Terre 6354 - Lac Léman - Il y a onze jours

Pendant trois jours, Sandora, Jeremiah et Blanche avaient joué à cache-cache avec les charognards du Mastercorps. La station balnéaire n’étant déjà plus que ruines et cendres suite à l’attaque initiale de l’envahisseur, il n’avait plus été question d’y trouver refuge. Sandora avait alors avancé l’idée d’explorer les tunnels glaciaires situés au fond du lac, à plus de 300 mètres de profondeurs. Par chance, le cabanon où les employés de la station entreposaient le nécessaire de plongée était situé aux abords de la plage, près du petit port où plusieurs petites barques à moteurs étaient à quai. Les flammes l’avaient épargné si bien que Blanche avait pu être munie de bouteilles d’oxygène. Jeremiah avait emmené dans une bulle tk toutes les bouteilles en réserve afin de pouvoir rester au fond du lac le plus longtemps possible.
Les tunnels glaciaires portaient bien leur nom. Il s’agissait de tunnels creusés naturellement dans la partie immergée du glacier à proximité directe. Leur exploration avait débouché sur des impasses plusieurs heures durant jusqu’à trouver finalement la perle rare : une grotte non inondée et respirable sans bouteille d’oxygène. C’avait été le lieu parfait pour y établir un refuge. Jeremiah n’ayant plus besoin de respirer et Sandora pouvant respirer directement sous l’eau, seule Blanche consommerait l’oxygène présent dans la grotte ce qui lui permettrait d’y rester un bon moment ... surtout avec les bouteilles qui leur restaient.

Aujourd’hui était une journée importante. Jeremiah s’en souvenait parfaitement. C’était le jour où son groupe revenait de l’Univers 8809 et prenait connaissance de la situation ici. Durant cette journée, son groupe serait confronté aux pires horreurs qu’a à offrir le Mastercorps et serait expédié de force vers l’Univers 9105 pour y trouver les coordonnées de la Grande Bibliothèque.

C’était le jour idéal pour procéder à l’expédition qu’ils prévoyaient de faire pour effectuer un ravitaillement conséquent. Même si le vampire n’était pas tiraillé par la faim et que Sandora avait la possibilité de ramener du poisson pour se sustenter elle-même et Blanche, manger du poisson cru avait une limite. Mais hors de question de faire un quelconque feu dans la grotte au prix d’y consumer l’oxygène.

Bien que le vampire n’ait pas dit pourquoi ils attendaient ce jour en particulier, personne ne l’avait remis en question. Depuis sa naissance, et encore plus depuis qu’il l’avait entraînée, Blanche avait appris à faire toute confiance en son père adoptif. Il ne s’était avéré impulsif qu’à de très rares occasions et s’il préconisait d’attendre ce jour, elle avait attendu ce jour. Mais aujourd’hui que ce jour était venu, elle avait quelque peu hâte de pouvoir manger autre chose que du poisson cru.

Quant à Sandora, elle avait été stupéfaite, il y a trois jours, par le parfait timing de son arrivée. Il avait choisi le jour idéal pour pouvoir revenir à l’Unicorps sans être inquiété par les mesures que l’organisation avait mises en place pour éviter toute intrusion exodimensionnelle non autorisée. C’était comme s’il avait su quel jour frapperait le Mastercorps.

Jeremiah ne lui avait pas dit toute la vérité au sujet de ce qu’il avait vécu depuis que Sandora les avait quittés après leur excursion dans l’Univers d’Elizabeth. Il ne lui avait touché aucun mot sur ce que le groupe avait vécu depuis, se concentrant sur un mensonge des plus crédibles quant au pourquoi de l’existence d’une fille adoptive.

Le vampire était assis en tailleur au fond de la grotte, les bras croisés devant sa poitrine et les yeux fermés. Il donnait l’impression de méditer ... et c’en était pas loin. Il se concentrait sur ses sens dans l’espoir de ressentir une quelconque connexion avec ses coéquipiers lorsqu’ils arriveraient.

« - Quand est-ce qu’on y va ? » demanda Blanche, impatiente de pouvoir se dégourdir les jambes hors de cette grotte.

« - La patience est ... » commença à répondre Jeremiah.

« - ... la mère de toutes les vertus, je sais ! » compléta Blanche, manifestement habituée à ce que son père lui sorte cette phrase.

Pour Blanche, les minutes semblèrent s’écouler comme des heures. Ce qui n’était pas loin de la vérité puisque plusieurs heures passèrent avant que Jeremiah ne ressente enfin quelque chose. Ce fut d’abord faible. Jeremiah n’eut pas le temps de se demander si c’était son imagination ou s’il ressentait vraiment cette fameuse connexion que celle-ci s’amplifia à trois reprises à de très brèves intervalles ... Les mêmes intervalles qui s’écoulèrent entre les arrivées successives de chacun de ses collègues et de son lui passé dans cette dimension. A ce moment, Jeremiah rouvrit les yeux.

« - On peut y aller ! » fit le vampire.

Blanche remit ses bonbonnes d’oxygène et tous les trois remontèrent à la surface du lac. A la surface, le spectacle fut saisissant pour Blanche qui était restée tout ce temps dans la grotte. Le ciel était dorénavant entièrement recouvert de nuages noirs d’orage le long desquels crépitaient des arcs électriques d’un rouge néfaste. Sur la rive, face à eux, le centre balnéaire n’était plus que ruines et cendres. Personne n’étant intervenu pour circonscrire les multiples incendies qui s’y était déclenchés.

« - On ne pourra aller quérir notre pitance là-bas » fit alors Blanche, sans attendre de réponse.

Arrivant sur la berge, Blanche se délesta de ses bonbonnes. Puis tous se dirigèrent vers la route. Certains panneaux d’indication étaient encore debout.

« - Par où va-t-on ? » demanda Jeremiah à Sandora, qui, encore trempée, avait encore son aspect de sirène.

« - Dans la grotte, j’avais pensé qu’on essaierai Lausanne. Étant donné sa proximité avec la station, beaucoup de patients s’y rendaient pour faire un peu de shopping ou de tourisme ... mais quand je vois le brasier qui semble en émaner, on peut faire une croix dessus » répondit Sandora, pensive.

« - Sinon, il y a Thonon-les-Bains de l’autre côté du ... lac ».

Mais en se retournant, elle voyait une épaisse colonne de fumée émaner du lieu où elle pensait que Thonon se situait.

« - Éviter les grandes villes serait plus sûr » fit Jeremiah.

Sandora regarda pensivement les panneaux ... Ecublens - 5 km, Saint-Supplice - 5 km, Morges - 10 km ... tout cela était bien trop proche de Lausanne pour avoir été épargné. C’est alors que son regard se posa sur le dernier panneau, plus petit que les autres : Aubonne - 20 km. La ville n’était ni trop près du centre pour avoir peut-être été relativement épargnée, ni trop loin pour pouvoir l’atteindre et au besoin revenir dans la grotte dans la journée. De plus la ville lui était complètement inconnue. Comme l’indiquait la taille du panneau, il devait s’agir d’une petite localité. Peut-être trop petite pour avoir intéressé le Mastercorps.

Soulevant tout le monde par télékinésie, Jeremiah les transporta à vive allure jusqu’à Aubonne. Durant le trajet, tous purent observer les ravages que le Mastercorps avait commis. Les charognards avaient dévoré tout ce qu’ils avaient pu, que ce soit les civils, le bétail, ou même les plantations. Les charognards étaient de véritables voraces.

Puis, ils arrivèrent enfin à Aubonne. La localité n’était effectivement pas grande. A vue de nez, elle devait à peine faire plus de 6 km² de superficie mais la ville, ou plutôt la cité semblait avoir été relativement épargnée.
Posant le pied à terre, les premières stigmates qui ne trompaient pas leur apparurent. Des traces de griffes aux angles des bâtiments, comme si des fauves s’étaient rués en masse dans la cité dans une mêlée indescriptible. Hormis quelques feuilles volantes ou deux voitures embouties dans la précipitation de la fuite, ils ne trouvèrent point de cadavres humains. Il ne semblait pas y avoir eu de combats en ces lieux. Le silence le plus total régnait ; c’était une cité fantôme.

« - On trouve de quoi manger et on reste vigilant ! » fit Jeremiah presque à voix basse.

Sandora prit par l’est tandis que Blanche et Jeremiah prirent par l’ouest. Ils tombèrent rapidement sur une station essence avec une mini-superette. Se dirigeant droit vers la mini-superette, Jeremiah resta sur ses gardes tandis que Blanche était obnubilée par la nourriture qu’elle pourrait y trouver. Elle en avait ras le bol du poisson cru. La porte s’ouvrit au son d’une petite cloche. Tous deux s’immobilisèrent quelques secondes mais aucun bruit ne leur parvint. La cloche n’avait fait réagir personne. Une fois l’esprit tranquille sur tout individu tapi dans un coin, Blanche se rua sur les paquets de chips. Jeremiah s’étonnait toujours de la facilité avec laquelle Blanche s’était adaptée au monde moderne et plus particulièrement son addiction à la malbouffe.
De son côté, le vampire tenta de lui trouver quelque chose de plus sain lorsque son regard tomba sur une boîte de sardines. Jeremiah se mit à sourire. Il l’a pris et l’envoya à Blanche.

« - Tiens ! C’est parfait pour ce que tu as ! » lui dit-il.

La jeune femme attrapa la boîte et fit un grimace de dégoût en la laissant tomber au sol en comprenant ce qu’elle contenait.

« - Tu comptes me faire mourir d’indigestion au poisson ? »

Tous les deux se mirent à rire.

« - Je voulais te demander ... » commença-t-elle.

« - Oui ? »

« - Tu frois qu’effe a definé ? » fit-elle, la bouche pleine de chips.

« - Pas la bouche pleine, jeune fille ! » répliqua le vampire.

« - Nu u warah wenja ! » ajouta-t-il.
< - Maintenant parler wenja ! >

« - Nay ! Nay ! »
< - Non ! Non ! >

Le vampire savait que sa fille n’aimait pas particulièrement parler le wenja. Elle ne le faisait qu’en cas de nécessité sinon elle préférait se taire. C’était le meilleur moyen qu’il avait trouvé pour qu’elle fasse silence quand cela était nécessaire. En effet, il se rappelait fort bien des capacités de la sirène à entendre sur de longues distances.
Blanche avait parfaitement compris qu’il ne lui avait pas dit toute la vérité et qu’il avait ses raisons. En effet, Sandora ne devait pas savoir certaines choses au risque de perturber le cours de l’histoire.

De son côté, Sandora ne tombait sur rien de bien intéressant. Un bureau de poste, la petite succursale d’une banque, une minuscule agence de tourisme mais rien à se mettre sous la dent. Bien qu’elle cherchait de quoi se repaître, elle avait suivi le conseil de Jeremiah, elle restait sur ses gardes. Si bien qu’elle perçut le bruit du froissement du paquet de chips que Blanche avait découvert à la station service. Cela lui mit l’eau à la bouche et la motiva pour redoubler d’efforts dans sa recherche. C’est alors qu’elle entendit le vampire et sa fille adoptive échanger. Malgré le fait que Blanche ait eu la bouche pleine, Sandora comprit ce qu’elle disait ; alors s’ensuivit un phrasé, une langue qu’elle ne comprenait pas, qu’elle ne connaissait pas, qu’elle n’avait jamais entendue. Qu’est-ce que Jeremiah lui cachait ?

Bien décidée à le savoir, elle franchit la ville d’un pas décidé ... baissant sa garde. Grand mal lui en prit puisque c’est alors qu’une menace arriva en ville et la repéra sans difficultés.

« - Qu’avons-nous là ? Une simple humaine ... ou plus ? » dit alors l’inconnu.

Sandora se retourna vers la voix qu’elle connaissait. Mais quelle ne fut pas sa surprise de constater que ce n’était pas la personne qu’elle croyait ... ou du moins pas tout à fait.

Face à elle se tenait Cochran ... du moins la version pervertie du Mastercorps. Autant la voix était la même, autant physiquement, il n’y avait pas à se tromper. Le Cochran de l’Unicorps était quelqu’un de soigné tandis que l’hygiène de celui-ci semblait être ... approximative avec ses cheveux longs et sa barbe épaisse. Mais ce qui les différenciait surtout c’était le bras bionique rutilant. En dehors de cela il portait un treillis et une sorte de filet sur le dos imitant un quelconque feuillage. Il tenait enchaînée une créature qui avait été autrefois humaine. Sa peau était d’une pâleur encore plus claire que celle d’un vampire assoiffé. Le philtrum^[1] de sa lèvre supérieure s’était creusé et remontait jusque sur le nez, qui avait repris la forme grossière d’une truffe. Sa lèvre était en conséquence fendue en deux. Mais ce n’était pas le seul aspect de son physique à avoir rétrogradé. Son taurus était également plus développé. Ses dents bien plus spécialisées avec des canines proéminentes. Sa musculature même semblait être plus importante. Elle semblait avoir perdu la capacité à marcher debout. Tout cela rendait la créature enchaînée difficile à cerner. Était-ce un homme ou un animal ?

Cochran se mit soudain à lui caresser la tête.

« - C’est bien mon petit Whitefreak ! Tu n’as rien perdu de ton flair ! »

« - Bien ! D’après ce que j’ai lu dans les dossiers de Richards lors de ta vivisection par Bud, tu es une sirène ? Voyons combien de temps je pourrais te faire hurler. Cours ! »

A l’évocation du Bud du Mastercorps, Sandora se remémora la torture infinie qu’il lui avait fait subir avec ses lames. Un instant, elle fut paralysée par la peur lorsque Cochran cria : « - COURS ! »

A ce cri, Sandora sursauta. Déjà ébranlée psychologiquement par les sinistres augures, le souvenir de la séance de torture acheva de la fragiliser. Sans réfléchir, elle se mit à courir dans les rues de la cité. De son côté, Cochran se mit à sourire. Il attendit près d’une minute avant de lâcher la chaîne de Whitefreak.

« - Va chercher ! » lui dit-il.

La créature s’élança alors à la poursuite de Sandora tel un loup affamé. La bave aux lèvres, il galopait à quatre pattes.

A quelques centaines de mètres devant, Sandora courait, complètement perdue et affolée ; ne sachant pas quelle rue prendre pour s’enfuir. Tout ce qu’elle savait c’était ce qu’elle entendait courir derrière elle. Tournant la tête, elle vit le monstre la rattraper déjà. C’est alors qu’elle se cogna contre quelque chose et tomba à la renverse. C’en était finit d’elle pensa-t-elle lorsqu’elle entendit la voix de Jeremiah.

« - Qu’est-ce qui se passe ici ? » fit-il en voyant la créature foncer droit sur eux.

Sandora se retourna vers Jeremiah et le vit lever le bras droit vers Whitefreak. Elle regarda le monstre et vit que le vampire avait érigé un bouclier télékinésique contre lequel vint se cogner le monstre. Celui-ci tenta de les lacérer de ses ongles devenus griffes mais en vain ; le bouclier de Jeremiah tenait bon et n’allait pas lâcher de si tôt. Soudain, la créature cessa tout mouvement et s’affaissa au sol. Elle avait été tranchée en deux au niveau de la taille. A cinq mètres sur sa gauche se tenait Blanche, la lame de sa large machette maculée du sang du monstre.

« - Sérieux ! C’est cette mocheté qui t’as fait peur ? P’pa me disait pourtant que tu étais une guerrière redoutable ... ça fait déjà deux fois que je te sauve les miches ! » fit-elle, teintée d’arrogance.

« - Même si je n’ai pas réussi à lui inculquer le tact, ma fille n’a pas tort ; Que t’arrive-t-il ? »

« - Elle est sujette à un traumatisme que j’ai eu un malin plaisir à réactiver ! » fit alors Cochran.

Jeremiah vit alors le chasseur du Mastercorps. Que faisait-il ici ? Frédéric était censé l’avoir tué ! ... dans quelques heures. Voyant Blanche prête à s’élancer à son encontre, Jeremiah lui intima l’ordre de ne rien en faire : « - NON ! »

Blanche s’immobilisa alors, ne comprenant pas pourquoi il lui interdisait de tuer une menace.

« - May gwanam ! »
< - Ne tue pas ! >

« - Ma ... »
< - Mais ... >

« - U bida ! »
< - Obéis ! >

« - Langta ! »
< - Bon sang ! >

« - Qu’est-ce qui vient de se passer, là ? ... Tu viens de lui interdire de m’attaquer ? » fit Cochran, manifestement amusé.

« - Non, je viens de lui interdire de te tuer ! » répliqua le vampire, froidement.

« - De me tuer ? Rien que ça ? Comme c’est amusant ! Mais je vous en prie ! Essayez donc de me tuer ! »

« - Crois-moi, ce serait plus que facile pour moi de te tuer, ici et maintenant ... Mais ce n’est pas ton heure, pas encore ».

« - Et ton bluff marche souvent ? Parce qu’il n’a aucune prise sur moi ! »

A ces mots Cochran tendit son bras bionique vers le vampire et tira son filet synaptique rose. Il fut intercepté par un stalagmite à peine à la moitié de la distance. Cochran fronça les sourcils et visa alors Blanche. Cette fois ce fut un mur télékinésique qui intercepta le filet. Cochran serra les dents, il était en train de se dire que ce n’était peut-être pas du bluff.

Soudain retentit un puissant coup de tonnerre qui fit sursauter tout le monde sauf Jeremiah, qui semblait s’y attendre. A vrai dire il se souvenait que Stephen allait bientôt affronter Seven et que ce coup de tonnerre leur avait également sauvé la mise face au sorcier du Mastercorps. Cette fois, c’était plutôt Cochran qui se voyait sauver la mise. Apparut à ses côtés un portail de couleur orange. En sortit un soldat lambda tenant Wormcell enchaîné. Il lui glissa à l’oreille que Summers lui ordonnait de revenir.

« - Vous avez de la chance, je dois partir. Mais ce n’est que partie remise ! » fit Cochran avant de s’engouffrer dans le portail.

« - Il court droit vers sa mort » fit Jeremiah, pensivement.

« - Père, pourquoi m’avoir interdit de le tuer ? »

« - Ce n’était pas à toi de le tuer, jeune fille, mais à Frédéric ! »

« - Comment peux tu le savoir ? » demanda alors Sandora.

Jeremiah la regarda droit dans les yeux, pensif, hésitant. Il se concentra et ressentait toujours la connexion avec ses camarades. Il était encore trop tôt pour lui dire quoi que ce soit.

« - Dépêchons-nous, dans quelques heures nous ne pourrons plus divaguer dans ces rues à notre aise » fit-il avant de tourner les talons en direction de la superette de la station service.
_____________

[1] Note : Le philtrum est la petite fossette au centre de la lèvre supérieure. C’est un reliquat de notre évolution, de nos ancêtres archaïques qui possédaient encore une truffe. Aujourd’hui seuls les primates les plus éloignés de l’homme possèdent encore une truffe, comme les lémuriens.
_____________

A suivre dans le chapitre 450 - Boum Boum !