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 Chapitre 14 - de Charybde ...

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Jezekiel
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Jezekiel


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Date d'inscription : 11/03/2012
Localisation : Poitiers, Vienne, France

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13032012
MessageChapitre 14 - de Charybde ...

[Date originale : 17 Octobre 2010]
[Date correctif : 20 Juin 2014]
Terre ???, lieu inconnu

Sortant de l’un de ses vortex, Nialgrim apparut dans un des couloirs d’un labyrinthe troglodyte. Connaissant parfaitement les lieux, le marchand se dirigea sans peine dans l’obscurité ambiante à peine déchirée par les rares flambeaux accrochés aux murs de-ci de-là. Après quelques minutes de marche il arriva dans une gigantesque caverne. De part et d’autre de la pièce se trouvaient des multitudes de cages où diverses créatures attendaient en silence que leur maître ait besoin d’elles. Au fond résidait un bureau à taille humaine. Une pile branlante de dossiers s’amoncelait à sa gauche. A droite du bureau se trouvait une créature, ou plutôt la gueule d’une créature constamment ouverte qui attendait qu’on lui jette quelque chose. On aurait cru la version démoniaque d’une déchiqueteuse. Derrière le bureau et son siège, un démon, aux contours mal définis, comme entouré d’une sorte de brume noire, se tenait debout face au mur du fond. A ce mur était suspendu une sorte de gigantesque cage thoracique que le démon ouvrit comme on ouvre un classeur dans un épouvantable bruit de déchirement de chair. A l’intérieur se trouvaient de multiples feuillets sur lesquels étaient écrites des informations en tout genre, de l’anecdote au renseignement tactique. Tout semblait y être archivé. Le démon arracha l’un d’eux et se retourna vers Nialgrim.

« - Parfait timing, comme toujours Nialgrim ! » dit-il d’une voix rauque à peine audible.

Le démon tira la chaise et s’assit en posant le feuillet sur le bureau.

« - Bien ! J’espère que tu m’apportes de bonnes nouvelles. Où en est mon espion ? »

« - Je ne saurais vous décevoir votre sournoiserie Nergal. Il se trouve sur la Terre 3458 avec les autres » répondit Nialgrim en se penchant en avant comme signe de soumission.

Les yeux de Nergal flamboyèrent et des inscriptions apparurent sur le feuillet qu’il avait déposé sur son bureau. A bien y regarder, le feuillet n’était pas en papier. Cela n’aurait été que trop commun. Il était fait de peau humaine, celle d’un espion ou d’un traître qui s’était fait démasquer de son vivant ce qui avait provoqué sa perte.
Ayant fini d’écrire, Nergal prit le feuillet et le fit manger à sa déchiqueteuse. Quelques secondes plus tard, une lueur flamboyante apparut subrepticement dans le classeur géant derrière eux. Le feuillet venait d’être classé.

« - Qu’en est-il de … comment se fait-il appeler maintenant ? »

« - Wade, votre traitrise, il se fait appeler Wade maintenant. »

« - Ah oui, c’est vrai. Ta route a-t-elle croisée à nouveau celle de Wade ? »

« - Malheureusement non, votre perfidie ! » s’excusa Nialgrim.

« - Déguerpis maintenant ! » lui dit Nergal en guise de congédiation après quelques secondes.

Nialgrim ne demanda pas son reste et repartit en marche arrière, ne se retournant qu’une fois à l’extérieur de la grotte.
________________

Terre 3458, tour NewGen, 20ème étage

Le corps entier de la jeune Naomi changea d’apparence. Seuls ses longs cheveux noirs étaient restés inchangés. Sa peau avait pris une teinte grise et plusieurs boursouflures étaient apparues sur son corps. Ses doigts n’étaient plus que des griffes, ou plutôt des lames. Son taurus s’était développé et lui faisait d’énormes sourcils imberbes ne laissant voir que des yeux fins et vicieux. Ses lèvres s’étaient retroussées et laissaient apparaître une rangée de crocs difformes. Une chose dénotait toutefois : une cicatrice en croix de couleur rose sur le sein gauche.

La métamorphose fut rapide et Naomi se jeta immédiatement sur les vitres blindées. Ces dernières ne résistèrent pas longtemps et volèrent en éclats sous ses coups de griffes. Dans la suite logique de son action, Naomi se jeta sur Miles. Ce dernier reprit sa forme de démon pour tenter de la contenir mais fut projeté en arrière ; l’affrontement se poursuivit au sol, Miles sous Naomi. Prenant sa forme de loup, Frédéric l’agrippa de ses puissantes griffes et la projeta contre un mur au fond de sa cellule.

« - Quelle furie ! Merci ! » dit Miles en saisissant la main que lui tendait Frédéric.

Quelque peu surprise, Naomi resta accroupie dans un coin de sa cellule, observant le trio, quand soudain elle reprit sa forme humaine.

« - Qu … Qu’est-ce que je fais ici ? Que me voulez-vous ? » dit-elle apeurée.

Tous furent surpris de ce revirement de situation. Jeremiah enlevant son manteau, s’approcha d’elle. Il la recouvrit avec pour masquer sa nudité gênante tandis que Miles et Frédéric reprenaient également leur forme humaine.
A peine eut-elle reçu le manteau qu’elle lacéra le ventre de Jeremiah des griffes de sa main droite tandis que le reste de son corps se transformait à nouveau en même temps qu’elle s’élançait à nouveau sur Miles. Celui-ci reprit sa forme démoniaque, l’empoigna et se servit de la propre force de son ennemie pour la projeter derrière lui.
Cette fois, elle prit appui sur le mur qu’elle allait heurter pour se relancer sur Miles. Tous deux firent un roulé-boulé.
Voyant que Frédéric s’approchait d’elle, Naomi l’éventra à son tour d’un coup de pied lacérant avant de refocaliser toute son attention sur Miles qu’elle griffait à tour de bras.

« - Laissez-la-moi ! » dit péniblement Miles qui subissait toujours plus d’entailles un peu partout.

Finalement, il parvient à la repousser d’un grand coup de pied au bas ventre. Relevé, il allait se saisir de son fusil à pompe pour l’achever lorsque Manfred intervint aux haut-parleurs.

« - NON ! Ne lui faites pas de mal ! »

Semblant reconnaître la voix de son oncle, Naomi reprit forme humaine une seconde fois.

« - Tonton ? » dit-elle, ne comprenant pas ce qui se passait.

« - Tonton, c’est vraiment toi ? »

« - Oui, c’est moi ma petite Naomi ! »

« - Où es-tu ? »

« - Je me trouve à la salle de contrôle d’Horizon, je te vois via les caméras ».

La jeune femme sourit et lui dit :

« - Très bien, comme ça tu vas pouvoir voir ce que je vais te faire, quand je te reverrais, pour m’avoir abandonnée ici ! »

Elle reprit alors sa forme monstrueuse et se rua à nouveau sur Miles qui avait baissé sa garde un bref instant. Son premier coup de griffe coupa le fusil à pompe en deux, sciant le canon mais ne l’endommageant pas. Puis elle s’acharna sur lui, le lacérant encore et toujours. Finalement, Miles parvint à placer le bout de son canon scié sur le ventre de Naomi et tira.
Le tir la transperça de part en part mais ses tissus se régénérèrent à vitesse grand V. Toutefois le choc permit à Miles de placer quelques bons coups de crosse au visage de cette monstruosité et à se dégager.
Allongée sur le côté, accoudée au sol, Naomi était à la merci de Miles.

« - Puisqu’au ventre ça n’a pas eu l’air de te faire grand effet, on va essayer à la tête ! »

Naomi reprit encore une fois sa forme humaine.

« - Pitié ne me faites pas de mal ! » dit-elle en se recroquevillant en fœtus.

« - Ne la tue pas, je t’en supplie. C’est la seule famille qui me reste » sanglotait Manfred.

« - Bon sang Manfred ! Sois un homme un peu ! T’as pas compris qu’elle était irrémédiablement perdue ? » lui répondit Miles, tournant la tête vers la caméra.

Une fois encore, Naomi avait endormi la vigilance de Miles. Reprenant une nouvelle fois sa forme de monstre, elle lui lacéra le ventre avant de se rejeter sur lui. Sous l’impact, Miles lâcha son fusil et la bataille reprit de plus belle.

Jeremiah et Frédéric observèrent le combat à la demande de Miles. S’il n’avait pas été sans cesse interrompu par la reprise de forme humaine par Naomi ou encore interrompu par Manfred, cela aurait fait longtemps qu’il l’aurait achevée. Au lieu de cela, il accumulait les blessures qui même si elles se refermaient au fur et à mesure, l’affaiblissaient tout de même progressivement.

« - Écoute Manfred. Je conçois ta douleur. Mais la Naomi que tu connaissais n’existe plus. Miles se bat contre un monstre qui n’a aucune pitié et use sans vergogne de l’effet psychologique de ses reprises de formes humaines » dit Frédéric sur un ton grave.

« - Naomi est déjà morte, laisse-nous mettre un terme à ses souffrances » ajouta Jeremiah.

Manfred ne dit rien pendant plusieurs secondes, observant le regard embué de ses larmes l’écran de surveillance où deux monstres s’écharpaient.

« - Tuez cette abomination » dit d’une voix extrêmement faible Manfred aux haut-parleurs.

Ayant entendu cela, Miles, qui se retenait le plus possible jusque-là, gonfla ses muscles et expulsa Naomi de sur lui, la fracassant contre un mur.
Il se releva, prit son fusil, à canon scié maintenant, et tira sur Naomi au ventre ce qui la stoppa alors qu’elle se ruait encore sur lui. Ayant rechargé son arme avec ses deux dernières cartouches, Miles lui tira une seconde fois dessus, en pleine poitrine cette fois. Naomi recula sous l’impact. S’avançant vers elle, Miles prit le soin de bien viser et tira en pleine tête.
Naomi bascula en arrière.
Étendue au sol, inerte, Miles s’approcha d’elle et observa ses blessures se refermer.

« - Bon ! Va falloir trouver un plus gros calibre car je crois que ça ne va pas lui suffire » déclara à voix haute Miles, à l’intention de ses collègues.

Toutefois quelque chose n’échappa pas à Jeremiah. Certes ses blessures se refermaient et Naomi n’allait pas tarder à revenir à la charge mais l’un des projectiles qui s’étaient fiché dans sa poitrine près de la cicatrice ne semblait pas être ressorti.
Soudain, Naomi rouvrit les yeux et se releva en un éclair pour s’en prendre à Miles. Celui-ci la contenait en lui opposant son fusil comme une barre de fer sur laquelle tous les deux exerçaient leurs forces.

« - L’un de vous n’aurait pas une suggestion par hasard ? » demanda-t-il.

« - La cicatrice ! » répondit Jeremiah.

Baissant les yeux sur la fameuse cicatrice, Miles comprit ce qu’il avait à faire en voyant qu’une blessure ne s’y était pas refermée. En un éclair Mile repoussa de quelques centimètres Naomi avant de lâcher son fusil et de lui enfoncer les griffes de son poing droit en plein cœur.
Naomi cessa tout mouvement, comme paralysée par la douleur intense. Afin de prévenir une quelconque régénération tissulaire, Miles lui arracha l’organe de la poitrine encore palpitant. Bizarrement, aucun ne fut surpris en voyant que le cœur n’était pas celui d’un être humain. Il était noir parcouru de grosses veines rouges. L’étincelle de vie qui brûlait dans les yeux de la monstruosité qui était autrefois Naomi s’éteignit avec le dernier battement du cœur inhumain. Ses muscles se relâchèrent et elle tomba à genoux avant de partir en arrière. Fort heureusement le corps resta monstrueux, ne rappelant en rien Naomi.

Cette victoire fut amère. Après quelques minutes, ils repartirent par là où ils étaient venus et regagnèrent l’ascenseur qui les amena paisiblement au 25ème étage.

Les portes de l’ascenseur s’ouvrirent sur un spectacle peu commun. L’étage était loin de faire les mêmes dimensions que les autres. La hauteur sous plafond était si importante que l’étage devait bien faire l’équivalent de trois étages normaux. La salle qui les intéressait devait se trouver derrière cette énorme porte renforcée faisant penser à celle des coffres forts que gardaient une vingtaine d’hommes.
Du moins l’étaient-ils autrefois. Ils portaient tous plusieurs pièces d’armure dont un buste sacrément bombé et semble-t-il renforcé. Tous portaient un masque de métal se finissant en pointe au menton parcouru sur toute la hauteur d’une sorte de séparation et qui ne laissait apparaître que les yeux. Leur avant-bras gauche avait été amputé au niveau du coude et remplacé par une lame en titane d’un bon mètre de long tandis qu’ils tenaient dans leur main droite un lourd fusil mitrailleur.

« - Moi qui avait peur de manquer de balles. Vous pensez qu’ils voudront bien m’en filer quelques unes ? » demanda Miles.

« - Tu n’as qu’à leur demander ! » lui répondit Frédéric avec un sourire.

Tous sortirent de l’ascenseur et Miles avança de quelques pas.

« - Excusez-moi messieurs, ou toute autre saloperie que vous êtes, auriez-vous l’obligeance de me procurer quelques unes de vos munitions pour que je vous plombe la cervelle avec ? »

De la vingtaine de soldats rangés en rangs, pas un ne bougea d’un cil.

« - Hé Hoooo ! » dit Miles en avançant de quelques pas de plus.

Sans dire un mot la première rangée de soldats levèrent leur arme et commencèrent à tirer en direction de Miles. Celui-ci  fit une roulade sur le côté pour éviter les tirs. Quant à Jeremiah et Frédéric, ils avaient déjà sorti leurs armes blanches prêts à se battre.

« - Je crois qu’ils n’ont pas apprécié que tu les appelles "saloperie" » dit Jeremiah.

« - Nan ! Je crois que c’est plutôt l’idée d’avoir leur cervelle plombée qu’ils n’ont pas apprécié » renchérit Frédéric.

Tandis que Jeremiah et Frédéric parvenaient à esquiver la très grande partie des balles sans trop de problèmes, Miles s’en prenait plein la poire. Quitte à se prendre des balles, ce dernier prit finalement la décision d’arrêter de vouloir esquiver les balles à tout prix et de foncer dans le tas l’arme à la main. Ses berettas en avant, il prit l’un de ces soldats pour cible et lui vida ses chargeurs dessus. Blessé au bras droit, l’homme dut lâcher son arme et opta pour sa lame qu’il abattit sur Miles. Ce dernier para l’attaque avec ses flingues mais ceux-ci furent sérieusement entaillés et ne pourraient plus jamais tirer. Un second soldat vint lui prêter main forte et abattit également sa lame sur Miles. Celui-ci retira l’un de ses pistolets de sous la lame du premier pour le placer sous celle du second. Les deux soldats exercèrent ainsi toute leur force sur leur lame durant plusieurs secondes.
Quant aux dix-huit autres soldats, ils étaient tournés vers Jeremiah et Frédéric.
Frédéric sautait littéralement sur les murs afin de les contourner et d’échapper à leurs tirs sous sa forme de loup.
Jeremiah, de part sa rapidité d’exécution et la relative lenteur de ses ennemis, parvenait à leur asséner plusieurs estafilades, mais rien d’apparemment mortel.
Du côté de Miles, les deux soldats avaient commencé à donner plusieurs coups de lame sur les deux pauvres berettas quand le second avança son fusil dans l’intention de mitrailler le ventre de Miles. Réactif, Miles dévia le fusil de son pied droit vers le premier soldat dont les reins furent criblés de balles. Réagissant à toute agression, le premier se retourna vers le second et lui trancha la tête de sa lame de titane. Profitant de cette occasion, Miles engouffra ses deux berettas dans les chairs en charpie des reins du soldat qui lui tournait le dos et tira. Comme prévu, les dégâts infligés aux canons empêchèrent les balles de s’éjecter de l’arme normalement et les armes explosèrent. Prenant sa forme démoniaque, Miles planta ses griffes dans le bassin et dans le dos du soldat et le déchira littéralement en deux. Bien que déchiré en deux, le soldat n'avait pas succombé. Il commença à ramper vers Miles. Celui-ci se saisit alors du fusil mitrailleur du second soldat et contourna le premier pour le plaquer au sol, son pied droit entre ses omoplates. Il lui tira une dizaine de balles à l’arrière du crâne … ce qui semblât enfin l’achever.
De son côté Jeremiah occupait une dizaine de soldats. Cessant de faire jouer son fouet, il tailladait plus sérieusement ses adversaires. Leur protection pectorale résistait pour l’instant impeccablement à ses coups. Jeremiah devinait que derrière cette cuirasse se dissimulait leur point faible mais impossible d’y accéder. Que cela ne tienne, il allait au moins les rendre inoffensifs. Il trancha le bras droit d’un premier soldat et alors qu’il allait faire de même sur un second, un troisième interposa sa lame. A sa grande stupeur les soldats semblèrent commencer à s’adapter à sa méthode de combat en ajustant de plus en plus leur vitesse de mouvement sur la sienne. Ce moment de surprise permit au soldat précédent de lui taillader le dos de sa lame.
Quant à Frédéric, il était parvenu à prendre l’un des soldats par derrière. Prenant le bras gauche au dessus du coude, il le força  à placer son bras devant sa poitrine. Passant son bras droit sous l’aisselle droite du soldat, il trancha le bras gauche avec son poignard, faisant tomber la lame au sol. Frédéric planta son poignard dans le cou du soldat avant d’orienter son fusil de la main droite, le forçant à tirer sur ses collègues. Ceux-ci se retournèrent sur lui. Frédéric s’en servit dès lors de bouclier humain. Les balles fusèrent mais le soldat qu’il maintenait devant lui ne semblait pas vouloir mourir si facilement lorsque les balles finirent par toucher les attaches de sa protection pectorale. La pièce d’armure tomba alors au sol, exposant la poitrine aux tirs. Il ne fallut pas plus d’une dizaine de balles en pleine poitrine pour achever l’homme. En face, malheureusement, aucun adversaire n’avait succombé mais trois d’entre étaient dorénavant sans armes, les bras déchiquetés par les tirs amis.
Plus aucun soldat ne faisant attention à lui, Miles en profita et exécuta deux autres soldats en leur criblant l’arrière du crâne comme il l’avait fait avec le précédent. Trois des soldats qui s’occupaient jusque-là de Jeremiah se retournèrent vers lui. Malheureusement pour Miles ceux-ci se déplaçaient dorénavant plus vite que ceux qu’il avait défaits jusque-là.
Se plaçant toujours de façon à mettre dans la ligne de mire des soldats armés les soldats dépourvus d’armes, Frédéric tirait sans discontinuer sur ceux qui venaient au corps à corps, repérant les attaches des protections pectorales et criblant leur poitrine à nue.
Jeremiah suivait sans trop de mal les différents coups de lame que la demi-douzaine de soldats qui l’encerclaient lui assénait. Contraint la plupart du temps à parer, il parvenait de temps à autres à leur provoquer diverses coupures au bras droit pour les faire lâcher leurs armes à feu.
Étant venu à bout des trois soldats désarmés, Frédéric recommença à esquiver en sautant dans tous les sens la plupart des balles tout en continuant de tirer sur eux. Ayant compris sa tactique, les soldats protégeaient dorénavant leur bras droit ou les attaches de leur protection pectorale de leur lame. Arrivé à un cul de sac avec ces trois là, Frédéric décida de cibler les soldats trop occupés avec ses deux collègues. Ainsi, il abattit deux des soldats encerclant Jeremiah en leur perforant l’arrière du crâne tout en évitant le plus possible les trois qui en avaient après lui. Voyant que Miles était sous sa forme démoniaque et criblé de balles, Frédéric tira dans le dos de deux d’entre eux, faisant exprès de ne pas les toucher mortellement ; les deux soldats se retournèrent vivement vers lui et se mirent à lui tirer dessus. Frédéric s’écarta d’un bond sur le côté et les balles se logèrent sur les trois soldats qui le poursuivaient. Toutefois les deux soldats aux réflexes accrus parvinrent à toucher Frédéric. Il aurait sûrement été réduit à l’état de passoire si les trois soldats sur qui ils venaient de tirer par mégarde ne leur tiraient dessus à leur tour. Les deux soldats furent mitraillés aux points faibles et rendirent l’âme. Profitant de cette diversion, Frédéric se plaça dans le dos des trois soldats et bondit rapidement sur le premier d’entre eux, lui plantant son poignard en pleine nuque. Avant même que les deux autres ne réagissent, il bondit sur le second dont il brisa le cou entre ses bras avant de se prendre une grande entaille en pleine poitrine de la part du troisième.
A quatre contre un, Jeremiah était bien plus à l’aise et réduisit le nombre de ses adversaires rapidement à trois en décapitant l’un d’entre eux. Les trois autres ajustèrent encore un peu plus leur vitesse d’exécution et firent front commun, avançant d’un seul homme sur Jeremiah. Celui-ci peinait de plus en plus et quelques entailles apparurent sur son corps.
Miles était parvenu à plaquer son agresseur et le maintenait au sol, le pied droit sur le bras gauche pour l’empêcher de le taillader de sa lame et le gauche sur sa poitrine. L’ayant désarmé d’un violent coup de pied, le soldat agrippait  la jambe gauche de Miles de toutes ses forces tandis que ce dernier lui mitraillait la gueule. Le masque finit par céder et les balles lui perforèrent le crâne. Relevant la tête, il vit que Jeremiah était en difficulté face à trois autres soldats. Il ramassa l’arme du soldat qu’il venait d’abattre et se lança en direction du trio de soldat en beuglant et tirant de ses deux armes. Sans ralentir, il déboula sur eux l’épaule droite en avant comme un footballeur américain. Les trois soldats perdirent l’équilibre et tombèrent comme des quilles au bowling. Sans leur laisser un seul répit, Miles les transforma en passoires, perforant leur dos et leur crâne.
Quant à Frédéric, il avait réussi à renverser le dernier soldat et à lui arracher sa lame. Le soldat avait lâché son arme et tentait d’empêcher Frédéric d’enfoncer sa propre lame dans son crâne à travers la fente de son masque. A deux mains sur la lame, Frédéric bandit ses muscles et appuya un grand coup dessus. La lame se glissa dans la fente du masque et traversa le crâne, s’enfonçant dans le béton du sol en dessous.

Plus aucun soldat n’était debout, c’était un véritable carnage. Les blessures du trio se refermèrent progressivement mais tous étaient exténués.
Ils prirent alors la décision de se reposer quelques minutes avant de voir ce qui les attendait derrière cette immense porte.
Miles et Frédéric prirent le soin de récolter un maximum de munitions pour les trois fusils mitrailleurs qu’ils avaient choisi de prendre, deux pour Miles et un seul pour Frédéric. Ce dernier retira la lame du dernier soldat qu’il avait abattus et prélevant des lanières sur les différents corps, il la fixa sur son poignard pour en faire une épée moderne.
Près d’un quart d’heure après la mort du dernier soldat, le trio se décida à pénétrer dans la fameuse pièce de 5CY114.

« - Qu'est ce qu'il y a là dedans ? King Kong ? » demanda Frédéric alors que la lourde porte s’ouvrait sous les ordres de Manfred.


Dernière édition par Jezekiel le Ven 20 Juin - 19:29, édité 1 fois
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Chapitre 14 - de Charybde ... :: Commentaires

Shion
Re: Chapitre 14 - de Charybde ...
Message Mar 13 Mar - 11:29 par Shion
[Date originale : 19 Octobre 2010]
Une bien belle boucherie que tu nous décris là ^^
 

Chapitre 14 - de Charybde ...

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