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 Chapitre 444 - Zénith au nadir, part 1

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Jezekiel
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Jezekiel


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Chapitre 444 - Zénith au nadir, part 1 Empty
05052019
MessageChapitre 444 - Zénith au nadir, part 1

Terre 6354 - Mont McKinley

Westwood, redevenu visible, inspectait les dépouilles des gardes du complexe Zénith à ses pieds. Il se demandait ce qui avait bien pu les mettre dans cet état. Sa première pensée était qu’on leur avait fait avaler à chacun une grenade. Mais comment aurait-on pu s’y prendre pour la faire descendre aussi vite aussi bas dans le ventre. Non c’était forcément autre chose, mais quoi ? Westwood n’avait jamais vu ce genre de blessures auparavant.

« - Ccccca ssssent mauvais, ççççça ! » fit la voix persiflante de Giaz, apparaissant aux côtés de Westwood.

« - Tu as retrouvé ton odorat ? » fit le colonel sans se retourner.

« - Non. C’est une expression humaine, non ? »

« - Tout à fait ! Tu as déjà vu ce genre de blessures ? »

« - Non ! » fit simplement le reptiloïde.

« - Mais ccccce ssssssont peut-être les créatures qui ont laissssssé ccccces traccccces de pas » ajouta-t-il en découvrant une piste de petits trous dans la neige, un peu comme si quelqu’un s’était déplacé avec de fines échasses.

Westwood serra les dents. Effectivement, ça ne sentait pas bon concernant le complexe Zénith. Ils redescendirent tous les deux auprès des hommes et femmes qui les avaient accompagnés jusqu’ici.

« - Alors ? » fit Frédéric.

« - Tout porte à croire que le complexe est compromis ; les gardes sont morts ! »

Une tension palpable se répandit parmi le groupe ... sauf chez Frédéric et Milla. Eux étaient déjà tendus depuis leur départ. Frédéric savaient pertinemment qu’ils allaient avoir affaire aux détraqués du Mastercorps. Quant à Milla, elle avait calqué instinctivement son comportement sur celui de Frédéric, son mâle alpha.
Westwood donna l’ordre d’avancer et de rester plus que jamais sur ses gardes.

Une demi-heure plus tard, le groupe ne sut qu’ils étaient arrivés que lorsque Westwood s’immobilisa devant une apparente banale paroi rocheuse non recouverte de glace ou de neige. Il s’agissait de la porte d’entrée du complexe. Après avoir pianoté un code sur son interface holographique de poignet, un puissant claquement se fit entendre. Puis de puissants vérins hydrauliques se mirent en branle pour ouvrir la gigantesque porte du complexe.

L’intérieur était sombre, comme si tout le monde avait quitté le complexe et avait éteint derrière eux. Néanmoins ce calme apparent ne trompait ni Frédéric, ni Milla. L’odeur ferrique du sang était trop importante à leur flair pour être ignorée.

« - Beaucoup de sang a été versé ici » dit-il.

L’odeur de la peur se fit alors sentir chez deux des militaires. Milla et Frédéric échangèrent un coup d’œil fort évocateur. Après quoi, Frédéric fit comprendre à Westwood qu’il devait motiver ses troupes. Ce qu’il fit sans attendre et efficacement puisque les effluves de terreur se dissipèrent progressivement.

Avançant de quelques pas dans le complexe, Westwood découvrit les cadavres des deux gardes de la guérite d’entrée. Leurs viscères semblaient avoir également explosé de l’intérieur. Et encore une fois, des petites traces sanglantes en pointillés partaient des dépouilles pour s’enfoncer dans le complexe.
Westwood leva sa main droite et écarta ses cinq doigts avant de les replier et de faire un signe circulaire de son index. Immédiatement, les cinq militaires les plus proches inspectèrent les alentours directs pour sécuriser la zone présente. Pendant ce temps, Westwood prit Giaz et Frédéric à part.

« - Écoutez, même si ça ne m’enchante guère, on va se séparer. Il faut qu’on récupère Taït et Iat au plus vite. On va se séparer en trois groupes. Giaz, tu prends les gars et tu pars vers la section Nord-Ouest, la section Paladin pour récupérer Taït. Frédéric, toi et Milla, vous partez pour la section Sud-Est, la section Merlin, pour récupérer Iat. Quant à moi, je me dirige vers la salle de contrôle au Nord au cas où on ne les trouve pas là où elles devraient être et pouvoir réagir promptement ».

Une fois les cinq militaires revenus et n’ayant rien à signaler, les groupes se séparèrent.

Giaz et les soldats prirent alors la direction de la section Paladin. Ils sécurisèrent les pièces sur leur chemin les unes après les autres. Ouvrant les portes de pièces annexes pour s’assurer qu’aucun danger ne les prenne à revers en jaillissant d’une de ces pièces.
Après plusieurs minutes à avancer prudemment, Giaz, qui était en tête, s’arrêta. Ayant retrouvé son odorat maintenant qu’il se trouvait dans un environnement plus chaud, il signala qu’un individu de sexe féminin se trouvait à quelques dizaines de mètres, dans la pièce suivante.

Deux hommes s’avancèrent jusqu’à la porte, s’assurèrent qu’elle n’était pas piégée et l’ouvrirent prudemment. La porte donnait sur le réfectoire de cette section. Néanmoins, toutes les tables et les chaises avaient été violemment écartées sur le côté de la salle. En son centre, gisait à genoux, une jeune femme entièrement nue, le corps maculé d’une matière liquide aux reflets métalliques. Elle était retenue prisonnière par d’épaisses chaines fixées, ou plutôt clouées aux murs alentours. Ses cheveux mi-longs couvraient partiellement son visage tourné vers le sol. La femme semblait inanimée, peut-être morte. Mais Giaz signala qu’il entendait un faible battement de cœur.

« - Libérez ... moi » fit alors une faible voix, celle de la jeune femme à priori.

Alors que deux des hommes faisaient mine de s’avancer pour l’aider, Giaz tendit son bras pour les arrêter.

« - Qu’est-ce qui te prend, Giaz ? » fit le premier d’entre eux.

« - On ne va pas la laisser là, c’est l’une des nôtres ! » fit le second.

Effectivement, étant donné le physique de la jeune femme, qui ne semblait pas avoir un poil de graisse et présentait des muscles légèrement dessinés, il était à parier qu’elle avait suivi un entraînement militaire.

« - Ne lasssissez pas vos émotttttiiiions dicter vos réactttttiiiions ! » répondit froidement Giaz.

« - Va te faire foutre, le lézard ! » le bouscula un troisième individu en le dépassant.

Il se dirigea vers la chaine fixée au mur sud et arracha difficilement le clou qui la fixait. Les deux premiers soldats à avoir réagi bousculèrent également Giaz en passant et aidèrent leur collègue. Alors qu’ils avait déjà détaché quatre des six chaines, la jeune femme redressa vivement la tête et prit connaissance de ceux qui l’entouraient et ce qu’ils étaient en train de faire.

« - Qu’est-ce que vous faites ? Non, non, non ! ARRÊTEZ ! » leur cria-t-elle, affolée.

Sa voix n’était plus la même. Tous comprirent alors que la première voix qu’ils avaient entendue n’était pas la sienne ... mais c’était trop tard. Le liquide métallique s’insinua alors en elle, la faisant convulser de toutes parts. A peine les soldats comprirent-ils qu’ils avaient été piégés que la chair de la jeune femme s’arracha de son corps en de multiples parcelles créant une tornade de débris organiques auxquels vinrent se mêler des shrapnels de métal. Les trois hommes autour d’elle furent déchiquetés en un instant avant que la tornade ne s’élargisse.

Réactif, Giaz bondit en arrière et sortit de la pièce tandis que les autres militaires tentèrent de mitrailler le corps de la jeune femme totalement écorché. Deux autres militaires furent déchiquetés en un clin d’œil, sans avoir même eu le temps de hurler. Les cinq survivants, reculèrent non sans avoir subi quelques menues estafilades. Finalement, la tornade perdit de la vitesse et les débris organiques tombèrent au sol tandis que les métalliques vinrent se fixer sur le corps décharné de la jeune femme maintenant décédée.
Les shrapnels fusionnèrent et tissèrent sur le corps de la malheureuse une sorte de robe faite de rubans métalliques se resserrant en spirale cintrée autour de sa poitrine, laissant apparaitre le corps ensanglanté et squelettique de la victime. Ils se propagèrent jusqu’à sa tête où ils reformèrent un visage d’apparence humaine avec de longs cheveux en bandes.

Les cinq militaires restant dans la pièce hésitèrent un moment. La créature face à eux était-elle toujours une menace ou sa transformation avait-elle fait des victimes involontairement ? Tendant une main vers l’un des cinq hommes, la créature propulsa un ruban torsadé sous forme de pointe et le transperça ... et ainsi indiqua qu’elle était et avait toujours été hostile. Les quatre survivants la mitraillèrent à foison. Mais ils ne semblèrent pas lui porter préjudice. Elle semblait même ignorer les balles. Elle perfora un autre soldat avant que les trois derniers ne se mettent à bouger pour tenter de l’empêcher de les viser.

Quant à Giaz, il redevint invisible et profita du chaos ambiant pour pénétrer à nouveau la pièce, contourner le combat et atteindre les salles derrière. Manifestement, les soldats allaient tous y laisser la vie et sa priorité était d’atteindre Taït.
_____________

Pendant ce temps, Frédéric et Milla s’étaient orientés vers la section Merlin. Avant même de pénétrer cette aile, ils avaient compris qu’ils allaient avoir fort à faire. En effet, la piste en pointillés sanglants s’enfonçait dans la section. Tôt ou tard, ils se confronteraient aux saloperies qui avaient charcuté les gardes du complexe.

Cela faisait plusieurs minutes qu’ils avançaient dans la zone sans rencontrer la moindre résistance. Cela ne voulait pas pour autant dire que la section était totalement déserte. Ils croisaient régulièrement la route de dépouilles de soldats toutes immanquablement déchiquetées de l’intérieur. Et à chaque fois une piste de pas fins comme des points repartait du cadavre. En comptant les deux gardes à l’extérieur du complexe, ceux à l’entrée et les militaires décédés de cette aile, cela faisait maintenant près d’une trentaine de cadavres mais aucune indication sur le nombre de ces créatures. En effet les pistes de pas s’estompaient avec la distance et le manque de sang sur leurs membres inférieurs. Ce qui était sûr, c’est qu’ils étaient au moins cinq.

Contrairement aux militaires accompagnant Giaz, ils ne prenaient pas la peine de vérifier les pièces annexes. Frédéric se contentait de les souder au chambranle. Plus vite ils en finiraient ici, plus vite il pourrait se lancer à la recherche de Sandora.

Arrivés au réfectoire, ils constatèrent que quelques chaises avaient été bousculées mais aucun cadavre supplémentaire. La pièce était spacieuse et calme, comme toutes les salles par lesquelles ils étaient passés. Frédéric souda les portes menant aux cuisines et tous deux poursuivirent vers les quartiers du personnel et des recrues du projet.

Le spectacle qui s’offrit à eux fut bien différent que précédemment. Les couloirs étaient maculés de taches et de giclées de sang. Les combats semblaient s’être concentrés ici. Ni Frédéric, ni Milla ne firent de bruit. Ils se doutaient que l’affrontement tant redouté était pour maintenant. C’est alors que, non loin de leur position, ils entendirent le son d’un lapement ; comme un chien qui boit à sa gamelle. Un regard suffit pour se mettre d’accord sur le fait que ce n’était pas un chien.

Ils avancèrent lentement en se rapprochant de la source de ce son peu ragoutant. Du coin de l’œil, ils constatèrent des marques singulières sur les murs. Les taches de sang y avaient été léchées à même le mur. Quel genre de créature pouvait s’abaisser à ce geste ? Frédéric se rappela alors des prédateurs que le Mastercorps avait relâchés en masse. Que ce soit la première ou la seconde vague, aucune de ces créatures ne semblait posséder un intellect développé ; rien de plus que des animaux rendus fous furieux.

Issues de plusieurs box, ils virent de nouvelles pistes de pas. Sans lâcher les couloirs devant eux, ils dénombrèrent les nouvelles dépouilles se situant dans ces box. Le nombre se portait maintenant à une cinquantaine.

Finalement, ils parvinrent à hauteur de l’appartement d’où émanait ce son déplaisant. Milla se glissa rapidement de l’autre côté de la porte. Tandis que Frédéric l’entrebâillait lentement tout en pointant son arme vers l’intérieur, Milla ciblait également la porte, prête à ouvrir le feu sur ce qu’ils allaient dévoiler.
La première chose qu’ils aperçurent de l’appartement fut qu’il était plus vaste qu’ils ne l’auraient cru. Puis, la porte continuant de s’ouvrir, ils découvrirent enfin quel genre de créature lapait ainsi du sang. C’était une créature au premier regard humanoïde. Deux bras, deux jambes ... une puissante et unique griffe servant de pied et des mains portant des doigts crochus au nombre de quatre. Sa peau était d’une couleur à mi-chemin entre la glycine et le gris de lin, un violacé très léger et dessaturé. Ce qu’elle léchait était son propre corps maculé de sang et d’entrailles. Juste à ses côtés gisait le cadavre d’un nouveau militaire. Pour compléter le tableau abject, ils virent qu’une partie de l’intestin du soldat était enroulé autour d’une des cuisse du monstre.
Tous deux connurent une très brève tétanie face au spectacle cauchemardesque. Devançant Frédéric d’une demi-seconde, Milla ouvrit le feu et cribla la créature de balles.
Alors que la créature s’effondrait au sol, des cris retentirent plus loin dans le complexe. Une foultitude de cris stridents, impossible à dénombrer. Sous le coup, Frédéric et Milla se retournèrent vers le reste de la section.

« - Mais combien ils sont ? » se demanda à voix haute Milla.

Frédéric jeta un coup d’œil à la créature qu’elle venait de tuer et comment l’intestin était enroulé autour de sa cuisse.

« - Près d’une cinquantaine ! » fit-il en comprenant soudainement que c’était ces créatures qui avaient charcuté les soldats en sortant de leurs corps.
_____________

A suivre dans le chapitre 445 - Zénith au nadir, part 2
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Chapitre 444 - Zénith au nadir, part 1 :: Commentaires

Shion
Re: Chapitre 444 - Zénith au nadir, part 1
Message Mar 7 Mai - 13:35 par Shion
Les militaires n'ont pas été très malins pour le coup.

L'ennemi que vont affronter Frédéric et Milla semble bien glauque. A voir par la suite ^^
 

Chapitre 444 - Zénith au nadir, part 1

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