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 Chapitre 474 - Terre 530 : Une tombe pour huit, part 2

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Jezekiel
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Jezekiel


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14122019
MessageChapitre 474 - Terre 530 : Une tombe pour huit, part 2

Deadwood - Bunker secret - 15 Novembre - fin de matinée

Cooper, armé de son fusil, et Jeffries, muni de son pistolet, arpentaient dans le silence le plus absolu le couloir que Cooper avait choisi en s’imposant face au reste du groupe. Jeffries ne comprenait pas trop le besoin maladif qu’avait son ancien collègue de travail à s’imposer autant, toujours en conflit avec autrui. Certes, en tant que gardien de prison, Jeffries l’avait déjà vu être plus que rude avec les prisonniers, brutal même, mais il s’était toujours arrêté à l’extrême limite du sévice. Il était trop malin pour recevoir un blâme de ce genre dans son dossier. Il était presque admiré par une partie des autres gardiens tandis que la plupart des détenus se méfiaient de lui. Pourtant les détenus dont ils avaient la charge, n’étaient pas du genre tendre. Il s’agissait tous de détenus violents, des braqueurs, des voleurs, des agresseurs, des violeurs, des membres de gangs ou de sectes, voire même des tueurs, à gage, occasionnel ou en série. A bien y réfléchir, Jeffries se demandait comment aurait évolué cet écosystème clos avec l’arrivée de Kilroy Brewster devant qui même Cooper fermait sa gueule aujourd’hui alors que sa véritable nature semblait se dévoiler de plus en plus. Jeffries espérait simplement qu’il ne finisse pas par devenir comme lui face aux récents événements. Quoi qu’il en soit, pour le moment il gardait Cooper en vue et s’évertuait à ne jamais le laisser passer dans son dos.

Pour le moment, toutes les portes qu’ils rencontraient étaient fermées. Il semblait s’agir de bureaux étant donné la proximité des portes. Ils supposèrent naturellement se trouver dans l’aile administrative du bunker. Cela leur allait aussi bien à l’un qu’à l’autre.

Finalement, Cooper posa la main sur une poignée qui s’abaissa sous le simple poids de sa main. Cooper s’immobilisa et leva son fusil.

« - Yo ! Le couillu, j’ai une touche ici ! » fit-il à l’attention de Jeffries.

Bien que le nouveau surnom dont il l’affublait lui semblait étrange, Jeffries s’approcha de lui. Cooper lui montra alors la trace de main ensanglantée qui s’affichait sur la porte immaculée. Jeffries comprit dès lors qu’ils devaient redoubler de vigilance.
Cooper entrouvrit la porte lentement sans la faire grincer. Il balaya la partie de la pièce qu’il pouvait de son fusil et tourna la tête vers Jeffries.

« - Après toi, le couillu ! »

Jeffries le regarda droit dans les yeux.

« - Je ne crois pas non, mon "pote" ! » lui répondit-il.

Cooper esquissa un sourire.

« - Elle s’est déjà dégonflée ? »

« - Quoi donc ? »

« - L’énorme paire de couilles qu’il t’a fallu pour me frapper tout à l’heure ! » rétorqua Cooper en entrant dans la pièce.

Immédiatement, il regarda derrière la porte afin de ne pas être pris en traître par un quelconque individu sournois. Il n’y avait rien. Après avoir embrassé la salle du regard, il fit un signe de la tête à Jeffries d’entrer. Mais à peine Jeffries fit un pas à l’intérieur de la pièce, qu’une main tenta d’agripper sa cheville sur sa droite.

Jeffries sursauta et fit un bond sur sa gauche. Cooper se mit à rire aux éclats. Il s’agissait d’une créature qui fut autrefois humaine. Elle rampait sur le sol avec une vitesse extrêmement lente.

« - Putain ! T’es vraiment qu’un connard ! » fit Jeffries après avoir compris que la créature était trop lente pour l’attraper et que Cooper l’avait fait exprès.

« - Arrête ton char, Jef ! On peut se détendre de temps en temps, non ? »

Jeffries trouva son interpellation étrangement familière et amicale. Il le dépassa, tourna son fusil et écrasa le crâne du cadavre ambulant d’un puissant coup de crosse.

« - Comment ça se fait qu’il était si lent ? »

« - Sa date de péremption était dépassée ? J’en sais foutre rien ! En tous cas on a touché le jackpot ! »

Jeffries appréhenda enfin la salle et comprit ce que voulait dire Cooper. Ils étaient arrivés dans une salle de repos avec moult distributeurs de canettes et de sandwichs.

« - J’sais pas toi, mais moi j’ai la dalle ! » fit Cooper en avançant vers l’un des distributeurs et en explosant la vitre d’un coup de crosse.

Tandis que Cooper se servait copieusement, Jeffries l’observait faire. Il avait bien avancé d’un pas mais il se demandait si c’était bien sage.

« - Faudrait peut-être allait chercher les autres, la nourriture va être dure à trouver ici ! » fit-il.

« - T’as raison ... » fit alors Cooper en s’immobilisant.

Il se releva, le visage souriant.

« - ... la nourriture va être dure à trouver. Je garde donc tout pour moi ! »

Jeffries eut à peine le temps de voir le changement d’expression sur le visage de Cooper que celui-ci lui tirait dessus en pleine poitrine et à bout portant.
_____________

Section Sérologie

Le gaz inerte d’extinction que Brewster avait déclenché avant de s’enfuir était toujours présent dans cette section. Il ne remplissait plus la salle de haut en bas mais tapissait le sol donnant à la section l’aspect d’une lande mystérieuse embrumée au sein de laquelle dodelinaient plusieurs silhouettes. Les néons du plafond clignotaient et grésillaient ; semble-t-il que les laborantins que Brewster avait piégés avaient tenté de se défendre. Kilroy se souvenait parfaitement que le dernier cobaye qu’il avait affronté dans leur simulacre d’arènes avait fini par le suivre et avait envahi le laboratoire derrière lui. A la vue de leur regard vide de vie, ils n’avaient pas réussi à lui tenir tête.

« - Qu’est-ce qu’on fait ? » demanda alors Terry.

Brewster tourna la tête vers lui brièvement puis regarda à nouveau la section Sérologie. Il observa les différents zombies, puisque tel était leur nouveau statut. Ceux qu’ils voyaient parfaitement étaient tous des laborantins, rien de plus normal. Mais Brewster cherchait un individu bien particulier : le cobaye. Il voulait s’assurer de son état d’éveil avant d’imaginer entrer dans cette pièce.

Brewster longea la baie vitrée sur toute sa longueur pour tenter de le discerner, mais en vain. D’ici, il ne parvenait pas à le voir. Quelque chose lui disait au fond de ses tripes qu’il devait s’assurer qu’il soit bien ici. Arrivé au bout de la baie vitrée, il remarqua alors que la vitre était brisée au raz du sol. Le verre ébréché était teinté de rouge. Quelqu’un, ou quelque chose, était parvenu à s’enfuir. Cette fois, il devait entrer et en avoir le cœur net.

Il repassa devant la porte et cogna sur la vitre avec sa crosse. Pas assez fort pour la briser mais juste assez pour faire du bruit et attirer les zombies. Tous tournèrent lentement la tête vers lui. Brewster se dirigea à l’opposé de la brèche tout en continuant de cogner la vitre. Quel que soit l’individu, chacun des zombies le suivit du regard avant de se mettre en mouvement, retroussant le peu de lèvres qu’il leur restait et dévoilant une dentition parfois brisée mais toujours tachée d’un sang devenu noir. Une fois les zombies tous attirés dans un coin, Brewster revint à la porte de la section, arma son fusil à pompe et tira sur la serrure électronique.

« - Ah ? On entre donc ? » fit Terry en voyant Brewster pénétrer la section.

Le colosse se dirigea droit vers le groupe de zombies. Avant de les atteindre, il tira une nouvelle fois, atteignant et blessant plusieurs d’entre eux. Sous l’impact de la grenaille, les zombies furent déséquilibrés, ce qui permit à Brewster de leur fracasser le crâne avec la crosse de son fusil.

En à peine quelques minutes la salle fut sécurisée. Aucun zombie n’avait pu atteindre Brewster et encore moins Terry et Jessica. Kilroy se pencha sur les zombies pour les fouiller. Il commença à glaner des clefs de casiers supplémentaires. Terry se joignit à lui pour l’aider.
Le jeune homme eut néanmoins un moment d’hésitation. Il ne s’agissait pas de cadavres ordinaires comme les précédents qu’il avait fouillés. Non ceux-ci étaient encore animés il y a encore quelques secondes. Et puis leur aspect était différent aussi. A bien les regarder on pouvait déterminer où ils avaient été mordus et contaminés. Les préjudices physiques qu’ils avaient subis n’avaient rien à voir avec de simples impacts de balles. Ici c’étaient des morceaux de chairs qui avaient été arrachés au cou, aux membres ... au visage ; laissant imaginer que celui-ci avait vu son visage être arraché à pleines dents.

Alors qu’ils finissaient leur fouille, soudain ils entendirent Jessica crier. Terry se releva d’un bond. Il vit Jessica tenter de fuir quelque chose qui lui saisissait la jambe. Terry se précipita jusqu’à elle et vit un ultime zombie encore vivace, rampant et ne lâchant pas la botte de Jessica. Oubliant l’appréhension qu’il avait eue à fouiller les zombies, Terry se jeta à l’encontre du zombie et lui frappa la tête de son pied à de nombreuses reprises jusqu’à ce qu’il finisse par lâcher la botte de Jessica ... et même au-delà. Alors que Terry ne pilonnait plus que de la bouillie cérébrale, Brewster lui posa une main sur l’épaule. Terry s’arrêta, tourna la tête vers le colosse puis regarda à nouveau le zombie sous sa semelle. C’était fini depuis plusieurs secondes déjà. Il fit un pas de recul. Jessica se pressa contre lui et lui dit « -Merci ».

« - Qu’est-ce qu’on fait maintenant ? » finit par demander Terry tandis que Brewster déambulait entre les paillasses à la recherche de quoi que ce soit d’utile.

« - On a toujours les badges de l’hématologie » fit Jessica.

Brewster releva la tête et fit un signe affirmatif de la tête. Manifestement le colosse n’était pas aussi serein que d’habitude. Il faut dire qu’il n’avait pas retrouvé le cadavre du fameux cobaye.
_____________

Troisième couloir

Pour le moment, le trio composé de Roberts, Murphy et Andréa n’avait rien trouvé d’intéressant. Pas de pièces déverrouillées, pas de section mystérieuse, pas de salle de repos et surtout pas de cannibales fous furieux.

Au départ Roberts avait râlé lorsque Andréa et Murphy l’avaient obligé à passer devant. Malgré son beau discours, la docteure ne faisait confiance ni à Cooper ni à Roberts. L’un était manifestement un gardien de prison au sadisme refoulé qui ne demandait qu’à s’exprimer quant à l’autre c’était un braqueur de banque tristement célèbre pour avoir défoncé la tête d’un vigile qui l’avait regardé de travers. Entre Charybde et Scylla, elle avait préféré le monstre qui ne se dissimule pas. Au moins, elle savait parfaitement à quoi s’attendre avec lui. Et puis l’agent Murphy était là. Alex Murphy était un bon agent de la police ... un peu jeune mais encore droit dans ses bottes. Ils avaient eu de la chance de tomber sur lui au stade.

C’est alors qu’ils entendirent un son caractéristique ; un reniflement. Plusieurs reniflements à la suite. Un animal humait l’air sûrement en quête de pitance. Le trio s’immobilisa. C’est alors que les reniflements cessèrent. Immédiatement après on entendit comme de petites griffes cliqueter sur le sol. Le cliquetis s’approchait à vive allure d’eux jusqu’à ce que Roberts voit apparaître un chien ; un véritable molosse. Le sang de Roberts ne fit qu’un tour, il tira à plusieurs reprises sur le canidé jusqu’à ce qu’il s’effondre sur le sol, à ses pieds. Tous regardèrent le molosse. Il avait la peau arrachée à plusieurs endroits, l’un de ses yeux avait été énucléé lors d’un féroce combat ... qu’il avait à priori perdu étant donné son aspect. Son comportement était celui d’un chien enragé. Il n’avait pas grogné ni même aboyé, il avait foncé dans leur direction en sentant leur odeur. En cela, il ressemblait étrangement aux cannibales fous furieux. Le mal qui touchaient les gens, affectait donc aussi les chiens ... et sûrement n’importe quel autre animal. Mais cette conclusion, ils prendraient le temps de la formuler plus tard. Les tirs de Roberts avaient attiré l’attention d’autres prédateurs. Ils devaient trouver un refuge au plus vite.

Ils se mirent à tester le plus rapidement possible les poignées de toutes les portes à leur proximité immédiate.

« - ICI ! » s’écria soudainement Murphy.

Tous tournèrent la tête vers lui pour le voir en train d’ouvrir une porte. Entendant les chiens approcher, Roberts ne réfléchit pas un seul instant et poussa Murphy à l’intérieur en refermant la porte, ne pensant pas à Andréa.

« - Andréa est encore dehors ! »

« - Tant pis pour sa gueule ! » répliqua Roberts qui maintenait la porte fermée en appuyant de tout son poids tandis qu’Andréa tambourinais derrière et hurlait de la laisser entrer.

Murphy tenta de pousser Roberts, mais l’homme était plus fort que lui et lui asséna un coup de coude en plein sur la pommette. Trébuchant en arrière, Murphy se reprit néanmoins rapidement. Il était hors de question de laisser Andréa en pâture aux chiens. Regardant autour de lui rapidement, il prit une chaise et la fracassa sur le dos de Roberts. Lâchant les restes de la chaise, Murphy tira vivement en arrière un Roberts groggy, qui s’affala sur le sol, permettant à Andréa d’entrer. Murphy referma la porte juste à temps alors que les chiens se cognaient contre, tentant de mordre le bois de la porte ou de la griffer comme des sauvages.

S’adossant contre la porte pour la maintenir fermée malgré les ruades des molosses, Murphy finit par tourner le loquet et sécuriser la pièce.

« - Votre visage ... » fit Andréa.

« - C’est Roberts, il ne voulait pas vous laisser entrer ... alors je l’ai assommé ».

« - Merci » fit la docteure.

Mais à peine eut-elle dit ce mot qu’un cri épouvantable retentit dans la pièce. Murphy et Andréa tournèrent la tête pour voir Roberts se faire arracher un lambeau de chair par quelque chose qui fut autrefois humain. Il était torse nu et n’avait pour seul habit qu’un pantalon de mauvaise qualité souillé d’une quantité importante de sang séché. Il s’agissait du cobaye que Brewster cherchait en Sérologie.


Dernière édition par Jezekiel le Sam 20 Aoû - 10:48, édité 1 fois
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Chapitre 474 - Terre 530 : Une tombe pour huit, part 2 :: Commentaires

Bon, Cooper a fait ce qu'on attendait de lui... Un coup en traître. Idem pour Roberts, mais lui voit rapidement un retour de karma ^^
 

Chapitre 474 - Terre 530 : Une tombe pour huit, part 2

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