Roman en ligne
 
AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le deal à ne pas rater :
Cdiscount : -30€ dès 300€ d’achat sur une sélection Apple
Voir le deal

 

 Chapitre 228 - Pompéi, part 2 : Déferlante

Aller en bas 
AuteurMessage
Jezekiel
Admin
Jezekiel


Messages : 1800
Date d'inscription : 11/03/2012
Localisation : Poitiers, Vienne, France

Chapitre 228 - Pompéi, part 2 : Déferlante Empty
07122014
MessageChapitre 228 - Pompéi, part 2 : Déferlante

Terre 2663 – A 2 km de Pompéi

Tournés vers l’Ouest, tous furent stupéfaits devant cette vision cauchemardesque. La terrible vague grossissait à vue d’œil et semblait n’avoir aucune limite. Tandis qu’elle amassait toujours plus d’eau, elle semblait prendre vie, poussant un cri semblable à un terrible grondement. Un court instant, la vague sembla se figer … avant de s’abattre avec fracas sur Pompéi. Quelle que fut l’origine de ce fléau élémental, il ne semblait pas se soucier des dommages collatéraux. Alors que l’eau s’abattait avec furie, un seul membre du groupe présent au sol réagit. Malgré son habituelle vivacité d’esprit, ce ne fut pas le vampire mais un humain à l’apparence banale.

« - SURGE DUODECIM ANCILES ! » cria Stephen.

C’est alors que douze boucliers d’énergie jaune en forme de huit apparurent et encerclèrent le groupe à égales distances. L’eau déferlante révéla la véritable nature de la protection magique lancée par Stephen, une sphère parfaite qui ne laissa pénétrer pas même une goutte d’eau. La vague perdit toute force à vingt kilomètres à l’intérieur des terres italiennes sans connaître un mouvement de reflux. Quant à Pompéi, sa haute muraille résista au puissant impact et épargna à la ville haute d’être trempée. En revanche, ce ne fut pas le cas de la ville basse qui connut de lourds dégâts. Parmi eux, le plus notable fut le réseau électrique, privant la forteresse de ses projecteurs et de sa DCA.
Après s’être assuré qu’il n’y avait plus de danger, Stephen abaissa sa protection. Il fut remercié de tous pour sa réactivité.

« - Nous avons pris notre décision ! » dit soudain un individu dont personne n’avait senti la présence.
_____________

Ile Bouvet – Il y a 3 jours

L’île Bouvet est une île particulière. Relativement petite (à peine plus grosse qu’une ville française de taille modeste à l’instar de Poitiers mais plus petite que Nantes), ses terres sont vierges de présence humaine et n’est habitées uniquement que par des manchots, des phoques et des oiseaux de mer. En effet, située si près du Pôle Sud, ses terres sont en majorité recouvertes de glace, le reste ne présentant que des mousses et du lichen en guise d’unique végétation. La température moyenne annuelle de cette terre la plus isolée du monde est de -1,5°C. Constamment entourée d’icebergs à la dérive, l’approche en bateau est impossible. Le seul moyen de s’y rendre est donc en hélicoptère … ou par téléportation.
Inhospitalière et inhabitée, c’est pourtant cette île qu’un comité restreint du groupe de Ponk et Frédéric choisit comme destination. En raison du climat, seuls quelques-uns se rendirent sur l’île : Ponk, Élaphe, Frédéric, Jeremiah et bien évidemment Nocturne. Les autres restèrent au Cap de Bonne Espérance, en Afrique du Sud.
Ils arrivèrent au beau milieu des manchots qui, affolés par leur soudaine apparition, fuirent dans tous les sens. Contemplant le désert de glace qui s’offrait à eux, Frédéric émit pour la première fois un doute sur leur venue.

« - Vous êtes sûrs qu’il y a une enclave sur ces terres ? »

« - Il n’y a aucune enclave sur ces terres, mais le moyen d’en contacter une ! » répondit Ponk.

Le gorille prit alors la tête de l’expédition et se dirigea vers le point culminant de l’île, Olavtoppen, un relief de 780 mètres de haut. Près d’une heure plus tard, ils atteignirent son sommet. Là, Frédéric, Jeremiah et Nocturne eurent la surprise de trouver une petite terrasse aménagée avec un énorme cor trônant en son centre. Le cor avait une allure particulière. Outre ses dimensions disproportionnées, il semblait avoir été taillé dans une corne crénelée. Sans attendre, Ponk prit une grande inspiration et souffla dans le cor. Le son qui en sortit fut des plus sinistres et puissant. Frédéric crut un instant que le son avait même ébranlé l’île. Mais la seconde d’après il comprit que le son avait effrayé les myriades d’oiseaux de mer qui nichaient un peu partout sur l’île. Tous s’envolèrent en un énorme nuage lugubre.

« - Effrayer toute la faune de l’île, c’est fait ! » dit alors Frédéric sur le ton de l’ironie.

Ponk se mit en position de tailleur et ferma les yeux. Les minutes passèrent sans que rien ne se passe. Ce n’est qu’une heure plus tard qu’il y eut du mouvement. Les oiseaux, qui étaient revenus depuis, s’envolèrent à nouveau. Les phoques et les manchots désertèrent rapidement la côte ouest. Peu de temps après, une vingtaine de silhouettes humanoïdes surgirent hors de l’eau. Ces créatures avancèrent droit vers eux. Les nouveaux venus formaient un aréopage plutôt hétéroclite constitué de faunanthropes méduse, baleine, requins, loutres, morse et espadon. Ponk se releva.

« - Qui sont-ils ? » demanda Frédéric.

« - Nous sommes l’Untiefe ! » dit alors une voix dans leur dos.

Tous se retournèrent vivement, surpris de ne pas avoir senti la présence de l’inconnu. La créature avait un aspect dérangeant de par sa condition de faunanthrope pieuvre. Ses yeux de couleur or contrastaient énormément avec le rouge de sa peau. Sa barbe composée de tentacules le faisait ressembler à un vieux sage. Musculairement parlant, la créature était imposante mais pas autant que pouvait l’être Joshua sous sa forme d’ours.

« - Que nous vaut cette venue ? » demanda-t-il.

« - Nous sommes venus demander l’aide de l’Untiefe pour combattre Lyon ! » répondit Ponk.

« - Pourquoi nous mêlerions-nous des affaires de la surface ? » dit alors une voix grave, limite agressive.

Les cinq hommes tournèrent la tête pour constater avec surprise que la vingtaine de faunanthropes qui avait surgi sur la côte ouest les avait déjà rejoints.

« - Rapides … » dit alors Frédéric à voix basse.

« - Sûrement plus que moi » admit Jeremiah à voix basse.

« - C’est parce que nous avons l’habitude de nous mouvoir dans un milieu où la progression demande plus d’efforts qu’à la surface » dit alors la pieuvre qui les avait entendus.

C’est alors que la pieuvre tendit la main vers Frédéric. Ce dernier hésita à la lui serrer en voyant ses doigts allongés pourvus de ventouses. Ponk observa la scène en sachant pertinemment que ce geste n’était pas anodin. Devant l’hésitation de Frédéric, Ponk tenta de s’interposer pour serrer cette main tendue. Mais en un éclair un fin filament vint lui fouetter la main. Le coup se répercuta dans le corps de Ponk comme une légère décharge. Tandis qu’il ouvrait et fermait son poing anesthésié, ses quatre compagnons tournèrent le regard vers l’agresseur : le faunanthrope méduse. Le message était clair, la poignée de main ne lui était pas destinée.

« - Alors jeune homme ? Vous envisagez de combattre Lyon mais vous avez peur d’une simple poignée de main ? » dit la pieuvre à Frédéric.

Frédéric regarda les faunanthropes marins autour d’eux puis regarda la pieuvre droit dans les yeux avant de lui serrer la main. Frédéric sentit alors les ventouses se fixer à sa peau, ce qui lui procura une étrange sensation. Soudain sa vue se troubla légèrement et les yeux de la pieuvre semblèrent s’illuminer tels des stroboscopes. Il se sentit comme drogué. Il voulut se dégager de la poignée de la pieuvre mais il avait soudainement perdu toutes forces.

« - Que lui fait-il ? » dit Jeremiah en avançant d’un pas.

Prenant ce pas pour un geste agressif, la méduse envoya ses vrilles sur lui. Mais elles furent toutes interceptées et serrées dans la main droite de Nocturne. Il les lui serra fortement en lui jetant un regard à glacer le sang. Puis il les relâcha en les lui renvoyant. A son tour, Nocturne venait de faire passer un message sans équivoque : agresse encore une fois un de mes compagnons et tu auras affaire à moi.

« - Votre ami ne craint rien, il fait actuellement une expérience hors du commun avec notre chef » dit alors sur un ton posé l’un des faunanthropes loutres.

Après plusieurs minutes, la pieuvre lâcha enfin la main de Frédéric. Ce dernier s’effondra au sol, comme vidé de ses forces. De son côté, la pieuvre posa également un genou au sol. Ce moment de faiblesse stupéfia tout son groupe.

« - Chef ? Vous allez bien ? » s’enquit la loutre.

« - Oui ! C’est … c’est la première fois que … que mon spende m’en dévoile autant ».

« - Que lui avez-vous fait ? » demanda Jeremiah en prenant un ton glacial.

« - Rien dont il ne se remettra pas dans l’heure » répondit la pieuvre.

« - Il … Il a lu en moi ! » dit alors Frédéric, déstabilisé.

« - Effectivement ! Et je connais dorénavant tous les tenants et aboutissants qui vous motivent ».

« - Que décidez-vous alors, Hamilt ? » demanda Frédéric en se relevant.

Hamilt, puisque tel était le nom de la pieuvre, s’étonna qu’il connaisse son nom.

« - Il est encore trop tôt pour prendre une décision » répondit-il.

Alors que Frédéric allait lui répondre, un léger grondement se fit entendre accompagné d’une légère secousse tellurique. Tous comprirent que cette secousse n’était pas naturelle.

« - Cela provenait de l’Europe. Le temps presse ! » dit alors Ponk.

« - Nous comprenons, Hamilt, et nous allons vous laisser maintenant » intervint Frédéric.

Ce dernier fit un signe à Nocturne qui les engouffra tous les cinq dans la matière noire en direction de l’Afrique du Sud.
_____________

Pompéi – Présent

Au profit de la gigantesque vague, Hamilt s’était immiscé dans le dos du groupe. Heureusement pour eux, il n’avait pas de mauvaises intentions.

« - Nous avons pris notre décision ! » affirma-t-il.

Tous sursautèrent en l’entendant.

« - Lyon est une menace à l’échelle mondiale. Tandis que nous nous occupons de la ville basse, poursuivez votre route pour l’atteindre et le neutraliser de la manière qu’il vous plaira ! » ajouta-t-il.

« - Merci Hamilt ! » lui adressa Frédéric.

« - Ah ! Enfin je vais pouvoir me défouler ! » déclara Miles.

« - ATTENDEZ ! » cria Ponk.

« - Frédéric, je te laisse mener l’assaut. Je vais rester en arrière et protéger Bacster ! »

« - Alors nous serons deux, vénérable Ponk ! » affirma Élaphe.

Devant la détermination du cerf à l’épauler, Ponk ne tenta pas de l’en dissuader, ce serait peine perdue.

« - Ça y est ? Je peux aller frapper à leur porte ? » demanda Miles.

« - Fais-toi plaisir ! » lui répondit  Frédéric avec un grand sourire.

Miles lui rendit son sourire avant de s’élancer vers les gigantesques portes gardant l’accès Nord de Pompéi. Après quelques mètres, il disparut, s’engouffrant dans la matière noire. Plusieurs secondes s’écoulèrent sans l’apercevoir.

« - Putain, il est parti où ? » demanda Desmond.

« - T’inquiète, il va revenir ! Il voulait frapper à la porte, non ? » rétorqua Frédéric.

En fait Miles s’était téléporté haut dans le ciel et ne cessait de le répéter à la même altitude. A chaque fois qu’il pénétrait dans la matière noire, sa vitesse augmentait. Après plusieurs va et vient, il se métamorphosa en démon, augmentant sa masse et son énergie cinétique en même temps. Après quelques allers et retours supplémentaires, il se mit à puiser dans le pouvoir dérobé à Nwa. Sa taille et sa musculature augmentèrent considérablement, ainsi que son énergie cinétique. Arrivé à un point où il avait du mal à se repérer dans ses sauts à répétition, il rouvrit un portail droit face aux portes de Pompéi. Sa puissance de frappe ainsi décuplée, il pulvérisa les portes, les réduisant en brindilles. Son arrivée fracassante souffla plusieurs faunanthropes hyènes qui attendaient derrière. Recroquevillé en boule, Miles se redressa avec un sourire aux lèvres malgré son bras droit en charpie.

« - Toc toc ! » dit-il.
_____________

Note 1 : "Untiefe" signifie "Haut-fond" en allemand.
_____________

Note 2 : Voici une illustration possible d'un faunanthrope requin.
Chapitre 228 - Pompéi, part 2 : Déferlante Were_Shark_Babel228_zpsd999d470
_____________

A suivre dans le chapitre 229 : Pompéi, part 3 : Débordement !


Dernière édition par Jezekiel le Ven 14 Juil - 19:39, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
https://babel.forumgratuit.org
Partager cet article sur : reddit

Chapitre 228 - Pompéi, part 2 : Déferlante :: Commentaires

Sympa ce chapitre. C'est vrai que l'on n'avait pas encore vu de faunanthropes marins Smile
 

Chapitre 228 - Pompéi, part 2 : Déferlante

Revenir en haut 

Page 1 sur 1

 Sujets similaires

-
» Chapitre 229 - Pompéi, part 3 : Débordement
» Chapitre 231 - Pompéi, part 5 : Décharge
» Chapitre 230 - Pompéi, part 4 : Déchainement
» Chapitre 236 - Pompéi, part 10 : Désastre
» Chapitre 233 - Pompéi, part 7 : Défaite

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Babel :: Livre III - une Bibliothèque de Mondes :: Arc 14 - un Monde de Faunanthropes-
Sauter vers: