Roman en ligne
 
AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le Deal du moment :
Réassort du coffret Pokémon 151 ...
Voir le deal

 

 Chapitre 58 - la Mangrove de Chaînes Ecarlates

Aller en bas 
AuteurMessage
Jezekiel
Admin
Jezekiel


Messages : 1800
Date d'inscription : 11/03/2012
Localisation : Poitiers, Vienne, France

Chapitre 58 - la Mangrove de Chaînes Ecarlates Empty
18032012
MessageChapitre 58 - la Mangrove de Chaînes Ecarlates

[Date originale : 4 Septembre 2011]
[Date correctif : 28 Août 2014]
Feu

Au-dessus des dunes de cendres volait un jeune démon ailé. Il avait pour mission de remettre le parchemin qu’il tenait entre ses mains au grand Eslavius au sein de la mangrove de chaînes écarlates, sa demeure depuis des éons.
A chaque fois qu’un courrier lui était destiné, il était coutume que la charge en revienne à un jeune démon qui n’avait pas encore procédé à son voyage initiatique par delà les territoires de Feu. En effet, quiconque connaissait un minimum Feu savait fort bien qu’il devait à tout prix éviter la mangrove de chaînes écarlates. La teinte de ces chaînes venait du sang qui y était versé continuellement en son sein. Une fois pénétré sur ce territoire, les chances d’en ressortir étaient infimes. Mais cela le démon ailé n’en savait rien et on avait bien pris soin de le tenir dans l’ignorance la plus parfaite concernant ce lieu.
Cela faisait déjà quelques heures qu’il volait sans se presser lorsqu’il vit apparaître au loin la fameuse mangrove. Les dunes de cendres donnèrent le relais à une terre de couleur cuivre qui devint de plus en plus humide et boueuse à force de se rapprocher de la mangrove. Il ne sut pas qu’il avait franchi la limite entre la terre ferme et le sang de la mangrove. La seule végétation qui y existait était ces arbres sinistres d’où pendaient des myriades de chaînes de différentes épaisseurs et longueurs tissant une inextricable toile dont les maillons se resserraient de plus en plus au fil de sa progression vers le centre de la mangrove. Volant de plus en plus difficilement entre les chaînes, le jeune démon se fit une belle frayeur lorsqu’il évita de justesse une chaîne qu’il n’avait pas vue. Bien qu’il soit concentré sur l’esquive de suite d’anneaux, il ne comprenait pas comment il n’avait pas pu la voir. Soudain, une seconde chaîne vint couper sa route à sa grande stupeur. Il parvint à l’esquiver in extremis lorsqu’il en vit une troisième du coin de l’œil. Cette fois il en était sûr, les chaînes bougeaient de place et manifestement pour tenter de l’entraver. En raison de son jeune âge, le jeune démon éprouvait une peur grandissante et commençait à s’affoler. Les chaînes devinrent de plus en plus nombreuses à vouloir l’immobiliser, comme si toute la mangrove n’en voulait qu’à lui. Le nombre de ces chaînes devint trop important et l’une d’elle le fouetta littéralement sur le dos, le rabattant avec grande violence vers le sol. En pleine chute libre, il ne toucha néanmoins jamais le sol, ni n’importe lequel, il était suspendu en l’air, empêtré dans un entremêlement complexe de chaînes.

« - Qu’affons nous là ? Un cheune démon aifé ? » dit une voix suintante.

Une créature difforme apparut, sortant de sous un arbre et dont la houppelande trouée à plusieurs endroits laissait transparaître son physique peu engageant. Il s’agissait de la même créature qui s’était introduite sur la Terre 3458 il y a un peu moins d’un an.

« - Damné soit le grand Moloch ! Aidez-moi à descendre ! » cria le prisonnier.

La créature difforme resta immobile et silencieuse, la scrutant du regard.

« - Je suis venu … »

Il n’eut pas le temps de finir sa phrase que la créature leva sa main gauche vers lui et les cordes se resserrèrent jusqu’à le découper en morceaux.

« - Che chais pourquoi tu es fenu mais tu ne nous intéreches pas … en refanche … cha … »

Il ramena à lui par télékinésie le parchemin chutant des restes du démon et l’ouvrit pour le lire.

« - Chimon, Chimon, Chimon, on dirait que le maître fa poufoir enfin tester tes capachités en condifions réelles » dit-il en souriant et salivant.

Il s’enfouit alors dans les ténèbres de la mangrove, apporter le parchemin à son maître.
_____________

Terre 3012

Revenue au siège de l’Unicorps avec plus de questions que de réponses après leur dernière rencontre avec Daniel, l’équipe Oblivion fut rapidement envoyée dans la dimension suivante que les sbires des deinones avaient explorée.
Qu’elle ne fut par leur surprise d’arriver sur un sol métallique à perte de vue. Celle-ci était sinistre et l’air suffocant.

« - Lambert ? » dit Westwood.

L’homme n’avait pas attendu l’ordre de son supérieur et avait déjà lancé la géolocalisation, l’analyse atmosphérique ainsi que la détection d’éventuels signaux artificiels.

« - Alors Lambert, ce relevé ? » s’impatienta le colonel.

« - C’est très troublant. Nous serions actuellement au-dessus de la Mer Rouge, sur un substrat artificiel qui semble recouvrir une bonne partie de la surface du globe. La pollution y est très élevée et l’atmosphère saturée de signaux de communication ».

« - Okay, coupe-moi ton appareil immédiatement ! C’est valable pour tout le monde ici ! Coupez tous vos appareils et ne conservez allumé, ou mieux, en veille, que le strict minimum ! » ordonna Westwood.

Mais il était déjà trop tard. Ils avaient déjà commis une erreur lourde de conséquence puisque à l’horizon pointaient déjà une vingtaine de drones à taille humaine aux blindages multiples et armés de mitrailleuses lourdes, des DesertGears. Ils étaient aussi accompagnés de deux gigantesques ArcticGears. Tous se dirigeaient à vive allure droit sur eux.

« - En formation de combat Delta immédiatement » dit sans hurler Westwood.

De suite le groupe de militaires se scinda en trois. Un premier groupe composé de douze hommes, et les deux autres de sept hommes.

« - Delta 1, vous prenez la piétaille ! Delta 2 et 3 chacun un de ces mastodontes ! »

Agissant comme un seul homme, la force de frappe Oblivion se dispatcha immédiatement comme ordonné.
Le groupe Delta 1 comprenait entre autre Bud, Giaz et était dirigé par Lambert. Une première rangée de six hommes s’allongea ventre à terre, l’arme en avant. Les six autres s’intercalèrent entre eux avec un genou au sol.
Lambert prit ses jumelles et observa les drones arrivant à toute vitesse sur eux.

« - Cromwell ! Vise le drone le plus à droite et tire une seule cartouche ! … Maintenant ! » ordonna Lambert.

Cromwell était réputé être le meilleur sniper de l’UniCorps et personne ne l’avait jamais vu manquer sa cible. Il calcula la force du vent, la distance que son projectile allait parcourir et fit feu rapidement. Lambert vit dans ses jumelles la balle de Cromwell s’écraser sur la plaque blindée thoracique du drone indiqué sans lui infliger de dégâts, outre un certain recul sous l’impact.

« - C’est bien ce que je pensais. On change de chargeurs ! Balles perforantes, ces saloperies sont blindées ! »

Tous les hommes du groupe Delta 1 changea de chargeur en moins de temps qu’il ne faut pour le dire.

« - Vous avez entendu le Colonel ? Ne visez en aucun cas les mastodontes, occupons-nous uniquement des drones et trouons-leur la carlingue ! Ne tirez que pour toucher, nos stocks de perforantes ne sont pas énormes ».

Le groupe Delta 2 comptait dans ses rangs, parmi d’autres, Toole, Johnson, Hector et Dillon assurait la direction. Parmi ce groupe tous étaient munis d’un armement plus destructeur que ceux du Delta 1. Au minimum il s’agissait d’un M60, mais Toole et Johnson épaulaient tous les deux un lance-roquette d’un gabarit impressionnant.

Enfin Delta 3 était dirigé par Westwood lui-même et comptait dans ses rangs Ross, Lucas et Bernhard. Ces deux derniers étaient l’équivalent de Toole et Johnson dans Delta 2. Mais que ce soit dans Delta 2 ou 3, ces quatre hommes ne constituaient pas le potentiel destructeur le plus important.

Il ne fallut pas attendre longtemps pour que les robots ouvrent le feu, ce qui déclencha un déluge de feu des deux côtés. Les groupes Delta 2 et 3 partirent tous les deux sur les côtés, criblant de balles les deux Arctic Gear.
La première salve de Delta 1 abattit une dizaine de drones sans difficultés, réduisant leur effectif de moitié en quelques secondes. Les survivants adoptèrent une stratégie de dispersion, les rendant un peu plus difficile à viser. Cette stratégie leur permit d’éviter les balles un temps durant mais aussi d’abattre deux des hommes de Lambert avant que le groupe n’en vienne à bout.

Emmené par Dillon, Delta 2 prit par la gauche et cibla le mastodonte le plus à droite. En effet leur tactique était de croiser les tirs pour désorienter le temps de quelques maigres secondes leur cible. Mais cette fois ils avaient affaire à des drones aux réflexes aussi aiguisés qu’ils pouvaient l’être. Ainsi les balles des M60 s’écrasèrent lamentablement sur le bouclier magnétique de l’Arctic Gear alors que ce dernier se dirigeait vers eux. Toole et Johnson tirèrent leur roquette. Celle de Johnson explosa au contact du bouclier également et celui-ci laissa échapper une injure. Toole avait pris soin d’observer les balles de ses collègues s’écraser sur le bouclier et avait déduit qu’il était émis par la main droite. Il visa ainsi le genou gauche du robot. Sa roquette fut légèrement déviée et vint exploser sous le genou. Mais le résultat fut le même, le robot fut amputé d’une jambe. Déséquilibré, il tomba au sol, se retenant avec son lance-flamme. Johnson tira alors une nouvelle roquette. Ainsi au sol, le bouclier de l’Arctic Gear protégeait efficacement l’intégralité du robot et la roquette explosa sans lui causer de sérieux dommages.
Ce fut Toole qui trouva la solution. Expert en explosifs, il avait créé un prototype de roquette en céramique en prévision d’une confrontation avec un champ magnétique et l’avait apporté dans son paquetage à l’insu de tous. Parfaitement conçue, la roquette en céramique de Toole traversa le champ magnétique sans être freinée et explosa la main droite du robot en une explosion assourdissante. Johnson se fit une joie de l’achever d’une dernière roquette en pleine tête.

Delta 3 fut confronté à la même situation que leurs homologues. Leurs balles ne traversaient pas le bouclier de l’Arctic Gear. Et les explosions des roquettes enchaînées que Lucas tirait comme un enragé, empêchaient Bernhard de procéder au même genre de tir que celui de Toole. L’Arctic Gear ne cessait de gagner du terrain sur eux quand, suffisamment prêt, il abaissa son bouclier et déversa un jet de flammes sur le groupe. Réactifs, les hommes se dispersèrent et esquivèrent le tir. Sur le coup de la surprise, Ross avait esquivé en compagnie de ses collègues le jet de flammes. Mais après avoir pris le temps de comprendre la situation, il lâcha son M60 au sol et se dirigea vers l’Arctic Gear sans dire un mot. Westwood et ses hommes le regardèrent faire sans émettre une seule objection. L’Arctic Gear déversa ses flammes sur l’homme intégralement vêtu de noir et dont pas un centimètre de peau n’apparaissait. La silhouette de Ross disparut dans le brasier lorsque soudain le lance-flamme de l’Arctic Gear explosa. L’explosion fut la première de toute une série qui remonta le long du bras jusqu’à la tête. Ross sortit du brasier l’air de rien, sa tenue nullement endommagée et fumant par endroits.

Le combat fut bref mais intense et déjà un nouveau semblait se profiler à l’horizon. Une formation d’objets de taille conséquente volait dans leur direction.
_____________

Terre 7243 – Cour du Château de l’Été Éternel

La cour avait été débarrassée de tous les cadavres des guerriers braisés qui y gisaient et un véritable banquet fut dressé où toute la population d’Elron avait été conviée pour fêter la défaite d’Ansfrid.
Les commerçants de toute la cité participèrent à titre gracieux et les tables furent encombrées de mets divers et variés. Des saucissons, des jambonneaux, des pièces de viandes rôties, des brochettes, trois sangliers en entier, du gibier en abondance, du vin rouge et blanc, de la bière à foison, du fromage, du pain, des tourtes et galettes, rien ne manquait à l’appel.
Tous ceux qui avaient eu affaire aux héros depuis leur entrée à Elron étaient présents. L’homme qui s’était enfui devant eux, l’ami artisan d’Humfroy, les taverniers des auberges de l’Alcool brûlant et du Cheval ivre mais aussi Néopole avec son bras en écharpe.
Io et Reese avalèrent quelques menues rations pour donner le change. Tout le contraire de Miles qui dévorait tout ce qui lui passait à portée de fourchette. Jeremiah, qui avait repris du poil de la bête, mangea normalement ni trop ni pas assez pour ne pas éveiller de soupçons quant à sa véritable nature … ce qui aurait sûrement jeté un froid et gâché la fête. Quant à Frédéric, il festoyait gaiement en compagnie d’Humfroy, et Néopole en compagnie de futures courtisanes.
Du haut de la tour, Quiariace observa les festivités discrètement et heureux de revoir la joie en Elron.
La fête se prolongea jusque tard dans la nuit. Ceux tenant encore debout raccompagnèrent d’un pas mal assuré ceux encore animés d’une quelconque volonté de rentrer dormir dans son lit plutôt qu’affalés sur la table du banquet, comme beaucoup d’autres.
Sur les tables, il ne restait plus que des miettes … miettes qui finissaient l’une après l’autre dans le gosier de Miles.

« - Tu n’es pas encore rassasié ? » lui demanda aimablement Frédéric.

L’homme était joyeux et manifestement quelque peu alcoolisé.

« - Non, j’ai encore la dalle ! » répondit Miles sans quitter la table des yeux.

« - T’as encore faim malgré le sanglier que tu t’es enfilé à toi seul ? Et bien bonne quête alors, moi je vais me coucher, à demain ! »

« - Ouais, c’est ça, à demain ! »

Miles passa toute la nuit dans la cour à collecter la moindre miette. Quand il eut fini, il fut pris d’un dilemme grandissant en regardant l’un des convives d’une façon qu’il savait interdite. Il resta planté devant lui jusqu’au lever du matin.
L’homme se réveilla quelque peu la tête dans le brouillard et sursauta en voyant Miles assis en face de lui.

« - Oh ! Vous m’avez fais peur l'ami » dit-il en rigolant et s’étirant.

« - Dis-moi, t’es droitier, non ? »

« - Euh … ouais, pourquoi ? »

« - Tu n’as que peu d’utilité du gauche dans ce cas. T’en demandes combien ? »

« - Hein ? Quoi ? »

« - J’ai encore faim, vends-moi ton bras, j’ai la force nécessaire pour te le trancher net et sans bavure ! » dit Miles en sortant de sous la table un hachoir qui traînait sur la table.

Le convive ne se fit pas prier et partit en courant et hurlant que c’était un malade.

Plus tard dans la matinée, lorsque Humfroy eut émergé, il fit demander le groupe de héros.

« - Bien le bonjour mes amis ! J’imagine que votre devoir vous rappelle à l’ordre. Comme convenu, en échange de votre précieuse aide, je vais vous dévoiler l’endroit où se terre l’Hurlegivre ! »

Il les fit approcher d’une grande table où était déroulée une gigantesque carte des régions alentours. La carte montrait la cité d’Elron et à une distance estimée à 500 kilomètres au OUEST-NORD-OUEST une marque bleue symbolisait l’emplacement de l’Hurlegivre. Après quoi Humfroy leur mit à disposition les meilleurs artisans d’Elron pour qu’ils puissent se préparer au mieux pour leur longue expédition. Ils partirent reprendre les affaires qu’ils avaient laissées chez l’ami d’Humfroy ainsi que les vêtements chauds camouflés à l’entrée d’Elron.
S’apprêtant à sortir hors du dôme de la pierre estivale, Humfroy les rejoignit.

« - Je ne pouvais pas vous laisser partir sans vous dire au revoir comme il se doit. Ni vous laisser sortir en plein froid sans une quelconque protection, vous n’arriveriez jamais jusqu’à l’Hurlegivre en vie. Étant donné ce qui s’est passé la dernière fois, on ne va pas tenter le sort avec de nouveaux sorts magiques. En revanche Quiariace et moi-même avons mis au point ces amulettes. Elles rempliront le même office que mon sort de dissimulation de chaleur mais sans aucune interaction possible ».

« - Merci beaucoup Humfroy ! » lui dit Frédéric en lui serrant la main.

« - Ouais ça va empêcher notre torche humaine d’attirer les autres saloperies … mais j’aurais préféré un peu de bouffe ».

« - Ne vous inquiétez pas Miles, j’ai pourvu à ce genre de besoin ».

Il claqua des doigts et plusieurs serviteurs se présentèrent avec des vivres à emmener.

« - Ansfrid le perfide, Quiariace le coriace, quel est ton surnom à toi ? » demanda Jeremiah.

« - Je n’ai point encore eu l’honneur d’en recevoir, le temps et l'histoire n’oublieront sûrement pas de m’en donner un » dit-il avec un sourire.

« - Que diriez-vous de l’appeler Humfroy le bon roi ? » adressa Frédéric aux quelques villageois venus assister au déplacement de leur nouveau souverain.

Tandis que les villageois s’enthousiasmaient à ce surnom, le groupe de héros s’éclipsa discrètement et sortit d’Elron.
Humfroy ne s’en rendit compte que trop tard. Lorsqu’il se retourna ils étaient déjà bien loin. Il sourit et leur adressa un merci avant de retourner à ses nouvelles tâches de souverain.

Depuis qu’ils étaient sortis d’Elron, le froid glacial et sans pitié leur mordit le visage, la seule partie de leur corps exposée. Sans attendre, ils mirent autour du cou les amulettes d’Humfroy. A peine fut-il fait qu’elles se mirent à briller d’un bleu étincelant. Seul Jeremiah n’en mit pas. Au contact de l’air si glacial, il se sentait enfin à l’aise depuis deux jours.
Les protections prodiguées par les amulettes furent efficaces et ils ne rencontrèrent qu’une fois un groupe de stalag au loin. Ne ressentant pas leur chaleur, ils ne les détectèrent pas et passèrent leur chemin sans les voir.
C’est ainsi que près de  quatre jours plus tard, alors qu’ils ne devaient pas être loin du repaire de l’Hurlegivre, ils arrivèrent en vue d’un petit village, blanc de glace. Les habitats semblaient intacts. Ils s’en approchèrent et virent avec stupeur un village de blanc vêtu, de nombreuses stalactites chutant des bords des toits et … animé. Les habitants étaient tous vêtus de blanc et vaquaient à leurs occupations tandis que des enfants jouaient sur la place du village. Quand ces derniers les virent, ils vinrent à leur rencontre tout guillerets et curieux de voir des têtes inconnues.

« - D’où venez-vous messieurs ? » dit l’un des enfants.

« - Ça ne se voit pas ? De dehors ! » lui répondit très désagréablement Miles.

« - Miles, voyons ! » dit Frédéric.

Il plia les genoux pour se mettre à leur hauteur.

« - Nous avons fais un grand et long voyage, pouvez-vous nous indiquer une bonne auberge ? » leur demanda gentiment Frédéric.

« - Frédéric, tu ne devrais pas t’approcher autant d’eux » lui dit calmement Jeremiah, visiblement plus que méfiant envers tout ce qui concernait ce village atypique.

« - Bien sûr que l’on peut mais notre chef veut voir tout étranger qui arrive en notre village avant toute autre chose » lui répondit le gamin.

« - Très bien, alors mène-nous à votre chef dans ce cas, jeune homme ! » répondit avec un sourire Frédéric tout en se redressant.

En se relevant, l’amulette de Frédéric passa devant les yeux des enfants et Jeremiah aperçut durant une fraction de seconde comme un reflet bleu dans leurs yeux. Le petit groupe d’enfants les conduisit donc vers la maison du chef.


Dernière édition par Jezekiel le Jeu 28 Aoû - 13:03, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
https://babel.forumgratuit.org
Partager cet article sur : reddit

Chapitre 58 - la Mangrove de Chaînes Ecarlates :: Commentaires

[Date originale : 13 Septembre 2011]
"Humfroy le bon roi" ? Mais pour le moment, ils n'en savent rien ? Razz

Sinon, il parait clair que Miles ne soit pas revenu tout à fait indemne mentalement parlant...
Jezekiel
Re: Chapitre 58 - la Mangrove de Chaînes Ecarlates
Message Dim 18 Mar - 12:23 par Jezekiel
[Date originale : 13 Septembre 2011]
Il s'est quand même carbonisé un bras pour délivrer Elron d'Ansfrid ...
 

Chapitre 58 - la Mangrove de Chaînes Ecarlates

Revenir en haut 

Page 1 sur 1

 Sujets similaires

-
» Chapitre 401 - Qui es-tu ?
» Chapitre 132 - Coq de Feu
» Chapitre 451 - Le feu au lac
» Chapitre 309 - Janus 24
» Chapitre 248 - TV Réalité

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Babel :: Livre I - Mondes Nouveaux :: Arc 5 - un Monde Blanc-
Sauter vers: