que temporaire, pas comme ce qui va t’arriver si je te remets la main dessus ! »

« - Des promesses, que des promesses ».

C’est alors que d’une grande flaque noire surgit l’infirmière démente à l’autre bout du hall. Elle portait une tenue d’infirmière flambant neuve mais son corps était entièrement bandé, comme celui d’un grand brûlé. Elle tenait ses bras derrière elle telle une collégienne mutine.

« - A quel jeu va-t-on jouer cette fois ? » demanda-t-elle.

Milla comprit alors l’étendue de la folie de la créature face à eux ... que trop tard.

« - Tiens-toi sur tes gardes ! » lui glissa discrètement Frédéric.

« - Je crois ... que c’est ... trop tard » répondit-elle en prenant tout son temps.

Frédéric tourna le visage vers elle pour voir deux scalpels menacer de lui entailler la gorge, tenus par les mains de l’infirmière surgissant d’une tache noire sur le mur derrière Milla. Frédéric fit machinalement un pas vers elle. Mais alors l’un des scalpels coupa superficiellement le cou de Milla, faisant couleur une fine goutte de sang.

« - Tut-tut ! C’est moi qui dicte les règles du jeu cette fois. Il va falloir que tu t’y contraignes ou je rectifie le visage de cette belle pouffe ! »

Milla fronça les sourcils en l’entendant la traiter de tel. Frédéric détourna le regard de sa copine pour soutenir le regard vicieux de l’infirmière.

« - Que veux-tu ? »

« - JACQUES A DIT ! » s’écria follement l’infirmière.

Frédéric et Milla la regardèrent quelque peu décontenancés.

« - Jacques a dit ... crame-toi la jambe gauche ! » dit alors l’infirmière.

Frédéric ne réagit pas de suite. C’est alors que Milla gémit. Il se tourna alors vers elle pour voir une estafilade sur sa joue.

« - Les règles du jeu sont simples : Tu fais ce que Jacques dit ou je découpe ta copine ! Jacques a dit crame-toi la jambe gauche ! ... ALLEZ !!! »

Frédéric s’y résolut. Il enflamma sa main droite et déversa sur sa jambe gauche un flux continu de flammes jaune orangé. Frédéric s’arrêta après plusieurs secondes. L’infirmière avança machinalement la tête en avant en constatant que l’état de la jambe de Frédéric ne s’était pas dégradé.

« - Tu es immunisé contre tes propres flammes ? C’est pas juste !! Jacques a dit arrache-toi un morceau de métal ! »

Cette fois Frédéric savait que ça allait faire mal. Manifestement ignorant l’existence de ses flammes cannibales, Frédéric savait déjà qu’il ne pourrait se brûler sans y avoir recours. Là en revanche ... c’était une toute autre histoire. Il pencha la tête et chercha le morceau de métal qui lui ferait le moins mal. Il en avait un sur les côtes qu’il pourrait ôter sans l’handicaper de trop.

« - Aller ! Plus vite ! »

Frédéric serra les dents. Il se saisit du morceau d’une main et se l’arracha brutalement ... laissant échapper un cri et quelques centilitres de sang. L’infirmière sautilla sur place tout en ricanant de joie. Milla vit les mains de l’infirmière monter et descendre à côté de son visage.

« - Arrache-toi en un autre ! » dit-elle.

Sans réfléchir, Frédéric scruta à nouveau son corps ... Le pectoral gauche. Il se saisit du morceau de métal de ses deux mains et l’arracha au prix d’un nouveau cri. L’infirmière ria à gorge déployée.

« - QUE TU ES BÊTE !!! JE N’AI PAS DIT "JACQUES A DIT" ! »

Sur ce Milla gémit à nouveau. Elle serrait les dents mais son visage comptait une nouvelle entaille. Frédéric vit alors que la première lacération se refermait déjà ... ce que l’infirmière n’avait manifestement pas vu.

« - T’as bientôt fini de la regarder ainsi ? ... Jacques a dit ... crèves-toi un œil ! »

Frédéric écarquilla les yeux à cet ordre tandis que Milla fronçait les sourcils de colère. Frédéric regarda une dernière fois Milla avant de reporter son regard sur sa main droite encore munie du gant métallique de l’armure de Guerre. Il replia tous les doigts à l’exception de l’index et se le plongea droit dans l’œil droit. Il l’en retira immédiatement en hurlant de douleur. A nouveau l’infirmière se mit à bondir de joie.

« - T’as pas bientôt fini de sautiller comme ça ? » fit alors Milla.

Celle-ci se métamorphosa alors en louve en un éclair et se saisit des mains de l’infirmière qui suivaient ses bonds. Elle les serra avec une telle force que l’infirmière en échappa ses scalpels. Après quoi elle tira dessus un grand coup, faisant traverser en entier l’infirmière par la tache de matière noire. La démente s’étala au sol aux pieds de Milla.

« - Ses ... pieds ... » fit difficilement Frédéric en rouvrant péniblement son œil gauche.

Milla reporta son attention immédiatement sur les pieds de l’infirmière. Ils étaient tout aussi noirs que la matière dont elle se servait. C’est alors qu’elle vit à la ceinture de l’infirmière une scie à os, espèce de machette dentelée.[1] Milla lâcha alors les poignets de l’infirmière, arracha la scie à sa ceinture et lui trancha les pieds en deux mouvements des plus brutaux. C’était au tour de l’infirmière d’hurler de douleur.

« - Elle ne ... peut plus ... s’échapper maintenant » fit Frédéric.

« - Ça va aller toi ? » s’inquiéta alors Milla.

« - Je morfle  ... pas mal » répondit-il péniblement alors que son orbite le lançait horriblement.

« - Qu’est-ce qu’on fait ... Aïe ! »

Milla reporta son attention sur l’infirmière. S’étant arrêtée de hurler, elle était parvenue à se saisir d’un scalpel et taillader le tibia de Milla.

« - Non mais c’est pas vrai ? T’es une vraie barjot, toi ! » fit Milla en lui assénant un puissant coup de pied en pleine face.

L’infirmière porta ses mains à son visage et se mit à gémir. Quelques secondes plus tard, elle cracha plusieurs de ses dents et tenta de sourire. L’instant d’après elle se  remit à plat ventre et se jeta comme elle le put pour atteindre son autre scalpel. Mais cette fois Frédéric l’en empêcha en lui écrasant la main qui allait s’en saisir sous son pied.

« - On ne peut pas ... la laisser filer cette fois » fit-il.

L’infirmière dirigea alors son autre main ensanglantée vers Frédéric. Soudain, le sang de ce dernier gicla de toutes ses blessures encore ouvertes. Frédéric fit plusieurs pas en arrière, souffrant le martyr. Milla fit l’erreur de détourner son attention de l’infirmière pour la porter sur Frédéric.

L’infirmière en profita pour récupérer l’un de ses pieds et créer une nouvelle flaque de matière noire. Elle plongea ses mains dedans et en sortit six scalpels coincés entre ses doigts.

« - Espèce de salope, ça c’est pour toi ! » fit l’infirmière avant de les lancer tous les six droit sur le visage de Milla qui se retournait alors vers elle.

« - NON ! » fit alors Frédéric, ayant capté la scène.

Machinalement il avait tendu la main droite vers les scalpels sans l’espoir de les intercepter ... et pourtant les scalpels s’étaient arrêtés à quelques centimètres à peine du visage de Milla. Aucun des trois individus ne comprenait ce qu’il s’était passé. Frédéric était abasourdi. En était-il la raison ? Sans chercher à comprendre, il fronça les sourcils et fit le geste de les rabattre sur l’infirmière. Les scalpels suivirent sa volonté et se plantèrent sur le visage de l’infirmière. Celle-ci se mit à hurler une nouvelle fois.

Milla n’en croyait pas ses yeux. Elle regarda alors Frédéric. Lui-même la regarda, étonné par ce qu’il venait de faire.

« - Frédéric ... ton œil ! »

Ce dernier porta alors une main à son œil droit.

« - Non, l’autre ! »

« - Quoi l’autre ? » fit Frédéric en regardant Milla.

« - Il est comme lorsqu’on est arrivé, il y a quelques heures ».

L’œil gauche de Frédéric était entièrement noir à l’exception d’un cercle de flammes qui délimitait son iris. Frédéric se retourna pour chercher une surface polie dans laquelle se regarder. Les portes des ascenseurs étaient en métal chromé. Le temps qu’il réalise l’aspect de son œil gauche, celui-ci reprit son aspect normal.

« - L’infirmière ! » fit Frédéric en se retournant.

Au même instant, il l’entendit crier. Milla était sur elle, en train de lui arracher les scalpels de son visage pour l’empêcher de s’en servir comme arme.

Après moult cris, Milla finit par retirer tous les scalpels.

« - Bon ! Tu veux la finir comment ? » demanda Milla.

Frédéric n’y avait pas réfléchi. Il regarda alors autour d’eux les cadavres des civils que l’infirmière avait crucifiés. Il tendit la main droite vers Milla, paume ouverte. Cette dernière comprit ce qu’il avait en tête. Elle lui donna alors un scalpel. Frédéric lui fit signe de lui en donner un autre. Une fois les deux scalpels en main, il saisit l’infirmière par le poignet gauche. Il la traina jusqu’à un mur encore vierge de cadavre et la hissa d’une main à la bonne hauteur. Après quoi il lui planta les deux scalpels dans sa paume pour la clouer au mur. La démente cria de douleur. Milla lui fournit alors deux autres scalpels que Frédéric utilisa pour clouer son autre main au mur. Mais cette fois, l’infirmière démoniaque ne laissa échapper aucun cri. Frédéric planta les deux derniers scalpels dans les avant-bras afin d’empêcher qu’elle ne se détache du mur de par le simple poids de son corps. Mais l’infirmière ne broncha pas. Elle semblait même sourire.

Comme elle l’avait démontré, ses pieds pouvaient encore être utilisé même une fois séparés de son corps. Frédéric utilisa sa flamme suppressive et les désintégra en un instant. L’infirmière échappa un petit ricanement.

« - Ce n’est pas possible ! Elle arrive encore à rire ? » fit Milla.

« - C’est une dégénérée, l’une des pires du Mastercorps que j’ai eu à affronter ... heureusement qu’elle n’avait pas un pouvoir à la hauteur de sa folie » fit Frédéric.

Après quoi, tous deux se dirigèrent vers les cages d’escaliers. Milla en inspecta deux avant d’en trouver une qui semblait être relativement intacte. Elle fit signe à Frédéric que c’était la bonne avant de s’avancer. Frédéric s’avança pour retenir la porte. Il jeta un dernier regard à l’infirmière. Son œil gauche se noircit un court instant avant qu’une courte flammèche rouge ne s’en échappe. Après quoi il pénétra dans la cage d’escalier. Derrière lui, dans le hall, un léger brasier rouge s’alluma sur les jambes de l’infirmière, lui promettant un interminable supplice.

Dans les tréfonds de son être, et sans que Frédéric n’en ait conscience, un rire démoniaque retentit.
_____________

[1] : Note : Voici à quoi ressemble une scie chirurgicale
Chapitre 441 - Cold case ... brûlante Babel_11

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A suivre dans le chapitre 442 : Étincelles
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Chapitre 441 - Cold case ... brûlante :: Commentaires

Shion
Re: Chapitre 441 - Cold case ... brûlante
Message Mer 17 Avr - 20:46 par Shion
Décidément, cette infirmière est toujours aussi cinglée xD

Cette fois son cas semble réglé définitivement.
 

Chapitre 441 - Cold case ... brûlante

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