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 Chapitre 266 - Tenenbaum

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Jezekiel
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Jezekiel


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Localisation : Poitiers, Vienne, France

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30082015
MessageChapitre 266 - Tenenbaum

Terre 1960 - Rapture - Pointe Prométhée

Après qu’Elizabeth eut récupéré sa petite sœur dans la cellule où elle l’avait mise à l’abri, le groupe entreprit le chemin inverse. A pieds, ils rejoignirent la Station Asgard. Toujours aussi glacial, le lieu était désert. Personne ne savait que le chrosôme méliès avait été défait, ou plutôt qu’il avait disparu. Ce n’était pas un mal, ainsi la station pouvait devenir un refuge protégé par la réputation du maître des lieux qui n’était plus à faire ... tant est que l’on supporte la compagnie de toutes ces statues de glace morbides.

Une fois la station traversée en sens inverse, ils réempruntèrent le tunnel de métro en direction des Hauteurs d’Olympie. Arrivés au complexe immobilier de luxe, ils comprirent pourquoi Elizabeth n’y serait pas arrivée seule malgré ses capacités. L’endroit était infesté de chrosômes. Alors que Frédéric en avait massacré nombre d’entre eux, les chrosômes étaient revenus en force pile au même endroit, autour du bistro où ils avaient fait la rencontre du Rosie. La dépouille de ce dernier avait servi de festin à ces charognards qui s’étaient disputé ce que le protecteur portait. Il ne restait de lui plus que le cadavre d’un homme à la musculature hypertrophiée partiellement recouvert de ce qui fut autrefois une combinaison de plongée imperméable. Dans un coin du quartier, plusieurs chrosômes se disputaient la seringue laissée par la petite sœur qu’Elizabeth avait sauvée. Vide, ils tentaient de la remplir en ponctionnant au hasard, et à plusieurs reprises, le cadavre d’un des leurs.

« - Maintenant qu’on est arrivés, où pensez-vous que sera cette Tenenbaum ? » demanda Frédéric.

« - Hmmm ... si je me souviens bien, le Dr. Tenenbaum a ses appartements dans les Suites Mercure » répondit Elizabeth.

« - En espérant que vous ayez raison car l’accès à la résidence la Gloire d’Athéna est quelque peu bouché » répliqua Cochran en voyant la cabine de tramway et divers débris entraver le tunnel d’accès à cette partie des Hauteurs d’Olympie.

L’accès au tunnel menant aux Suites Mercure semblait en bien meilleur état, néanmoins une multitude de chrosômes se dressait entre eux et le tunnel. Il y avait également fort à parier que d’autres les attendraient une fois dans le tunnel.

« - Quoi qu’on décide de faire, faisons-le rapidement ! » dit alors Wade.

L’homme avait raison. Passée inaperçue jusqu’à présent, leur arrivée n’allait pas tarder à être repérée. Étant donné le nombre d’individus présents aux Hauteurs d’Olympie, ils n’allaient pas pouvoir la jouer fine et tenter de traverser incognito.

« - On fonce dans le tas ! Moi, Jeremiah et Miles, on ouvre la marche et on dégomme tout ce qui se dresse sur notre chemin. Cochran et Sandora, vous restez à côté d’Elizabeth et Wade tu fermes la marche, tu couvres nos arrières et comme nous, tu dégommes tout ce qui tente de nous suivre » proposa alors Frédéric.

« - Ça a le mérite d’être clair ! » répondit Miles en faisant craquer les jointures de ses doigts.

« - ILS SONT LA !!! » cria soudain un chrosôme en les voyant.

« - ATLAS AVAIT RAISON ! » cria alors un autre en écho.

« - DE L’ADAM !! » hurla un troisième en s’élançant sur le groupe.

« - ON FONCE !!! » cria Frédéric en réponse, tout en lançant une boule de feu en pleine tête du premier assaillant.

Bien qu’il y a à peine quelques secondes Elizabeth doutait du plan de Frédéric, elle était forcée de constater qu’il était le plus adapté à la situation. Il n’y avait aucune raison pour qu’autant de chrosômes se soient réunis aux Hauteurs d’Olympie de façon aussi spontanée. En entendant le second chrosôme crier, elle comprit que c’était Atlas qui les avait lancés à leur poursuite, le même qui avait forcé Jack à les affronter. Pour une raison inconnue, cet homme ne tolérait pas leur présence et encore moins leurs agissements. Ce qu’il ne devait pas savoir, c’est qu’ensemble, ce groupe n’avait rien à craindre de vulgaires chrosômes ... fait qu’il allait découvrir en voyant ses troupes être décimées.

Pour l’occasion, Frédéric se transforma intégralement en lycanthrope, non pas pour effrayer les chrosômes mais pour en finir plus rapidement. En tête du groupe, il bondissait sur tous les chrosômes droit devant lui. Il les lacérait au ventre ou à la gorge. Parfois il plantait ses griffes dans la poitrine de l’un pour le lancer sur un autre avant de leur envoyer une boule de feu destructrice. De son côté Miles ne faisait pas non plus dans la dentelle. S’occupant de l’aile gauche du groupe, il se téléportait à tout bout de champ et faisait voler dans tous les sens tous ceux qui avaient le malheur de pénétrer dans le périmètre d’action qu’il s’était délimité. Ses coups de poings fracassaient littéralement les os de ses cibles à l’impact avant d’en fracasser sûrement d’autres une fois que le chrosôme heurtait un obstacle comme un pilier ou un mur. Pendant ce temps, Jeremiah était celui qui semblait le plus calme, le plus posé dans ce carnage. Se chargeant de l’aile droite, il envoyait de puissantes poussées télékinésiques qu’il intercalait entre des volées de pointes de glace meurtrières. Les quelques chrosôme qui parvenaient à franchir cela et qui l’atteignaient se voyaient décapiter ou, au mieux, mutiler par une lame glaciale au tranchant incomparable. Pour finir, Wade s’occupait donc des arrières du groupe. Sachant pertinemment qu’il ne pouvait user de sa sismokinésie dans un pareil endroit, il n’était en aucun cas démuni. Ses fils tranchants, devenus de véritables fouets, lacéraient tout chrosôme encore en vie et qui avait encore la stupidité de les attaquer. Ce fut un véritable carnage jusqu’à ce qu’ils parviennent aux Suites Mercure quelques minutes plus tard.

Frédéric fut le premier à y pénétrer en tenant un chrosôme par la gorge à bout de bras. Les Suites Mercures étaient configurées comme un véritable immeuble, tout en hauteur avec une cage d’ascenseur en son centre et un escalier menant au premier étage. De là, un autre escalier, diamétralement opposé donnait accès au deuxième étage et ainsi de suite. Étrangement, malgré les stigmates de la guerre civile, le lieu semblait calme et serein. Frédéric ferma les yeux un instant afin de se concentrer sur son ouïe et son odorat. Son flair distingua l’odeur ferrique du sang mais nulle odeur humaine hormis le dégénéré qu’il tenait à bout de bras. De même son ouïe ne capta rien d’autre que les gargouillements du chrosôme. D’un geste aussi rapide que brutal de sa main libre, il égorgea le chrosôme et l’envoya mourir dans un coin du hall. Le reste du groupe le rejoignit sans tarder.

« - Ça te parait comment ? » lui demanda Miles.

« - Ça me semble inoccupé ! » répondit Frédéric.

« - Elizabeth ! Vous êtes sûre que votre Tenenbaum loge ici ? » lui demanda-t-il.

« - Oui ! Et elle est assez intelligente pour ne pas signaler sa présence » répliqua Elizabeth avec assurance.

C’est alors que Jeremiah vit à un des étages supérieurs le balayage lent d’une lumière.

« - Ceci explique le calme du bâtiment ! » dit-il en montrant du doigt le balayage qui revenait et repartait de façon mécanique.

Il n’y avait aucun doute possible quant à son origine, c’était là un mécanisme de sécurité qui balayait une zone bien précise. Qu’il soit le seul visible du rez-de-chaussée n’était sans doute pas un hasard. Il devait servir à focaliser l’attention des intrus sur lui et à la détourner des autres dispositifs assurant la sécurité aux étages inférieurs. C’était tout à fait logique. Si ce mécanisme avait été le seul, il aurait été mis hors service depuis longtemps.
Choisissant d’éviter l’ascenseur qui semblait être un piège des plus évidents, le groupe commença à grimper les escaliers lorsque, arrivés à proximité du premier étage, Frédéric leur fit signe d’arrêter. Son flair détectait du sang séché à proximité. Il se hasarda avec précaution à monter quelques marches supplémentaires et entendit alors le son léger d’un mécanisme bien huilé. Ses yeux arrivés à la hauteur de l’étage, il vit les impacts d’innombrables balles consteller les murs. Des mares de sang séché s’étaient répandues sur le sol à l’endroit où les intrus avaient été abattus. A n’en pas douter, il y avait à proximité une tourelle automatique qui gardait l’accès au premier étage. Montant une marche de plus, il vit la dite tourelle et redescendit d’une marche avant qu’elle ne le voit. Réfléchissant à comment passer sans alerter qui que ce soit, Frédéric demanda à Miles de le rejoindre. Il lui expliqua quoi faire très précisément. Après quoi, Miles se hasarda à localiser la tourelle sans qu’elle ne le voit également. Ceci fait, il se téléporta derrière la tourelle. Il l’agrippa et la souleva du sol avant de disparaître avec elle. Il réapparut à côté de Frédéric quelques secondes plus tard.

« - Voilà, là-bas elle aura des cibles à foison sans nous gêner » dit-il à Frédéric.

Comme convenu avec Frédéric, Miles l’avait amenée dans le hall principal des Hauteurs d’Olympie où elle s’était presque immédiatement mise à mitrailler les quelques chrosômes qui s’y trouvaient encore.
Après quoi, le groupe recommença à monter les étages. Régulièrement ils s’interrompaient lorsque Frédéric détectait la présence d’un nouveau mécanisme de sécurité. Durant leur ascension, ils passèrent devant de nombreuses portes comme autant d’appartements autrefois luxueux. Plusieurs de ces portes avaient été fracturées ou défoncées, leur permettant de voir à quoi pouvaient ressembler ces fameux appartements. En arrivant à hauteur de l’un d’entre eux, le groupe put voir la salle de séjour où une famille au complet reposait après s’être sûrement suicidée collectivement lorsque la guerre civile avait envahi les Hauteurs d’Olympie.
Arrivant au niveau d’une autre porte, close celle-ci, Elizabeth s’arrêta.

« - Qu’y a-t-il ? » lui demanda Cochran.

« - Je sais à qui appartenait cet appartement ... » dit-elle, presque dans un état second.

Elle confia alors sa petite sœur aux bras de Cochran. Elizabeth ouvrit alors la porte sur laquelle était inscrit le nom de Yi Suchong. Tout ce qu’elle eut le temps de voir fut le sol inondé de l’entrée, à quelques marches en contrebas de la porte, avant que la main de Wade ne l’attrape par l’épaule et lui fasse faire demi-tour.

« - Nous ne sommes pas ici pour faire du tourisme, Mademoiselle » lui dit-il froidement.

« - Ne posez pas la main sur moi ! » lui répondit-elle tout aussi froidement.

Après quelques secondes durant lesquelles ni l’un, ni l’autre ne céda sous le regard de l’autre, Frédéric intervint.

« - Ça suffit tous les deux ! Elizabeth ! Reprenez votre sœur et on continue ! »

Les deux individus cessèrent leur confrontation et le groupe reprit sa marche à travers les étages des Suites Mercure. A peine quelques secondes plus tard, Wade ressentit comme une sorte de léger malaise. Après ce petit accrochage, il en était maintenant sûr, quelque chose chez Elizabeth le perturbait. Mais qu’est-ce que cela pouvait-il bien être ? Comme cela ne semblait pas affecter quelqu’un d’autre dans le groupe, ça ne pouvait être que quelque chose qui atteignait son être sur un plan que lui seul pouvait ressentir. Cela ne pouvait pas être sur le plan sismique sinon Frédéric l’aurait sûrement ressenti également. Ce ne pouvait donc être que sur le plan spirituel. Il se mit alors à la fixer avec sa vision spectrale ... mais là encore il fit chou blanc. Son aura était d’un bleu azur parfaitement humain. Wade se demanda alors qu’est-ce qui, chez Elizabeth, pouvait bien l’atteindre ainsi. Il fut tiré de ses pensées lorsque Frédéric les informa qu’il voyait le nom d'une certaine B. Tenenbaum sur l’une des portes du dernier étage qu’ils venaient d’atteindre. Néanmoins, un dernier obstacle se dressait sur leur chemin : la porte de Tenenbaum était surmonté d’une caméra de sécurité qui empêchait quiconque d’atteindre la porte sans alerter des drones de sécurité. Situé à l’arrière du groupe, Isaac s’avança. Alors qu’il remontait le groupe, il devint progressivement invisible jusqu’à le devenir entièrement une fois Frédéric dépassé. Quelques secondes plus tard, la caméra ralentit son mouvement d’oscillation jusqu’à complètement s’arrêter et s’éteindre. Isaac redevint alors visible, posté juste sous la caméra.

« - Le fortifiant Camouflage Naturel ? » échappa Elizabeth.

Alors qu’elle pensait ne plus pouvoir être surprise par les capacités de ses compagnons, ils montraient sans cesse de nouvelles capacités pour la faire mentir. Encore une fois, elle se demanda comment ils avaient pu conserver leurs intégrités physique et mentale alors qu’ils bénéficiaient d’autant de plasmides et de fortifiants. Quoi qu’il en soit, l’appartement de Tenenbaum était dorénavant accessible.

Bien sûr, la porte était fermée à clef et Frédéric dut l’enfoncer avec un bon coup d’épaule. L’intérieur de l’appartement était sombre. Toutefois la lumière prodiguée par la cage d’escalier leur permettait de se rendre compte que l’appartement ne semblait pas avoir reçu la visite de pillards. Leur vision n’eut pas le temps de s’adapter à l’obscurité que de puissantes lampes s’allumèrent, inondant la pièce de lumière. Le groupe se rendit alors compte qu’une imposante vitre coupait l’entrée de l’appartement de haut en bas et d’un mur à l’autre. La paroi leur renvoyait leur propre image même si elle ne le faisait pas aussi bien qu’un miroir. L’autre côté de la vitre était plongé dans les ténèbres. Néanmoins Jeremiah remarqua quelque chose. Il s’approcha de la vitre, mit ses mains autour de son visage avant de les placer sur la vitre. C’est alors qu’il vit une silhouette bouger de l’autre côté.

« - Il y a quelqu’un de l’autre côté ! » dit-il.

« - Tenenbaum ? » demanda Elizabeth.

« - Je ne sais pas » répondit le vampire.

Non seulement, il ne parvenait qu’à voir sa silhouette mais même s’il la voyait parfaitement, ne sachant pas à quoi ressemblait Tenenbaum, il n’aurait pu la reconnaître. Elizabeth s’avança alors vers la vitre.

« - Dr. Tenenbaum ? Dr. Brigid Tenenbaum ? Je me présente, je m’appelle ... »

« - Elizabeth Comstock » interrompit alors une voix féminine aux intonations allemandes.

« - Je préfère DeWitt, mais ... vous savez qui je suis ? » fit Elizabeth, stupéfaite.

« - Rien ne reste jamais caché bien longtemps ici bas pour qui sait où chercher, Fräulein ».

« - C’est pourquoi nous sommes venus jusqu’à vous. Cette petite sœur a besoin de votre aide, sinon elle mourra ».

« - Et pour cela vous avez jugé bon de détruire mon système de défense dans son intégralité ? »

« - Cela n’est pas exact. Quand nous repartirons, je remettrais votre caméra de sécurité en état de marche » intervint alors Isaac.

« - Et mes tourelles ? »

« - Je pourrais les remettre à leur place avant de partir » répondit Miles.

« - Ne changez pas de sujet, docteur. Vous devez aider cette petite sœur ! ... Après tout, c’est vous qui les avez créées » intervint Elizabeth.

« - Je vois, je vois ! Je ne suis pas la seule à m’être renseignée » répondit Tenenbaum.

A travers la vitre, le groupe aperçut fugacement le visage du docteur au profit de la flamme de son briquet le temps qu’elle allume une cigarette. Après quoi, une porte cachée s’ouvrit sur leur droite.

« - Passez cette porte et nous verrons ce que nous pourrons faire pour elle ».

Bien que le docteur ne faisait rien pour qu’on lui fasse confiance, le groupe s’aventura dans la nouvelle pièce. La salle était bien éclairée mais pas de façon aussi agressive que la précédente. A l’instar de l’entrée, la pièce était cloisonnée par une paroi vitrée. Mais cette fois, l’autre côté de la vitre était parfaitement visible et tous purent distinguer les traits de Brigid Tenenbaum lorsqu’elle arriva. Note 1 Elle semblait avoir environ la quarantaine et n’avait pas de déformations physiques, elle avait dû refuser d’abuser de l’adam pour une raison ou une autre. Vêtue sobrement de vêtements marrons, elle ne payait pas de mine. A son arrivée de son côté de la pièce, elle mit une blouse blanche et appuya sur un bouton. Un puissant claquement retentit avant qu’une trappe en verre ne s’ouvre dans la paroi et qu’une couchette en sorte.

« - Veuillez déposer l’enfant dessus pour que je puisse l’examiner » dit alors Tenenbaum.

Elizabeth s’avança alors dans la pièce et s’arrêta à côté de la couchette, hésitante.

« - N’ayez pas peur, elle n’a rien à craindre de moi ».

« - C’est ... ma sœur, prenez-en grand soin » finit par dire Elizabeth après quelques secondes d’hésitation.

La fillette sur la banquette, celle-ci se rétracta et passa du côté de Tenenbaum. Après quoi, un tiroir s’ouvrit dans la cloison. Elizabeth s’en approcha et vit son contenu, une seringue et son nécessaire. Pas de celles que les Petites Sœurs se servent mais une seringue classique.

« - Si vous êtes liées par le sang, alors peut-être que le vôtre la sauvera » dit Tenenbaum.

Sans hésiter, Elizabeth fixa le garrot à son bras avant de planter l’aiguille de la seringue dans une de ses veines. Elle défit le garrot et remplit la seringue de sang. Tout en retirant l’aiguille, elle y pressa un morceau de coton pour faire cesser le saignement. Elle déposa alors la seringue dans le tiroir.

« - Cela peut prendre du temps, vous feriez mieux de vous asseoir » dit alors Tenenbaum avant de se pencher sur la fillette.

De part et d’autres de la pièce se trouvait une rangée de sièges. A bien y regarder, la salle faisait penser à une salle d’attente. Les minutes s’écoulèrent. Les minutes se transformèrent en quart d’heure, puis en demi-heure pour finalement compter le temps d’attente en heures. Cochran et Miles avaient fini par s’assoupir, tout comme semblait l’être Sandora, blottie contre Frédéric. Ce dernier était tendu, à l’affût de tout son en provenance de l’extérieur de l’appartement. Cela faisait plusieurs heures que les défenses de Tenenbaum étaient dysfonctionnelles. Pas que cela l’inquiétait, mais il était sur le qui-vive. Immobiles ainsi, certains endormis, ils faisaient une cible de choix pour des pillards chrosômes.

« - Détends-toi un peu, même quand je dors, rien n’échappe à mon ouïe. Je saurais si quelqu’un vient avant que tu ne l’entendes ou ne le sentes venir » lui dit alors Sandora, à voix basse et à moitié endormie.

Près d’une heure s’écoula à nouveau lorsque Tenenbaum ralluma l’interphone qui leur permettait d’échanger.

« - Vous avez dit que vous étiez sœurs ? Jamais je n’ai vu deux sœurs avoir un génome aussi semblable » dit-elle alors que tous n’étaient pas encore réveillés.

« - Quoi qu’il en soit, j’ai inversé le processus de transformation en Petite Sœur, mais je ne peux malheureusement faire plus. A votre place, je chercherais la seconde partie de la clef de sa guérison non pas à Rapture ... mais à Columbia ».

« - Vous connaissez Columbia ? » fit Elizabeth encore une fois étonnée des connaissances de Tenenbaum.

« - Bien évidemment ! La synergie entre les travaux de Suchong et de Fink est un secret de ... comment vous dites déjà ? Polichinelle ? »

« - Minute ! C’est quoi cette Columbia ? » fit Frédéric en se relevant d’un bond.

« - J’ai bien peur que vous n’ayez plus beaucoup de temps, Fräulein DeWitt. Il ne reste plus beaucoup de temps à votre "sœur" » continua Tenenbaum en renvoyant la fillette sur la couchette.

Elizabeth la reprit dans ses bras, pensive.

« - Columbia ... ? » se dit-elle à voix basse.

« - J’ai posé une question ! » rappela Frédéric.

Tout le monde était dorénavant debout et alerte, conscients que quelque chose allait se passer. C’est alors qu’Elizabeth releva la tête.

« - Merci pour tout, Dr. Tenenbaum et ... désolée pour votre système de sécurité » dit-elle.

« - Quoi ? Qu’est-ce qu’il a son système de ... » commença à dire Miles.

Mais avant que Miles ne puisse finir sa phrase, une déformation spatiale sphérique apparut au beau milieu du groupe. Note 2 Avant qu’ils ne comprennent ce qu’ils voyaient à travers elle, la sphère grossit jusqu’à tous les englober. La sphère était en fait une faille dimensionnelle créée par Elizabeth. Ce qu’ils avaient vu au travers de la singularité les entourait maintenant. Ils avaient quitté la sombre cité sous-marine de Rapture pour un lieu bien plus lumineux et ouvert. Ils étaient arrivés à Columbia.
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Note 1 - Dr. Brigid Tenenbaum
Chapitre 266 - Tenenbaum Babel_10
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Note 2 - Faille Dimensionnelle
Chapitre 266 - Tenenbaum Babel_11
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A suivre dans le chapitre 267 : Columbia !
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Chapitre 266 - Tenenbaum :: Commentaires

Shion
Re: Chapitre 266 - Tenenbaum
Message Lun 31 Aoû - 15:56 par Shion
Bon, bah ça confirme la "garcitude" d'Elisabeth... J'imagine que notre groupe va lui demander des explications lors du prochain chapitre. J'ai hâte de voir ça... Ainsi que Columbia.
 

Chapitre 266 - Tenenbaum

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