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 Chapitre 247 - Direction Cadix

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Jezekiel
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Jezekiel


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19042015
MessageChapitre 247 - Direction Cadix

Terre 539 – Royaume d’Espagne - Séville - Villa des Caperochipi

A l’intérieur de la villa, le silence régnait. S’ils ne venaient pas de tuer deux gardes et de neutraliser trois filles aux mœurs légères, ils auraient pu se demander si la villa était bien habitée. Mais rapidement, ils eurent leur réponse. Dans l’obscurité de la pièce devant eux, le faisceau lumineux d’une lampe-torche balayait au hasard la salle. Un garde était en train de faire sa ronde. Réagissant promptement, Julien se déplaça à pas rapides et silencieux jusque dans le dos du garde et le neutralisa en enfonçant sa lame secrète dans la nuque de sa victime.
Après avoir neutralisé deux autres gardes, ils arrivèrent aux chambres. Chacun des sept frères avait sa propre chambre qui était des plus luxueuses. Se répartissant les pièces, ils se dispersèrent. Ouvrant silencieusement les portes, ils furent surpris de n’y trouver personne dans six d’entre elles. Ce ne fut que dans la quatrième qu’ils trouvèrent l’un des Caperochipi : Fabio. L’homme était le plus jeune de la fratrie mais également réputé comme étant le plus stupide. Tandis qu’il dormait, insouciant du danger, dans des draps de soie rouge en bataille après une nuit de coït, Frédéric, Desmond, Jacinto et Julien pénétrèrent dans la chambre, refermant la porte derrière eux. De leurs côtés, Jeremiah et Wade assuraient leurs arrières, en neutralisant les gardes qui s’approcheraient de trop près.

« - Fabio ... Fabio ... Réveille-toi » lui susurra à l’oreille Julien.

Passablement alcoolisé, et sûrement drogué, Fabio ne répondit que par un grognement dans son sommeil. Julien décida alors de passer à la manière forte. Il bondit sur le lit, à califourchon sur Fabio, et plaça sa main sur sa bouche au moment même où il se réveillait en sursaut. L’instant d’après, Julien pointait l’œil droit de Fabio avec sa lame secrète pour le forcer à se calmer illico.

« - Fabio Caperochipi, nous allons avoir une conversation. Dans cet objectif, mon ami va retirer sa main de votre bouche pour vous permettre de répondre et nous de comprendre vos réponses. Si jamais vous tentez quoi que ce soit pour alerter vos hommes, mon ami vous tranchera immédiatement la gorge ... à moins que cela ne soit autre chose. Me suis-je bien fait comprendre ? » prononça à voix mi-basse Jacinto.

Les yeux écarquillés de peur, Fabio fit oui de la tête. Julien ôta donc sa main de sa bouche.

« - Qu... qu’est-ce que vous voulez ? » demanda Fabio.

Immédiatement, Julien lui asséna une puissante gifle.

« - C’est nous qui posons les questions, pas toi, ducon ! »

« - Maintenant que tu as compris la deuxième règle, tu vas nous dire d’où provient votre saleté ! »

« - Quelle ... quelle saleté ? » fit Fabio.

Julien le gifla une seconde fois.

« - Putain ! Il est aussi con qu’on le dit ! » fit Julien.

« - Je parle de la drogue que votre revendeur Pepe Fraga répandait dans les rues du vieux Séville » ajouta Jacinto.

« - Le Paradisio ? Hé ! ... Hé ! Hé ! ... Hé ! Hé ! Hé ! Vous arrivez trop tard les gars ».

« - Comment ça ? »

Mais Fabio se retint de dire quoi que ce soit. Julien serra alors fortement
sa mâchoire et commença à lui ouvrir la bouche de force.

« - Eh bien, puisqu’il ne veut plus parler autant lui couper la langue » dit-il en avançant sa lame secrète de sa bouche.

« - Ok ! Ok ! Je vais parler ! » dit alors Fabio.

« - Ce que Pepe revendait jusque-là n’était qu’un petit échantillon du Paradisio. J’ai pas tout compris à cette histoire mais mes frères parlaient d’un truc genre "test de bêta" ».

« - C’est toi le bêta, ducon ! » lui répondit Julien.

« - Ils parlaient d’un bêta test ... ce qui n’est pas pour me rassurer » fit Jacinto pensivement.

« - Et où sont tes frères ? » lui demanda alors Frédéric.

Fabio se mit alors à sourire.

« - Je l’ai déjà dit, vous arrivez trop tard les gars ! »

« - Réponds à la question, ducon ! » le menaça à nouveau Julien.

D’un geste brutal, Fabio se saisit de l’avant-bras de Julien et s’enfonça la lame secrète de l’assassin dans sa propre gorge. Jacinto s’avança vivement vers Fabio et fit s’écarter Julien.

« - Il ne te reste plus que quelques secondes avant de mourir et d’aller en enfer pour tous tes crimes. Il te reste une dernière chance de racheter ton âme. Dis-moi où se trouvent tes frères ».

« - ... Jamais ... Arrêterez ... » ce furent les seuls mots compréhensibles parmi les gargouillis qu’il fit avant de mourir, le sourire aux lèvres.

Jacinto se redressa, silencieux. L’assassin fulminait en lui-même de n’avoir pas plus de réponses qu’auparavant. Finalement, il donna l’ordre de se retirer.

« - Attendez une minute ! » dit Frédéric.

Ce dernier s’était posté de façon à bien voir tout ce qui se passait. Il fit le tour du lit et observa la position de Fabio. L’homme avait la tête tournée vers la droite et ce n’était pas le mouvement qu’elle avait fait sous son propre poids lorsque la vie eut quitté son corps. C’était un mouvement conscient du Caperochipi juste avant qu’il ne meure. Frédéric se mit alors dans son axe de vision et vit que le regard de Fabio s’était posé sur un masque de polichinelle.

« - C’est un hasard ! Quel rapport entre un vulgaire masque et une drogue ? » dit alors Desmond.

« - Rien n’est moins sûr ! » rétorqua Frédéric.

Il prit le masque avec lui et tous retournèrent discrètement jusqu’au placard où ils avaient enfermé les trois filles. Il leur demanda si le masque appartenait à l’une d’entre elle. Elles répondirent pas la négative de la tête. Toutefois, l’une d’elle voulait manifestement ajouter quelque chose. Frédéric lui assura que si elle tentait de donner l’alarme, elle serait la première à mourir. La jeune femme comprenait parfaitement. Frédéric lui retira donc le bâillon. La jeune femme confirma que le masque appartenait bel et bien à Fabio et qu’il s’était même emporté lorsqu’elle avait osé le porter. Les dires de la jeune femme confirmaient bien les soupçons de Frédéric. Néanmoins, ils devaient repartir de la villa séance tenante. Ils réfléchiraient à ce que cela impliquait une fois de retour au Q.G.. Ils délivrèrent les jeunes femmes et les firent monter dans le taxi. Julien et Jacinto se servirent du véhicule pour ressortir comme ils étaient entrés. De même, Frédéric, Jeremiah, Wade et Desmond ressortirent du domaine des Caperochipi de la même manière qu’ils y étaient entrés.

Ce n’est que vers les 7h du matin qu’ils regagnèrent la fabrique de jouets. Le masque de Fabio était un accessoire essentiel pour lui. Pensant de prime abord qu’il devait en avoir besoin pour une quelconque réception costumée, les assassins de Julien enquêtèrent sur une quelconque soirée d’importance à venir. C’est alors que Pablo réapparut.

« - Faut pas être Einstein pour comprendre qu’il n’y a aucun intérêt à organiser une soirée costumée tant que le Carnaval de Cadix a lieu ! » dit-il en sortant de l’ombre.

« - Le Carnaval de Cadix ? » fit Frédéric.

« - Oui, c’est un grand carnaval qui dure plusieurs jours à Cadix. Les défilants se regroupent par troupes ou par chars et défilent dans les rues de Cadix. Le grand final doit avoir lieu demain ».

« - Si la revente du Paradisio dans les rues de Séville n’était qu’un bêta test, alors le Carnaval pourrait être leur cible, surtout demain où j’imagine qu’il y a le plus de monde dans les rues » répliqua Frédéric.

« - Surtout s’ils trouvent le moyen de pulvériser le Paradisio dans la foule sous forme d’aérosol » répondit Jacinto.

« - J’ai comme l’impression qu’on ne va pas attendre trois jours avant de se rendre à Cadix finalement » dit alors Desmond.

Effectivement, alors que la Pierre philosophale devait arriver à Cadix dans trois jours, ils devaient s’y rendre pour endiguer la menace sur le libre-arbitre de la population que faisaient planer les frères Caperochipi. Toutefois, ils devraient s’y rendre en comité restreint. Julien et ses frères assassins devaient rester à Séville pour des affaires tout aussi urgentes.

Ils prirent donc la route, embarquant Isaac et Cochran au passage, en direction de Cadix à 8h du matin. Ce fut Rebecca qui les conduisit jusqu’à destination où ils posèrent le pied un peu plus d’une heure après leur départ.

A leur arrivée, le carnaval avait déjà repris et l’effervescence se propageait dans les rues de la presqu’île. Les assassins présents depuis la veille n’avaient rien remarqué d’anormal. Les frères Caperochipi avaient dû arriver avant eux et se servaient parfaitement des festivités pour masquer leurs agissements. Pire, ils allaient sûrement se fondre parmi les défilants pour répandre leur poison. Afin de se fondre également dans la masse, les nouveaux arrivants revêtirent des déguisements sommaires, prélevés sur un petit groupe de retardataires assommés et ligotés derrière des bennes à ordures dans une impasse sombre.

Rapidement ils se dispersèrent afin d’optimiser leurs recherches. Les heures passèrent et toujours aucune trace des Caperochipi. Ils en vinrent à se demander si les déductions de Frédéric étaient bonnes. Malgré le brouhaha de la foule, les musiques diffusées par les enceintes des chars ou même les écrans géants dispersés dans les rues et diffusant le reportage en direct du carnaval par une chaîne locale, c’est à l’heure de midi que les sens de Frédéric détectèrent quelque chose. Une odeur familière lui vint aux narines. Il avait mémorisé l’odeur de Fabio, pensant que ses frères partageraient une odeur similaire. A cause de la population importante regroupée dans les rues, Frédéric mit plusieurs minutes à isoler l’odeur en question. Finalement ce fut sa vue qui repéra la première les frères Caperochipi. Les six hommes étaient tous munis de masques de polichinelle et se tenaient sur un char en forme de locomotive grotesque et colorée dispersant une fumée bleuâtre.
Comprenant qu’ils étaient en train de droguer quiconque se trouvant dans leur sillage, le sang de Frédéric ne fit qu’un tour. Immédiatement, il fendit la foule dans leur direction et bondit sur leur char. Sa lame secrète trouva la gorge d’un premier Caperochipi avant qu’aucun d’entre eux ne comprenne qu’il était parmi eux. Retirant précipitamment sa lame, il assassina un second des six frères tandis que le sang du premier vint asperger la foule amassée autour du char. Comprenant que ce n’était pas une mascarade, un mouvement de panique s’immisça dans la foule tandis que Frédéric en finissait avec le second. L’effet de surprise passé, les quatre autres frères se munirent d’armes à feu et se mirent à viser Frédéric. Soudain, une lame étincelante fendit les airs et vint se planter dans le cou du Caperochipi le mieux placé pour tirer sur Frédéric. Du haut d’un toit, c’était Jeremiah qui venait d’en assassiner un en lançant avec une précision extrême une lame de glace qui serait déjà dissoute lorsqu’ils en auraient fini avec les Caperochipi. Ne sachant pas d’où venait cette lame, les trois survivants se mirent à tirer sur Frédéric mais aussi de façon arbitraire sur tous ceux qu’ils jugeaient louches dans la foule autour d’eux. Le massacre fut de courte durée lorsque Jacinto et Pablo tombèrent littéralement sur le dos de deux d’entre eux, détournant l’attention de l’ultime frère Caperochipi, permettant à Frédéric d’intervenir à nouveau et le poignarder dans les reins.
Conformément au plan, tous se retirèrent aussitôt du char sauf Jacinto, le seul à être muni d’un masque le protégeant des émanations du char. Il chercha avec hâte le dispositif qui émettait la fumée emplie de drogue et l’éteignit. A peine l’eut-il éteint, qu’il se retourna vers le dernier frère Caperochipi que Frédéric avait agressé. Il l’avait poignardé exprès dans les reins pour permettre un rapide interrogatoire avant qu’il ne meurt.
Bien que tout se soit passé en l’espace d’une poignée de minutes, les sirènes de la police se faisaient déjà entendre à quelques rues de là. Il devait lui extirper quelques menues informations au plus vite. Alors que Jacinto lui enlevait son masque pour le regarder droit dans les yeux, l’assassin eut tout juste le temps de voir un faisceau laser sur le front du Caperochipi avant qu’une balle ne lui traverse la tête. En se retournant, Jacinto vit sur un toit une femme costumée portant un masque à l’image d’un crâne. Cette dernière se redressa et sembla défier Jacinto. C’est alors que les écrans géants affichèrent partout dans les rues de Cadix, la scène autour du char des Caperochipi. Une voix vint rapidement se joindre aux images.

« - Voici nos ennemis ! Ils viennent de tuer nos frères, nos amis, nos voisins. Ce sont d’infâmes assassins qui doivent être anéantis ! »

« - Cette diffusion télévisée est accompagnée de messages subliminaux » déclara Isaac qui les rejoignit alors.

Tous comprirent ainsi que ces messages subliminaux étaient destinés à tous ceux qui avaient respiré le Paradisio et dont l’esprit était devenu malléable et particulièrement réceptif.
_____________

A suivre dans le chapitre 248 : TV Réalité
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Chapitre 247 - Direction Cadix :: Commentaires

Shion
Re: Chapitre 247 - Direction Cadix
Message Mer 22 Avr - 23:01 par Shion
Eh bien, encore un chapitre où l'on ne s'ennuie pas.

Très intéressante ton histoire de drogue en tout cas.

Et excuse-moi de ne pas être venu plus tôt.
Jezekiel
Re: Chapitre 247 - Direction Cadix
Message Jeu 23 Avr - 6:56 par Jezekiel
Ne t'excuse pas ! On a tous nos impératifs et je comprends très bien que tes études sont primordiales vis-à-vis de tes loisirs. J'ai connu ça en titre aussi. Pour l'instant en BTS ce n'est pas encore le cas mais je pense qu'en deuxième année, ça va revenir :p

En tous cas, ravi que cette histoire te plaise. Ça me fait penser qu'il faudra que je fasse un petit sujet juste après le dernier chapitre de cet arc.
Re: Chapitre 247 - Direction Cadix
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