Univers ??? - "L’Aiguille"

Bien que tous furent stupéfaits par l’apparence de leur nouvel interlocuteur, il ne faisait aucun doute qu’il s’agissait également d’un dieu ... ce dont Wade s’assura en observant l’aura dorée qui l’entourait dans le monde spectral.

« - Nous parlons à qui exactement ? Au serpent ou à la silhouette ? » demanda Reinhardt.

Le boa sembla sourire avant de répondre : « - Je suis le serpent. La silhouette n’est qu’un écho des vaisseaux que j’emprunte pour visiter les mortels ».

« - Des vaisseaux ? » répéta Frédéric, la moutarde lui montant au nez.

« - Un terme peut-être choisi un peu trop à la légère semble-t-il. Je m’explique, j’insuffle une partie de mon être dans un humain lors d’un sommeil naturel ou provoqué puis j’en repars. En retour, il profite d’une santé de fer le reste de sa vie. Je n’ai rien à voir avec les soi-disant vaisseaux de Moloch » répondit le boa, calmement.

« - Peux-t-on savoir qui vous êtes ? » demanda Jeremiah qui n’avait pas eu affaire au boa lors de son périple.

« - Décidément je fais défaut à tous mes devoirs. Certains d’entre vous m’ont déjà rencontré sous un avatar ou sous un autre mais jamais sous cette forme de prédilection. Je me nomme Damballa, loa, ou si vous préférez le terme "dieu", de la sagesse et de la connaissance du panthéon vaudou, pour vous servir » fit le boa en baissant la tête et fermant les yeux.

« - Et il l’a déjà fait ! » intervint Tyr qui n’était pas resté loin du groupe.

« - Cela aurait été étonnant que tu les laisses sans surveillance bien longtemps, mon cher Tyr ! » répliqua Damballa en voyant le dieu avancer d’un pas mesuré.

« - Comment ça il l’a déjà fait ? » demanda Milla.

« - Pas vous spécifiquement ma chère, à l’époque vous ne faisiez pas encore partie de l’équation. Mais je constate avec ravir que l’inconnue que vous y insérait a pris de la valeur » répondit Damballa.

« - Damballa est intervenu à plusieurs reprises pour vous éviter les mauvais pas et vous placer dans la bonne direction » ajouta Tyr.

Frédéric se souvint comment le serpent qui avait pris possession de Michelle sur la Terre 864 avait tenté d’influencer sa destination tout en lui offrant la possibilité de se rendre dans la dimension de son choix.
Wade se souvint comment le serpent l’avait amené habilement à choisir la Terre de l’Unicorps comme destination. Quant à Reinhardt, l’avatar humain à qui il avait eu affaire, il l’avait clairement incité à rejoindre les coéquipiers de Miles ; comme suggestion, il y avait plus subtil.

C’est alors que des pas résonnèrent dans le couloir menant au Gåte Fraach. Tyr tourna la tête dans leur direction avant de refaire face à Damballa.

« - L’heure est venue ? » demanda simplement le dieu guerrier.

Sans daigner le regarder, Damballa répondit simplement, et presque froidement : « - En effet ! »

« - Vos épreuves ont pris fin avec ma venue ! » ajouta-t-il sur un ton plus enjoué.

Le groupe vit alors arriver des visages connus. La déesse Athéna était en tête de cortège, droite et fière. La suivaient les protecteurs des portes menant à la Grande Bibliothèque. Fermait le cortège, la déesse Dalia, responsable de leur ultime épreuve.

Une fois Athéna arrivée aux côtés de Tyr, les autres membres du cortège se placèrent de droite et de gauche du couple. Damballa se retourna vers le groupe de Frédéric un bref instant, puis reporta son regard sur l’ensemble de divinités réunies devant lui.

« - Il ne me semble pas que vous soyez tous familiers de ces personnes ... »

Alors que tout le monde attendait que le boa présente un à un les membres du groupe de Frédéric, cela fut l’inverse, il présenta les divinités : « - L’observateur et seul juge de la réussite de vos épreuves, Dieu du panthéon asgardien, Tyr ! Heimdall, Dieu du panthéon asgardien également et gardien de l’entrée souterraine ! Artio, Déesse du panthéon crannan et gardienne de l’entrée sylvestre ! Janus, Dieu du panthéon olympien et gardien de l’entrée céleste ! Yeiazel, Puissance du panthéon céleste et gardien de l’entrée lumineuse ! Une Dâkinî, Entité supérieure du panthéon trayastrimsha et gardien de l’entrée venteuse ! Un Cheng Huang, Démon du panthéon tian et gardien de l’entrée ténébreuse ! Idaten, Dieu du panthéon trayastrimsha et gardien de l’entrée crépusculaire ! Oupouaout et Mafdet, Divinités du panthéon nilotique et gardiens de l’entrée chaude ! Votre première éprouvante, la Déesse du panthéon olympien, Athéna ! Votre seconde éprouvante, Déesse du panthéon dievybès, Dalia ! »

« - Si je peux me permettre, il manque le gardien de l’entrée aquatique ... » fit Jeremiah.

Damballa se retourna vers le vampire.

« - Talos est un golem. Il répond strictement aux instructions qu’on lui dicte. S’il faute, c’est avant tout celle de son maître qui n’a pas été précis » répondit-il succinctement mais sans agressivité.

« - Je ne suis pas sûr mais le Cheng Huang est plutôt un démon, non ? » fit Reinhardt.

« - Certes ! Un démon protecteur mais un démon tout de même, en effet. Néanmoins un panthéon est caractérisé par ses divinités et non par ses démons » répliqua Damballa.

« - Pourquoi parlez-vous de faute ? » demanda Frédéric.

Damballa sembla sourire.

« - Car vous n’étiez pas les seuls à être testés » fit-il, avant de se retourner vers l’aréopage.

« - Comme vous le savez tous, nous devons nous assurer que ceux qui nous parviennent soient munis des outils nécessaires pour affronter ce que renferme la Grande Bibliothèque. Certains savoirs délivrés à une personne trop fragile pourraient achever de la fragiliser. En tant que gardiens de cet édifice, vous vous devez d’être dotés des mêmes requis. C’est pourquoi nous testons nos nouveaux membres le plus tôt possible et continuons à mettre à l’épreuve nos membres de longue date ... » commença Damballa avant de prendre une grande inspiration.

« - Tyr, tu as montré que ton jugement était infaillible et que tu sais te montrer juste, la confiance de la Grande Bibliothèque t’es renouvelée ! Heimdall, impassible gardien, tu as également une confiance renouvelée. Il en va de même pour vous deux, Artio et Janus. Yeiazel, tu fais partie des nôtres depuis fort longtemps, néanmoins ton rôle de gardien n’a pu être efficacement mesuré cette fois. Nous devrons donc te réévaluer prochainement ».

« - Je comprends ! » fit l’ange en baissant la tête.

« - La Dâkinî, ta rigueur te fait honneur mais essaie d’insuffler un peu de compassion. Le Cheng Huang ... ton statut indique que tu as fais amende honorable de ton passé ... malheureusement des réminiscences t’ont amené à torturer celui que tu devais éprouver. Ton accès à la Grande Bibliothèque est révoqué ! »

« - Et comment comptez-vous m’expulser ? Je fais partie de la matière noire, je m’y fonds comme bon me ... »

Le Cheng Huang s’arrêta soudainement de parler en se cognant contre une paroi invisible.

« - Qu’est-ce que ... » fit-il avant de se cogner contre une autre paroi en voulant reculer.

Très rapidement il fut contenu dans une boîte invisible de laquelle il ne pouvait se soustraire même en passant dans la matière noire. Il se débattit un bref instant avant qu’il ne disparaisse, comme téléporté.

Tous dans le groupe de Frédéric sursautèrent.

« - Hola ! Que vient-il de se passer ? » fit Frédéric.

« - Outre le fait que la Grande Bibliothèque possède des gardiens, elle possède aussi un service d’ordre » répondit Damballa, sur un ton parfaitement calme.

« - Est-ce Abéona qui s’en occupe durant ce cycle ? » demanda Athéna.

« - Tout à fait, ma chère. L’une de tes ... compatriotes si je ne m’abuse ».

« - On peut le voir ainsi, effectivement.

Sentant le trouble parmi leurs invités, Damballa se retourna vers eux une nouvelle fois, toujours en souriant : « - Abéona est une divinité du panthéon olympien, elle préside aux voyages, et plus particulièrement aux départs. Sa sœur, Adéona, préside aux retours, elle ».

« - Et qui l’empêchera de revenir ? » fit Reinhardt, doutant sur leurs capacités de l’en empêcher étant donné ses facultés.

« - En devenant gardien de la Grande Bibliothèque, il a accepté la possibilité de s’en voir refuser l’accès par quelque façon que ce soit ... Aussi bien physiquement qu’en souvenir ».

« - Vous lui effacez la mémoire ? » fit Frédéric, à la limite de l’outrance.

« - Uniquement ses souvenirs directement liés à la Grande Bibliothèque. Avant que l’un de vous ne pose la question tout à fait légitime, non, nous ne modifions pas son caractère. Si sa façon d’être a changé au contact de cet édifice, il en conserve le bénéfice ».

« - C’est ... Je n’arrive pas à dire si c’est fascinant ... ou dérangeant » répondit Frédéric.

Athéna prononça un mot à voix basse que personne dans le groupe de Frédéric ne perçut.

« - Continuons ! Idaten, Oupouaout et Mafdet, la confiance de la Grande Bibliothèque vous est renouvelée ! Nous voici venir ton tour, Athéna. Alors ? Penses-tu devoir passer entre les doigts experts de ta grand-tante ? »

Athéna baissa les yeux un instant. Non pas qu’elle fut intimidée une seule seconde par Damballa, quelle déesse de la guerre ferait-elle alors ? Non, elle réfléchissait à ses actes et comportements afin de délivrer une réponse la plus honnête et sincère possible.

« - Tu le sais parfaitement, je suis et serais toujours une grande défenseuse de la Grande Bibliothèque. Je ne pense pas mériter le bannissement en guise de sanction suite à mon comportement qui a pu être déplacé. Ceci dit, je ne pense pas mériter non plus de rester à ce poste. Malgré mes apanages, je ne sais conserver une lucidité exemplaire quelle que soit la situation, contrairement à mon ... au dieu Tyr ».

Les pupilles de Damballa brillèrent un bref instant. Mais avant que ce phénomène ne soit porté à interprétation, il répondit à la réplique d’Athéna.

« - Ton dévouement à la Grande Bibliothèque a été maintes fois prouvé. Tu seras réaffectée à un poste qui te correspond mieux ».

« - Remercie le conseil pour moi » fit Athéna avant de prendre congé.

Damballa tourna cette fois la tête vers Dalia. Tyr observa un soudain durcissement dans son regard.

« - Avec ta permission, nous allons nous retirer » fit-il.

« - Je vous rejoins » répondit froidement le serpent.

Tyr fit signe aux gardiens de partir et invita d’un mouvement de la main au groupe d’invités de le suivre. Tous passèrent à côté de Damballa, puis de Dalia. Une fois suffisamment éloignés, Jeremiah demanda à Tyr ce qui allait lui arriver.

« - Dalia est allée trop loin avec plusieurs d’entre vous. Son accès sera révoqué ».

« - Comme pour le Cheng Huang ? »

« - Pas exactement » fit Tyr.

Le lieu où ils arrivèrent coupa court à toute interrogation ; la curiosité laissant la place à l’émerveillement. Alors que jusque-là ils auraient pu se demander s’ils étaient bien au sein d’une bibliothèque, ici et maintenant ils ne pouvaient plus en douter.

Ils se trouvaient dans le hall d’entrée d’une bibliothèque aussi magnifique que gigantesque. La pièce était éclairée par un puits de lumière d’une hauteur vertigineuse. Le hall avait une hauteur sous plafond telle qu’il leur était dur d’en estimer la hauteur totale. Il semblait se prolonger à l’infini, s’étirant le long de la colonne de lumière. Les murs étaient parés d’étagères innombrables, chacune accueillant des dizaines d’ouvrages et ce accompagnant la salle en hauteur ... à perte de vue. Comme donnant un aspect féérique à la salle déjà fantastique, des plantes grimpantes couraient jusqu’au plafond entre chaque étagère, garnissant le tout de fleurs de couleurs diverses. C’était comme un jardin d’Éden du savoir. Un paradis pour quiconque aimait se plonger dans des séances de lecture interminables.

Ayant levé le nez instinctivement, ils ne s’aperçurent pas tout de suite de l’imposante statue en marbre trônant au centre du hall. Elle représentait un regroupement d’entités à l’identité mystérieuse et particulièrement hétéroclite. Chaque élément semblait avoir été taillé dans un bloc séparément puis parfaitement imbriqué dans l’ensemble. Pourtant à y regarder de plus près, certaines brisures se prolongeaient d’une entité à une autre. Signe que la statue avait bien été taillée dans un seul bloc.

« - Qui est-ce ? » demanda Blanche.

« - Les fondateurs de cet édifice » répondit humblement Tyr.

Plusieurs dans le groupe se mirent alors à l’étudier avec attention. Plusieurs femmes étaient sculptées, un homme barbu, la tête seulement d’un autre homme mais rapidement ils s’arrêtèrent tous sur trois personnages distinctifs et qui rendait le tout hétéroclite. Entourant le groupe de ses anneaux y figurait Damballa sous sa forme de boa. Comme présidant à cette assemblée se trouvait derrière un colosse à plusieurs bras et à la tête d’éléphant. Le troisième mais non des moindres se trouvait au-dessus de tous, les ailes écartées tel un ange ... à tête d’oiseau au longiligne bec.

« - C’est quoi ça ? Vous comptez un éléphant parmi vos fondateurs ? » fit Reinhardt, stupéfait.

« - Ce n’est pas un éléphant, c’est le dieu Ganesha, ou Ganesh ! » fit Frédéric.

« - Il préfère Ganesha » fit alors la voix de Damballa dans leur dos.

Tous sursautèrent, ne l’ayant pas entendu approcher.

« - Ganesh, ce serait comme si on appelait Poséidon par le sobriquet Popo ! Tout bonnement ridicule ! ... Ce sont ses propres paroles » ajouta le boa divin.

Damballa profita que tous s’étaient retournés vers la statue pour se glisser dans le dos de Frédéric.

« - Je serais curieux de savoir si tu parviens à en reconnaître d’autres » lui siffla-t-il à l’oreille.

Bien que surpris de le savoir si près, Frédéric observa la statue.

« - Eh bien ... déjà vous y êtes et puis ... il y a beaucoup de femmes. Certaines sont représentées à la façon Grèce antique, donc peut-être des déesses du panthéon olympien. Il y en a une autre dont les traits du visage me font plus penser à de l’art égyptien. Il y a cet homme à la barbe caractéristique du proche orient ... Syrien peut-être. Et puis il y a cet autre homme dont seule la tête a été représentée ... Je ne saurais dire si c’est parce qu’il se tient enterré dans le sol ou si c’est parce qu’il ne reste que ça de lui. ... Et puis il y a cette créature ailée, semblant planer au-dessus de tous. Je ne me souviens pas avoir vu dans mes vieux livres un dieu sous cette apparence, ressemblant fortement à un ange mais sans en être un ... sa tête est celle d’un ... échassier ».

« - Ça c’est sûr que ce n’est pas un rapace ! » rétorqua Reinhardt.

« - Un rapace ... ? » répéta Frédéric pensivement.

« - Oui, un aigle, un faucon ».

« - Je sais ce qu’est un rapace, je réfléchi ... THOT ! » répondit Frédéric en finissant par crier.

Alors que le son de sa voix semblait faire écho, Frédéric ne semblait plus savoir où se mettre.

« - Eh bien ! Eh bien ! Quel enthousiasme ! Oui, c’est bien l’inestimable dieu Thot. C’est lui qui est véritablement à l’origine de cette bibliothèque ... même s’il n’aime pas le revendiquer. Il préfère considérer que c’est une création commune ... et puis il n’apprécie pas vraiment cette statue, vous ne le verrez donc jamais dans ce hall ».

« - Attendez ... Vous voulez dire qu’il est ici, ainsi que Ganesha et tous les autres ? » fit Frédéric, stupéfait.

« - Je suis bel et bien là, alors pourquoi pas les autres également ? »

« - Désolé, je ne voulais pas vous donner l’impression de vous dévaloriser d’une quelque façon que ce soit » répondit Frédéric, humblement.

« - Était-ce ta volonté que de me laisser le croire ? » rétorqua Damballa, dont le ton venait soudainement de changer.

Une décharge parcourut l’échine de Frédéric ; qu’avait-il fait ?

« - AH AH AH ! Je plaisante ! Il n’y a aucun problème ! » fit alors Damballa, reprenant son ton cordial habituel.

« - Que de sons bruyants dans un lieu où la concentration est de rigueur ! » fit alors une voix féminine de l’autre côté de la statue.

Une jeune femme aux apparats royaux se présenta à eux. Elle était vêtue d’une robe de nacre et portait sur ses épaules comme la peau d’un fauve au pelage doré et étincelant. Les taches noires qui la parcouraient la faisaient passer pour la peau d’une quelconque panthère céleste. Frédéric regarda à nouveau la statue et laissa échapper : « - La femme aux traits égyptiens ! »

« - Tu peux m’appeler Seshat ... même si je préfère que tu ne m’appelles tout simplement pas. Ne pas être reconnue alors que son mari si, c’est vexant ! »

« - Vous êtes la femme du dieu Thot ? » fit Milla.

« - Effectivement ! » fit-elle en levant le menton, outrée.

Milla se mit à sourire tandis que Frédéric se répandait en excuses.

« - En plusieurs millénaires, je n’en reviens pas qu’il soit toujours aussi aisé de tromper les mortels » finit-elle par dire avec un grand sourire.

« - Ce ne sont pas n’importe quels mortels ! » fit Damballa.

« - Ouiii ! Les mortels qui abritent l’essence de quatre cavaliers. Encore plus étonnant ! »

« - Ils ne savent pas encore ».

« - C’est vrai ! »

« - J’imagine que tu n’es pas venue les accueillir par loisir » coupa court Damballa.

« - Effectivement ! Mon mari aimerait poursuivre votre œuvre commune ».

« - Eh bien, je me dois de vous laisser. Je suis sûr que nous nous reverrons bientôt ... et bienvenue à la Grande Bibliothèque ! »

Le groupe eut à peine le temps de le remercier qu’il avait déjà disparu.

« - Maintenant qu’il est parti, je vais pouvoir m’occuper de vous présenter ce splendide édifice en bonne et due forme ! »
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Note 1 : le titre signifie « Grande Bibliothèque » en japonais.
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Note 2 : Lorsque j’ai nommé les panthéons grecs et nordiques respectivement olympien et asgardien, je voulais une dénomination moins anthropocentriste, qu’un dieu pourrait utiliser pour se qualifier et non un humain. Imaginez que les dieux se nomment selon le bon vouloir des humains, le monde à l’envers. Le revers de la médaille fut qu’il fallait que je fasse de même pour les autres panthéons.
L’ensemble des anges a d’abord été nommé panthéon angélique, mais c’était un poil trop simple, alors j’ai opté pour panthéon céleste.
Le panthéon bouddhiste est devenu le panthéon trayastrimsha qui correspond au deuxième plus haut paradis. C’est aussi un adjectif du mot trayastrimsat qui signifie 33, les 33 devas. Je conserve donc cet aspect d’adjectif pour qualifier le panthéon.
Le panthéon chinois est devenu le panthéon tian. Tian étant un mot ambigu mais l’une des principales significations est le paradis et je ne prends pas en compte les significations autres perçues dans le bouddhisme par exemple afin de faire une franche coupure entre les deux.
Le panthéon lituanien s’est vu attribuer le mot dievybès, qui signifie divinités en lituanien.
Le panthéon égyptien s’est vu attribuer l’adjectif nilotique, le Nil.
Le panthéon celtique est devenu le panthéon crannan, du vieil irlandais crann, arbre à cause de la prédominance des arbres dans leur mythologie.
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A suivre dans le chapitre 510 - Leabharlann Mòr !