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 Chapitre 448 - Remise en question

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Jezekiel
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Jezekiel


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Localisation : Poitiers, Vienne, France

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04062019
MessageChapitre 448 - Remise en question

Terre 6354 - Lac Léman - quinze jours auparavant

Sur la Terre de l’Unicorps, le lac Léman faisait partie intégrante d’une structure gigantesque semblable à un centre de soins et de repos. Venait ici toute personne ayant besoin de repos, de rééducation ou de soins particuliers sur le long terme. Il n’était donc pas rare d’y rencontrer des membres de diverses sections de l’Unicorps. C’était ce même Unicorps qui avait permis à Sandora de venir y prendre un peu de recul quant à sa relation avec Frédéric.

En effet, la jeune femme avait été plus éprouvée qu’elle n’avait voulu l’admettre après sa confrontation avec les sinistres augures, comme elle les appelait. Les sinistres augures ou les voix désincarnées qui ont tenté de la décourager avec malice et sournoiserie. Ces voix désincarnées qui régnaient dans la dimension d’obscurité la plus totale où Elizabeth l’avait expédiée en voulant les disperser à travers le Multivers.

Ces voix vicieuses l’avaient placée devant ces échecs passés, présents et, semble-t-il, futurs. Elles avaient souligné son inaptitude à s’intégrer à tout groupe quel qu’il soit. Ces remarques l’avaient renvoyée à son enfance où elle avait toujours été traitée comme une pestiférée parmi les siens, son peuple, les sirènes. Même ses parents et ses sœurs ne la considéraient pas. Elle en avait énormément souffert. Elle n’avait jamais su pourquoi elle avait été traitée de la sorte durant toute son enfance. Encore aujourd’hui, elle ne le savait toujours pas.
Une fois devenue adulte, elle avait été purement et simplement chassée de son banc. Elle avait connu une existence d’errance à travers les eaux et terres de sa dimension jusqu’à ce que les deinones lui mettent la main dessus. Elle s’était débattue, bien sûr, mais elle s’était demandé si quelque chose en elle ne l’avait pas quelque peu bridée face à des étrangers qui la désiraient enfin.
Intégrée aux Strikers, elle s’était rapidement attachée à Rodan jusqu’à devenir sa maîtresse en dépit de la volonté de Sofia Vladescu, une vampire, à partager la couche du lycanthrope également.
Puis, après son séjour dans la dimension des Genetech, elle s’était finalement retrouvée dans les bras de Frédéric. A bien y réfléchir, Frédéric avait beaucoup en commun avec Rodan. Lycanthrope de leur état, ils avaient tous les deux le comportement d’un mâle alpha et étaient tous les deux les leaders de leurs groupes respectifs.
Lorsque Frédéric s’est avéré être l’hôte du Cavalier de l’Apocalypse Guerre, elle s’était fait un devoir de le garder sur le droit chemin afin qu’il ne succombe pas aux ténèbres qui résidaient en lui. Mais plus les combats s’enchainaient et plus elle constatait que l’emprise de son cavalier s’affermissait jour après jour. Frédéric sombrait de plus en plus fréquemment dans l’ultra violence ... ce qui la désespérait.

Alors, lorsque les sinistres augures l’avaient placée face à ses échecs, Sandora en fut ébranlée. Elle eut besoin de prendre un peu de recul. C’est pourquoi une fois de retour à l’Unicorps, elle avait demandé où elle pouvait se retirer pour se reposer un temps et faire le point. On lui avait alors désigné tout naturellement le lac Léman. L’endroit était merveilleux. L’eau du lac, si près des glaciers, était des plus fraîche, pile ce qu’elle préférait. Bien qu’elle pénétrait dans l’eau à la vue de tous, elle prenait soin d’en ressortir dans une zone déserte afin que personne ne voit sa véritable forme au contact de l’eau.

Ses baignades l’aidaient à réfléchir. A réfléchir sur elle et sa relation avec Frédéric. Car c’était cela qui la tourmentait depuis son funeste échange avec les augures. C’était cela le problème. Le "problème". C’était la première fois qu’elle y pensait en ces termes. Sa relation avec Frédéric était-elle un problème ? Ou était-ce lui le problème ? Après tout, elle n’avait jamais rien demandé à personne. Certes, ils s’étaient trouvés sur la Terre des faunanthropes mais pourquoi devrait-elle assumer seule la tâche insurmontable de l’empêcher de s’abandonner à son cavalier ? Et ce n’était pas ses amis qui allaient l’aider. Eux-mêmes étaient les hôtes des trois autres cavaliers. Ils avaient déjà leur propre peine ... et personne pour veiller sur eux. Sandora secoua la tête. Ce n’était pas à elle de tous les aider ... déjà qu’elle se demandait si elle pouvait ... devait aider Frédéric. Mais était-ce bien Frédéric le problème ? Après tout lui non plus n’avait rien demandé à personne. Jamais il n’avait désiré que des démons s’en prennent à lui dans les catacombes de Paris et le transforment en Cavalier de l’Apocalypse. Alors peut-être était-ce elle le problème, après tout ?

Faute d’avoir eu un père qui l’aime comme il aurait dû le faire, elle a retrouvé cette figure paternelle qui lui manquait tant auprès de Rodan, puis de Frédéric. Après tout les deux hommes avaient un profil similaire comme elle y avait déjà réfléchi. Était-ce un quelconque problème psychologique qui l’attirait chez ces hommes ... ou étaient-ils tout simplement son style d’homme ? Sandora se mettait à douter de tout. Le travail de sape des sinistres augures faisait son office. Manquant déjà d’assurance par nature, elle se trouvait fragilisée à l’extrême depuis leur rencontre. C’est ainsi qu’elle passa près de deux jours intégralement submergée au fond du lac lorsque le Mastercorps surgit.

Ce ne fut que lorsque les canons anti-aériens tonnèrent qu’elle se rendit compte de l’invasion. Elle revint à la surface et sortit la tête de l’eau. Elle regarda le ciel ; il se couvrait rapidement de nuages noirs.

Soudain, un impact ébranla le centre balnéaire derrière elle. La secousse tellurique résultante se propagea jusqu’au lac et son eau. Sandora la sentit se propager. Elle se retourna pour voir le centre soumis aux flammes.
Le sang de Sandora ne fit qu’un tour. Fendant l’eau comme une torpille, elle gagna le centre en moins de temps qu’il ne faut pour le dire. Mais déjà l’incendie semblait incontrôlable. A l’intérieur, ceux venus se reposer poussaient des cris horribles. Sandora avait à l’esprit des individus courant dans tous les sens en train de brûler vifs. Immédiatement, elle retourna au lac, décrivit un demi-tour avant de pousser un cri extrêmement grave qui souleva une quantité impressionnante d’eau. La vague ainsi formée atteignit les dix mètres de haut avant de s’abattre sur le centre et d’éteindre les multiples feux.

Sortant de l’eau une fois la vague dissipée, toujours sous sa forme de sirène, Sandora foula le sable de la plage en direction du centre balnéaire. Plus aucun cri ne résonnait, pas même une plainte.

L’intérieur avait été ravagé. Les dégâts causés parlaient d’eux-mêmes : ils étaient dûs à la vague que Sandora avait soulevée. Après quelques secondes, elle découvrit les premiers cadavres de ceux qui avaient voulu fuir le centre par la plage et qui s’étaient retrouvés confrontés à la vague. Ils avaient péri noyés ou fracassés contre les poutres et mobiliers du centre.

« - Qu’ai-je fait ? » laissa échapper Sandora, en portant ses mains à sa bouche.

Plus elle avançait et plus elle découvrait des corps sans vie. Certains étaient morts bien avant la vague, à cause des flammes, mais Sandora ne le voyait pas. Tout ce qu’elle voyait c’était les victimes de son acte irréfléchi. Puis elle vit des carcasses indescriptibles. Des créatures décédées qui ressemblaient à des reptiles mais semblaient pourvues d’une symbiose végétale. Elles avaient toutes un aspect agressif. Leur nombre l’étonna quelque peu. Comment avait-elle pu ne jamais rencontrer ces résidents là ? De prime abord, elle pensait à une quelconque race alien alliée de l’Unicorps, un peu comme l’espèce à laquelle appartenait Giaz. Mais plus elle en rencontrait et plus un doute s’immisçait dans son esprit. C’est alors qu’elle entendit un gémissement. Immédiatement, elle entendit quelqu’un lui dire de se taire.

De par ses pouvoirs soniques, Sandora localisa immédiatement la source. Il s’agissait d’un homme et d’une femme coincés sous un meuble imposant qui écrasait la jambe droite de l’homme. Elle les connaissait pour les avoir déjà croisés. Lorsqu’ils la virent sous sa forme de sirène, ils ne purent s’empêcher de pousser un cri.

Oubliant sous quelle forme elle était encore, Sandora ne comprit pas tout de suite qu'elle était la raison de ces cris. Ce n’est qu’en voyant son reflet dans une vitre encore intacte qu’elle le saisit.

« - Calmez-vous, c’est moi, Sandora ».

Le couple finit par se calmer.

« - Votre apparence ... » fit l’homme.

« - Je sais » répondit-elle en soulevant le meuble et libérant l’homme.

« - Vous pouvez marcher ? »

« - Faudra bien ! Hors de question que je me fasse dévorer par ces saletés ! » répliqua l’homme en se relevant péniblement.

« - Comment ça ? » fit Sandora.

« - Vous n’avez pas vu ces horreurs ? » demanda la femme.

« - Ils ont surgi du ciel et se sont répandus en un rien de temps à travers tout le centre, attaquant tout ce qu’ils voyaient » ajouta l’homme.

Sandora regarda en arrière le dernier cadavre de charognard qu’elle avait croisé.

« - Même si beaucoup y sont restés, heureusement que cette vague est arrivée ! » fit l’homme en s’adossant à un mur, trop mal à la jambe pour rester debout tout seul.

« - C’était soit le feu, soit ces horreurs ... C’est comme s’il n’y avait pas d’échappatoire possible » ajouta la femme.

C’est alors que d’autres gémissements se firent entendre un peu partout. Plusieurs personnes avaient survécu à la vague et revenaient à elles progressivement. Mais si plusieurs convalescents avaient eu la force de survivre, ce fut aussi le cas des charognards. Plusieurs d’entre eux revinrent à eux. A peine réveillés, ils se jetèrent sur les survivants pour les déchiqueter. Des cris recommencèrent bientôt à retentir de partout.

« - Je dois vous laisser ! » fit Sandora en partant en courant vers la source de cris la plus proche.

Le spectacle qui s’offrit à elle fut des plus cauchemardesques. Un homme sur qui une poutre était tombé, hurlait tandis qu’une de ces horreurs lui dévorait la jambe. Une seconde charogne se joignit à elle et passa de l’autre côté de la poutre. L’homme tenta de se protéger des dents acérées comme il le pouvait et se vit arracher un bras avec une extrême sauvagerie. Le coup de dent suivant le décapita et mit un terme à ses souffrances. Sandora fut comme pétrifiée devant ce cauchemar.

Elle se tenait debout dans l’embrasure de la porte lorsque une troisième charogne la remarqua. Elle fléchit sur ses pattes et bondit dans sa direction. Une silhouette fugace fendit l’air à l’encontre de la bête sans interrompre son bond. Sandora ne réagit pas et la bête lui tomba dessus. Elle tomba à la renverse avec la charogne sur elle. Ce fut le choc qui la sortit de sa torpeur. Elle se débattit pour échapper aux griffes de la bête mais celle-ci ne bougeait pas. Ce ne fut qu’une fois extirpée à moitié d’en dessous qu’elle réalisa qu’il manquait la tête à la bête. Elle avait été décapitée. Soudain, la dite tête surgit face à elle.

« - Bouh ! » fit la voix d’une jeune femme.

Cette fois la réaction de Sandora ne se fit pas attendre. La sirène poussa un cri si aiguë et la tête du charognard fut décomposée en un instant, ne laissant plus que la machette sur laquelle elle avait été embrochée.

« - Aïe ! Mes oreilles ! » fit alors la même jeune femme.

Sandora vit alors une jeune femme à la chevelure blanche se tordre à côté d’elle.

« - Qui es-tu ? » fit Sandora.

« - C’est ma fille, Blanche ! » fit une voix familière.

Elle leva les yeux vers le plafond et vit Jeremiah en train de lui tendre la main. Partout dans les salles avoisinantes, les charognards ayant survécu à la vague étaient empalés sur d’épais pieux de glace.
_____________

A suivre dans le chapitre 449 - Monstre blanc
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Chapitre 448 - Remise en question :: Commentaires

Shion
Re: Chapitre 448 - Remise en question
Message Mar 4 Juin - 22:04 par Shion
Tous les questionnements de Sandora me font penser qu'elle va quitter le groupe définitivement, d'une manière ou d'une autre.

Je ne m'attendais pas à revoir Jeremiah et Blanche à ce moment là, c'est une agréable surprise ^^
 

Chapitre 448 - Remise en question

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