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 Chapitre 400 - Terre 530 : Flashback, part 3

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Jezekiel
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Jezekiel


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07062018
MessageChapitre 400 - Terre 530 : Flashback, part 3

Deadwood - Bunker - 6 Novembre - 11h

Brewster sortit de la salle d’injection. C’était la première fois qu’il voyait autre chose que la salle d’injection, la cage et la salle de combat depuis deux semaines. Le département était vaste. Il y avait là de nombreuses paillasses, des instruments d’analyses, des centrifugeuses, des postes informatiques et des armoires réfrigérantes ... et beaucoup de laborantins. Il embrassa le département du regard et remarqua la porte par laquelle il allait devoir sortir.
Il s’avança d’un pas décidé vers la porte. Pour le moment personne ne faisait attention à lui, tous étaient bien trop absorbés par leur travail.

Alors qu’il passait derrière l’un des scientifiques, celui-ci se retourna et comprit du premier coup d’œil qu’il n’était pas des leurs. Brewster réagit promptement et cogna le crâne du scientifique sur sa paillasse pour le tuer sur le coup. Mais le choc attira l’attention de tout le monde. Tous se tournèrent vers lui. La panique se répandit comme une trainée de poudre.
S’il voulait sortir de ce bunker, il ne devait pas les laisser s’échapper ! Alors qu’il voyait l’un d’eux tenter de fuir, Brewster arracha un écran d’ordinateur et lui lança en plein dans le dos. Il se précipita jusqu’à la porte et prit de court tous les autres scientifiques.

« - Comment on sort d’ici ? » leur demanda-t-il sur un ton plein de hargne.

« - Ne nous faites pas de mal ! » implora l’un d’eux.

Brewster regarda celui qui venait de l’implorer avec une colère mal contenue. Comment pouvaient-ils lui demander de les épargner après ce qu’il avait subi tout ce temps, sans oublier tous ceux qu’ils lui avaient envoyé affronter.

« - COMMENT ? » cria-t-il alors.

« - La bande bleue ! Suivez la bande bleue ! » répondit un autre, espérant qu’il s’en aille si on lui répondait.

La bande bleue ? De quoi il parlait ? Peu importe ! Cela semblait tellement évident pour le scientifique qu’il finirait bien par comprendre. Il tourna les talons et s’apprêtait à sortir lorsqu’il remarqua un gros interrupteur rouge avec l’inscription "Incendie" au-dessus. Il n’avait pas fait d’études poussées mais il devinait fort bien que ce n’était sûrement pas un extincteur à sprinklers d’eau. Il appuya dessus et sortit du département en fermant la porte derrière lui. La porte se verrouilla tandis qu’un gaz extincteur se répandait dans la pièce. Le gaz était inerte et donc non toxique ... mais il réduisait la teneur d’oxygène dans la pièce par dilution. L’objectif étant de priver d’oxygène tout foyer naissant afin qu’il s’éteigne par suffocation. Dans ce cas, ce serait les scientifiques qui suffoqueraient ... ce qui allait très bien à Brewster qui ne fit pas cas de leur sort et s’éloigna du département.

Néanmoins, tous ne succomberaient pas d’asphyxie. En ayant fini avec Alfonso, le fou furieux déboulait dans le département, s’en prenant sauvagement aux scientifiques déjà affolés.

Dans le couloir, Brewster comprit rapidement ce que voulait dire le scientifique. Il voyait des bandes de couleur peintes au sol dont une bleue. C’est alors qu’il entendit des pas s’approcher de lui. Il se retourna pour faire face à un scientifique d’un autre département. Celui-ci sembla se figer un instant. Quelque chose n’allait pas dans l’accoutrement du collègue qu’il avait face à lui.

« - Le boucher ? » fit-il, d’une voix presque étouffée.

Immédiatement, il tenta de s’enfuir dans la direction par laquelle il était venu. Mais en le voyant faire, Brewster réagit presque immédiatement. Il se lança à sa poursuite pour le neutraliser. Bien plus rapide qu’on ne pouvait l’imaginer malgré sa carrure, Brewster fut sur lui en moins de temps qu’il ne faut pour le dire. De sa main droite il lui éclata la tête contre le mur à sa gauche.

C’est alors qu’un laborantin sortit d’un couloir annexe. Bien que la blouse que portait Brewster faisait illusion un bref instant, la tache de sang laissée par le crâne du scientifique alertait immédiatement.

« - Bon sang ! Ce n’est pas un incendie ! »

Le laborantin prit ses jambes à son cou à son tour. Décidément, Brewster allait devoir en tuer encore combien comme ça pour pouvoir sortir d’ici ? Le laborantin tué, des sons étranges vinrent aux oreilles de Brewster. Qu’est-ce que c’était que ça ? Il y avait des animaux ici ?

Alors qu’il avançait dans les couloirs en s’orientant par les sons, Brewster tomba soudainement nez à nez avec un agent de sécurité muni d’un fusil mitrailleur à l’angle de deux couloirs. Aussi surpris l’un que l’autre, ce fut néanmoins Brewster qui réagit le premier. D’un mouvement aussi rapide que brutal, il brisa la nuque de l’agent et s’empara de son fusil.

Continuant à se diriger grâce aux sons, il finit par entrer dans une section particulière. Il se retrouvait dans une baie d’observation. Il y avait là plusieurs observateurs qui se ravissaient devant le spectacle qui s’offrait à leurs yeux sadiques à quelques mètres sous eux. Les sons étaient plus forts que jamais. Rivés sur le spectacle, personne ne remarqua la présence de Brewster. S’approchant de la baie, les yeux de Brewster s’écarquillèrent. Il y avait là une meute de créatures vaguement canines qui déchiquetaient une vache encore en vie.

« - Bande de foutus salopards ! » cracha alors Brewster.

Tous se retournèrent alors vers lui et n’eurent à peine le temps de comprendre qui il était qu’un déluge de plomb vint les transpercer de part en part. Après quoi, Brewster tira sur la baie vitrée afin d’achever la vache au plus vite. Mais ses balles ne traversèrent pas le verre blindé. De rage, Brewster vint cogner à la vitre en regardant la vache se faire dévorer vivante. Alors qu’il ne voulait au départ que sortir d’ici au plus vite, quelque chose changea en Brewster. Dorénavant une rage sourde et puissante envahissait tout son être. Il allait tous les tuer avant de partir.

Ses tirs avaient attiré l’attention d’autres gardes. L’un d’eux pénétra dans la salle d’observation. Son esprit n’eut pas le temps de comprendre la scène que déjà Brewster lui tirait dessus. Le second garde mort, Brewster le fouilla et préleva les munitions qu’il portait sur lui. C’est alors qu’il entendit une sirène retentir.

« - CECI N’EST PAS UN EXERCICE ! UN SUJET S’EST ÉCHAPPÉ ! CONDAMNATION TOTALE DU COMPLEXE EN COURS ! »

Comment avaient-ils su cela ? Brewster regarda aux quatre coins de la pièce, il n’y avait aucune caméra. Il se souvint alors du fou furieux qu’il avait laissé derrière lui. Ce devait être lui.

Brewster entendit alors des bruits de cavalcade dans les couloirs. Personne ne voulait rester là. Et s’ils couraient tous c’est qu’il y avait encore une possibilité de sortir avant que le complexe ne soit bouclé. Brewster bondit hors de la pièce et s’empressa de suivre la bande bleue. Rapidement, il vit un groupe de scientifiques s’enfuir. Sans aucune pitié, Brewster les mitrailla dans le dos. Il progressa ainsi dans le complexe en tirant sur tout individu qu’il rencontrait, laborantin ou garde, en suivant cette fichue ligne bleue.

Mais rapidement, Brewster ne rencontra plus que des départements et des couloirs tout aussi vides les uns que les autres. Tous leurs occupants s’étaient déjà enfuis. Il devait faire de même à son tour. Tout en continuant de courir, il vit soudain devant lui un retardataire. Il se dirigeait vers une lourde porte en train de se fermer. Jamais il ne parviendrait à le rattraper avant qu’il ne passe la porte. Il vit alors une sorte de boîte métallique fixée au mur, un distributeur de liquide hydroalcoolique pour se laver les mains. Ni une ni deux, Brewster l’arracha du mur et la jeta avec une force inouïe sur le retardataire. L’homme se la prit dans les reins et chuta sous l’impact alors qu’il n’était qu’à quelques mètres de la porte se refermant inexorablement. Puisant dans toutes ses forces, l’homme tenta désespérément de se relever mais Brewster arriva sur lui. Il lui asséna un coup d’épaule particulièrement brutal. L’homme vit son dos brisé et son crâne s’exploser contre le mur en simultané. Il mourut sur le coup.

A quelques mètres de lui, Brewster voyait la lourde porte se fermer. Quiconque avec un gabarit standard aurait encore eu le temps de se glisser dessous ... mais pas Brewster. Le colosse était bien trop volumineux pour faire cela. En revanche, depuis toujours on disait de lui qu’il avait la force d’un ours. Erreur de la nature ou don des dieux, peu importait en cet instant précis. Il prit le bas de la porte à pleines mains et commença à exercer toute la puissance musculaire dont il était capable. La porte ralentissait petit à petit jusqu’à complètement s’arrêter. Les rouages commencèrent à grincer. Les muscles de Brewster étaient bandés à l’extrême. La blouse, déjà bien trop petite pour lui, craqua et se déchira en de multiples endroits. Les veines commencèrent à apparaître sur les tempes de Brewster. L’effort lui rougissait le visage. C’était une véritable épreuve de force à laquelle il s’adonnait. Après plusieurs secondes de cet affrontement de titans, la porte commença doucement à remonter. Les engrenages claquèrent plus d’une fois, sautant un cran à mesure que Brewster forçait le mécanisme. Quelques secondes supplémentaires plus tard, la porte s’était suffisamment relevée pour permettre à Brewster de passer dessous en se courbant. C’est ce que fit le colosse. Sans relâcher la tension, il se glissa sous la porte, la faisant reposer un court instant sur son dos. En un clin d’œil il fit une roulade sur le côté et la porte s’abattit en un grand claquement, se refermant d’un seul coup.

Brewster se retrouva allongé sur le dos, essoufflé, sur un sol de terre et de roche. Reprenant son souffle, il s’enquit de la zone où il était arrivé. Il se trouvait dans un couloir taillé dans la roche, une sorte de galerie de mine. Au plafond courait un train discontinu d’halogènes. Il tourna la tête et vit sur le sol les empreintes de rails retirés. A côté de lui se trouvait un ancien wagon rouillé qui devait servir à donner le change. Brewster s’appuya dessus pour se relever. La galerie était si longue qu’il ne voyait pas la sortie. Se retournant vers la porte, il eut du mal à la reconnaître. Elle était couverte d’une peinture en trompe l’œil qui la faisait ressembler à une paroi rocheuse. Il remarqua alors un interrupteur sur le côté qui lui aussi était peint pour qu’on le remarque à peine. Mais la peinture était plus grossière et l’effet était moins réussi.

Il n’avait pas le temps de s’attarder sur des détails pareils. Manifestement il n’était pas encore sorti du complexe. Il avança prudemment dans la galerie jusqu’à voir la lumière du soleil. S’approchant avec précaution de la sortie, il reconnut immédiatement les lieux. Il était sur le site d’une ancienne mine. La place était vierge. Il n’y avait plus personne sur les lieux. Suite à l’alarme tout le monde avait fui à bord de divers véhicules comme l’en attestaient les différentes marques de pneus. Tant mieux se dit-il, il pourrait fuir ces lieux sans encombre. Il sortit alors de la galerie et rechercha du regard une piste à suivre pour quitter les lieux. C’est alors que la détonation d’une arme à feu retentit au moment même où une balle lui sifflait aux oreilles.

« - QU’EST-CE QUE TU FOUS ? C’EST L’UN DES EMPLOYÉS ! » cria une voix.

« - T’ES CON OU QUOI ? TU AS DÉJÀ VU L’UN DE CES BINOCLARDS AVEC UNE TELLE CARRURE ? C’EST LE SUJET QUI S’EST ÉCHAPPÉ ! » répliqua une autre voix.

« - Merde ! » jura la première voix.

Ce petit temps mort permis à Brewster de repérer les deux individus. Ils étaient juchés sur le chevalement transformé en tour de guet. Avant que les deux gardes ne rouvrent le feu, Brewster s’élança dans les bois. Tandis qu’il zigzaguait entre les arbres, il entendait les rafales de tirs dans son dos. Après quelques secondes, les tirs cessèrent mais Brewster ne s’arrêta pas. Il franchissait les mètres par dizaines avec une aisance peu ordinaire malgré le terrain accidenté et jonché de racines affleurant. Il avait l’habitude, il avait toujours vécu dans la forêt. Près d’une demi-heure plus tard, le soleil avait entamé sa chute et sa lumière était rasante. La visibilité était grandement diminuée. Brewster s’efforçait de baisser le regard. C’est ainsi qu’il déboula soudainement sur une route. Tout ce qu’il entendit fut le son de pneus qui crissaient, puis ce fut le noir.

Après avoir survécu deux semaines aux terribles expériences du complexe et aux multiples combats à mort contre d’autres cobayes, sa course était stoppée par une vulgaire voiture. Le conducteur eut la plus grande peine du monde pour le hisser dans son véhicule et l’emmener à l’hôpital de Deadwood.

Prévenus par l’hôpital, des agents de police vinrent prendre la déposition du conducteur. Alors que tout cela avait l’allure d’un insignifiant fait divers, la donne changea lorsque l’accidenté fut reconnu. Il s’agissait du Bûcheron Boucher, le premier serial killer de Deadwood recherché depuis plus de deux semaines.
_____________

Hôpital de Deadwood - 7 Novembre

S’étant remis de ce que les médecins avaient qualifié de commotion sans gravité, Brewster rouvrit les yeux lentement, qui clignèrent à plusieurs reprises. Comme à son habitude depuis deux semaines, il ne reconnaissait pas le plafond. Mais celui-ci était différent de celui du complexe où il avait été enfermé tout ce temps. Où était-il ? Il se souvint alors qu’il avait fui le complexe. Il avait couru à travers bois ... puis plus rien. Tentant de bouger, il se rendit alors compte qu’il était menotté au lit. S’énervant rapidement, il commença à s’agiter. Il vit des appareils mesurant son battement de cœur, sa tension et d’autres constantes. Ils l’avaient repris. Ce fut sa première réaction. Regagnant suffisamment de tonus, il bandit ses muscles et fit céder les menottes.

Il se releva et arracha perf et électrodes. Il était à moitié à poil sous sa chemise d’hôpital. Il regarda la pièce autour de lui. Elle ressemblait à une chambre d’hôpital. A quel jeu jouaient-ils ? C’est alors qu’il entendit deux personnes échanger quelques banalités juste derrière la porte. Brewster s’y glissa derrière juste avant qu’elle ne s’ouvre et ne laisse passer une infirmière. La jeune femme connut un temps mort en voyant le lit vide. Alors que la porte se refermait, Brewster la saisit en mettant sa main sur sa bouche.

« - Où je suis ? » lui demanda-t-il à l’oreille.

« - A l’hôpital de Deadwood » répondit l’infirmière une fois que Brewster eut retiré la main de sur sa bouche.

« - N-Ne me faites pas de mal, p-pitié ! »

L’hôpital de Deadwood ? Qu’est-ce que ça signifiait ? Pourquoi avait-elle peur de lui ? A moins que ...
Brewster relâcha l’infirmière et lui intima de garder le silence. Il chercha la télécommande de la petite tv installée dans la chambre et l’alluma. A peine allumée, il coupa le son et prit la grande chaîne d’informations régionales. A l’écran il vit son visage dans un encadré à côté de la présentatrice. Sous sa photo, son nom et son surnom de Bûcheron Boucher. les titres tournaient en boucle sur son arrestation. Il changea de chaîne et vit la même chose sur chaque canal. Tous se félicitaient de son arrestation deux semaines après le massacre où il avait tué toute sa famille. Toute ? Non ! Il voyait à l’écran son aînée, habitant à quelques kilomètres d’ici, être interviewée sur l’arrestation de son serial killer de père.

Brewster se souvint alors de la soirée fatidique et de l’évocation de son aînée. Il se détendit et dit à l’infirmière de partir. La seconde suivante deux agents de police surgirent dans la pièce. Brewster n’opposa aucune résistance.

L’hôpital ayant donné son accord à sa sortie, Brewster fut emmené au commissariat et enfermé à double tour, en attendant que les marshals ne viennent l’emmener vers une prison fédérale de haute sécurité la semaine prochaine.
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Chapitre 400 - Terre 530 : Flashback, part 3 :: Commentaires

Jezekiel
Re: Chapitre 400 - Terre 530 : Flashback, part 3
Message Jeu 7 Juin - 9:32 par Jezekiel
La semaine prochaine, découvrez le nouveau sous-arc de l'arc 19 : L'Esprit en Tempête !
Shion
Re: Chapitre 400 - Terre 530 : Flashback, part 3
Message Dim 10 Juin - 21:34 par Shion
Très intéressant ce chapitre. Brewster n'avait pas l'air de se souvenir d'avoir tué sa famille. Serait-ce lié aux expérimentations ?

Hâte de lire le prochain sous-arc, que j'imagine lié à Miles étant donné le titre Smile
 

Chapitre 400 - Terre 530 : Flashback, part 3

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