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 Chapitre 479 - Stärke, part 3 : Prüfungen

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Jezekiel
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Jezekiel


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Chapitre 479 - Stärke, part 3 : Prüfungen Empty
19012020
MessageChapitre 479 - Stärke, part 3 : Prüfungen

Univers ??? - Planète de la Grande Bibliothèque - Entrée souterraine

Cela faisait plusieurs minutes maintenant que Wade tentait différentes démonstrations de ses pouvoirs, dans l’espoir que le gardien de l’entrée souterraine qu’était Heimdall ne l’ait déjà vu. Car son épreuve de force consistait bien en cela, montrer à Heimdall quelque chose qu’il n’avait encore jamais vu. Mais quoi montrer d’inédit à un dieu à priori omniscient ? Telle était la question à laquelle se heurtait Wade ... et à laquelle il échouait jusque-là. Son visage à moitié mort ne l’avait pas impressionné, pas plus que son feu spectral ni même sa faculté à faire trembler la terre ou à léviter, et encore moins sa faculté à flétrir tout ce qui est vivant du simple contact de sa main gauche. Pour une raison qui lui était inconnue, il ne parvenait à invoquer aucune créature d’Outre Monde en ce lieu ... mais il était à parier que tout ce que Wade aurait pu invoquer, Heimdall l’avait déjà vu. Soudain, Wade eut une idée. Où ne regarde-t-on pas ? Dans des oubliettes !

« - Puis-je vous poser une question ? »

« - C’est déjà le cas, mais soit, pose-moi donc une autre question ! »

« - J’imagine que vous pouvez voir sur d’autres mondes ... Portez-vous souvent votre regard sur la Terre 24604378 ? »

« - Cette Terre est une terre d’exil d’où personne ne peut s’échapper. Ceux qui y sont jetés méritent d’être oubliés. En conséquence, mon regard ne s’attarde jamais dessus ».

Wade se mit alors à sourire.

« - Vous avez donc loupé quelque chose ! » fit-il, sûr de lui avant de se métamorphoser en Mort.

L’air autour de lui s’assombrissait de seconde en seconde. Son physique devint littéralement squelettique. Mort se tenait face à Heimdall mais ce dernier ne semblait pas surpris.

« - J’ai déjà vu Mort à plusieurs reprises ... dans cet état » fit Heimdall.

La bure de Mort devint encore plus sombre, à un point que même l’intérieur du vêtement devenait difficile à percevoir. Soudain, un flash de lumière fut émis de sous la bure. L’instant d’après, le squelette de Mort flambait d’un feu spectral si intense qu’on ne distinguait plus qu’une ombre du squelette. Une armure d’os et de métal se forma autour de son corps.

Face à lui Heimdall vit son regard s’embraser de flammes orangées. Il semblait réagir à la montée en puissance du cavalier. Mais c’est alors qu’il tourna la lame de son épée de 90°. Le pont de pierre changea alors d’apparence. Ses pierres disparurent comme si elles n’avaient étaient qu’un mirage. En lieu et place d’un pont de pierre, Heimdall se tenait sur rien de plus qu’un arc-en-ciel particulièrement coloré, lumineux et étincelant.

« - Épreuve de force réussie ! Tu peux passer » fit alors Heimdall.

Le brasier interne de Mort se dissipa, laissant échapper quelques flammèches hors de la bure. L’armure morbide disparut également avant que le cavalier ne relaisse sa place à son hôte humain.
Wade avança, hésitant vers l’arc-en-ciel puis s’arrêta au niveau des demi-cercles runiques.

« - Tu peux avancer en toute confiance, le Bifrost n’a jamais fait défaut ! » assura le dieu.

« - Le Bifrost ... Le pont qui mène à ... Asgard ? » fit Wade.

« - Entre Midgard et Asgard, le Bifrost connait de nombreux méandres, j’ai détourné l’un d’eux jusqu’ici » répondit Heimdall, parlant du Bifrost comme d’un simple cours d’eau dont il aurait détourné une partie du cours.

Wade avança alors sur le Bifrost. Passa à côté d’Heimdall et pénétra la forteresse creusée dans la roche que gardaient les deux imposantes statues de guerriers.
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Entrée céleste - Nuage artificiel

Cela faisait plusieurs secondes que Wormcell observait la clef piégée entre les six portails spatiaux. Il s’avança et regarda le piège sous tous les angles et méthodiquement. Janus l’observa faire sans réagir, changeant juste d’apparence à chacune de ses respirations. Ces changements successifs de physiologie ne semblait pas l’affecter, comme si telle était sa nature, en perpétuel changement.

Soudain, un éclat d’énergie parcourut la visière de Wormcell. A l’intérieur du piège des six portails bleus de Janus, il créa six portails oranges. Wormcell plongea sa main par l’un des portails de Janus pour la ressortir par l’un des siens et directement accéder à la clef. Il la ressortit comme s’il fut agi d’un bocal d’eau. Janus ne put s’empêcher d’esquisser un petit sourire en le voyant brandir la clef. L’être sans visage semblait en cet instant comme un enfant, sautillant sur place d’avoir résolu cette énigme.

C’est alors que le visage de Janus sembla se démultiplier tout en regardant dans plusieurs directions avant de redevenir unique.

« - Il semblerait que tu sois le premier de ton groupe à réussir l’épreuve de force qui lui était assujettie. Félicitations et ... »

Janus fit soudainement apparaître une gigantesque porte. Celle-ci sembla surgir des nuages sur lesquels ils marchaient. C’était une double porte à l’aspect ancestral mais particulièrement rutilante et bien conservée. Au centre trônait une imposante serrure.

« - ... Bienvenue ! » compléta Janus en montrant la porte à Wormcell d’un geste du bras qui l’invitait à l’emprunter.

Wormcell reprit son calme habituel et s’avança vers la porte. Il glissa maladroitement la clef dans la serrure avant de la tourner. Les deux battants s’ouvrirent sans un bruit sur une lumière resplendissante. Nullement effrayé Wormcell avança.
_____________

Montagnes orientales

De par son lien avec Isaac, Io sut que tout ce qu’ils avaient à faire était d’attendre. Telle était leur épreuve de force : attendre patiemment. Attendre que l’un des trois soleils se lève à l’orient ... ce qui n’allait pas tarder. Déjà les capteurs des deux intelligences artificielles détectaient les premières radiations d’ultraviolet qui emplissaient le ciel à l’est d’ici. Bientôt le ciel s’embrasa de vives et chaleureuses couleurs. L’astre solaire tant souhaité allait enfin se montrer.
Quelques secondes supplémentaires plus tard et le premier rayon de lumière apparut, traversant le ciel d’aube telle une fusée.

« - Même si c’est une évidence pour nous tous, le protocole exige que je le formule à voix haute : Épreuve réussie ! Pour vous récompenser de votre patience, la Grande Bibliothèque vous est accessible ! » fit Yeiazel en pointant son épée vers l’ouest.

Io dispersa sa construction de lumière et réintégra les systèmes d’Isaac. Quant à Isaac, il fit un pas en avant dans le vide. Au lieu de tomber, son pied toucha le premier rayon de lumière figé par l’ange. Les deux pieds sur le rayon de soleil, Yeiazel leva son épée. Isaac disparut de sa vue en une fraction de seconde, emporté à la vitesse de la lumière jusqu’à la Grande Bibliothèque.
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Pic tempétueux

Emportée par la bourrasque de vent, Sandora se rattrapa in extremis au bord du plateau rocheux où elle se trouvait debout il y a quelques secondes encore. Elle s’agrippait de toutes ses force au rebord et avait une peur bleue d’être emportée par ce satané vent. Elle sentait ses jambes flotter derrière elle. Elle se tenait presque à l’horizontale. Se sachant seule, la sirène savait qu’il ne fallait pas attendre que quelqu’un vienne l’aider, ni même la sauver. Et puis cette "Dâkinî" lui avait bien dit que telle était son épreuve. Elle ne comprenait pas en quoi elle consistait mais elle ne comptait pas se faire balayer ainsi !

Forçant sur ses bras, elle parvint à les plier et donc à se rapprocher un peu plus du bord. Puis au prix d’un incroyable effort, elle parvint à avancer une main et à commencer à se hisser sur le plateau. Centimètre par centimètre elle parvenait à gagner du terrain malgré ce vent insensé. Au bout de plusieurs minutes, elle finit par poser le pied sur le plateau. A quatre pattes, elle parvenait à résister à la tempête qui se déchaînait sur elle. Plissant les yeux, elle releva la tête et vit que la Dâkinî se tenait à nouveau debout sur le minuscule plateau comme si de rien n’était.

..oO( Mais comment elle fait ça ? ) se demanda Sandora.

La sirène ne comprenait pas ce qu’il se passait. Comment le vent pouvait être assez violent pour l’expulser du plateau mais sans affecter, semble-t-il, la créature face à elle ? C’est alors que la Dâkinî se remit en position du lotus en lévitant ; Sandora n’en crut pas ses yeux. Mais elle n’eut pas le loisir de se poser davantage de questions, le vent forcit à nouveau. Elle sentait avec terreur qu’elle perdait du terrain. Elle jeta un coup d’œil en arrière et vit avec frayeur que le bord se rapprochait dangereusement.
Elle regarda à nouveau la Dâkinî. Le temps sembla se suspendre lorsqu’elle vit une sorte d’aura dorée émaner de son dos. L’aura était pareille à un halo saint prenant la forme d’un mandala doré. Malgré l’ouragan qui la menaçait de l’emporter dieu sait où, Sandora remarqua que l’expression de sévérité de la Dâkinî avait cédé sa place à une expression plus détendue, de sérénité. Ses yeux étaient clos et c’était comme si elle se laissait aller. La sirène comprit alors que la Dâkinî ne résistait pas au vent, elle s’abandonnait à lui. Comme une créature vivante, le vent la contournait, la laissait ici car telle était sa place ... en tant que gardien. Sandora, quant à elle, n’avait rien à faire ici. Ce n’était qu’un lieu de passage pour la Grande Bibliothèque.
La sirène sembla alors comprendre la nature de son épreuve de force : le lâcher prise. Elle ferma alors les yeux et détendit son corps. Elle savait que c’était de la folie mais elle lâcha le plateau. Immédiatement elle fut soulevée emportée par le terrible vent. Sandora se concentra pour ne pas céder la place à la panique. Elle ne voyait pas comment remporter cette épreuve autrement, c’était la seule possibilité.

Elle rouvrit alors les yeux et vit qu’elle était emmenée droit vers le flanc d’un pic montagneux. Elle devait avoir confiance et ne pas s’en faire. A la dernière seconde, le courant du vent changea et Sandora esquiva la collision fatale. Le vent la ramena en arrière. Elle dépassa le plateau rocheux sur lequel la Dâkinî semblait presque sourire. Elle l’entendit prononcer quelques mots à son passage : « - Épreuve réussie ! »
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Porte des ténèbres - Matière noire

Trouver la porte des ténèbres ? Mais comment trouver une telle porte au beau milieu de cette matière noire abondante ? Tout ce qu’il voyait autour de lui n’était que matière noire. Hormis le Cheng Huang il ne voyait absolument rien qui s’en détacha. Malgré l’assurance qu’avait Nocturne concernant la matière noire, Reinhardt avait la sensation qu’il n’était encore qu’un enfant face à ce Cheng Huang. En puisant dans les souvenirs de Nocturne, Reinhardt était pourtant certain qu’il était loin d’être un débutant. Alors pourquoi ne voyait-il rien ? Si la matière noire n’avait aucun secret pour Nocturne pourquoi ne voyait-il rien ? Après tout il était bien parvenu à démasquer le Cheng Huang. Alors qu’utilisait le démon pour masquer la porte des ténèbres ?
Reinhardt observa autour de lui et comprit alors que quelque chose clochait. D’habitude lorsqu’il était plongé dans la matière noire, il était en léger déphasage avec la réalité, il percevait son environnement, la matière standard.

« - Où sommes-nous exactement ? Pourquoi il n’y a aucune matière ? »

« - La question est bien mal formulée » répondit le Cheng Huang.

Reinhardt resta perplexe un instant.

« - La question n’est pas pourquoi il n’y a aucune matière mais ... pourquoi je ne la vois pas non plus ? »

« - Cette fois la question est judicieuse, mais la réponse tu ne l’auras pas. Ce serait trahir mon rôle ! » répliqua le Cheng Huang, non sans malice.

En reformulant la question, quelque chose sembla lui faire écho ; comme une sensation de déjà vu. Étant donné le sujet, cela ne pouvait provenir du vécu de Miles mais bel et bien de quelque chose ayant attrait au passé de Nocturne. Reinhardt ferma les yeux et laissa son esprit vagabonder, tourner autour de la question jusqu’à trouver enfin l’extrémité d’un quelconque fil qu’il pourrait remonter. Lorsqu’il rouvrit soudainement les yeux.

« - L’énergie noire ! » dit-il alors.

« - Je suis dans de l’énergie noire, dans la quintessence de ce que la matière noire à offrir ! » reprit-il.

« - Ceux d’entre nous qui y avons accès préfèrent le terme d’éther. Tu en auras mis du temps ! »

Reinhardt fut étonné.

« - Combien de temps me suis-je plongé dans mes pensées ? »

« - Cela ne va pas faire loin d’une heure maintenant ... mais tu as tout ton temps. Le temps n’est pas le même ici ! »

Reinhardt resta perplexe. Des souvenirs de Nocturne lui revinrent en mémoire. Le Cheng Huang disait vrai. Nocturne en avait déjà fait l’expérience ... mais pourquoi avoir dissimulé ce souvenir aussi profondément ? Maintenant qu’il tenait fermement le bout de ficelle, il n’avait plus qu’à tirer. Il revécut l’expérience de Nocturne comme si cela avait été lui. Reinhardt tomba à la renverse et commença à être pris de convulsion ; de l’écume commença à se former aux coins de ses lèvres.
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Banquise

Après avoir entendu la question de Blanche, Idaten lui avait répondu que son épreuve de force serait de le toucher par n’importe quel moyen. Blanche avait souri et rengaina ses machettes. Puis elle se précipita sur le gardien. Bien qu’Idaten fut surpris par la rapidité de la jeune femme, elle ne se laissa pas toucher aussi facilement. Connu dans son panthéon pour sa grande rapidité, il était futile de vouloir tenter de toucher Idaten contre son gré ou même de lui échapper. Mais cela, Blanche l’ignorait totalement et s’évertua donc à l’assaillir durant de longues minutes avant de marquer une pause.

Blanche était pliée en deux, les mains sur les genoux et haletant fortement. Elle avait déjà jouée à ce genre de jeu avec son père mais Idaten était d’un tout autre niveau. Sa célérité était sans pareil.

« - Vos ... mouvements ... ne sont pas ... ceux d’un ... homme » dit-elle, entrecoupée d’inspirations et d’expirations.

« - Normal, petite, je suis un dieu. Mais tu te débrouilles bien pour une humaine ».

« - Ce n’est pas ... ce que je ... voulais ... dire ... Pourquoi ... vous faire ... passer pour ... un homme ... alors que ... vous êtes ... une femme ? »

« - Nani ? » échappa Idaten, stupéfaite.

Le regard de Blanche s’irisa alors. D’un geste aussi fulgurant qu’imprévisible, elle dégaina l’une de ses machettes et profita de la surprise d’Idaten pour lui toucher la poitrine du bout de sa lame. Blanche releva la tête et son visage s’illumina d’un sourire malicieux. D’un coup elle ne semblait plus à bout de souffle ... ce qui estomaqua encore un peu plus Idaten.

Même si Blanche l’avait feintée, elle avait néanmoins tout donné dans cet ultime mouvement pour réussir son épreuve. Elle finit par tomber en avant, le visage sur la glace de la banquise.
Toujours stupéfaite par ce qui venait de se passer, Idaten enleva alors son masque menpô et dévoila un visage féminin de toute beauté.

« - Épreuve réussie ! » fit-elle d’une voix presque sensuelle, ne prenant plus la peine de masquer les intonations féminines dans sa voix.
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Entrée aquatique - Muraille des colosses

Les quatre colosses contre lesquels se battait le vampire étaient bien plus rapides que leur corpulence pouvait le laisser présager. Malgré leur coordination exemplaire Jeremiah esquivait leurs attaques sans aucune difficultés. Néanmoins il se gardait de les attaquer. Si ces statues constituaient le système de sécurité de la Grande Bibliothèque, il craignait que ce soit mal vu que de les détruire. Alors que faire ? S’il les battait, il s’attirerait la foudre de leurs propriétaires mais s’il ne les battait pas, il resterait ici sans pouvoir y accéder.

« - NULLE RETENUE N’EST RECOMMANDÉE CONTRE TALOS ! » prononcèrent alors les quatre statues à l’unisson d’une voix puissante.

Le vampire recula vivement de plusieurs pas et s’immobilisa. Avait-il bien entendu leurs dires ? Venaient-elles de lui donner la permission d’y aller à fond ? Ainsi soit-il donc !

Le regard du vampire se vitrifia avant de foncer à corps perdu dans le combat. Utilisant son épée, il lacéra la main du premier colosse qui tenta de le saisir. Une ouverture béante s’ouvrit dans sa paume et laissa voir un intérieur creux ... ce qui stupéfia le vampire ... assez de temps pour que le second colosse l’enserre dans son poing. Se reprenant immédiatement, Jeremiah créa une explosion de glace mêlée de télékinésie autour de lui. La main du colosse éclata comme du verre.

« - Vous êtes creux ? Vous êtes des golems tout juste vivants, simplement animés par une force quelconque ! »

« - NOUS SOMMES TALOS ! »

« - ET JE SUIS JEREMIAH ! »

Le vampire fonça sur les quatre colosse à tour de rôle, virevoltant à une vitesse trop élevée pour que ses adversaires ne le captent ; en quelques minutes, les quatre colosses n’étaient plus que débris épars répandus sur le sable de la plage.

Ayant posé le pied au sol, histoire de reprendre un poil son souffle, il s’assura que ses adversaires n’étaient plus des menaces. Chose faite, il s’envola pour passer au-dessus de la muraille. Alors qu’il allait parvenir à la bonne hauteur, il vit la muraille se déplacer à sa hauteur. Stupéfait, le vampire regarda vers le sol, s’attendant à voir une ouverture mais tel ne fut pas le cas. La muraille ne s’était pas déplacée, elle s’était étendue !

« - L’ÉPREUVE NE FAIT QUE COMMENCER ! NOUS SOMMES TALOS ! »

Dans un mouvement aussi bref que brutal, la muraille défila horizontalement jusqu’à amener de nouvelles statues. Celles-ci s’animèrent à leur tour. Jeremiah affronta les quatre nouvelles statues et leur fit connaître le même sort. Quatre autres statues arrivèrent alors.

Ce petit jeu sembla durer des heures avant que la muraille ne s’immobilise enfin. Du moins c’est ce que crut Jeremiah. Alors qu’il était essoufflé et que la muraille semblait s’être désactivée, le vampire prit le temps de reprendre son souffle. Mais même comme ça, il commençait à montrer des signes de fatigue.
Avant qu’il ne puisse reprendre totalement son souffle, la muraille se réactiva et défila à nouveau horizontalement à toute vitesse de droite à gauche. Jeremiah serra le manche de son épée en voyant les premières statues arriver ... mais bizarrement la muraille ne s’arrêta pas.
Pas avant plusieurs secondes et plusieurs dizaines de statues passées. Lorsqu’elle s’immobilisa enfin, ce ne fut pas quatre statues qui s’animèrent en se détachant de la muraille mais toutes celles que le vampire avait vu passer, et autant sur sa droite.

« - NOUS SOMMES TALOS ! NOUS SOMMES INFINIS ! ABANDONNE ! »

« - Ce n’est pas une option envisageable ! » répondit le vampire en se redressant et prenant son épée à deux mains, bien décidé à en découdre.

Soudain les débris de tous les titans qu’il avait démantelés frétillèrent. Ils s’animèrent et reformèrent les titans défaits.

« - POUR LA DERNIÈRE FOIS : ABANDONNE ! »

Les épaules de Jeremiah s’affaissèrent lorsqu’il connut une once de découragement. Mais il balaya ce sentiment avec vigueur. Son regard vitrifié s’illumina de bleu. L’air autour de lui ressembla un bref instant à une volute de fumée éthérée sous le refroidissement intense qu’il venait de connaître. Le sable autour de ses pieds se mit à scintiller de givre. La lame de son épée brillait d’une lumière blanche et froide. Jeremiah était à la limite de puiser dans les ressources de son cavalier.

« - Quoi qu’il arrive, je passerai cette muraille ! Je vous assure que personne ne m’empêchera de retrouver ma fille ! » fit-il d’une voix glaciale mais plus déterminée que jamais.

Les colosses s’immobilisèrent alors. Puis il se raidirent avant de tourner les talons. Les nouveaux colosses vinrent se recoller à la muraille qui se mit à défiler de façon saccadée pour accueillir tous les colosses de métal à tour de rôle. Un seul colosse resta face à Jeremiah, qui ne comprenait pas ce qu’il se passait.
Quand vint le tour du dernier colosse, celui-ci se recula jusqu’à un pas de la muraille.

« - TALOS RECONNAIT TON COURAGE ET TA PERSÉVÉRANCE ! ÉPREUVE RÉUSSIE ! »

Le dernier colosse s’accola à la muraille et un pan de celle-ci disparut comme pour ouvrir la porte. Jeremiah mit quelques secondes à réaliser ce qui venait de se passer et se calma.
Il avança vers le passage, méfiant, observant les colosses de part et d’autre. Mais il avait bien réussi l’épreuve et il put passer la muraille. Ne lui restait plus qu’à franchir cette gigantesque étendue d’eau.
_____________

Thermopyle - Désert

Au début, Frédéric ne sut pas trop comment il devait se comporter. Si juste esquiver suffirait ou s’il devait répliquer. Rapidement il avait compris le ton donné par ce combat lorsque les premiers centilitres de son sang s’écoulèrent sur le sable du désert. Cela faisait donc plusieurs minutes qu’il s’était changé en lycanthrope pour affronter la panthère Mafdet et le loup Oupouaout. Ces derniers n’hésitaient pas à le lacérer de leurs griffes aiguisées et lui déchirer les chairs de leurs puissants crocs.

L’épreuve tournait au véritable bain de sang. Que se passait-il ? Était-il toujours soumis à une quelconque épreuve ou est-ce que la fureur du combat l’avait emporté sur la raison des deux gardiens ? Peu importe ce qu’ils étaient, il ne comptait pas se laisser dépecer sans réagir. S’abandonnant au combat, Frédéric rendit coup pour coup, griffure pour griffure, morsure pour morsure. Ses adversaires allaient en avoir pour leur argent. Profitant que Frédéric rendait un coup à Oupouaout, Mafdet le mordit à la main et lui arracha l’auriculaire. Frédéric cria sous la douleur de l’amputation avant de créer une puissante déflagration de flammes. Mafdet et Oupouaout furent repoussés d’une centaine de mètres.

« - Aussi ancienne que l'humanité, je suis bien souvent et paradoxalement son préféré pour lui apporter la sérénité de l'esprit alors que je tourmente les chairs. Qui suis-je ? » fit soudainement Oupouaout.

Alors que Frédéric allait s’élancer sur les deux animaux, il s’immobilisa en entendant la tirade du loup. Mafdet en profita pour s’élancer sur lui. Tous les deux roulèrent boulèrent dans le sable, dégringolant le versant d’une dune. Stabilisé, Frédéric mit un genou au sol, empoigna Mafdet en lui plantant ses griffes dans le flanc et en l’expédiant à plusieurs mètres de là avec une rare violence. Soudain, il sentit une puissante morsure au niveau de son mollet. C’était Oupouaout. Le loup le souleva par le mollet et l’expédia à sept mètres de là, l’éloignant encore plus de Mafdet.

« - Aussi ancienne que l'humanité, je suis bien souvent et paradoxalement son préféré pour lui apporter la sérénité de l'esprit alors que je tourmente les chairs. Qui suis-je ? » répéta alors le loup.

Frédéric se releva avec un râle de rage. Du sable s’écoulait partout de lui, se mêlant au sang qu’il perdait.

« - Qu’est-ce que tu me fais chier avec ta devinette ? Soit on se bat à mort, soit on cause ! » cria Frédéric.

Il vit soudainement Mafdet bondir sur lui à la frontière de son angle de vision. Frédéric se retourna et lui porta une puissante boule de feu à bout portant. Pour la première fois la panthère émit un son de douleur, comme un gémissement, ou un grognement. Pas dupe, Frédéric refit volte-face et saisit Oupouaout par la gorge alors qu’il allait le mordre à nouveau.

« - Aussi ancienne que l'humanité ... » commença le loup avec difficulté à cause de la strangulation.

Frédéric serra un peu plus le cou du loup pour le faire taire. Puis il tourna la tête et intercepta Mafdet en la prenant par la gorge également. Les deux animaux tentaient de le griffer comme ils le pouvaient. Le regard plein de rage, Frédéric s’immobilisa soudainement. Son regard redevint plus humain. Il venait de comprendre la nature exacte de l’épreuve. Les deux animaux s’immobilisèrent à leur tour. Frédéric retourna la tête vers Oupouaout.

« - Je suis Guerre ! » dit-il calmement.

Instantanément, Oupouaout et Mafdet disparurent pour réapparaître côte à côte sur la dune face à lui. Tous deux étaient soudainement sereins.

« - Épreuve réussie ! » fit Mafdet, manifestant presque un sourire sur ses babines.

« - Je suis Oupouaout, celui qui ouvre le chemin ! » ajouta le loup.

A cet instant, l’horizon ondulant sous la chaleur se fixa et une porte apparut comme un mirage.
Frédéric avait compris que l’épreuve n’avait pas été de les battre mais de conserver sa lucidité même en plein combat. Il emprunta la porte et se retrouva dans un tout autre endroit.
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Note 1 : Le titre de ce chapitre signifie "Force, part 3 : Examens" en allemand.
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A suivre dans le chapitre 480 : Pyörösali !

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Chapitre 479 - Stärke, part 3 : Prüfungen :: Commentaires

Shion
Tiens, tiens, cette énigme me rappelle quelque chose :p

J'imaginais que le groupe galérerait plus que ça pour les épreuves.
 

Chapitre 479 - Stärke, part 3 : Prüfungen

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